Tamsin&Misha - Aquadeath

   © Kaiji
   • L'enfer est sous mes pieds, et j'ai même osé y tremper les orteils, profitant de la chaleur mais aussi de la douleur de ce paradis qui était autrefois mon quotidien. J'y avais ma place, et ça, depuis mon premier souffle. Je savais très bien que je n'étais pas fait pour aller au Paradis, pour m'endormir à jamais et rêver pendant l'éternité de mon plus beau souvenir. Mon destin était de descendre en enfer, et, je m'y étais fait, cette idée qui autrefois aurait pu me déranger, ne me posait plus aucun soucis. Désormais, j'faisais juste en sorte de ne pas tomber dans le plus bas étage de l'enfer, autant réduire les dégâts tant que je le peux, non ? Pourquoi je dis ça ? Pourquoi je pense aller en enfer ? Car putain, les gars, on va pas se mentir, on va devenir réaliste un instant, sortir toutes ces conneries de poney qui cours dans une putain de plaine avec des belles fleurs, j'ai fait des conneries, je parle mal au gens, je les manipules par moment, et puis, c'est vrai que ça m'arrive de souhaiter la mort de certaines personnes dans mes moments les plus sombres, alors merde, le paradis ne m'accepteras pas, imaginer un instant que j'me retrouve au Paradis, et que la gueule d'un gars ne me revienne pas, j'vais avoir envie de lui en mettre une quoi. Bref, passons sur ma façon de penser, et venons en au sujet, j'suis là, debout devant les portes de cet espèce de parc aquatique, j'me demande bien ce que je fous là. J'me demande bien comment tout ça a pu arriver, comment j'ai pu devenir le genre de gars qui va aller dans un parc aquatique avec une fille. Sauf que j'vais éviter de trop me poser de questions, j'sais que c'est le genre de personne à aimer ce genre d'endroit, alors, j'avais eu envie de lui faire plaisir en lui demandant de me rejoindre à cette adresse, sans pour autant lui dire ce qui s'y trouvait. Alors, assis sur le capot de ma voiture, j'attendais que la jeune femme pointe le bout de son nez.•
   

   © Kaiji
Moi, quand on me dit « on va à aqualand » je dis oui, et aucun moyen de revenir sur ses mots, c'est trop tard maintenant ! J'étais une pile, une vraie gamine. J'adorais ce genre de parc, en parti aussi parce que mon père me les refusait quand j'étais petite, il disait que c'était trop dangereux, trop de sensation pour mon cœur, trop de risque. J'aimais pas spécialement lui désobéir mais là, un parc aquatique ! Comment dire non ? J'arrivais alors à l'endroit du rendez-vous, mon sac sur le dos, mon maillot de bain en dessous mes vêtements. J'étais trop en forme pour ce truc, trop pressé, trop contente. J'arrive près de Misha, il devait aimer aussi, c'était son idée après tout. Il est assis, là. « on va à la pisciiiiine ! » trop de joie en moi. J'arrive et saute dans ses bras, c'est Noël là pour moi, totalement. « allez, arrête de faire ton russe, ramène toi on perds du temps ! » j'attrape sa main et le tire jusqu'à l'entrée du parc. Plus vite on y est, plus longtemps on pourra y rester.
   

   © Kaiji
• J'me souviens de ces soirées arrosés à l'alcool et à d'autres conneries qui nous permettaient de nous défoncer le crane, j'me souviens de cette façon qu'on avait de danser avec le diable, se mettant toujours dans des histoires les plus grotesques que les autres, se retrouvant à casser des chaises sur la tête de je ne sais quel connard qui nous aurait parler un peu trop fort ou l'aurait ramener. Le diable prenait possession de nos corps, marchant de bar en bar, de boite en boite à la recherche de proie à ramener, nous ne faisions que ça, nous vivions limite que pour ça à l'époque, les soirées, le sexe, l'alcool, la déchéance, l'enfer en fait. J'ai eu une période assez sombre dans ma vie. Bon, d'accord, j'ai toujours eu une vie assez sombre en réalité, j'ai toujours eu le don de me foutre dans des histoires les plus grotesques les unes que les autres. J'suis loin d'être le gars fréquentable, le gendre qu'on aimerait présenter à ces parents, le gars super clean. Non, c'est pas moi, j'ai échapé à la mort plusieurs fois, je vis avec un coeur qui n'est pas le mien et j'ai sans cesse envie de casser des gueules. Alors imaginer un instant si une fille a envie de me présenter à ces parents, j'devrais les embobiner, les manipuler pour qu'ils ne se rendent pas compte du genre de personne que je suis. Par moment, j'me demandais comment j'en étais arrivé là, comment ma vie avait pu atant dériver, et, je n'arrivais pas vraiment à avoir de réponse, j'étais pas encore prêt à avoir de réel réponse. Je vivais, tout simplement, à ma façon évidement, mais, je vivais et je profitais de ces jours de vies qui m'était offert. « On va à la pisciiiiine ! » Sans avoir le temps de comprendre ce qui était en train de m'arriver, je vis la jeune femme me sauter dans les bras. Bon, bon idée de parc aquatique était plutôt pas mal pour le coup ? C'est d'ailleurs l'une des première fois où j'avais envie de faire plaisir à une fille. En même temps, Tamsin, c'était pas toutes les autres filles, j'savais qu'il y avait un truc étrange entre nous, mais quoi, je ne le savais pas vraiment, je l'aimais bien, vraiment. Et depuis le jour où l'on c'est rencontré, j'peux pas me passer d'elle, et, c'est bien la première fois que ça m'arrive... « Allez, arrête de faire ton russe, ramène toi on perds du temps ! » A peine le temps de lui dire bonjour qu'elle attrape ma main et me tire vers l'entrée du parc. "J'vois que mon idée était plutôt bonne..." Avais-je lâché en me dirigeant en sa compagnie vers les guichets. Payant les deux entrées, on arriva ensuite devant deux couloirs pour les vestiaires. "On se rejoint devant l'entrée... Et fait pas ta fille à prendre du temps à te préparer, toute façon tu finiras la tête sous l'eau..." Un baisé sur sa joue et j'étais ensuite partie dans l'un de ces vestiaires pour me changer. Quelques minutes plus tard j'étais enfin prêt, et j'attendais que la belle blonde finisse enfin pour pouvoir profiter de cette après-midi. Putain, pourquoi j'ai eu envie de venir ici ? •
   

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En général, j'évitais que les gens s'accrochent à moi, j'évitais d'être quelqu'un d'important dans la vie de quelqu'un d'autre. Je voyais déjà assez mon père souffrir de chaque chose qui m'arrivait, je le voyais s'en faire constamment pour moi, et c'était plus difficile pour lui que pour moi. Je le vivais bien, je n'avais pas de problème par rapport à ça, mais mon père, lui, en avait. Il avait toujours ce visage triste quand j'étais malade ou quand quelque chose arrivait, toujours cette mine inquiète. Cette mine qui demandait « combien de temps nous reste-t-il ? », combien de temps encore où elle sera là, combien de temps avant que mon cœur ne lâche totalement. Il s’efforçait chaque jour de mettre de l'argent de côté dans l'espoir d'une greffe, et moi, je m'amusais seulement. Voir la tristesse et la pitié sur un visage, c'est ce qu'il y a de pire, alors pour des raisons précises, j'évitais qu'on s'attache à moi, j'évitais le fait d'être trop importante pour quelqu'un, j'évitais ça. J'évitais aussi de parler de la maladie, ça évitait bien des ennuies. Par exemple, si Misha savait, jamais il n'aurais proposé ce parc, et avouons-le, cette journée s'annonçait déjà magique !  "J'vois que mon idée était plutôt bonne..." Je lui souris et hoche la tête en souriant, une vraie gamine. On se dirige alors vers les vestiaires, j'étais déjà toute prête moi, j'avais juste à tout retirer et me voilà dans l'eau l'instant d'après ! "On se rejoint devant l'entrée... Et fait pas ta fille à prendre du temps à te préparer, toute façon tu finiras la tête sous l'eau..." je riais un peu et il pose un baiser sur ma joue. Je le laisse faire, on ne se fait jamais prier pour un bisou. « Pff c'moi qui te coule ! » j'allais vers les vestiaires et je me déshabillais donc rapidement et mettait mes affaires dans le sac. Le soucis, il arrive après. Le sac rentre dans le casier mais ce dernier ne veut pas se fermer. Quoi ? Allez, ferme toi. Je soupire et insiste sur le casier. Après quelques minutes, une personne me dit presque comme une confidence « mademoiselle.. c'est électronique » et il me montre un écran, à deux pas de moi, qui fait en sorte de fermer le casier avec un code que moi même je choisi. Oups ? Je lui souris et le remercie, et fait un code débile rapidement. Le casier se ferme, magie. Tout ça pour ça.. j'arrive vers Misha, et j'avais prévu le coup, pour bien lui foutre la honte, je sortais mes lunettes de piscine et les enfilais sur mes yeux. J'avais l'air d'un poisson, un vrai poisson avec des gros yeux. « Bon ! On commence par quoi ? » je regarde autour de moi et voit un énorme toboggan.. on peut pas le raté celui-ci, il faut absolument qu'on le fasse ! Je le pointe du doigt et lui montre « ça ! Ça ! Regarde comme ça a l'air démeeent »
   

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• Plus j'avançais dans le temps, et plus j'essayais de m'habituer à cette vie qui n'est faite que de malheur. J'avais pas fait mon deuil, non, loin de là même, j'avais juste appris à vivre avec, à vivre avec la colère et l'envie de tout casser. J'étais loin d'être le gars le plus cool qui puisse exister sur terre, j'étais plutôt un connard. Mais j'le vivais bien aussi. Ma vie avait prit une autre route il y a maintenant un peu plus de trois ans, et, j'avais quitté la Russie pour venir ici, à Harvard, sous les ordres de mon père. C'était encore le seul à pouvoir me dire quoi faire, le seul que j'écoutais vraiment sans laisser les mots entrer dans une oreille et ressortir par l'autre. J'me souviens de mon enfance, de la façon que j'avais d'apprécier la vie. A cette âge là, j'pigeais pas grand chose au déroulement du monde, en fait, j'y pigeais rien. J'étais bien trop occupé à martyriser la servante ou à m'amuser avec mon frère, paix à son âme. J'sais pas trop ce que l'avenir me réserve, tout ce que je sais, c'est que mon compte en banque ne sera jamais à zéro. Alors j'en profite, des fois peut-être un peu trop, j'fais surement quelques achats inutiles, mais, ça me plaît, c'est l'essentiel, non ? J'suis quand même un sacré connard, il m'arrive assez souvent de me servir des filles, de leurs dirent ce qu'elles veulent, juste pour les mettre dans mon lit. Ouais, j'sais que c'est mal, mais, j'sais pas, moi, ça me va, et, la plupart sont quand même d'accord pour que je ne sois qu'un coup d'un soir, où même d'une après-midi. Sauf que dernièrement, j'avais cessé de manipuler les femmes pour en faire un jouet, j'voulais plus faire ça pour le moment, j'avais un sentiment bizarre mais vu que je ne le comprenais pas trop, je le laissais de côté sans me poser de questions, j'tiens pas à me faire un putain de mal de crane. J'avais pas non plus pour habitude d'avoir envie de faire plaisir, j'pensais habituellement plus à ma gueule qu'à celle des autres, mais, cette après-midi, j'avais eu cette envie de foutre les pieds dans un endroit que je n'aimais pas, dans un endroit où t'as je sais pas combien de personnes, où sa gueule, sa pleure, sa la ramène pour un rien, dans un endroit ou on te balance de l'eau dans la gueule et t'es censé rigoler. Le premier gamin qui me jette de l'eau dessus je le noie devant ces parents et ces potes histoires qu'ils comprennent que j'suis pas là pour qu'on vienne me faire chier. J'aurais du signer un chèque au propriétaire de ce parc pour pouvoir le privatiser et qu'aucun gamin vienne nous faire chier. Sauf que ça aurait été peut-être un peu trop cliché. Du coup, j'avais fait cet effort, j'allais faire comme si j'étais heureux d'être ici, sauf que le truc, j'étais juste content d'être avec elle, c'est tout. Sauf que là, j'suis en train de me dire que je n'aurais peut-être pas du lui demander de ne pas prendre son temps, car j'ai l'impression que juste pour me faire chier, elle prend son temps, et, ça m'étonnerais même pas en fait. Du coup, j'attends, les bras croisé, regardant tout ce qui est possible de faire ici, et, j'me dis qu'on est partie pour y rester jusqu'à la fermeture. « Bon ! On commence par quoi ? » ... « ça ! Ça ! Regarde comme ça a l'air démeeent » Elle arrive enfin à mes côtés, excité comme une puce et là, j'ouvre grand les yeux quand j'vois les lunettes qu'elle a apporté. "Sérieusement ? Tu vas passer l'aprèm avec tes binocles là ?" Non mais c'est vrai, elle peu pas faire ça, elle peu pas passer l'aprèm avec des lunettes de plongé, y'a que les geek ou les raté qui mettent ça à mes yeux. "Mais ouais il a l'air... Bien..." J'regarde le toboggan qu'elle était en train de me pointer du doigt, et... C'est un truc à crever dedans, j'vous jure... •
   

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"Sérieusement ? Tu vas passer l'aprèm avec tes binocles là ?" Je le regarde, outrée, choquée. Des binocles ? J'ai bien entendu ? BINOCLES? je lui donne un coup de coude, "Eh dis pas ça ! elles sont classes mes lunettes." Il est ici, il assume. Forcément, avec moi à ses côtés, ça le rends encore plus ridicule qu'il ne l'est mais bon. Bizarrement, j'aurais jamais cru que ce genre d'endroit c'était pour lui, et vu le sourire constant aux lèvres -relevez ici l'ironie- je commence à comprendre qu'en fait il n'aime pas du tout ça. Oh, ce n'est rien qu'une journée après tout, ça fera l'affaire, il peut bien supporter ça pour mon petit bonheur personnel, non ? Rien qu'un peu. "Mais ouais il a l'air... Bien..." Je souris et hochait la tête de haut en bas, oh que oui oh que oui. J'étais complètement excité à l'idée de le faire celui là, bien plus que les autres au loin. J’attrape sa main et le tire en montant les marches qui nous séparait du toboggan. S'il fait pas au moins semblant -même si je vois bien que c'est pas son truc-, je ferais moi semblant de le bouder. Toute une semaine. Une sorte de punition. Vengeance personnelle. Et puis, tout le blabla chiant de fille qui s'y apporte, j'ai envie d'essayer de vraiment le faire chier, pour une fois. Je monte tout en haut du toboggan, excitée comme une puce, je saute partout et finalement une fois en haut, j'enfile mes lunettes sur mon nez. "Alors, j'suis comment ?" un canon de beauté, je sais.
   

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   • Ces enculés ont cru pouvoir nous niquer, ils ont cru qu'ils allaient pouvoir nous faire face, prendre le dessus sur nous et nous diviser, nous faire disparaitre. Sauf que ça marche pas comme ça, on est pas des pigeons, ont chient sur la gueule de la société qui n'est pas la notre, on dégueule dans les assiettes de tous ces connards qui pensent tout mieux savoir que tout le monde, sur tout le monde. On est des enfants oubliés, des adolescents qui essayent de s'en sortir, et de jeunes adultes qui n'ont pas vu le temps passer. On est toujours là, même si la vie aurait peut-être préféré les voirs autrement, les voirs ailleurs. J'sais pas trop ce que cette putain de vie a voulu pour nous en fait, j'en ai aucune idée, on en a aucune idée, alors, c'est à l'instinct. J'ai failli crever, et plus d'une fois. Et, je ne sais pas, mais je sent que Tamsin a du faire face à plusieurs épreuves assez douleureuse. On a jamais vraiment parler de notre passé, à vrai dire, on vie au jour le jour, profitant des moments qu'on peut passer ensemble, mais, sa façon d'être n'est pas celle d'une personne qui a toujours eu une belle vie, non, elle est comme moi, déchiré de l'intérieur. "Eh dis pas ça ! elles sont classes mes lunettes." Classe ? Sérieusement ? Elle trouve ça classe ? j'suis sûr qu'elle fait ça juste pour me faire chier, me faire péter un cable. Sauf que ça marchera pas ma belle, j'suis bien plus fort que ça. "Ouais... Tu m'fais un effet de fou avec ça sur le nez, j'te jure !" Bon, d'un côté, c'était pas totalement faux, car, j'étais attiré par elle, vraiment, mais... Ces lunettes ça, c'était pas possible, plutôt me faire chier dessus. Je n'eu pas le temps de réagir qu'elle attrapa ma main pour me tirer tout en haut de ce toboggan qu'elle voulait essayer. Bon, j'vais vraiment devoir le faire, faire comme si j'aimais cet endroit... "Alors, j'suis comment ?" Tout en haut, je la voyais fier d'elle, avec ces deux engins sur le pif. J'ai pas pu m'empêcher de lâcher un petit rire, mais si j'aimais pas cet endroit, et encore moins ces lunettes, elle me faisait rire. "Parfaite ! Vraiment parfaite ! Vasy, saute, j'te regarde faire !" Ouais, comme ça j'ai le temps de descendre les marches en courant et d'aller dans le bassin faire genre j'ai pris le toboggan moi aussi... •
   

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"Ouais... Tu m'fais un effet de fou avec ça sur le nez, j'te jure !" Je riais un peu, ouais je savais que quoi qu'il arrive, il me trouvait sexy. J'étais sexy, en fait. Même avec les lunettes sur le nez, je savais que j'avais un niveau de sexitude élevée. Je le tire avec moi jusqu'au toboggan, il fallait qu'il le fasse. "Parfaite ! Vraiment parfaite ! Vas-y, saute, j'te regarde faire !" Je le fais, et une fois en bas, il est déjà dans l'eau. Eh ? Il l'a pas fait ? Je suis surprise, mais c'est pas grave, je rattraperais le coup après. L'après-midi se passe bien, et même s'il évite quelques attractions, on s'amuse plutôt bien. Je le force à en faire quelques unes, et je m'amuse comme une folle. Je vois qu'il évite parfois, alors je me dis que peut-être il aime pas ça, mais pourquoi m'avoir invité ? Je lui fais remarquer, parce que j'aurais préféré que tout soit parfait et non pas qu'il m'évite parfois. "T'a peur de te faire manger ?" je souris en coin, "t'a évité des jeux vraiment cool.." non pas que je lui en voulais mais ça me décevait un petit peu quand même, je pensais réellement passer toute l'après midi avec lui, totalement.
   

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• Espoir. Si je devais vous dire quelque chose, c’est de garder espoir, de ne jamais baisser les bras et de toujours croire en votre bonne étoile. La vie n’est peut-être pas toujours facile avec vous, vous vous demandez surement pourquoi ce Dieu que vous aimez tant maudire aime tant vous mettre des bâtons dans les roues. Pourquoi il a été si cruel avec vos proches, avec votre famille. Malheureusement, je ne pourrais vous fournir une réponse concrète, j’en ai pas le pouvoir, j’suis loin d’avoir la science infuse, mais je peux vous assurez qu’un jour, ce même Dieu, ou une autre force quelconque décidera de vous aider, de vous pousser vers le haut pour que vous découvrez que vous n’êtes peut-être pas si nul que vous le pensiez. Ma vie est loin d'être parfaite, je suis loin d'être parfait, et, dans toute cette fourmillère à merde qu'est le monde, j'ai trouvé une personne qui me fait sourire. Elle a un petit quelque chose en plus qui me donne envie de passer du temps avec elle, d'apprendre à la connaitre de plus en plus, et surtout, le pire, lui faire plaisir. C'est la première fois qu'il m'arrive de penser à quelqu'un d'autre que moi depuis le décès de mon frère, c'est la première personne à qui j'ai envie de faire plaisir. Putain, c'est étrange. "T'a peur de te faire manger ?" [...] "t'a évité des jeux vraiment cool.. Je sors de mes pensés et je souris bêtement à sa remarque. C'est vrai que j'ai fait mon rat, c'est vrai que j'me suis faufiller entre les personnes pour fuir les attractions, mais... J'étais toujours là, c'est pas ça le plus important ? Passant une main dans ces cheveux comme pour l'attendrir, je termina par lui répondre. "J'ai pas confiance dans ces trucs là moi..." Ouais, zéro confiance. Imaginez le bordel il perd une vis et bim, tout se casse la gueule ? "Tu me pardonnes ?" J'ai pas vraiment envie qu'elle me fasse la gueule ou qu'elle m'en veuille toute l'après midi parceque j'ai pas voulu baisser mon short, montrer mon cul et sauter sur le toboggan le cul à l'air... •
   

   © Kaiji
Il glisse une main dans mes cheveux et je le déteste de faire ça, parce que c'est un geste doux qui m'attendrit directement. "J'ai pas confiance dans ces trucs là moi..." Je le regarde, sans trop savoir quoi répondre. Des tas de gens y vont tous les jours et ça tiens toujours, j'veux dire, on a jamais entendu qu'un gamin est mort parce que le toboggan a subitement changer de direction ou quelque chose dans ce genre là. "Tu me pardonnes ?" je souris faiblement et hochais la tête. Comment lui répondre non avec une douceur pareille ? ça m'énerve qu'il soit doux comme ça, parce que j'arrive pas à lui résister, j'suis tout de suite comme une sorte de petit chat sous les caresses et je me laisse faire, limite si j'en demande pas encore. Je m'approchais de lui doucement, demandant, "tu veux qu'on rentre.. ?" si j'avais su, je l'aurais proposé depuis le début, parce que si je suis la seule à réellement m'amuser, c'est pas très drôle, du coup. Je souris un peu, "t'aura cas me faire un massage pour te faire pardonner !" en voilà, une bonne idée.