« Y a des conversations intéressantes, donc après tout dépend de ce que tu racontes ! » D’ailleurs, il en avait un en stock de sujet intéressant. Il voulait savoir ce qui avait poussé la jeune femme à rejoindre les Lowell. Chacun avait sa propre raison d’intégrer une maison : « Pourquoi t’as choisi les Lowell ? » Simple question. Lui se souvenait encore du jour où il était allé trouver les Mathers pour intégrer leur maison. Il se souvenait de ce fameux speech, où il avait mis en exergue les qualités de la Mather House. En premier, il avait dit adorer le vert parce que c’était la couleur de l’espoir. En second, il avait insisté et emmerdé le membre Mather en lui disant qu’il fallait absolument qu’il connaisse les meilleures fêtes du campus, et qu’il était prêt à se mettre minable à chaque soirée pour leur montrer qu’il valait la peine d’être des leurs, et puis il avait réussi à visiter les lieux avec un ancien Mather basketteur aujourd’hui diplômé en économie, et il l’avait limite soudoyé, en lui faisant comprendre qu’il fallait qu’il intègre les Mathers car cette maison changerait sa vie. Il savait que c’était le meilleur choix à faire, que ce serait le paradis sur Terre, et que faire partie de cette grande famille c’était encore mieux qu’une partie de jambes en l’air avec la plus belle femme du monde. Il s’était plié en quatre pour leur faire entendre raison, il ne s’était pas mis à genoux, mais il avait su les convaincre en ajoutant un dernier argument : les bizutrices étaient divines, et la Cabot House n’avait rien de plus qu’elles. Il n’avait pas parlé des bizuteurs, il n’était pas gay. Après s’être remémoré les bons souvenirs, il jugea bon de s’amuser à faire peur à la Lowell, et cette dernière fit mine de ne pas l’avoir craint, mais il savait que ça avait fait son petit effet. Il ricana. Un admirateur, il n’irait pas jusque-là, mais il pouvait encore s’amuser et en rire : « Oh oui j’étais ton plus fervent admirateur, t’as pas reçu mes nombreuses lettres ? » Et puis il fallut sortir de là. Ashton ne craignait rien ni personne parce qu’il n’avait jamais véritablement apprécié Halloween, à cause de la violence des quartiers de Detroit dans lesquels il vivait auparavant. Si Jackie faisait la fière un peu plus tôt, elle s’était maintenant bien cramponnée à Ashton pour ne pas le perdre de vue, et alors que quelque chose effleura la jambe de la jeune femme, et elle se mit à paniquer et à crier. Elle le priait aussi de les faire sortir au plus vite, et il s’arrêta alors de marcher, se mettant de dos à la jeune femme, et l’incitant à monter sur son dos : « Allez grimpe, on ira plus vite comme ça, et on te touchera pas comme ça. » Ca lui permettait également de libérer ses mains pour diriger la lampe torche.
[Désolé du retard, j'avais pas vu que t'avais répondu!
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