J'te déteste mais ... qu'est ce que je t'aime. PV SAAAM LE RETOUUUUR

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Il était tard mais ça ne m'empêchait pas de m'acharner sur ces foutues pirouettes. Mes pieds me faisaient mal et ne désiraient qu'une seule chose : que je retire mes pointes. Mais j'en avais décidé autrement, la salle m'était réservée jusqu'à 23 heures et je ne partirai pas avant. La musique de la fin du Lac des Cygnes repassait en boucle dans la salle de danse et mon reflet dans le miroir ne cessait de se perfectionner sur les différentes positions de ma chorégraphie. J'avais pris du retard lors de cet été passé au SC à boire, me droguer, boire, dormir, me droguer et ainsi de suite. La rupture avec Sam et son silence n'avait pas arrangé les choses et m'avaient obligé à faire tout et n'importe quoi pour ne pas y penser. Alors je redoublais d'efforts depuis la rentrée pour pouvoir reprendre les castings, et retrouver mon niveau qui soit dit en passant était resté le même mais j'étais tellement exigeante avec moi-même que je ne l'avais même pas remarqué. Alors que je tournais sur moi-même sur une jambe et l'autre tendue en arrière, une autre silhouette se dessina dans le miroir. Je me suis stoppée net, le coeur battant, ce con m'avait fait peur. Je fixai la personne en question sans me retourner, je connaissait ce corps et cette façon de se tenir. Non, ce n'est pas possible Swan t'as prit trop d'exta au SC et t'as une remontée. Je me suis retournée d'un coup, la mâchoire serrée et la musique bien dramatique en fond. C'était bien lui, Sam, que j'attendais depuis genre cinq mois. Je n'ai rien dit, je voulais qu'il avance, qu'un son sorte de sa bouche pour me prouver que ce n'était pas une hallu. J'ai tout de même pincé la peau de mon bras pour voir si j'étais dans le monde réel, et visiblement oui j'y étais.

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Sam venait de se taper 20h d’avion pour rentrer à NYC et à peine avait-il atterri qu’il rentra chez lui prendre quelques affaires et récupérer sa voiture direction le campus d’Harvard. Après plus de 3h de route il était enfin arrivé et on peut dire qu’il était dans un sale état, 24 heures sans dormir, sans se laver, à voyager et sans compter le jetlag … ce n’était peut-être pas une si bonne idée d’aller voir Swan maintenant … mais il ne pouvait définitivement pas revenir à Harvard sans qu’elle soit la première personne à voir sinon elle se ferait un malin plaisir de le tuer. Du coup il prit la direction de la salle de danse, c’était le premier endroit sur sa liste qu’il voulait aller voir pour essayer de la trouver, il n’avait donné aucune nouvelle et n’en avait eu aucune de sa part alors il ne savait pas si elle était toujours Lowell, si elle était même encore ici …

Sam se gara devant le bâtiment et s’empara d’un magnifique kangourou en peluche qu’il avait acheté à l’aéroport de Sidney comme « cadeau » pour Swan, il se disait surtout qu’elle passerait peut être ses nerfs sur la peluche et non sur lui. Il rentra donc dans le complexe et se laissa guider par la musique qu’il entendait et qu’il connaissait si bien, ça ne pouvait être qu’elle pour danser à cette heure-là et sur cette chanson. Il approcha doucement de la salle, passa la tête pour voir qui était à l’intérieur et là il la vit, sa belle, sa chérie, sa Swan … il n’avait qu’une envie c’était d’aller la voir, la plaquer contre le mur et l’embrasser mais il y avait peu de chance que ça se passe si bien. À la place il entra doucement et l’observa un moment, elle était toujours aussi belle, gracieuse et terriblement sexy. Puis tranquillement il avança jusqu’à ce qu’elle le voit dans le miroir, il ne savait pas quoi faire ni quoi dire alors il continua de s’approcher jusqu’à être juste en face d’elle et lui tendit la malheureuse peluche qui devait se demander ce qu’elle faisait là et il murmura un léger « désolé … ». Qu’est-ce qu’il pouvait dire d’autre en attendant qu’ils aient une véritable discussion pour qu’il puisse s’expliquer ? Et il n'allait surement pas se perdre en excuses interminables devant elle, après tout à la base il était parti à cause d'elle ...

Intérieurement il s’attendait à prendre une baffe mémorable alors il se préparait déjà psychologiquement en attendant que le jugement dernier arrive …

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J'avais le coeur qui battait plus vite qu'à la normal, les traits de mon visage se contractait et si j'avais eu des révolvers à la place des yeux Sam ne serait plus de ce monde. Je restais stoïque face à lui comme si mes membres m'empêchaient de faire quoique se soit jusqu'au moment où il s'est avancé vers moi. J'ai reculé d'un pas comme si je voulais m'éloigner de lui pour éviter un carnage. Qu'est ce qu'il venait faire ici, et avec son ours en peluche trop mignon là ? Désolé... qu'il me dit en me tendant son kangourou. Il se foutait de ma gueule, je ne voyais pas les choses autrement. J'ai prit le cadeau qu'il me tendait après quelques secondes d'inaction pour enfin m'approcher un peu de lui et lui mettre une gifle sur la joue qui résonna dans toute la salle. Je n'avais pas pu m'en empêcher et il savait pertinemment en revenant ici qu'il s'en mangerait une. J'te déteste, jamais quelqu'un ne m'avait fait autant de mal. T'avais pas le droit. dis je d'une voix forte car j'étais énervée et aussi parce qu'avec la musique il n'entendrait rien. Je l'ai regardé un moment avant de m'éloigner une seconde fois pour me mettre en position, je ne m'arrêterai pas pour lui. J'ai essuyé rapidement une larme au coin de mon œil avant de lui lancer. J'ai du travail, va t'en. J'ai fait glissé sur le sol sa peluche vers le miroir pour pouvoir reprendre mon entraînement, les jambes tremblantes. Tout se bataillait dans ma tête. Je m'étais toujours demander si je l'aimais encore, si le fait de le revoir un jour ferait battre mon coeur comme il avait la faculté de le faire avant. Une seule réponse était à donner à ses question : oui.

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Sam savait qu’il risquait gros en revenant comme ça sans prévenir à Harvard mais il n’avait rien à perdre et il n’avait pas donné de nouvelles depuis des mois alors il n’était pas à ça près …

Swan attrapa la peluche qu’il lui tendait puis sans un mot elle lui colla une bonne grosse claque comme il s’y attendait, elle n’avait donc pas changé. Elle cria pour l’engueuler avant de se remettre en position comme si de rien n’était, elle laissa le kangourou tomber au sol puis elle lui dit une dernière fois de s’en aller avant de reprendre son entrainement. Il ne pouvait pas voir son visage et savoir ce qu’elle ressentait mais une chose était sûr, il ne partirait pas comme ça sur une baffe après des mois sans l’avoir vu et sans lui avoir parlé.

Sans un mot il se dirigea vers les enceintes et le système audio qui diffusait la chanson et il débrancha le tout … enfin un peu de calme, ça faisait du bien même s’il se doutait que Swan n’allait pas rester là sans rien faire alors il prit la parole avant de se prendre une autre gifle. « Tu crois vraiment que je suis juste venu me prendre une claque et m’en aller ? » commença-t-il par lui dire en marchant doucement vers elle et en enchainant « t’as raison, j’avais peut être pas le droit de partir comme ça et de ne pas donner de nouvelles … mais tu dois bien te douter que je n’ai pas agis comme ça sans raison non ? ». Evidement qu’il aurait dû lui téléphoner, la Skyper ou lui envoyer une lettre ; au moins à sa sortie de taule ; pourtant il ne l’avait pas fait et il s’en excusait mais il l’aimait et il voulait que tout redevienne comme avant … en parlant il avait continué à marcher vers elle et ils se retrouvaient maintenant de nouveau face à face, il lui dit doucement sur un ton apaisant « écoute, que tu le veuilles ou non je vais rester là tant qu’on aura pas parler et que je ne t’aurai pas donner d’explications donc t’as deux solutions, soit tu viens avec moi et on va se poser quelques part tranquillement pour parler, soit je t’embarque, je te bâillonne et je te dis ce que j’ai à dire ; à toi de voir … ».

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J'avais du mal à croire qu'il se trouvait juste là près de moi. Pendant plus de cinq mois il n'avait donné aucune nouvelle, silence radio et là il se ramenait comme une fleur avec sa peluche. C'était bien connu j'étais une vieille tête de mule qui ne cédait pas comme ça mais face à Sam, celui pour qui mon coeur battait c'était compliqué. Je m'étais donc remise en place pour reprendre mon enchaînement comme si de rien n'était mais je me doutais bien qu'il n'abandonnerait pas si vite pas même après s'être mangé une grosse claque. Deux caractères de merde ensemble : ça fait un carnage. Alors que je montais sur mes pointe, la musique du Lac des cygnes s'arrêta net. J'ai tourné la tête dans sa direction avec un regard noir pour finalement me diriger vers lui pour lui prendre les fils de la main mais ils étaient déjà posés parterre et Sam s'avançait vers moi. Machinalement j'avais reculé comme pour marquer un certain écart entre nous mais je me suis vite retrouvé dos au miroir, prisonnière j'avais pas le choix de l'écouter. Je ne disais rien enregistrant tous les mots qu'il me disait comme s'ils étaient les plus importants au monde. Une larme à coulée, puis deux puis trois que j'essuyais rapidement, t'as pas le droit de me faire pleurer, t'as pas le droit de me rendre vulnérable. « écoute, que tu le veuilles ou non je vais rester là tant qu’on aura pas parler et que je ne t’aurai pas donner d’explications donc t’as deux solutions, soit tu viens avec moi et on va se poser quelques part tranquillement pour parler, soit je t’embarque, je te bâillonne et je te dis ce que j’ai à dire ; à toi de voir … » Je serrais la mâchoire, le regardant droit dans les yeux, je voulais pas écouter ce qu'il avait à me dire, il allait me retourner le cerveau c'était trop simple. Pousse toi.. dis je d'une voix tremblotante en le poussant un peu avec mes mains mais il ne me laissa pas faire et attrapa mes avants bras. Je me suis un peu débattue avant de voir que ça ne servirait à rien, je n'avais pas assez de force face à lui. Et qu'est ce que tu vas me raconter, hein ? Que tu te sentais bien là-bas ? Que t'avais trouvé une salope mieux que moi ? J'ai baissé les yeux car sans le vouloir je me suis vraiment mise à chialer comme une enfant, jamais un truc pareil ne m'étais arrivée. Pourquoi t'as pas appelé ? Ou même un pigeon voyageur aurait fait l'affaire. Un signe de vie, un putain de signe de vie c'est pas la mer à boire Carter.. J'avais dit ça entre deux sanglots avant de me laisser glisser contre le miroir et de me retrouver assise.

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S’il y avait bien quelque chose que Sam n’aimait pas c’était bien de voir une fille pleurer alors en plus quand il s’agit de Swan c’est encore pire, il se sentait mal et ça lui faisait prendre conscience de la douleur qu’il lui avait infligé ces dernier mois. Petit à petit elle avait reculé et lui avancé et la mather se retrouva coincé en le miroir et Sam, à ce moment-là il n’avait qu’une envie ; il voulait l’embrasser et que tout soit oublié, pardonné mais si c’était si simple ça se saurait.

Swan s’est débattue mais elle ne pouvait pas faire grand-chose face au jeune homme et quand elle se laissa glisser sur le sol en continuant de pleurer Sam ne savait pas quoi faire, il n’avait jamais été dans une situation comme celle-ci avec une personne qu’il aimait autant que Swan et plus les secondes passaient plus il se sentait mal alors il se contenta de s’asseoir à côté d’elle …

Il la laissa vider son sac, elle avait le droit et le besoin de lui dire ce qu’elle avait accumulé au fil du temps et Sam ne comptait pas l’interrompre. La claque qu’elle lui avait donné un peu plus tôt n’était vraiment rien à côté de ce qu’il ressentait maintenant, il savait qu’il était coupable, il s’en voulait et même s’il avait eu une bonne raison elle n’avait pas mérité tout ça.

« Désolé mais les pigeons ne sont pas autorisés en prison … » lâcha il doucement. Ce n’était pas une excuse mais il devait lui dire et lui expliquer le pourquoi du comment. Son moment en taule était peut être le seul argument et le seul moment où il n’avait pas pu la contacter alors il espérait que ça l’apaiserait au moins un peu et qu’elle accepterait de l’écouter. Pendant qu’ils parlaient Sam avait rapprocher doucement sa main de celle de Swan sans même s’en rendre compte …

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J’avais l’air d’une belle gamine en train de pleurer comme ça devant lui, qu’est ce que je m’en voulais. Je crois bien qu’à ce moment précis j’en voulais à la terre entière, je me sentais sans défense et complètement démunie de toute joie. Biensur que j’avais envie de le serrer contre moi, d’embrasser ses lèvres qui m’avaient tant fait rêver pendant son absence mais je ne pouvais pas, je ne voulais pas montrer de la faiblesse. Alors je m’étais retrouvée le cul parterre chaussée de mes pointes qui commençaient à me brûler les pieds comme j’avais trop travaillé. D’un revers de main j’ai essuyé le plus de larmes possible avant de défaire le nœud de mes chaussons, j’avais un de mes pieds qui était limite en sang. Je l’ai aussitôt glissé sous mes fesses pour ne pas qu’il le remarque et qu’il s’inquiète pour moi et de ma façon de me maltraiter. J’avais les joues creusé et limite la peau sur les eaux car mes problèmes d’anorexie ne s’étaient pas arrangés après son départ… Mais visiblement il n’avait rien remarqué puisqu’il n’avait encore rien dit à ce sujet… Sam s’était posé à côté de moi, je voyais bien qu’il ne savait pas quoi faire il faut dire que je ne lui facilitais pas les choses. Ca aurait été trop simple. Il m’écouta avant de lâcher que de la prison il n’y avait pas de pigeon voyageur. La prison ? J’ai relevé la tête vers lui croisant son regard ce qui eu le don de faire faire un mon cœur un saut dans ma poitrine. « La prison ? Qu’est ce que tu me racontes, t’as pas trouvé mieux ? » dis je en un soupir. Et puis voyant que ça n’avait pas l’air d’être une blague j’ai ajouté : « Raconte moi tout, mais sois convaincant. » J’avais dit ça d’une voix ferme voulant lui faire comprendre que je voulais TOUT savoir, ce qui incluait la ou les filles qu’il avait rencontré. Plutôt les, mais je ne voulais pas trop penser qu’il y en avait cinquante.  

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Le mot prison prononcé par Sam eut l’effet escompté sur Swan et d’un air interrogateur mais ferme elle lui demanda de tout lui raconter, elle voulait tout savoir et un micro sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme. Il avait enfin réussi à ce qu’elle se calme suffisamment pour l’écouter il allait donc tout lui raconter même s’il n’avait aucune de ce qu’il allait lui dire et par où commencer alors il soupira un bon coup et se lança « bon … évite juste de me taper, de me frapper ou tout autre forme de violence physique pendant que je raconte mon histoire s’il te plait … »souffla il, mieux vaut prévenir que guérir et il enchaina sur un ton plus sérieux et grave « à la base je suis parti après notre fameuse soirée, sur un coup de tête j’ai un pris un billet pour l’Australie et je suis rentré à Sidney. Les premiers jours j’ai rendu visite aux vieux potes et à la famille jusqu’à ce que j’aille voir ma grand-mère ; après avoir parlé de la pluie et du beau temps avec elle, elle m’a annoncé que les flics avaient réussi à identifier le gars qui était responsable de l’accident de mes parents mais qu’ils ne l’avaient toujours pas arrêté. Du coup tu me connais je suis parti bille en tête faire un tour dans la ville et pendant des semaines j’ai cherché le mec en question, j’allais voir tous les gens que je connaissais et qui me pouvait me donner la moindre info sur lui. Après des jours et des jours je l’ai finalement retrouvé et quand il s’est retrouvé face à moi j’ai dégoupillé, je lui ai sauté dessus et je l’ai tabassé jusqu’à ce qu’une patrouille de flics passe et nous arrêtent. Il a fini à l’hosto et moi au commissariat ; il était dans le coma et moi en taule en attendant d’être jugé … » il fit une petite pause parce qu’il avait tout débité d’une traite mais il reprit presqu’aussitôt « finalement j’ai été condamné mais heureusement pour moi, il était un fugitif recherché du coup au lieu d’être envoyé au trou pour tentative d’homicide involontaire j’ai juste pris pour coup et blessures. Je suis donc resté là-bas quelques temps et je suis ressorti il y a juste un mois … » nouvelle petite pause parce qu’il allait aborder la partie la plus difficile, celle où Sam aurait pu donner de ses nouvelles mais où il ne l’a pas fait et surtout est-ce qu’il devait parler de la fille avec laquelle il passait du temps à l’occasion ? Lui en tous cas ne savait pas s’il voulait savoir tous les mecs avec lesquels elle avait du coucher … « c’est sûr par rapport à d’autres je ne suis pas resté longtemps derrière les barreaux mais je t’avoue que ça m’a changé et quand je suis sorti je n’étais pas au top, je n’ai même pas pensé à rentrer ici, tout ce que je voulais c’était m’occuper le corps et l’esprit. Je me suis donc dégoté un taf dans un ranch en plein milieu du pays, c’était un taf de merde mais au moins je m’occupais et je sais pas pourquoi mais avant-hier soir j’étais dans un bar en train de picoler et je me suis remis en question et j’ai pensé à toi, tu me manquais trop, j’avais besoin de te revoir, de te parler, de savoir comment tu allais et surtout de m’excuser pour mon comportement … alors me voilà, j’ai pris l’avion hier et je suis arrivé tout à l’heure … je suis vraiment désolé … » et sur ces dernière paroles il releva la tête pour la regarder tout en lui prenant la main …

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Je me demandais bien quelles excuses il avait bien pu inventer pour pouvoir me convaincre qu'il était vraiment désolé. De toute manière j'allais bien vite m'apercevoir s'il me racontait des craques où s'il disait la vérité. J'ai donc plongé mon regard dans le sien alors qu'il débuta un récit auquel je ne m'attendais absolument pas à de telles révélations. Je faisais de grands yeux à chaque phrase qu'il prononçait ne comprenant pas pourquoi il n'avait pas eu besoin de moi. Quand on vit des choses aussi dures on a besoin des personnes qu'on aime pour être soutenu, épaulé et c'est donc ça que je ne comprenais pas. Pourquoi ne pas m'avoir appeler, j'aurais sauté dans le premier avion pour être prêt de lui car concrètement le SC j'en avais rien foutre. Lorsqu'il eu finit son long monologue il prit ma main dans la sienne tout en me regardant. Un frisson a parcouru tout mon corps face au contact de sa peau contre la mienne et pendant une fraction de secondes je me suis demandée : Est ce que je lui laisse une chance ? Mais tu n'as rien eu au moins? C'est horrible comment t'as fait pour traverser sa seul? Je.. Tu dois être tellement soulagé d'avoir foutu ce connard derrière les barreaux. Je suis fière de toi.. Pendant quelques minutes j'avais complètement oublié tous les problèmes qui se posaient dans mon esprit, m'attardant sur tout ce qu'il venait de me dire. Sa douleur devait s'être apaisé par rapport à la mort de ses parents puisque le responsable avait été arrêté mais je me doutais bien qu'il souffrirait toute sa vie d'une telle tragédie. Je gardais sa main dans la mienne la serrant un peu plus fort alors que ce que je ressentais avant qu'il ne me fasse le récit de ses mésaventures ne me reviennent en pleine face. J'ai voulu enlever ma main de la sienne pour pouvoir m'écarter un peu plus de lui mais il me retint avant que je ne dise : Sam... Dans des moments pareils tu aurais du savoir et aurais du vouloir que je sois à tes côtés. Alors je doute que tu sois vraiment amoureux de moi comme tu le disais avant de partir.. Allé encore une larme qui coule, je passais vraiment pour une femmelette.

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Sam lui balança toute l’histoire d’une traite et quand il eut terminé il n’écouta qu’à moitié ce que lui disait Swan, c’est un peu comme s’il revivait une dernière fois les évènements qui s’étaient passé cet été. Il s’était juré une chose, c’est qu’en revenant à Harvard il en aurait fini une bonne fois pour toute avec tout ça, que Swan veuille le reprendre ou non, il passerait à autre chose et repartirait de zéro.

Quand il reprit conscience d’où et avec qui il était, Sam entendit uniquement la fin des paroles de Swan « aurais du vouloir que je sois à tes côtés. Alors je doute que tu sois vraiment amoureux de moi comme tu le disais avant de partir.. ». Sur le coup ça lui fit mal, elle avait peut-être raison sur un point, il aurait dû l’appeler. Mais elle le connaissait mieux que quiconque et elle devait aussi comprendre que c’était un connard de mec qui était fier et avec son égo pas possible il voulait rester fort et ne montrer aucun sentiment …  pour qui ou pour quoi serait-il passé s’il l’avait appelé pour lui demander son soutient ? Il avait préféré gérer tout ça seul plutôt que de montrer la moindre faiblesse à la femme qu’il aimait et malheureusement il était comme ça, il lui avait fait du mal mais il s’en excusait et il pouvait seulement lui promettre qu’il ne recommencerait plus …

Il releva la tête et la regarda dans les yeux, elle pleurait encore … il voulait qu’elle arrête car il n’allait pas pouvoir supporter de la voir dans cet état, il posa une de ses mains sur le visage de Swan pour essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues et rien que ce simple contact le fit frissonner. « S’il y a bien une chose que tu n’as pas le droit de me dire c’est que je ne t’aime pas ! » lui dit-il doucement « tu peux m’en vouloir autant que tu veux, tu as toutes les raisons du monde pour le faire mais si je ne t’ai rien dit c’est parce que je n’en n’étais pas capable et parce que je t’aimais, j’avais besoin d’être seul et je ne voulais pas te faire vivre ce que je vivais … Et si je suis là aujourd’hui c’est uniquement parce que je suis amoureux de toi et tu le sais, j’ai pensé à toi tous les jours, me demandant ce que je branlais là-bas au lieu d’être à tes cotés…  Après voilà, je sais que je ne me suis pas comporté comme tu l’aurai voulu et peut être comme j’aurai du mais maintenant je suis revenu, tu connais toute l’histoire et ce qu’il s’est passé là-bas, je ne te demande pas que tout redevienne comme avant comme par magie mais je veux que tu saches que je t’aime toujours autant et que j’attendrai le temps qu’il faut pour que tu veuilles bien de moi à nouveau … ». Sur ces dernières paroles il se releva et aida Swan à faire de même, il n’avait qu’une envie c’était de la plaquer contre ce mur et l’embrasser mais à la place il déposa un baiser sur son front et il prit doucement la direction de la sortie, maintenant qu’il s’était expliqué il la laisserait tranquille jusqu’à ce qu’elle revienne vers lui …