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Les infirmières ont une puissance redoutable. Il faut les amadouer afin qu'elles ne fassent pas un usage trop rude des armes dont elles disposent.
Il y avait longtemps que je n'avais pas fait une aussi longue journée de travail. Je n'arrivais pas à garder les yeux ouverts et je n'étais pas du tout productive. J'avais des cernes épouvantables sous les yeux et je me disais que je devais ressembler à un zombie. C'est d'ailleurs exactement comme ça que je me sentais.. zombie. Je n'avais qu'à regarder le visage inquiet de ma superviseur pour comprendre que je ne devais pas être belle à voir. Mais, est-ce que c'était ma faute ? Non, pas du tout. Si je devais mettre quelqu'un de fautif, et bien je dirais qu'il s'agit de mon grand cœur, ce grand cœur qui n'a pas eu la capacité de refuser. Lydia, ma collègue, m'avait demandé de faire son quart de travail puisque son fils était malade à la maison et... j'avais accepté parce que je ne voulais pas que ce petite bout soit sans sa maman. Ce qui voulait donc dire que j'étais debout, dans cet hôpital, depuis au moins... 16 heures ? Dis comme ça, ce n'est rien... mais travaillé dans un hôpital depuis 16 heures à courir dans tous les sens avec notre journée déjà dans le corps, ce n'est pas de tout repos. Ma superviseur me permit d'aller dormir un peu dans la salle des employés et je m'y dirigeai limite aux pas de course. Je pris une douche et pris des vêtements propres avant de fermer les yeux. Un petit 15 minutes, mais je pourrais ainsi terminé les 4 heures que j'avais promis de faire en plus.
Alors que j'ouvrais les yeux, je me sentis prête à soulever des montagnes. Oui, un quart d'heure ce n'est pas beaucoup, mais lorsque l'on est infirmière, l'on dissimule des ressources que personne ne soupçonne. Je revins donc vers mes patients, le sourire aux lèvres, blaguant avec les enfants et portant de belles petites attentions aux plus âgés. Ma journée tirait à sa fin et j'allais me diriger vers ma case pour pouvoir mettre mes vêtements de tous les jours quand un tête que je connaissais bien traversa le coin de mon œil. J'arrêtais aussitôt mes mouvements et poursuivait cette ombre. Est-ce que je l'avais halluciné ? Il n'était pas là... et j'avais pourtant cru que c'était... peu importe. Alors que je me retournais, j'entrais en collision avec un corps chaud et dur. Je poussais un petit cri avant de remarquer qu'il s'agissait de mon meilleur ami. " Brax... Qu'Est-ce que... " aussitôt, un vent de panique pris possession de moi. Son visage entre mes mains, je le tournais dans tous les sens. " Est-ce que tu es blessé ? Tu t'es fait mal ? Qu'est-ce que tu as ? " J'allais soulever son chandail pour voir s'il ne me cachait pas des marques quand je retins mon geste. Les mains en l'air, je pris un grand respire et tenta de contrôler ma respiration.
love.disaster
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