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Je n'ai pas envie de te faire mal. Je n'ai pas envie qu'on se perd non plus. J'ai juste envie qu'on prenne le temps de se regarder dans les yeux. Il me tient la main, tu sais nos doigts se croisent...c'est merveilleux. J'ai le coeur qui bat le mille à l'heure. C'est le mien. Je suis à lui et il est à moi. Le temps s'arrête, tu sais le genre de phrase qu'on dit lorsque l'on aime. Mes yeux n'osent plus se rouvrir, parce qu'un jour... j'aurai à affronter la réalité. Mais, je n'ai pas envie de la voir en face de moi. Il me serre fort comme-ci à chaque fois, il avait besoin de se rassurer que j'existe réellement. Je sais que ce jour-là et à marquer parce que je ne lui ai rien dit...seulement un...Jas accompagne-moi à l'aéroport. C'était le matin, un gris peu attendri qui recouvrait tout le ciel. Rien de bon. Et pourtant son regard bleuâtre parsemé d'ennui m'avait regardé. Quand il avait garé sa voiture en face de chez moi et qu'il m'avait tout d'abord reluqué tendrement...j'ai su que je lui manquais. Je le savais parce que son regard m'en disait long. Je le savais parce que moi-même à ce moment-là, je m'en voulais de ne pas lui avoir fait part de ma souffrance...mon père se mourrait. ET je l'avais ignoré, triste dans ma peine. Et c'est surtout lorsqu'il vu la valise que son regard se transforma en quelque chose de plus profond, comme-ci des tonnes de questions pénétraient son cerveau et qu'il ne savait plus par où traiter toutes ses informations. Cette valise a été le 'stimuli'. La petite chose qui déclencha un élan d'émotion chez moi. Je me souvins avoir tiré légèrement ma valise comme-ci je voulais lui laisser le temps de réaliser. Puis, je me souviens avoir baissé la tête pour ne pas montrer ma tristesse et mes yeux embués...je serai chez moi dans dix heures...dis-je les mots qui n'arrivaient plus à trouver leur place. D'ailleurs, des phrases incohérentes s'en suivirent. Je tentais bien que mal de garder mon calme face à lui...Ses mirettes qui me toisaient, quémandant une simple explication : quelque chose qui lui donnerait envie de démarrer le moteur de sa cabriole. Quelque chose qui me laisserai partir. Mais, je n'avais pas eu envie. Je ne lui laissais pas le temps de parler que mes lèvres se posaient légèrement contre les siennes. Elles avaient pour effet de le faire taire, ainsi je pouvais le pousser vers sa voiture. On y va ? était la seule chose que j'avais dite, je lui avais fait comprendre que je ne voulais pas parler, que je n'étais pas d'humeur. J'avais surtout peur d'affronter ses questions. Durant le trajet, je me souviens avoir regardé quelques instants la route, avant de fermer les yeux pour ensuite me réveiller. A l'aéroport, on se serrait la main puis j'avais surtout besoin de passer du temps avec lui. J’espérais seulement ne pas me mettre à pleurer, mais ses quelques réflexions sur le monde extérieur ne semblait pas me préoccuper. Mon esprit était trop occupé sur ce qui m'attendait...
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