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Toutes les soirées se ressemblaient.
Léonora se mettait à travailler pendant cinq heures et allait boire un double whisky au pub du coin de la rue. C'est sans doute déroutant pour une demoiselle, mais elle vivait ainsi. Elle avait appris à vivre seul depuis la mort de sa meilleure amie. Romy était comme une sœur à ses yeux. On ne pouvait pas dire le contraire, elles étaient toujours fourrées l'une avec l'autre.
Mais les soirées avant la mort de Romy, Léonora sortait une fois de temps à autre pour oublier sa peine. Elle buvait en soirée, mais elle sentait qu'elle perdait le goût de s'amuser. Ce n'était pas pareil sans Romy. Et trois ans après son arrivée à Harvard, Léonora avait emmené Romy pour qu'elle puisse dormir dans sa chambre avec elle. Le lendemain matin, Romy était décédée. Tout a changé depuis cette matinée. Léonora s'est découverte une nouvelle carapace. Celle qui ne voudrait jamais montrer ses sentiments, ses émotions ou encore ses faiblesses. Chaque soir, elle buvait et se battait de temps à autres. Ce n'était pas grand-chose.
À ses yeux, Léonora se trouvait minable. Elle s'en fichait des avis des autres ainsi que du siens. Romy était morte, tandis qu'elle survivait dans un monde qui n'était presque plus le sien.
Une énorme averse tomba sur Cambridge. Les voitures roulaient beaucoup dans Inman Square. Les passants courraient dans la rue avec du papier journal au-dessus de leur tête. Léonora était vêtu de sa veste en cuir et d'une capuche de sweat-shirt pour l'abriter de la pluie. Mais ce n'était pas assez, alors elle s'est mise à courir jusqu'au pub au coin de la rue. La seule chose positive dans sa journée, c'est qu'elle courrait assez vite sans se casser la figure. À part ça, Léo' a passé une journée de « merde » comme les autres d'ailleurs.
Léonora entra dans le Bukowski Tavern, là où elle trouva sa place habituelle, libre. Elle se dirigea vers le comptoir et prit place sur le tabouret. Elle lança un signe discret au barman qui vint à elle et la brune lui commanda un double whisky. Le barman prit la commande et sortir une bouteille et un verre de whisky. Pendant ce temps-là, Léo jeta un regard autour d'elle comme à son habitude. Elle découvrit plusieurs membres de la maison Cabot. La maison que Léonora détestait beaucoup. Les filles étaient toutes féminines, tandis qu'elle était masculine. Enfin... Masculine avec sa longue chevelure brune. La demoiselle détestait ce genre de fille à papa qui demandait la carte bleue pour se payer des vêtements. Au moins, leur père était présent dans leur vie, contrairement celui de Léonora. Il était normal qu'il soit absent. Alexander Lockhart était neurochirurgien et il possédait de nombreuses interventions à Phoenix. C'était pour sauver des vies qu'il n'était pratiquement jamais là pour sa fille. Une fille devenue indépendante bien trop vite.
Léonora soupira légèrement et jeta un œil à la télévision. Il n'y avait pas un seul match ce soir et c'était ennuyeux à mourir. La jeune femme se tourna vers son verre et but une gorgée.
Soudain, une des étudiantes de la maison Cabot arriva vers elle et lui tapa du bout de son pouce sur son épaule. Léonora fronça les sourcils et se tourna vers la blondinette. Elle la regarda de la tête aux pieds et haussa les sourcils pour lui faire comprendre qu'elle pouvait parler. Apparemment, c'était une de ces pétasses qui se la pétait plus haut que son cul.
- Euh, tu les as trouvé où tes fringues ? Dans un magasins pour homme ? Demanda la blonde écervelée.
Pourtant, Léonora portait un jeans et un sweat-shirt de femme et non d'homme. Léo ne se laissa pas impressionner et posa son coude sur le comptoir.
- Et toi, tu as trouvé ta robe chez Barbie ? Lui rétorqua-t-elle. Ce n'est pas comme ça que tu me trouveras.
La blonde fit des gros yeux à Léonora qui restait calme. D'ailleurs, la brune pencha la tête sur le côté et se mit à sourire par provocation. Elle qui ne souriait jamais et ne riait pas du tout. Elle trouvait que sa journée commençait à briller dans la soirée. Au moins, elle pourrait se distraire envers la fille. Les joues de l'étudiante roussirent, on aurait dit une cocotte minutes. Houu, Léo' a touché un point sensible. Ne fallait-il pas donner son avis personnel sur le dressing des demoiselles ? Bien sûre que non. Il était strictement interdit de critiquer l'agent féminine de chez féminine. La fille se rapprocha d'elle et serra doucement les poings.
- Écoutes-moi bien, je connais ta sœur. Tu sais ? Ruby Lockhart ? ! Il se trouve que cette année ou l'année prochaine, elle viendra étudier à Harvard. À ta place, je me tiendrai à carreaux.
Léonora hocha la tête avant de boire cul sec, le restant de son verre et le posa sur le comptoir. Elle se leva et visiblement les deux demoiselles faisaient la même taille. Or, la blonde portait des talons tandis que Léo' était en basket. Le regard de la brune pénétra celui de la blonde. Lorsqu'on parlait de Ruby, on voyait Léonora bel et bien énervée. Mais elle se contentait de contenir toute sa rage en elle. Certes, Ruby était sa sœur jumelle, mais elle n'avait pas le même père que Léo'. Léonora détestait Ruby pour plusieurs choses.
- Et ? Qu'est-ce que tu vas me faire ?
- Je vais faire en sorte de balancer dans tout le campus que ton père a été cocufié par ta mère.
Voilà. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Léonora lui lança son poing en pleine figure et la blonde se mit à hurler et à essayer de tirer les cheveux de Léo. Celle-ci la poussa vers les tables avant de s'avancer et d'éviter une claque, mais elle reçut un coup de talons sur le genoux. Elle se tourna vers la personne de derrière et fronça les sourcils. Ce n'était pas juste ! Elles étaient deux contre une. L'autre adversaire se trouvait être brune. Ah bah ça... Elle n'allait pas chômer la mémère. Léo' serra les deux en sentant une main lui attrapait une poignée de cheveux. On la tira en arrière et elle balança sa main sur le visage de la blonde qui lui tirait les cheveux. Les doigts de Léonora rencontrèrent les yeux de la blonde et entrèrent en elle. La blonde lâcha les cheveux de Léo qui passa une main dessus en soufflant avant de se tourner vers la brune et recevoir un coup de poing sur sa bouche. Le sang coula doucement sur sa lèvre inférieure. Il y a au moins une de ces filles qui savait se battre. C'était déjà ça ! Mais quand même, ce n'était pas à deux contre une qui auront les éloges. La jeune Lockhart n'a pas eu le temps de réagir quand la brune lui flanqua un coup de pied sur l'abdomen qui lui coupa le souffle. Pliée en deux, Léo' souffla doucement avant de pousser un cri de rage et de foncer sur la brune pour la retrouver à terre. Là où les poings de Léo pleuvaient sur le visage parfait de la brune. Il ne fallait pas chercher Léonora.
Plus les années passaient, plus la violence de Léonora augmentait. Tout ça, à cause de sa souffrance. Voilà une autre raison du pourquoi elle ne s'attachait à personne.
Léonora se mettait à travailler pendant cinq heures et allait boire un double whisky au pub du coin de la rue. C'est sans doute déroutant pour une demoiselle, mais elle vivait ainsi. Elle avait appris à vivre seul depuis la mort de sa meilleure amie. Romy était comme une sœur à ses yeux. On ne pouvait pas dire le contraire, elles étaient toujours fourrées l'une avec l'autre.
Mais les soirées avant la mort de Romy, Léonora sortait une fois de temps à autre pour oublier sa peine. Elle buvait en soirée, mais elle sentait qu'elle perdait le goût de s'amuser. Ce n'était pas pareil sans Romy. Et trois ans après son arrivée à Harvard, Léonora avait emmené Romy pour qu'elle puisse dormir dans sa chambre avec elle. Le lendemain matin, Romy était décédée. Tout a changé depuis cette matinée. Léonora s'est découverte une nouvelle carapace. Celle qui ne voudrait jamais montrer ses sentiments, ses émotions ou encore ses faiblesses. Chaque soir, elle buvait et se battait de temps à autres. Ce n'était pas grand-chose.
À ses yeux, Léonora se trouvait minable. Elle s'en fichait des avis des autres ainsi que du siens. Romy était morte, tandis qu'elle survivait dans un monde qui n'était presque plus le sien.
Une énorme averse tomba sur Cambridge. Les voitures roulaient beaucoup dans Inman Square. Les passants courraient dans la rue avec du papier journal au-dessus de leur tête. Léonora était vêtu de sa veste en cuir et d'une capuche de sweat-shirt pour l'abriter de la pluie. Mais ce n'était pas assez, alors elle s'est mise à courir jusqu'au pub au coin de la rue. La seule chose positive dans sa journée, c'est qu'elle courrait assez vite sans se casser la figure. À part ça, Léo' a passé une journée de « merde » comme les autres d'ailleurs.
Léonora entra dans le Bukowski Tavern, là où elle trouva sa place habituelle, libre. Elle se dirigea vers le comptoir et prit place sur le tabouret. Elle lança un signe discret au barman qui vint à elle et la brune lui commanda un double whisky. Le barman prit la commande et sortir une bouteille et un verre de whisky. Pendant ce temps-là, Léo jeta un regard autour d'elle comme à son habitude. Elle découvrit plusieurs membres de la maison Cabot. La maison que Léonora détestait beaucoup. Les filles étaient toutes féminines, tandis qu'elle était masculine. Enfin... Masculine avec sa longue chevelure brune. La demoiselle détestait ce genre de fille à papa qui demandait la carte bleue pour se payer des vêtements. Au moins, leur père était présent dans leur vie, contrairement celui de Léonora. Il était normal qu'il soit absent. Alexander Lockhart était neurochirurgien et il possédait de nombreuses interventions à Phoenix. C'était pour sauver des vies qu'il n'était pratiquement jamais là pour sa fille. Une fille devenue indépendante bien trop vite.
Léonora soupira légèrement et jeta un œil à la télévision. Il n'y avait pas un seul match ce soir et c'était ennuyeux à mourir. La jeune femme se tourna vers son verre et but une gorgée.
Soudain, une des étudiantes de la maison Cabot arriva vers elle et lui tapa du bout de son pouce sur son épaule. Léonora fronça les sourcils et se tourna vers la blondinette. Elle la regarda de la tête aux pieds et haussa les sourcils pour lui faire comprendre qu'elle pouvait parler. Apparemment, c'était une de ces pétasses qui se la pétait plus haut que son cul.
- Euh, tu les as trouvé où tes fringues ? Dans un magasins pour homme ? Demanda la blonde écervelée.
Pourtant, Léonora portait un jeans et un sweat-shirt de femme et non d'homme. Léo ne se laissa pas impressionner et posa son coude sur le comptoir.
- Et toi, tu as trouvé ta robe chez Barbie ? Lui rétorqua-t-elle. Ce n'est pas comme ça que tu me trouveras.
La blonde fit des gros yeux à Léonora qui restait calme. D'ailleurs, la brune pencha la tête sur le côté et se mit à sourire par provocation. Elle qui ne souriait jamais et ne riait pas du tout. Elle trouvait que sa journée commençait à briller dans la soirée. Au moins, elle pourrait se distraire envers la fille. Les joues de l'étudiante roussirent, on aurait dit une cocotte minutes. Houu, Léo' a touché un point sensible. Ne fallait-il pas donner son avis personnel sur le dressing des demoiselles ? Bien sûre que non. Il était strictement interdit de critiquer l'agent féminine de chez féminine. La fille se rapprocha d'elle et serra doucement les poings.
- Écoutes-moi bien, je connais ta sœur. Tu sais ? Ruby Lockhart ? ! Il se trouve que cette année ou l'année prochaine, elle viendra étudier à Harvard. À ta place, je me tiendrai à carreaux.
Léonora hocha la tête avant de boire cul sec, le restant de son verre et le posa sur le comptoir. Elle se leva et visiblement les deux demoiselles faisaient la même taille. Or, la blonde portait des talons tandis que Léo' était en basket. Le regard de la brune pénétra celui de la blonde. Lorsqu'on parlait de Ruby, on voyait Léonora bel et bien énervée. Mais elle se contentait de contenir toute sa rage en elle. Certes, Ruby était sa sœur jumelle, mais elle n'avait pas le même père que Léo'. Léonora détestait Ruby pour plusieurs choses.
- Et ? Qu'est-ce que tu vas me faire ?
- Je vais faire en sorte de balancer dans tout le campus que ton père a été cocufié par ta mère.
Voilà. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Léonora lui lança son poing en pleine figure et la blonde se mit à hurler et à essayer de tirer les cheveux de Léo. Celle-ci la poussa vers les tables avant de s'avancer et d'éviter une claque, mais elle reçut un coup de talons sur le genoux. Elle se tourna vers la personne de derrière et fronça les sourcils. Ce n'était pas juste ! Elles étaient deux contre une. L'autre adversaire se trouvait être brune. Ah bah ça... Elle n'allait pas chômer la mémère. Léo' serra les deux en sentant une main lui attrapait une poignée de cheveux. On la tira en arrière et elle balança sa main sur le visage de la blonde qui lui tirait les cheveux. Les doigts de Léonora rencontrèrent les yeux de la blonde et entrèrent en elle. La blonde lâcha les cheveux de Léo qui passa une main dessus en soufflant avant de se tourner vers la brune et recevoir un coup de poing sur sa bouche. Le sang coula doucement sur sa lèvre inférieure. Il y a au moins une de ces filles qui savait se battre. C'était déjà ça ! Mais quand même, ce n'était pas à deux contre une qui auront les éloges. La jeune Lockhart n'a pas eu le temps de réagir quand la brune lui flanqua un coup de pied sur l'abdomen qui lui coupa le souffle. Pliée en deux, Léo' souffla doucement avant de pousser un cri de rage et de foncer sur la brune pour la retrouver à terre. Là où les poings de Léo pleuvaient sur le visage parfait de la brune. Il ne fallait pas chercher Léonora.
Plus les années passaient, plus la violence de Léonora augmentait. Tout ça, à cause de sa souffrance. Voilà une autre raison du pourquoi elle ne s'attachait à personne.
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