(Artémis ft. Motya) - Craziness is in our blood

Ce matin, je me suis réveillé avec la vive impression qu'il fallait que je profite de ma journée du mieux que je pouvais. Aujourd'hui pas de shopping comme chaque jour, je voulais quelque chose de ... différent. Ma garde-robe est prête à exploser, donc pour éviter le cataclysme de vêtements il valait mieux ralentir la cadence. Dans l'après-midi j'avais rendez-vous avec Arté'. C'est plutôt étrange que notre amitié se soit créée.. Je veux dire, c'est une quincy, et je suis un mather. Nos mondes sont radicalement opposé, on avait autant de chance de devenir amis que de coucher avec une licorne bisexuelle arc-en-ciel et alcoolique. Il était 14h, et j'avais enfin fini de me préparer. Il faut dire que j'y étais depuis 10h du matin. Bah quoi ? Après tout Rome ne s'est pas maquillé en 10 minutes. Quoi ? C'est pas ça le proverbe ? Anyway. Je me rendais à CambridgeSide, centre commercial de la ville où nous avions rendez-vous avec ma petite quincy un peu moins décoincée que les autres de sa house. J'avais un peu d'avance (sortons le champagne !), donc j'en ai profité pour aller dans un petit supermarché histoire de me prendre quelque chose à manger, étant donné que j'ai passé trop de temps à préparer cette toile de maître qu'est mon corps. Je suis au supermarché si tu me cherches, à tout de suite ! xoxo. Hop, un petit texto à Artémis, j'ai plus qu'à l'attendre. Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de notre journée, sérieux ?

Quand je prévois quelque chose, j'ai toujours cette excitation qui me vient jusqu'au jour donné, en me disant que celui-ci aura quelque chose de spécial, de différent. Et je me suis donc levée ce jour-là avec la ferme intention d'en profiter. Je voyais un ami, Mather de sa qualité de membre de maison, le genre de personne avec qui certainement, mes parents m'auraient interdits de trainer. Good bye les intentions dirigistes des parents forcenés et complètement vieux-jeu, bonjour ma petite vie gérée par moi de parts et d'autres, ce qui implique mes relations et ma destinée. C'était la raison pour laquelle je n'avais pas mit un pied en cours, ou un oeil dans mes bouquins, depuis une semaine environ. Ou du moins, j'y passais clairement moins de temps qu'auparavant. Mon monde changeait radicalement, et j'aimais ça. C'était un plaisir malsain, un plaisir divin qui plus est. Alors que j'attrapais mon sac, les talons de mes bottines résonnant sur mon parquet toujours aussi reluisant, je recevais un message. Le supermarché? Message reçu. Répondant par un signe d'acquiescement, je me dirigeais alors, depuis mon petit appartement dans le centre-ville, là où il était requis que j'aille. Arrivant dans le seul supermarché du quartier voisin à celui que j'habite - je bénis le fait d'habiter pile dans la rue qui sépare les deux quartiers -, je tournais rapidement le regard dans chaque rayon, avant de trouver celui où Motya se trouvait. « Helloooo! Pas trop d'attente, j'espère? » lançais-je tandis que je me rapprochais de lui en jetant rapidement un oeil sur les produits en rayon par habitude.