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- La soirée s’annonçait bonne, pour une fois… A vrai dire, depuis qu’elle était arrivée ici, Valentina recherchait le moment idéal pour pouvoir voir son frère, partager une bonne soirée avec lui et pourquoi pas, en savoir un peu plus sur cette petite peste qui partageait sa vie en ce moment. Il lui manquait, énormément, peut-être trop parfois. Mais après tout, il était sa seule et unique famille ici, dans cette foutue université alors elle se devait de prendre soin de lui et d’être toujours là pour lui, même s’il ne voulait pas toujours d’elle dans ses pattes. Il fallait dire que Sandro avait bien passé l’âge de trainer avec sa grande sœur ou de se faire des petites soirées PlayStation comme lorsqu’ils avaient dix ans et qu’ils s’éclataient grave… Enfin… Pas vraiment. Tout du moins, ils étaient une famille et la famille était la chose la plus importante pour la jeune femme, encore plus que n’importe quoi dans ce bas monde. La vie avait été moche pour eux, Lia avait été une petite fille aussi brisée que douloureuse pour tous et elle avait eut une façon différente de celle de Sandro de s’y faire. C’était sûrement depuis cette époque-là qu’elle avait protégé un peu trop son frère, se rendant compte que son rôle de grande sœur n’avait aucun effet sur les malheurs de la petite dernière. Marqués, ils l’avaient tous étés alors il n’y avait pas de quoi lui jeter la première pierre.
C’est pour cette raison que dés qu’elle reçu ce message de la part de Sandro, elle comprit qu’il fallait absolument agir pour lui remonter le moral, et pourquoi pas, le convaincre que ces filles n’étaient pas assez bien pour lui, qu’il méritait mieux et, qu’encore une fois, elle avait eut raison en lui disant que l’amour le rendait un peu trop bête… L’idée de sortir lui était venue d’un coup, comme l’idée du Lord, un bar où beaucoup de monde se retrouvait et où elle n’espérait ni retrouver Aéris, ni l’autre pimbêche qui lui servait de petite amie. Pas besoin de draguer ce soir, seulement s’habiller simplement pour être à l’aise histoire de faire un peu danser son pauvre petit frère tout triste. C’est pour cette raison qu’elle enfila un jean noir et un t-shirt tout simple assortit à ses chaussures, elle attacha ses longs cheveux blonds et se regarda dans le miroir, jurant en italien en comprenant que non, décidément, elle ne ressemblerait jamais vraiment aux stigmates italiens. Elle n’avait pas les cheveux bruns et la peau très mate comme son petit frère et pourtant ils se ressemblaient beaucoup, tout du moins beaucoup de monde le leur avait déjà dit. Une fois entièrement prête, elle partit en direction de l’endroit à pieds, soudainement agréablement surprise du bon temps qu’il faisait ce soir là.
Une autre chose qu’elle détestait dans ce fichu pays : le temps, un temps de merde ! L’Italie lui manquait réellement comme ses frères de la mafia mais elle ne pouvait pas partir sans avoir fini sa mission, c’était une question de vie ou de mort, peut-être pire même. Elle arriva donc au bar et tira la porte d’entrée, se dirigeant vers le cœur de la salle, tentant de retrouver son petit frère dans la masse de jeunes personnes qui s’y trouvait… Elle avait l’impression d’être dans une réunion du club Pampers, une bande de gros niais et idiots qui se croyaient beaux et intelligents sous prétexte qu’ils avaient de l’argent, des bonnes notes… Ou tout simplement qu’ils étaient dans un bar au lieu de rester comme des blaireaux dans leurs chambres à deux balle. Valentina était ce genre de personne distante qui se refusait à une certaine proximité avec les autres, l’idée seule d’approcher autant de connerie la répugnait, l’idée aussi d’en être imprégnée… Lorsqu’elle trouva Sandro elle s’approcha, son sourire revenu sur ses lèvres comme par enchantement. Il se tenait au bar, assis en train de faire un duel avec son verre à moitié plein, pris dans des pensées existentialiste… « Tu sais, il va pas se remplir tout seul… Même si tu le regarde avec autant d’intensité… ou sinon dis-moi comment tu fais, je serais curieuse de le savoir ! ». Elle sourit et déposa un baiser sur sa joue avant de secouer ses cheveux bruns, s’asseyant à ses côtés pour continuer sur la même lancée que précédemment : « Ce soir on est là pour s’éclater alors voilà le programme : On boit à notre santé, je t’oblige à danser comme un fou sur la piste et avec un peu de chance tu passe aux aveux et on se fait un épisode de confessions intimes version Di Mancini… T’en dis quoi ? »
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