Préparation Halloween - Club Voyages Humanitaires

Toute activité était bonne à prendre pour ne pas penser à ma tentative de suicide, aux photos des Cabot nues, à l'annonce du nombre de foetus dans mon utérus et surtout, pour ne pas penser à la mort de Willow. L'une de mes meilleures amies. C'était dur de remonter la pente avec toute ces merdes qui m'arrivaient chaque jour. Mais à l'annonce d'une activité au sein du club des voyages humanitaires, je pris mon courage à deux mains pour me mêler aux gens et y participer. La dernière fois que je m'étais mélangée aux autres, j'avais fini par foutre mon poing dans le nez de la vice-présidente Mather alors je savais que je ne pouvais rien vivre de pire pour le moment. Donc dans mes vêtements du jour "sans cours", je me rendais dans les cuisines des clubs où se trouvaient mes camarades. Arrivée sur les lieux, j'hurlais ce que je voulais faire. Oui, autant faire en sorte que cette journée se passe bien en étant joyeux et positive, même si intérieurement, ce n'était pas le cas. Moi je veux faire des gâteaux et en manger aussi ! Pas sûr qu'Elia m'autorise à en manger, mais je savais que je pourrai la prendre par les sentiments.

Suite à sa réponse, un grand sourire se dessinait sur mes lèvres. Gourmande était un faible mot en réalité et je n'allai sûrement pas hésiter à mettre tout ça sur le compte de la grossesse pour pouvoir manger autant que je veux. Je pourrai bien perdre tout le poids pris après l'accouchement après tout. Je comptais en profiter au maximum. Alors il faudra tous les goûter ! Je lui lançais un regard du genre, comme le smiley perv. Ce que j'étais un peu quelque part, au fond de moi. Va pas te couper Lia hein ! C'est justement pour ça que je refusais catégoriquement de m'occuper des citrouilles. J'étais tellement douée avec ces objets coupants et puis, mon psy ne voulait pas que je m'en approche pour le moment. N'importe quoi franchement. Comme si en voyant un objet de ce type je m'en approcherai en pensant forcément à recommencer. C'est bon, la phase sombre de ma vie s'en allait petit à petit et je ne laisserai plus personne la faire revenir. Mais oui t'en fais pas, ils n'ont juste pas le sens de la ponctualité. Tout le contraire de moi ! Mlle Kovalevski qui se lance des fleurs. On prends l'habitude à force. Donc ma chérie, parlons. Quoi de beau récemment ? Je mettais mon tablier, ne voulant pas me salir en faisant les gâteaux et je m'attachais les cheveux avant de me diriger vers le lavabo et de me laver les mains comme on nous l'avait appris dans mes cours. Comme ma mère me l'avait appris également, façon chirurgien avant l'opération.