La vie appartient à ceux qui ne reculent pas.. | FT Amara

J'avais terminé les cours, on peut dire que tout allait pour le mieux dans ma vie, mes premières semaines étaient supers, je revoyais des amis que je n'avais pas pu voir pendant le spring break et la cerise sur le gâteau, ma meilleure amie vivait en colocation avec moi! Elle s'était enfin décidé de quitter la chambre universitaire pour un logement. Si ce n'est pas super ça! Je venais de terminer le taff et je rentrais à la maison complètement exténuée. La tête dans les nuages, j'ouvrais la porte de l'appart.

« Je suis rentrée !» Annonçais-je en entrant dans l'appartement.

Il y avait une odeur bizarre à la cuisine, mais je ne faisais pas trop attention. La lumière était allumée ça voulait déjà dire qu'il y avait quelqu'un.

« Mara?? T'es là?? Je t'ai apporté un mc flurry! »

Aucune réponse. Pourtant, j'entendais des bruits provenant de la salle de bain. Je me dirigeais vers celle-ci toquant à la porte.. Elle s'ouvrit sous mes doigts me laissant assister à la pire scène que j'aurais pu imaginer... Ma meilleure amie une seringue à la main, complètement stone les larmes qui coulaient au coin de ses yeux. Je restais là, bouche-bée. Je lui criais ensuite dessus, les larmes aux yeux.

« Mais qu'est-ce que tu fous avec ça! T'es sérieuse?! » Je lui arrachais cette chose des mains. Je me sentais incroyablement trahis.  

Je me disais que cette année marquerait le début d'une nouvelle vie. Je prenais de nouvelles résolutions et me fixer des objectifs ce qui m'avait toujours aidé lorsque je n'étais pas au mieux de ma forme. Cela ne faisait pas si longtemps que je vivais avec ma meilleure amie, mais je m'y sentais tellement bien que j'avais l'impression d'être là depuis plusieurs années. Depuis que j'avais arrêté la drogue, j'avais l'impression de revivre, et j’étais enfin moi même. Alors en fin d’après midi comme j'avais fini les cours plus tôt, j'étais rentrée dans notre petit appartement et m'était mise en tête de préparer un bon petit plat pour Amaliya. J'avais fait un rôti, rien de très compliqué mais au moins j'avais une valeur sur. Pendant que celui-ci cuisait doucement au four, je m'installais sur le canapé et me mis à regarder la télévision lorsque mon portable se mit à sonner. Je me dirigeai donc vers mon sac pour décrocher lorsque mes vieux démons refirent surface. Là juste à côté de mon téléphone se trouvait une seringue, une seringue remplit d’héroïne que je gardais en cas de coup dur. Enfin c'est ce que je pensais il y a deux semaines, idée qui m'était complètement sortit de la tête. J'aurais pu la laisser à sa place ou encore mieux la jeter, mais non je n'ai pas réussi. Je me suis remémorée les sensations que je ressentais et mit de côté les effets ou carrément le fait que cela ai pratiquement détruit ma vie. J'étais stupide et je le savais. Alors je l'ai prise et je me suis piquée. Voilà j'étais une lâche au final incapable de résister à la tentation. Et puis amène l'avoir fait j'ai regretté et je me suis rendu dans la salle de bain, dans l'optique de trouver une solution ou je ne sais pas quoi. Je sentais les effets arriver mais je ne ressentais rien d'autre que la culpabilité qui me rongeait lentement. Alors voilà, je me retrouvais assise par terre, effondré et me répétant en boucle à quel point j'avais merdé...encore.

« Je suis rentrée !» Amaliya!« Mara?? T'es là?? Je t'ai apporté un mc flurry! »

Qu'est ce qu'elle allait penser de moi? Je ne voulais pas la décevoir. Alors j'essayai de mettre debout; en vain. J'étais incapable de tenir sur mes jambes. J'avais même entrainé dans ma chute le verre se trouvant sur le lavabo qui au contact du sol se brisa en une multitude de petits fragments. Et moi qui essayais de ne pas faire de bruit pour qu'elle puisse penser que j'étais sorti faire un peu de sport ce que j'avais l'habitude de faire avant. Alors elle poussa la porte et me vit.
« Mais qu'est-ce que tu fous avec ça! T'es sérieuse?! » Je savais à quel point elle m'en voulait et à quel point elle devait se sentir trahis. Et dire que je n'arrivais même pas à la regarder dans les yeux.

«J'suis désolée, je te promets... je voulais pas... »

Je ne savais pas quoi dire... Je pensais qu'elle avait arrêté... Elle m'avait dit qu'elle avait arrêté! Qu'elle n'avait plus besoin de ça pour se sentir bien... Mais, en faites.. Elle me mentait. Je n'étais pas là pendant sa grande période. Comment devais-je le prendre? Je pensais qu'elle avait assez confiance en moi pour comprendre que je serais là pour elle si besoin est. Les yeux humides, la gorge nouée ce n'est plus elle que je voyais devant moi... C'était moi plus jeune. Je me revoyais redevenir cette loque humaine que j'étais il n'y a pas si longtemps que ça, c'était comme-ci je me faisais face. Et c'était horrible à voir. Elle mérite bien mieux que de finir comme ça à souffrir. Légèrement tremblante je m'empressais de prendre mon amie par le bras et l'accompagner jusqu'au canapé se trouvant au salon. Je l'installais dessus. J'inspirais doucement en tournant en rond, me grattant la nuque ne sachant pas comment réagir. Je ne pouvais pas appeler la police, ni les pompiers sinon on risquait de l'enfermer pour possession de stupéfiants. Je la regardais d'un air sévère et presque déçu.

"Mais quelle idée de faire ça ?! Alors, c'est ça? T'avais jamais arrêté tu voulais juste me mettre sur le côté de ta vie ?! Comment je dois le prendre Amara comment je dois le prendre??! Tu m'as menti!"

J'avais la voix chevrotante et je ne savais pas trop quoi faire. Mais je remarquais que mon amie, avait la main qui saignait. Je n'allais pas risquer qu'elle attrape une infection en plus. Je m'empressais de lui ramener des sparadraps et du désinfectant. Je m'asseyais la regardant à peine essayant de reprendre un certain calme.