Je m'appelle Daya Mancini. Je suis née en Italie, j'ai grandi dans un château, dans la vallée d'Aoste. Ma famille est l'une des plus riches et respectées du pays. Je porte le titre de duchesse, ce qui fait du moi une des prétendantes au trône, bien que je ne fasse pas directement partie de la famille royale. Fille unique, j'ai grandi entourée d'une famille aimante, à mes petits soins, qui ne me refusaient rien qui pourrait me faire plaisir. J'ai été éduquée à domicile par un professeur particulier jusqu'à l'âge de quinze ans, âge où je suis entré au lycée, dans un établissement privé – l'un des plus prestigieux du pays, évidemment. J'ai eu mon diplôme avec mention, et j'ai été acceptée à Harvard. Je suis loin d'être à plaindre, comme le prouve ce court résumé de vingt-et-un an d'existence. J'ai simplement omis un détail, mais qui a son importance si je dois vous détailler mon histoire : mes fiançailles. Ou, plus exactement, l'échec de mes fiançailles.
Mon enfance n'est pas particulièrement intéressante à raconter. J'ai grandi dans un cocon ouaté. Il y avait du personnel pour s'occuper de la demeure, et de moi de temps en temps, même si mes parents ont toujours été très présents malgré leurs titres respectifs – mon père est duc d'Aoste, ma mère princesse des Pays-Bas. Je n'ai jamais souffert d'un manque d'attention quelconque de leur part. Mon père m'a appris à monter à cheval, ma mère m'a initiée à la danse. Ils m'emmenaient avec eux aussi souvent qu'ils le pouvaient. Je n'ai pas de souvenirs particulièrement douloureux de cette période ; en revanche je me souviens des réceptions que donnaient ma famille, et des robes magnifiques que je portais. J'en avais des dizaines. J'étais capable de piquer une crise pour en avoir une nouvelle, et d'éclater en sanglots s'il manquait le détail que je voulais dessus. J'étais capricieuse, et savais très bien comment arriver à mes fins. Personne ne résistait à mon regard triste et ma lèvre tremblante, une vraie manipulatrice. Partout où j'allais j'étais traitée comme une princesse, on louait ma beauté et je passais de genoux en genoux, avec une parole agréable à chaque fois. Selon ma grand-mère, j'étais le « joyau de la famille ». J'ai passé énormément de temps avec mon aïeule, j'adorais la voir, parler avec elle, la regarder exécuter diverses tâches ; et c'est toujours le cas aujourd'hui. Elle est, et restera mon modèle.
J'ai vieilli sans vraiment changer pour autant. Du statut d'enfant, je suis passé à celui d'adolescente, en un clin d'oeil. Je n'ai jamais été une adolescente comme on en voit dans les séries américaines. Cheerleader, qui sort avec tous les mecs du lycée, participe à des beuveries ou fait des pyjamas parties avec ses copines... et je n'en avais pas envie. J'étais « destinée » à autre chose. Mon rêve, c'était d'épouser un homme respectable, de fonder une famille, et de vivre heureuse jusqu'à la fin de mes jours. Naïve, vous dites? Vous ne savez pas à quel point. Mais comment aurait-il pu en être autrement quand on me répétait depuis l'enfance que c'était cette vie-là, digne d'un conte de fée, qui m'attendait? J'étais sage, je travaillais beaucoup, très intéressée par tout ce qui touchait à la culture et aux arts. Je voulais faire la fierté de mes parents.
Lorsque j'ai eu dix-sept ans, j'ai appris que ma famille m'avait arrangé des fiançailles avec le meilleur partie de l'Italie toute entière : le prince héritier, Elios Di Fabio. Toutes les filles rêvaient de l'épouser, mais c'était avec moi qu'il était engagée. J'étais ravie, je voyais se profiler devant moi un avenir radieux. Elios était beau, intelligent, cultivé, drôle... la perfection servie sur un plateau. J'aurais pu me contenter de l'apprécier, mais je l'ai aimé presque instantanément. Ce genre d'amour pur, innocent, et qui peut être tout à fait destructeur. Il m'aurait demandé de faire n'importe quoi pour lui, je l'aurais fait. D'ailleurs, j'ai tout donné de ma personne pour le rendre heureux, mais rien n'était assez, car si je lui avais offert mon cœur, le sien appartenait déjà à une autre. Une jeune femme plus âgée et plus belle, qui même si elle n'était plus là, le hantait toujours. Ma rivale était indétrônable, comment peut-on gagner contre un souvenir? Savoir que mes sentiments n'étaient pas réciproques m'a énormément blessée et ébranlée ma confiance en moi et en mon futur, mais je n'ai pas abandonné pour autant. Je devais essayer de sauver cette union – j'ai toujours été quelqu'un d'obstiné. Alors j'ai suivi Elios quand il est parti pour Harvard, sans trop savoir ce que je voulais moi-même faire de ma vie. Ce que je voulais c'était lui, et la vie que l'on m'avait toujours promise. Cette partie doit probablement faire sourire les cyniques, bien contents de voir qu'enfin je perdais ma naïveté enfantine. Je le suivais partout, essayais de faire en sorte qu'il m'aime, avec une immaturité indigne de mon rang, comme de mon âge. Il a fini par me dire que je gaspillais mon temps, et avec des paroles crues que jamais personne n'avait osé utiliser pour s'adresser à moi, m'a fait comprendre que rien n'était possible entre nous. Ca m'a fait l'effet d'un coup de poing en pleine figure, j'étais comme... assommée.
J'ai remplies mes valises que j'avais à peine eu le temps de défaire, et j'ai quitté Harvard sans me poser de questions. J'y étais allé sur un coup de tête pour en repartir de la même manière. Je suis rentrée chez moi, en Italie, afin de réparer mon cœur brisé en mille morceaux. Je voyais tous mes rêves s'écrouler, d'un seul coup je me retrouvais célibataire – les fiançailles ayant été rompues – et sans but précis. J'ai passé des jours enfermées dans ma chambre à verser des larmes intarissables, incapable de voir qui que ce soit. Une fois sortie de ma léthargie, la seule personne avec qui j'acceptais de passer quelques moments était ma grand-mère. J'ai passé un nombre d'heures incalculable à discuter avec elle, ou plutôt à l'écouter me donner des conseils. Petit à petit, j'ai retrouvé mon optimisme et ma joie de vivre, mais jamais mon innocence. J'ai beaucoup voyagé durant cette période, sur chaque continent. J'avais soif d'apprendre, mais aussi de me ressourcer, de me trouver. J'ai aussi passé beaucoup de temps avec mes parents, assistant à des réunions, travaillant avec eux. C'était une période de changement. Je pense que le mot exacte est évolution. J'ai petite fille coincée dans un corps d'adolescente, je suis passée à adulte.
Ces deux années de « pause », je ne les ai pas passées à ne rien faire, au contraire, mais le temps commençait à devenir long, et les vacances ne pouvaient pas durer indéfiniment. J'avais un projet en tête, j'étais enfin prête à prendre ma vie en main. Pour la première fois, les choix concernant mon existence étaient les miens et pas ceux imposés par ma famille. Je me suis de nouveau inscrite à Harvard, cette fois en sachant exactement ce que je voulais faire. Le fait que je décide d'entamer des études d'archéologie a beaucoup étonné mon entourage, mais ils ont accepté ma décision avec bienveillance et m'ont témoigné leur soutien à diverses reprises. Cependant, je mentirais si je disais que j'ai choisi Harvard uniquement pour son prestige. S'il n'avait tenu qu'à moi, je serais aller étudier en Angleterre, mais... il y avait Elios. Même si mes sentiments pour lui avaient disparus, une personne qui a compté un jour reste importante. Et la vie de mon prince basculait du tout au tout, la dernière chose que je souhaitais était qu'il se retrouve seul ou perdu, je me faisais un devoir de l'aider. Peut-être qu'enfin il me verrait? Peut-être qu'il partirait à la conquête de mon cœur et me le volerait de nouveau? Je n'en savais rien, et n'avais aucune envie de me poser la question. J'étais de retour à Harvard, et j'étais une toute nouvelle personne.
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comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Love. Je fais environ ??? mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Elios I-A Di Fabio.
bon courage pour ta fiche !