Nouvelle vie, nouvel appart - Thélia

Mariée. Me voilà désormais mariée à mon ex fiancé. Loufoque ? Je crois bien. Ne me demandez pas comment ceci en était arrivé là. Je le savais mais je risquais probablement d'être interné dans un hôpital psychiatrique. J'avais du en informer mon frère. Ca n'avait pas été chose simple. Il avait pas du tout compris ma démarche, du moins dans un premier temps et Théo en avait prit pour son grade même s'il était pas là pour entendre ce que mon jumeau sortait de son sac. Il avait finalement compris que je faisais ça pour la maman du jeune homme, que c'était une superbe femme et que je voulais me sentir utile et changer son monde à ma façon. Je voulais lui accorder cette faveur et savoir que j'allais faire un bel acte. Un acte de sacrifice mais un bel acte. Puis y avait pire comme sacrifice. Je gagnais a ne pas devoir voir mon ex fiancé -dont j'étais toujours amoureuse- se taper d'autres filles. Certes je le voyais pas en pleine action mais bon vous m'avez compris. J'avais pas a l'imaginer ou me demander à combien de filles il en était. J'avais pas a déraper avec lui et me dire si une fille était passée sur son corps la veille ou si le lendemain y allait en avoir une autre. J'avais au moins la satisfaction qu'il soit à nouveau à moi et qu'aucune autre ne le touche trop intimement. C'était mal de penser comme ça, car à la fin il retrouverait sa liberté mais au moins pour le moment j'étais en paix avec ce genre de questions. J'avais informé Matys aussi que l'on allait vivre quelques temps avec Théo mais qu'il pourrait voir son tonton autant de fois qu'il voudra et qu'il pourra aller dormir dans notre ancienne maison autant de fois qu'il veut. L'ambiance avec une femme mourante ne devrait surement pas être l'une des meilleures pour mon jeune fils. Bref. Sortant ma bague de mariée de sa petite boîte, je la mettais à mon doigt alors que je rentrais dans ma voiture. J'envoyais alors un sms à mon mari l'informant que je partais de mon appartement. Mon frère m'avait aidé à mettre les valises dans ma voiture. Oui les valises car y en avait plusieurs. Je savais pas pour combien de temps j'allais partir alors il me fallait toutes mes affaires pour ne pas devoir courir jusqu'à chez moi m'habiller avant de partir en cours, pour la raison qu'il me manquerait des habits. Une fois en bas de chez mon mari, je l'appelais sur son téléphone. Heey, c'est moi, je suis en bas, tu peux venir me donner un coup de main stp ? Matys était à l'école. & à deux on allait devoir faire quelques allés/retour entre mes affaires et ceux de Matys, alors à moi toute seule autant dire que ça serait encore plus chiant. Attendant le jeune homme devant ma voiture, je regardais la bague qui montrait notre union. Elle était belle, rien a dire et j'aimais voir cette bague sur mon doigt. J'avais aimé en voir une y a quelques mois, représentant notre amour, mais là c'étai pas pareil. J'aimais la voir mais à la fois j'en revenais pas dans quoi je m'étais embarquée. Tu vas bien ? Je te dérangeais pas au moins ? C'est pas comme s'il savait pas que je devais venir, mais bon sait-on jamais. Je ne savais pas trop si je devais lui dire bonjour avec un baiser sur les lèvres ou autre. Sa mère était pas là, c'était pas nécessaire et j'étais pas certaine qu'elle soit collée à la fenêtre à nous espionner, mais je voulais pas prendre le risque. Je déposais donc un baiser sur sa joue. Ce qui faisait intime mais pas trop non plus. J'ouvrais le coffre de la voiture qui comportait une grosse valise, tandis que les autres étaient sur la banquette arrière.


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Là pour moi, il n'y avait en effet plus aucun retour en arrière. J'avais définitivement bel et bien la corde autour du cou. Pour combien de temps, cependant ? Ça j'en avais aucune idée. Mon ex-fiancée s'était sacrifiée pour ma mère comme jamais personne n'avait du le faire pour elle et malgré tout ce que je lui avais fait subir, je ne pouvais que me rendre compte du à quel point j'avais été bien con de la laisser s'échapper à l'époque ou bien même d'avoir imposer une pause durant le début de notre relation et de l'avoir à moitié trompé, engendrant ainsi un million de problèmes. Mais malheureusement nous n'avions pas le droit à un mariage simple que sur papier, il allait falloir que celui-ci fasse vrai aux yeux de ma mère pendant le temps qu'elle serait parmi nous. Et c'est ainsi que j'avais proposé à Elia de porter uniquement sa bague de mariée qu'en présence de ma génitrice et d'envisager de venir vivre avec moi. Elle avait alors du apprendre à son frère pourquoi elle quittait leur appartement -temporairement- et prendre son fils par le bras pour l'entraîner entre quatre nouveaux murs qu'il ne connaissait pas encore. Et sans vraiment trop savoir pourquoi, savoir que deux personnes allaient vivre avec moi et que nous allions presque fonder une ''famille'' me réchauffait le cœur. J'avais enfin le sentiment d'encadrer quelque part, pour de vrai ou pas. Mais j'avais aussi celui d'avoir forcé Elia à faire quelque chose qu'elle n'aurait pas du et un sentiment de culpabilité s'emparait souvent de mon être. Enfin, après avoir été folle de joie en apprenant la nouvelle du mariage -sans même s'être étonnée de la rapidité ou du changement de choix- et d'avoir assisté au faux mariage arrangé, ma mère avait décidé de se louer quelque chose dans le coin, pas très loin mais pour elle seule et pour pouvoir nous laisser une certaine intimité et je me devais d'en informer Elia. Elle me savait avec une femme et limite un fils et cela la rassurait. Hors j'avais plus le sentiment de jouer une pièce de théâtre que ma propre vie. Me passant une main sur le visage après avoir terminé d'enfiler une chemise propre que j'attachais avec maladresse, me sentant nerveux, je vins à fixer mon annulaire gauche durant de longues secondes et ce qui l'ornait..Et puis comme il n'y avait pas ma mère, je décidais de retirer ladite bague et de la passer autour d'un cordon noir que je vins à accrocher autour de mon cou, formant ainsi un collier assez discret que je passais sous ma chemise. Tout devait rester secret, et personne ne devait rien savoir. Soudain, mon téléphone vint à sonner et je décrochais. «  Heey, c'est moi, je suis en bas, tu peux venir me donner un coup de main stp ? » -« Je descends. » répondais-je après avoir reconnu la voix de celle qui était à présent ma femme. Raccrochant ensuite, je sortis de mon appartement avant d’atterrir aux côtés de la jeune femme seule. «  Tu vas bien ? Je te dérangeais pas au moins ? » Me demanda-t-elle d'une voix qui me fit comprendre que je ne savais pas du tout comment me comporter avec elle. Devais-je lui taper la bise ? L'embrasser ? La serrer dans mes bras ? Qu'est-ce qu'on faisait dans le cas où on était marié pour de faux à une femme ? Situation étrange bonjour. Cependant, je n'eus pas à me creuser les méninges trop longtemps que la jeune femme vint à déposer un baiser sur ma joue. « Non du tout. À vrai dire, je devais t'attendre je pense. » dis-je riant à moitié. La suivant jusqu'à l'arrière de sa voiture, je récupérais l'énorme valise d'une poigne souple, avant d'en prendre une autre sur la banquette arrière et de remonter jusqu'à mon appartement, imaginant Elia sur mes talons. « Ça va..Tu as pris tout ce qu'il te fallait ? » Oui, j'avais encore du mal à réaliser qu'elle venait vivre avec moi. « J'ai des choses à te dire... » Commençais-je en posant les valises au sol et me tournant vers elle. « Ma mère ne vit plus ici sinon dans une rue voisine, elle voulait nous laisser de l'intimité pour de jeunes mariés...Mais elle viendra tous les soirs nous rendre visite je pense. Elle appelle ça sa sortie nocturne pour ses varices. » Je me mis un peu à rire nerveusement avant de reprendre. « Et je sais qu'il y a trois chambres ici donc je me demandais si tu voulais la tienne..ou être avec moi... ? » J'aurais limite pu en rougir. « Mais je dois aussi te dire que je ne serais pas là quelques soirs de la semaines. J'ai une chambre en colocation près de l'hôpital. »
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Il m'annonça au téléphone qu'il descendait et j'étais partagée entre de la joie, de l'inquiétude, du stress et tout ce qui va avec. Comment me comporter avec lui ? Je savais pas trop, c'était la première fois qu'on se voyait depuis notre "mariage" alors forcément c'était tout nouveau, tout gênant et tout stressant. En tout cas pour moi ça l'était. Je profitais donc de son absence pour respirer un grand coup d'air frais. & je le vis alors arriver petit à petit vers moi. « Non du tout. À vrai dire, je devais t'attendre je pense. » Oui probablement puisqu'il savait que je devais passer cette après midi pour déposer les affaires de mon fils et moi même. Je l'emmenais au coffre de ma voiture et il se chargea de prendre la grosse se trouvant dans le coffre ainsi qu'une autre sur la banquette arrière. Une chance quelles avaient des roulettes ça facilite déjà la tâche. Je pris donc les deux dernières valises, ferma la voiture à clé et je le suivis de près pour monter dans mon nouveau chez moi. « Ça va..Tu as pris tout ce qu'il te fallait ? » Un rire nerveux s'empara de moi. Etait ce de l'ironie car j'avais embarqué 4 valises et pas des petites ? Je ne sais pas mais je répondais d'un petit oui alors qu'on pénétrait dans son appartement que je connaissais par coeur et qui aujourd'hui devenait le mien pour une durée indéterminée. « J'ai des choses à te dire... » Posant les valises au sol tout comme lui, j'attendais alors la suite. « Ma mère ne vit plus ici sinon dans une rue voisine, elle voulait nous laisser de l'intimité pour de jeunes mariés...Mais elle viendra tous les soirs nous rendre visite je pense. Elle appelle ça sa sortie nocturne pour ses varices. » J'eus un petit sourire à l'évocation de la sortie nocturne de sa mère. Je voulais pas la faire fuir de l'appartement de son fils, elle y avait plus sa place que moi, mais si elle était non loin ça me rassurait, bien que moyen. C'est une bonne idée tu crois, qu'elle soit seule dans un appartement à côté ? Ma voix montrait mon scepticisme. « Et je sais qu'il y a trois chambres ici donc je me demandais si tu voulais la tienne..ou être avec moi... ? » « Mais je dois aussi te dire que je ne serais pas là quelques soirs de la semaines. J'ai une chambre en colocation près de l'hôpital. » J'avalais ma salive. Me proposait-il vraiment de dormir avec lui ? Non que ça me gênait, au contraire j'aimais l'idée. & me savoir si proche de lui mais à la fois si loin le soir, je savais que ça serait embêtant. Me savoir seule dans un lit alors que lui aussi l'est dans le sien, j'aimais pas cette image. & bien que je préférais celle de lui et moi dans le même drap, je craignais que ce soit trop de la tentation et de la torture. Il dormait en caleçon, comment pouvais je tenir sagement en sa présence, quand il serait si dénudé ? Impossible ! Mes mains iraient surement se balader sur son corps sans même me demander la permission. Ca serait l'enfer ! Le petit ange que j'étais se transformait bien vite en petit démon. Je comprends, si tu fais des nuits tu seras pas là et ça sera trop loin pour rentrer, ne t'inquiète pas ça me dérange pas. Quant à la chambre, je pense que je vais en prendre une.. seule dis je comme si j'hésitais. Oui seule ça sera très bien continuais je pour me convaincre. Bien que l'envie de lui dire que je voulais la prendre avec lui me démangé. Maintenant j'avais juste envie de voir sa réaction. Serait-il déçue par mon choix ou soulagée ? Pourras juste tu me prévenir des soirs ou tu seras pas là, histoire de pas te mettre une assiette pour rien, à moins que tu envisages que chacun mange sans attendre l'autre ? J'avais cette habitude avec mon frère, qu'on dîne ensemble sauf si l'un a prévu une sortie, mais sinon on mangeait ensemble, profitant de ce moment pour discuter de notre journée, se retrouver autour d'un bon repas et rigoler aussi.


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Une fois après être descendu pour venir l'aider à monter une partie de ses affaires, je me tournais vers elle afin de lui annoncer deux-trois petites choses. Entre autre, lui dire que ma mère ne vivait plus ici, lui demander quelle chambre elle souhaitait avoir ainsi que la mettre au courant pour mes nombreuses absences. « C'est une bonne idée tu crois, qu'elle soit seule dans un appartement à côté ? » me demanda-t-elle d'une voix septique et ce à quoi j'haussais les épaules. « Probablement pas, mais c'est ce qu'elle a voulu et j'ai arrêté de m’opposer à ce qu'elle voulait depuis mes seize ans. » Je marquais une pause, ayant laissé un sourire se dessiner sur mes lèvres à l'évocation de ce souvenir. « De plus, ce sera plus facile pour nous et pour...jouer la comédie. » C'était étrange de formuler ce genre de chose à voix haute et mon sourire ne resta pas longtemps à sa place car, je le perdis bien vite quand le choix de la jeune femme me vint aux oreilles. «  Je comprends, si tu fais des nuits tu seras pas là et ça sera trop loin pour rentrer, ne t'inquiète pas ça me dérange pas. Quant à la chambre, je pense que je vais en prendre une.. seule Oui seule ça sera très bien. » Il fallait m'expliquer pourquoi une déception immense s'était emparé de mon être là. Pourquoi je lui demandais de choisir moi aussi ? C'était moi l'homme, la prochaine fois j'impose et elle se tait. Secouant la tête face aux pensées bien macho qui se formaient en vrac dans mon esprit, je me détournais afin de murmurer: « D'accord.. » Et d'attraper ses valises pour aller les placer dans la chambre seule qu'elle voulait, mais, je fus stopper dans mon geste lorsque la jeune femme repris la parole. «  Pourras juste tu me prévenir des soirs ou tu seras pas là, histoire de pas te mettre une assiette pour rien, à moins que tu envisages que chacun mange sans attendre l'autre ? » Un petit soupir-sourire s'échappa malgré moi de mes lèvres. Comment lui dire que j'avais l'habitude de toujours tout faire seul, que je vivais limite comme un misanthrope et que je mangeais peu. Il allait falloir que j’apprenne à vivre en communauté moi. « Je te préviendrais, promis. Et je veux bien tenter le coup du ''on dîne tous ensemble''. » lui répondis-je alors en me retournant vers elle. N'était-elle donc pas au courant de ma solitude ni de ce que je vivais ? Je préférais me cacher dans un grand hôpital que seul dans cet appartement. Me noyer dans le boulot plutôt que de dormir. Déprimer plutôt que sourire. Il y avait donc des efforts en perspectives que je devais faire. « Je vois que tu commences à bien t’imprégner de ton rôle. » lui dis-je alors en signalant sa bague d'un geste de tête. « C'est bien...J'espère que la situation ne t'es pas trop inconfortable. » J'avais plus dis cette phrase pour moi à voix haute que elle, mais après un haussement d'épaules, je me dirigeais vers la seconde chambre d'amis y déposer ses affaires.

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« Probablement pas, mais c'est ce qu'elle a voulu et j'ai arrêté de m’opposer à ce qu'elle voulait depuis mes seize ans. » Je vois mais moi c'était pas ma maman alors je pouvais m'opposer à elle, à son avis mais je devais avouer qu'elle vie pas avec nous n'était pas plus mal. Non seulement pour qu'on ait pas à jouer le jeu 24 h sur 24 mais aussi pour Matys. Voir une dame mourante c'était pas joyeux, alors encore moins pour un enfant. Je craignais déjà qu'ils s'attachent à maman Cameron et qu'ensuite son petit coeur souffre de sa disparition. « De plus, ce sera plus facile pour nous et pour...jouer la comédie. » J'approuvais ce point là. Puis une fois ma décision prise, il se chargea d'emmener mes valises dans ladite chambre. J'avais cru sentir une certaine déception dans son "d'accord" mais je préférais ne pas commencer à me faire des films. « Je te préviendrais, promis. Et je veux bien tenter le coup du ''on dîne tous ensemble''. » Un sourire s'empara de mes lèvres. Je me doutais que c'était pas forcément son dada, il vivait seul et de ce que je savais, lui et sa famille n'avait jamais été super doué. Je me doute que les repas tous ensemble, à la même heure, à se raconter les journées des uns et des autres, il en avait peut être pas l'habitude. & j'appréciais énormément qu'il veuille tenter le coup. Rien ne l'obligeait. Je le forçais pas, je voulais juste savoir si oui ou non je devais lui mettre une assiette, l'attendre pour manger ou juste lui préparer un truc et qu'il mange seul de son côté et Matys et moi du notre. Merci dis je à nouveau avec un sourire. « Je vois que tu commences à bien t’imprégner de ton rôle. » « C'est bien...J'espère que la situation ne t'es pas trop inconfortable. » Je le suivais pour voir la chambre que j'allais habiter, ayant l'habitude de me rendre dans une seule et unique chambre par le passé : la sienne. Elle était grande et bien. J'allais y être bien, je savais qu'il allait tout faire pour que je me sens à l'aise et comme chez moi. Sur ce point là j'avais aucun doute. J'ai signé le papier pour non ? Je t'ai embarqué là dedans alors je compte pas te faire faux bond. C'était limite ma faute si on en était là, manquait plus que je fasse des boulettes et que je joue pas mon rôle comme il faut. Je comptais être la parfaite petite femme. Je comptais qu'il n'ait rien a dire sur ma façon d'agir. Je le lui devais bien. & toi ? Je te prive de ta liberté et je viens même te prendre ton espace privé.. Je me sentais pour le coup telle une sangsue. Certes il avait lui même proposé qu'on vit ensemble, mais si on était marié ça semblait un peu logique qu'on en arrive à ce point là. La chambre sera parfaite, merci. Je tenterais de te laisser le plus d'espace possible et pas trop empiéter sur tes habitudes dis je gênée. En gros je comptais rester enfermée dans ma chambre si nécessaire pour qu'il puisse continuer sa vie tranquille comme si j'étais pas là. Je pourrais même te faciliter la vie et faire tes machines à laver et promis je sais les faire, tes vêtements blancs ne deviendront pas rouges ou roses. Un peu de rigolade c'était pas déconseillé non ?


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Chambre à part...Ma femme voulait faire chambre à part. Étrange non ? Enfin, oui. Nous n'étions pas mariés pour les mêmes conditions que se marient habituellement les gens normaux mais après le passé que nous avions eut et le peu de pudeur qu'il y avait entre nous, je m'étais dis que...Qu'est-ce que je m'étais dis ? Qu'elle voudrait se blottir contre moi la nuit ? Se blottir contre son nouveau mari ? Surtout que nous faisions un mariage foireux et arrangé.. Je n'avais pas la lumière à tous les étages parfois moi, et j'avais grandement eus du mal à lui cacher ma déception. Elle me remerciait ensuite du fait que je ne veuille bien essayer de jouer à la famille parfaite avec elle et son fils, tandis que je prenais ses valises afin de les emmener dans la chambre à part qu'elle voulait avant de lui demander si elle s'était bel et bien, avec facilité, imprégner de son rôle de nouvelle épouse. « J'ai signé le papier pour non ? Je t'ai embarqué là dedans alors je compte pas te faire faux bond. » Haussant les épaules, je déposais les valises dans un coin de la chambre avant de me retourner vers celle qui m'avait suivit. Ma femme...Drôle de façon de parler d'elle à présent. « & toi ? Je te prive de ta liberté et je viens même te prendre ton espace privé.. » me disait-elle, de sorte que cette fois-ci je ne fronce les sourcils. « Tu ne me prive de rien du tout et tu ne me prends rien du tout. À présent, ce qui est à moi et à toi. Et on peut retourner la situation à l'envers. À cause de moi -ou de ma mère- tu te retrouves mariée à un sale type dans mon genre et tu n'as ni liberté et tu es contrainte de vivre dans un endroit que tu peux ne pas aimer. » Malgré moi, je m'étais rapproché d'elle, si bien qu'un maigre espace séparaient nos deux corps. Soupirant finalement, je me rendais compte que j'aurai terriblement aimé que la situation soit toute autre. « La chambre sera parfaite, merci. Je tenterais de te laisser le plus d'espace possible et pas trop empiéter sur tes habitudes. » disait-elle tandis que je jetais un coup d’œil circulaire à la pièce. « Heureux qu'elle te plaise..Enfin la mienne est bien aussi tu sais... » Je m'éloignais alors avec un sourire aux lèvres, me rappelant combien de fois elle s'était émerveillée devant mon dressing. « Au moins l'avantage avec cette chambre c'est qu'elle se trouve juste à côté de celle qu'occupera ton fils. Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Je sortis donc de la chambre en me passant une main derrière la nuque. C'était étrange comme sentiment mais j'aimais bien voir la jeune femme porter une alliance qui signifiait qu'elle était à moi. Enfin dans un sens. «  Je pourrais même te faciliter la vie et faire tes machines à laver et promis je sais les faire, tes vêtements blancs ne deviendront pas rouges ou roses. » disait-elle de sorte que je ne laisse échapper un bref rire. « Te casses pas la tête, ici, je vis comme un fantôme. Tu le remarqueras bien vite. » lui répondit tandis que j'entrais dans l'imposante cuisine. Avait-elle remarqué que moi je ne portais pas mon alliance ? Aucune idée.

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« Tu ne me prive de rien du tout et tu ne me prends rien du tout. À présent, ce qui est à moi et à toi. Et on peut retourner la situation à l'envers. À cause de moi -ou de ma mère- tu te retrouves mariée à un sale type dans mon genre et tu n'as ni liberté et tu es contrainte de vivre dans un endroit que tu peux ne pas aimer. » Je secouais la tête négativement. Il avait raison mais pas vraiment. J'avais eu la possibilité de refuser ce que sa mère m'avait demandé, la possibilité d'en parler avec lui et qu'on n'en soit pas là, mais j'avais faiblement dit oui devant le regard de cette dame en détresse limite, devant son regard qui me suppliait de lui accorder cette faveur et ça avait été mon choix de dire oui au final et de m'y maintenir. Je pouvais en aucun cas le lui reprocher. Tu sais que j'ai toujours adoré ton appartement, dès la première fois où j'y suis venue. Oui j'avais aimé ce lieu et en découvrant son dressing, tout comme sa chambre et sa salle de bain, comment ne pouvais je pas apprécier ? C'était impossible. J'étais tombée amoureuse de son appartement aussi vite que j'étais tombée amoureuse de lui. Un rien de temps, un rien du tout m'avait faite succombé. « Heureux qu'elle te plaise..Enfin la mienne est bien aussi tu sais... » Un sourire se dessina sur mes lèvres. Etait-il en train de faire un sous entendu pour que je veuille dormir dans sa chambre ? Cette idée me plaisait fortement, bien que je devais pas me faire de film, peut être voulait-il juste paraître dans le rôle et cela jusqu'au bout, même si ça mère ne risquait pas de venir dans les chambres pour vérifier si on dort ensemble ou non. « Au moins l'avantage avec cette chambre c'est qu'elle se trouve juste à côté de celle qu'occupera ton fils. Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Oui ça c'était un bon point pour s'il se réveillait en pleine nuit suite à un cauchemar.Bien qu'il était assez grand pour venir me trouver jusqu'à mon lit. Si tu as peur dans le noir, je peux venir dans ta chambre lançais je pour le taquiner et en même temps voir sa réaction. Je sentais qu'il oserait pas m'imposer une telle chose et je n'avais pas envie de faire ce choix, alors qu'il savait déjà mes sentiments toujours présents. Je savais rien des siens et je voulais pas me prendre une baffe en pleine figure. Je préférais que ce soit lui qu'il demande si c'est ce qu'il voulait, sinon tant pis, je resterai dans ma nouvelle chambre, toute seule. Les affaires déposées dans la pièce, on sortit de celle ci. « Te casses pas la tête, ici, je vis comme un fantôme. Tu le remarqueras bien vite. » J'aimais pas vraiment cette remarque. Je voulais pas vivre ici pour ne jamais le voir. J'espérais que le voir tous les jours, que m'habituer à vivre avec lui me permettrait de le voir plus comme un ami, un être très proche et dissiper mes sentiments. Oui l'espoir fait vivre. Déjà six mois que notre histoire était finie, pourtant pas une brindille de mes sentiments s'étaient envolés. Sinon comment ça va tes cours et le basket ? Oui il était nouveau dans l'équipe de basket et j'avais pas encore eu l'occasion de voir s'il se débrouillait bien ou non. J'avais encore assisté à aucun de leurs entrainements. Est ce que tu voudrais venir avec moi chercher Matys ou tu nous attends ici ? demandais je en regardant l'heure sur mon téléphone. Il allait sortir d'école et ça allait permettre aux deux hommes de passer un peu de temps ensemble. Ils allaient devoir en passer beaucoup ensemble désormais, autant commencer maintenant..


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La voir secouer la tête à la base, n'était jamais quelque chose de très rassurant. Soit elle n'était pas d'accord avec ce que je lui disais, soit, elle se préparait à me dire bien pire. «  Tu sais que j'ai toujours adoré ton appartement, dès la première fois où j'y suis venue. » Qui ne pouvait pas aimer mon appartement ? Je n'étais pas narcissique pour un sous, mais j'avais plutôt bon goût. D'ailleurs avec la jeune femme plantée dans le décor, il semblait encore meilleur. Ayant déposé ses affaires dans la chambre d'amis qu'elle avait finalement décidé d'occuper au lieu de ma propre chambre qui aurait pu devenir la conjugale, j'en sorti non sans avoir préalablement jouer avec les mots et ma déception de savoir qu'elle préférait être seule qu'avec moi. Et même si dans un sens, je la comprenais totalement, j'en étais limite blasé au final. «  Si tu as peur dans le noir, je peux venir dans ta chambre » me lança-t-elle, de sorte qu'un sourire ne se dessine sur mes lèvres. Mais comme je me trouvais dos à elle prêt à aller dans la cuisine, elle ne pouvait le voir. Néanmoins, je ne me gênait pas pour répondre d'une voix forte. « Mais j'ai TOUS les soirs peur dans le noir. » Qu'elle comprenne le message ou non, j'étais incapable de lui dire bien plus directement. Elle m'avait déjà épousé et elle était ma femme sur papier, je n'allais pas non plus la forcer à partager mon lit. Elle avait juste signé pour faire plaisir et jouer un rôle devant ma mère, non pour tenir ce rôle vis-à-vis de moi aussi et s'était bien dommage. Je mentionnais d'ailleurs, le fait que je vivais comme un réel fantôme dans cette maison et qu'elle le verrait bien vite. «  Sinon comment ça va tes cours et le basket ? » Tiens, je ne me souvenais pas lui avoir parlé de l'équipe de Basket dans laquelle je m'étais inscrit. D'ailleurs j'y avais retrouvé quelques potes. Me tournant vers elle pour lui faire face, je perdis subitement de ma superbe en me rendant compte de ce que je devais avouer. « Mal. Mes notes sont catastrophiques. Je ne fais plus rien et le basket...Reste un sport dans lequel on cours derrière un ballon. » Haussant les épaules, je me détournais pour mettre un verre qui se trouvait dans l'évier jusque dans le lave-vaisselle. Oui, je cherchais juste à m'occuper et lui mentir ne servait à rien. « Et toi ? Il me semble que tu as plein d'activités à ton actif aussi. » Je n'allais pas non plus lui parler du comment je m'amusais en cours à faire le pitre et envoyer des morceaux de foi humain sur le prof, ce qui provoquait en parti mon catastrophique cursus de sixième année. «  Est ce que tu voudrais venir avec moi chercher Matys ou tu nous attends ici ? » Me retournant une nouvelle fois vers elle, une réponse s'échappa rapidement de mes lèvres. « Je suis d'accord pour venir le chercher avec toi. » Je réalisais un sourire dans sa direction avant de repartir vers le salon. « Il faut partir maintenant ? »


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