Accueil
Invité
est en ligne
Invité
Fin d'une bonne soirée qui m'avait coûté plusieurs dollars et une bonne alcoolémie qui m'empêchais forcément de prendre la voiture. Du moins, j'avais encore l'intelligence de comprendre que monter dans une voiture alors que mon état n'est pas des plus logique, n'était pas bon pour moi. Je quittais dans mes amis, des étoiles pleins les yeux, et un stupide sourire aux lèvres me remémorant la soirée que je venais de passer. Boire, draguer, danser, je me demandais même parfois pourquoi j'étais un Quincy et non un Mather, puisque mes valeurs ressemblaient aux leurs. Ce qui les différenciaient de moi, c'était leur côté à se foutre de tout et surtout à toucher à la drogue. J'en avais fait des conneries dans ma vie, mais s'en est une à laquelle je ne veux jamais goûter. Je marchais donc dans le campus, dans une rue éclairé par quelques lampadaires en titubant. Je m'arrêtais de temps en temps en soufflant, espérant que ce geste change ma trajectoire, et cette manie à ne plus marcher droit. J'avais de l'espoir. J'arrivais après plusieurs minutes devant ce que je pensais croire, ma chaleureuse maison de Quincy. Je n'habitais plus dedans, mais il m'arrivait d'y loger quand j'étais dans l'état actuelle ou je me trouvais. Je fouillais dans mes poches en essayant de rejoindre la porte de cette immense demeure, pour en sortir un trousseau de clé en rentrant celle-ci dans la porte d'entrée. Avançant mon corps en pensant ouvrir la porte du premier coup, je me retrouvais à me prendre en pleine face celle-ci, en grommelant. Je ne comprenais pas du tout le pourquoi du comment, et m'énervant quelque peu, j'essayais de forcer l'entrée sans résultat. Peut être que les Quincy avait changé de serrure ? Sans me prévenir ? Je boudais en croisant mes bras sur mon torse, jusqu'à ce qu'une idée s'implante dans mon esprit. Si ma chambre ne viendrait pas à moi, je viendrai à elle. Je fis le tour de la maison en levant la tête pour apercevoir deux portes fenêtres grandes ouvertes. Ce devait être à moi, non ? Peut être que Dorian avait prévu le coup après tout, mon cousin d'amour avait eu une merveilleuse idée. Je commençais donc à escalader la palissade en faignant maintes et maintes fois de me retrouver par terre, le cul dans l'herbe mais je tenais bon en pensant à mon lit, mes draps soyeux, la chaleur des couvertures sur ma peau nu. Et surtout aux bras de Morphée qui m'attendais. Arrivant enfin au petit balcon, je retrouvais un sol stable, bien que ma vue soit un peu plus trouble. Je marchais alors à travers la chambre en remarquant le lit et surtout un tas de truc planté devant mes pieds et qui avaient le don de vouloir me faire tomber. Je ruminais une fois de plus en me dirigeant enfin vers mon lit. J'enlevais alors ma veste, mon tee-shirt, mon pantalon ainsi que mon boxer en les laissant glisser jusqu'au sol. Je prendrai une douche demain matin, j'étais bien trop dans un piteuse état pour faire quoi que ce soit d'autre. Me lovant dans mes draps pour le moment froid, je fermais progressivement les yeux en remarquant tout de même que cette chambre avait une odeur différente de celle en habitude. Une odeur exotique, léger, féminin ? Enfouissant ma tête dans mon oreiller, l'odeur était bien plus forte se qui était loin de me déranger. J'avais presque l'impression d'être en compagnie d'une jolie demoiselle. Bizarrement, bien que ce soit une découverte pour moi, j'avais l'impression de connaître ce parfum. De l'avoir déjà sentit. Mais n'ayant plus la force de réagir ou même de réfléchir, je tombais alors dans le sommeil petit à petit, laissant mon esprit dans les pénombres de la nuit.
(Invité)
Il n'y avait rien de mieux que de passer une soirée entre filles en toute tranquillité. Un bon moyen pour se vider la tête et de faire aller nos mauvaises langues. Tout avait été prévu jusqu'au plus petit détail pour que tout soit parfait. Pas question de se mélanger à la testostérone ce soir, seules les ovaires étaient admises. Je n'avais plus fait ce genre de soirée depuis bien longtemps, privilégiant les soirées sans fin où tout le monde finissait par ressembler à un vieux cadavre décervelé. Cependant, il était désormais l'heure que je regagne ma chambre. J'aurais pu me joindre à mes amies qui avaient décidé de se serrer pour me faire une petite place pour la nuit, mais mon lit m'était bien trop précieux pour que je le néglige. Je retournais à pieds, dans cette pénombre la plus absolue ou le silence pesait. Le ciel était parsemé d'étoiles, scintillants toutes les unes que les autres, accompagnant cette demie-lune qui venait apporter une certaine clarté. Le levé du soleil n'était que dans quelques petites heures. Le temps était passé à une vitesse incroyable, trop occupée à rire et à m'amuser pour me rendre compte de l'heure à laquelle j'avais quitté le domicile de mon amie. Une légère brise automnale me caressa le visage alors que mes mains se glissait dans les poches de ma veste dans l'espoir de se réchauffer un peu. L'été était bel et bien terminé, malgré moi, et le froid nous menaçait de jour en jour. Enfin j'arrivais à la Mather House, poussant cette porte d'entrée avant de marcher jusqu'à ma chambre. Le chemin semblait interminable alors qu'un coup de fatigue s'emparait de moi. J'avais désormais hâte de me glisser sous les couettes pour me réchauffer et refaire le plein d'énergie. Même cette soirée avait été plutôt calme et posée, elle avait réussi à m'exténuer. L'alcool ne nous avait pas échapper, bien que j'étais toujours consciente de mes faits et gestes et que mon corps tout entier était sous contrôle. Ça changeait des autres soirées que j'avais pu faire. On peut dire que j'avais bu avec modération pour la première de ma vue. Étonnant, non? Ouvrant la porte de ma chambre, mon premier réflexe avait été d'allumé l'interrupteur afin de me débarrasser de ma veste et de mon sac. Mes jambes me potèrent tout naturellement jusqu'à mon lit alors que mon regard s'arrêta instantanément sur cette masse se trouvant sous ma couette. Je m'en approchais un peu plus, ne soupçonnant pas un seul instant que j'allais tomber sur quelqu'un, et encore moins sur lui. « Dis-moi, je suis censée crier ou me réjouir de te voir dans mon lit? » Ma voix était posée alors que mes sourcils se froncèrent de surprise. L'esprit confus, ma prochaine question s'en suivit. « Plus sérieusement, tu fais quoi là? » Étonnant, surprenant, intriguant. Comment avait-il fait pour se glisser dans ma chambre et pourquoi squattait-il mon lit à cet instant. Le pire dans tout ça c'est qu'il y dormait! Autant dire que plusieurs gros points d'interrogations s'affichaient aléatoirement dans ma tête. « Non mais parce que si je te manquais à ce point, fallait le dire hein. » dis-je avec humour, finalement amusée par le voir là, ignorant complètement comment il avait fait.