NEVADA † je suis un vrai soufflé en ta présence.

Ce matin tu t’étais réveillé en forme et de bonne humeur. Rien ne pourrait salir cette bonne humeur matinale, pas même le fait d’aller en cours. Te préparant donc dans ta chambre de la mather house, tu descendais alors que l’université n’était pas extrêmement pleine d’ici quelques minutes cela serait l’effervescence. Enfin bref, tes livres en main, tu te posais près des casiers alors qu’une de tes amies venait te voir pour te parler, demander comment ça allait ce matin. Alors que vous parliez les gens commençaient à affluer par toutes les portes de l’université. C’était plutôt impressionnant ce spectacle. Alors que la discussion se poursuivait, une jeune femme se présentait devant vous en raclant doucement sa gorge. Relevant ta tête vers cette jeune femme tu reconnus Nevada. Cette fille n’était pas vraiment ton amie autant le dire. « Il y a un problème ? » Tu l’as regardais alors qu’elle ne daignait à peine t’accorder un regard.

Tous les matins c'était la course, parce que fallait se lever, te préparer, t'occuper de Quincy... Et qui plus est ces temps-ci l'envie n'était guère au rendez-vous mais comme cela faisait déjà deux jours que tu n'avais pas mis les pieds à l'université, il fallait bien que tu le fasses aujourd'hui. Tu ne pouvais pas continuer à éviter le monde entier, à foutre en l'air tes études alors que tu es sur la bonne voie depuis des lustres. Tu devais te battre contre cette peur au ventre que d'une seconde à l'autre on t’appelle pour t'annoncer la mort de ton père. Si t'avais encore un peu de courage, c'était bien pour ton fils et ton mari. Tu erres donc dans les couloirs d'Harvard, moins rayonnante que d'habitude quand bien même tu caches bien ta souffrance sous un faux sourire. Tu t'apprêtais à rejoindre un des amphithéâtres pour un cours de biologie moléculaire mais le passage t'était barré par... Grace. Ta journée ne pouvait pas commencer encore pire que cela. Tu manifestais ta présence, les bras croisés sur ta poitrine." Il y a un problème ? " Un, plusieurs même pourrait-on dire." T'as tout compris. Si tu pouvais aller jacasser de tes prochaines conquêtes plus loin et permettre aux autres de faire un truc utile, comme suivre un cours ça m'arrangerait grandement. " Tu te fichais d'être sarcastique envers elle.

Pour une fois que tu étais de bonne humeur, tu ne comptais agresser personne mais c’est sans compter sur Nevada qui elle se faisait un malin plaisir d’être sarcastique et imbuvable avec toi. Tu n’avais jamais vraiment saisi pourquoi te portait-elle autant de haine. La seule réponse que tu avais trouvé c’était d’avoir lancé quelques regards innocent à Alek son mari mais quand même ce n’était pas une raison pour être désagréable. Enfin bref, tu l’as regardais enfin surtout l’écoutait te dévaloriser au rang de simple traînée et commère avant de froncer doucement les sourcils. « Madame Lewis-Kennedy sort de sa tanière, décide de venir en cours et il faut encore qu’elle se fasse remarquer. » Tu levais les yeux au ciel avant de te rapprocher doucement d’elle. « Et détrompe-toi je ne parle pas toujours de mes futurs conquêtes dans lesquelles ton mari aurait pu en faire partie s’il ne t’avait pas voué fidélité enfin non s’il ne t’avait surtout pas fait de gosse parce qu’on sait tous que voué fidélité devant le maire n’a plus de valeur de nos jours. » Tu lui faisais un petit sourire mesquin avant de reculer doucement pour te remettre au même endroit.

Il y a des jours où il aurait été préférable de rester dans son lit et celui-ci semblait en faire parti. T'avais à peine commencer ta journée, que tu devais déjà faire face à une tête qui ne te revenait pas. Pourtant rare sont les gens que tu ne peux pas encadrer hélas Grace en fait partie, d'ailleurs ses parents avaient du se tromper dans l’orthographe de son prénom à sa naissance. Elle te reprochait de monter sur tes grands chevaux, de vouloir faire les spectacles dans les couloirs sauf que t'es plus du style à régler tes problèmes en privé. Le seul soucis, c'est que si on te mettait seule dans une pièce avec cette fille, tu n'attendrais pas une seconde pour lui sauter à la gorge. Et d'ailleurs là t'avais envie de lui faire bouffer sa langue en osant dire que ton mariage n'avait pas grande valeur et encore pire en appelant ton fils "gosse"." Ne t'avises pas de parler de ma famille en face de moi, et encore moins de l'approcher sinon tu peux d'ores et déjà commencer à creuser ta tombe. " Tu te retenais réellement pour ne faire aucun geste et ne pas hausser la voix.

Nevada venait de faire son entrée mais surtout son apparition dans ton champ de vision ce qui ne te plaisait pas du tout. Elle avait le don de t’énerver cette grande tige avec son bonheur qu’elle crachait à la figure de tout le monde. Et puis, merde à la fin, c’est elle qui te faisait la guerre pour des broutilles. Tu ne t’étais jamais fait son mec alors il allait falloir qu’elle redescende la fille. Et évidemment, cette journée, ce regard n’échappait pas à la règle, tu partais au quart de tour à sa provocation, car tu ne pouvais pas faire autrement tu n’y arrivais pas et pourtant tu savais que l’ignorait serait la meilleure des solutions mais tu avais juste envie de la foutre dans un mur une bonne fois pour toute. Tu l’as regardait alors de haut en bas. « Attention Nevada protège son rejeton et son beau blond. C’est bon t’épuises pas je vais rien faire à ta famille j’ai pas que ça à faire que de m’occuper de ton gosse, il a pas demandé à être là lui. » Tu levais les yeux au ciel. « Au passage, la nuit faut dormir Nevada parce que vu la tête que tu as c’est des valises que tu as sous les yeux. Papa serait-il plus occuper à tâter de la fesse qu’à s’occuper du petit Quincy ? » Tu souriais un peu méchamment avant de penser que ce gosse avait vraiment un prénom bizarre. Le pauvre.

Visiblement, elle ne semblait pas savoir qu'il était très dangereux de t'énerver quand tu étais déjà au bout de ta vie. Tu es plutôt assez patiente mais disons qu'elle a beaucoup trop jouer avec le feu pour que tu la laisses s'en tirer à bon compte. T'avais cette impression de déceler une certaine jalousie dans son regard mais bon qu'est ce que t'y pouvais si on lui accordait une réputation de bitch ? Rien et tu n'allais sûrement pas contredire les autres, vu comment elle osait se comporter envers toi. Tu écarquilles les yeux quand tu vois ses paroles comme un reproche sur le fait que ton fils était un accident. Tu n'arrives même pas à comprendre comment elle a osé dire ça." T'es qui pour nous juger ? Parce que franchement je pense que y'a plus de filles qui voudrait être à ma place qu'à la tienne. Je préfère largement être une fille avec des responsabilités qu'une pétasse comme toi qui s'est donné pour mission de s'envoyer en l'air avec tout Harvard. Ca c'est de l'ambition vraiment. D'ailleurs t'étudies quoi ici ? Le pole dance ? Je ne savais pas qu'on proposé ça ici ! " Ouais franchement tu te demandais ce qu'elle foutait ici, l'université devrait peut être revoir ses effectifs.

Nevada était une personne détestable à ton avis. Elle se sentait supérieure à tout le monde tout ça parce qu’elle était madame Lewis-Kennedy, qu’elle avait le cul de Big Mama et qu’elle fût un temps présidente des Quincy. Tout le monde l’adorait, elle était si gentille, si attentionnée, si douce mais toi tu l’as détestait et ce depuis le jour où elle t’a lancée un regard noir comme pour te dire de dégager, car tu n’allais pas faire long feu ici sinon. Mais malheureusement pour elle tu n’étais pas le genre de fille à te laisser marcher dessus en ne disant rien. Elle avait voulue jouer la maligne avec toi, on verra qui craquera la première mais tu avais bien plus de sang-froid qu’elle ne semblait le penser. Et tu savais sur quoi attaquer d’un côté ce n’était pas compliqué, Nevada est un peu une louve. Or, une louve protégera toujours son enfant avant tout et c’est évidemment ce qu’elle fait en t’envoyant une pique saignante et désagréable. Tout sourire, tu l’écoutais, la regardais avant de pouffer légèrement de rire. « Mais c’est parce que trop de filles croient encore au prince charmant et au conte de fée et très peu profite de leur jeunesse. D’ailleurs, je te ferais remarquer que tu tentes de me faire passer pour une trainée mais tu sais ça ne marche plus, car j’en ai rien à foutre de ce que pense la grande université d’Harvard de Grace St-James » Tu levais les yeux au ciel. « Le principal c’est ce que moi j’ai envie de faire. Pour répondre à ta question j’étudie la psychologie et c’est affolant comme j’arrive à déceler que tu es faible en ce moment et que plus je vais te parler, plus tu vas être à bout et tu vas craquer. » Tu avais un petit sourire en coin. « Et si tu craques moi je jubile ma chère. »

T'es franche, directe, impulsive et ce avec n'importe quelle personne, ami ou ennemie. T'assumes totalement cette partie de ta personnalité, parce qu'au moins on ne pourrais jamais te reprocher d'avoir été hypocrite. Si tu aimes quelqu'un tu lui dis, si tu détestes quelqu'un, et bien là tu lui fais savoir. Mademoiselle la garce n'était pas une exception, bien au contraire parce qu'elle était en première position sur la liste des personnes avec qui tu avais des comptes à régler. Ah oui t'es rancunière aussi et pas qu'un peu alors forcément t'en as des choses à dire à cette Mather qui n'apporte rien à la société. T'as rien contre les Mathers mais avec elle c'était impossible de faire comme si de rien n'était. T'avais presque envie d'accrocher sa tête dans ton salon quand tu auras gagnée la partie car oui t'étais bel et bien certaine de sortir vainqueur de cette guerre froide. Elle avait beau se la jouer intelligente en essayant de te faire vaciller avec son discours de psy comme elle le prétend." Arrêtes de faire la maligne, on sait toutes les deux que tu ne vaux rien, que t'es douée que dans un seule domaine à savoir jouer les pétasses. " Il t'en faut bien plus pour craquer et te laisser abattre par cette fille qui ne vaut même pas la peine que tu lui adresses la parole." Je suis certaine que si tu cherches à te faire remarquer, c'est parce que tu manques cruellement d'affection mais bon faut comprendre les gens, qui aimerait être aux côtés d'un déchet. "

Tu n’avais pas ta langue dans ta poche mais tu n’avais pas non plus tes poings dans ta poche et là tout ce qu’elle aurait méritée c’est un bon gros coup de poing dans sa face. Histoire que ça lui remette les idées en place mais tu n’étais pas plus débile qu’elle et tu savais garder ton sang-froid. L’écoutant sagement, tu avais l’impression d’entendre que des choses dites, redites et encore redites. En réalité, les gens ne savaient que rabâcher les mêmes choses mais surtout les choses que tu assumais. Etre une pétasse tu l’assumais et tu n’en avais rien à foutre surtout venue de la bouche de Nevada quant au fait que tu manquais cruellement d’affection, tu ricanais en levant les yeux au ciel. « Je suis une pétasse je sais et j’en joue. Ca fait parler les gens et tu sais moi les gens tant qu’il parle de moi que ça soit en bien ou en mal c’est que je les intéresse. Les gens qui ne m’intéresse pas, je ne parle pas d’eux parce qu’il ne m’importe peu. Tu en es la preuve vivante ! » Tu lui souriais faussement avant de poursuivre sur ta lancée. « Et puis Nevada, avec le passé que j’ai ce n’est pas aujourd’hui que je vais chercher de l’affection crois-moi. Comparer à toi, je n’ai pas peur d’être seule. » Tu t’apprêtais à tourner les talons. « Ah ! Je crois que ton cours à commençait. Instruit toi bien, tu en as besoin je crois. Tout comme tu as besoin de sommeil d’ailleurs. » Tu récupérais tes affaires, t’apprêtant à partir.

Peut être que tu es du style à laisser une chance à tout le monde même aux personnes qui ne le méritent pas mais Grace c'était un tout autre cas. Tu n'arrivais pas à voir en elle une once de bonté, il faut dire qu'elle était allé beaucoup trop loin en ayant le culot de s’intéresser un peu de trop près à Alek. T'étais trop jalouse pour lui pardonner surtout que maintenant elle osait te parler de ton fils. Le fait que tu te contiennes pour ne pas lui sauter dessus était un réel exploit de ta part, cela dit tu ne te gênait pas pour lui balancer ses quatre vérités en face dont elle semblait peut se soucier. Elle devait avoir peu d'estime envers elle pour être si bien dans sa peau malgré l'image qu'elle renvoyait auprès des autres." Continues à te cacher derrière l'autodérision ou que sais-je encore mais on en reparlera dans dix ans. Et pour ta gouverne, saches que je n'ai pas honte d'être effrayée par la solitude. Au moins cette peur fait de moi une personne humaine. " Alors qu'elle s'amusait à te dicter ta vie, tu feignais l'indifférence total. Tu la voyais remballée ses affaires." J'ai aucune leçon à recevoir de ta part. Et tu fais bien de fuir, c'est la meilleure chose à faire. Tu ne vaux même pas la peine que je t'écoute vu toutes les conneries qui peuvent sortir de ta bouche. "