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Dieu seul sait à quel point je n’irai jamais suivre des cours à l’université ! Franchement, m’enfermer des heures et des heures entières à écouter des vieux croulants balancer leur théorie et leurs connaissances comme si c’était parole d’évangile ? Très peu pour moi ! Si j’étais un cancre au lycée, ce n’était pas pour devenir un génie à l’unif’… Et je n’en n’aurais jamais eu la patience de toute façon. Alors pourquoi me perdre dans les couloirs d’Harvard ? Tout simplement parce que j’ai de bons potes ici-même et que, accessoirement, c’est un des meilleurs terrain de chasse de tout Cambridge. Alors oui, je m’octroyais des petites balades diurnes au sein des énormes bâtiments. Occasion pour moi de partager de bons moments avec des amis, de faire un peu ma pub de DJ au cas où une confrérie aurait besoin de mes services pour une soirée, et d’amasser des numéros de téléphone ici et là. Enfin, en théorie. Car niveau numéro de téléphone, aujourd’hui, c’était vraiment la misère ! Comme le veut un certain dicton, il y a des jours avec, et il y a des jours sans… Mais heureusement, la journée était loin d’être terminée pour moi, même si je m’apprêtais à repartir de ces lieux ‘maudits’. Oui, je m’apprêtais seulement, car le hasard me fit tourner la tête vers un spectacle des plus intéressants : Diamantika ! Enfin, je veux dire MA Dia, sagement installée dans une salle de cours déserte, et visiblement en train de réviser. Un sourire narquois gagna mon visage à l’instant même où je tournai les talons. Autant attendre encore un moment avant de quitter Harvard ! « Alors, on s’offre le luxe de faire des heures sup’ ? » L’accostais-je, entrant simplement dans la pièce le plus naturellement du monde, comme si c’était normal que je me trouve là. « Ou bien on t’as encore été collé ? » Continuais-je tout en laissant m’adosser à la porte de la salle, immédiatement refermée par mes soins. Instinctivement, et guidé par je ne sais quelle intuition, je passai ma main au niveau de la serrure et constata, avec plaisir, que la clé y était présente. Un petit mouvement de poignet plus tard, je verrouillai la seule issue possible avant de tendre la précieuse clé devant mon visage comme le plus beau des trophées. « Ca apprend aux gens à devenir de véritables génies et ça ne prend même pas soin de reprendre sa clé quand on s’en va… Quel gâchis ! » Haussais-je les sourcils, dans un soupir, tout en glissant précieusement ladite clé dans la poche de ma chemise. Il était important de soigner ses entrées, mais encore plus de garder sous contrôle tout ce qui pouvait se passer dans une salle de cours. Le tout, bien évidemment, dépendant de ce qu’on pourrait y trouver, et de quelle manière on pourrait s’y occuper !
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