SHE'S LIKE THE WIND TO MY DREAM ₪ NOËLINE

Housing Daaaaay. Quand t'es président de confrérie, l'agréable devenait vite un calvaire ; en effet, Cody avait l'impression de courir partout, il ne profitait guère de sa soirée. Alors que les Lowell s'apprêtaient à enchaîner sur un nouveau numéro et qu'il gérait la logistique dans les coulisses, il eut un message de Jackie, une amie Cabot, qui lui donnait rendez-vous dans le jardin de la maison des roses. Cody fronça les sourcils. Roh, ce n'était vraiment pas le moment. Néanmoins, il était rare qu'il abandonne une amie, même s'il soupçonnait clairement le foutage de gueule, elle avait sûrement appris pour X ou Y raison que cette soirée stressait Cody et s'en amusait donc. Elle lui donnait rendez-vous dans une vingtaine de minutes et le violet ne vit pas l'heure tourner, si bien qu'il réalisa qu'il devait retrouver son amie dehors au moment où il se changeait pour enfiler un costume. Et merde. Tant pis. Habillé de sa chemise crème surmontée de bretelles et de son caleçon – puisque dans la précipitation, il en oublia même de mettre un pantalon ! – il courut à l'extérieur en direction de la Cabot House. Dans le noir, on verrait rien de toute façon. Non ? Ahah. Si seulement. Il arriva dans le jardin où il avait rendez-vous sauf qu'il n'y avait personne, hormis une fine brunette genre mannequin H&M, de dos. Sûrement quelqu'un de la maison. Berk. En temps normal, il n'aimait pas les Cabot mais tant pis, il en oublia son racisme anti-rose et tapota l'épaule de la jeune femme ; « Excuse-moi je cher... » Elle se retourna. Il la reconnut.

La soirée allait être longue. Peut-être que cet événement allait dure toute la nuit voir jusqu'au petit matin. Cela avait ses avantages comme bâtir de nouveaux liens, faire de nouvelles connaissances comme Maëlys par exemple, découvrir les têtes des personnes qui sont dans sa confrérie. Armée de son verre de soda dans le main, Noé profitait des activités proposées par l'organisatrice de la Housing Day. Comme par exemple marcher sur l'eau en étant protégée par la bulle transparente. C'était une activité marrante qui faisait rire la jolie brunette aux reflets blonds. La jeune femme avait besoin de bouger alors quoi rien de mieux de danser sur la piste de danse en rythme de la musique ? La jeune femme s'approche des Cabots qui dansaient sur la piste et commence à faire de même en oubliant ses soucis, son passé. Au bout de trente minutes, Mademoiselle Darkhölm décide de faire une pause en quittant le lieu où se tenait depuis une demie heure. Postée devant les petits fours, on lui tapote l'épaule. Se tournant vers la personne en question, le sourire de la jeune femme de vingt-deux ans disparut aussitôt en voyant Cody. Qu-est-ce qu'il faisait ici ? Ils se sont connus à la Fashion-Week en septembre 2013. Il avait été un vrai gentleman dans sa façon d'être et puis le mythe c'est écroulé alors qu'il s'est mit à boire sans modération à une soirée VIP quand la future Cabot a invité le Lowell.  Du jour au lendemain, l'ancienne mannequin a coupé les ponts sans vraiment donner d'explication. Ce qui au fond est très bien comme ça. Soupirant « Qu-est ce que tu fais ici ? » Dit-elle en restant plantée devant lui quelques secondes avant de marcher pour l'éviter.

Qu'est-ce qu'il faisait ici ? Quoi ? C'était TOUT ? Ça faisait – allez – un an qu'il ne s'était pas vu et Noëline lui demandait simplement ce qu'il faisait ici ? Et encore, si elle faisait preuve d'un peu de curiosité, ça passerait, mais elle avait plutôt l'air d'être complètement blasée de voir Cody ici. Alors qu'ils ne s'étaient pas quittés en si mauvais terme, du moins, il n'eut pas cette impression. Leurs chemins s'étaient séparés et chacun avait fait sa vie de son côté, aux yeux de Cody. Il arqua un sourcil quand Noë s'éloigna de lui, sans trop comprendre ce qu'elle lui reprochait – si tant est qu'elle ait quelque chose à lui reprocher. Puisque son retard atteignait déjà les vingt minutes, Jackie ne verrait sûrement pas d'inconvénient à ce que Cody le prolonge de quelques minutes supplémentaires pour discuter calmement avec sa vieille amie mannequin. Il revint à son niveau et marcha tranquillement à ses côtés, l'air de rien et le sourire espiègle ; « Alors, qu'est-ce que tu deviens ? J'ignorais que tu étais à Harvard ! Je pensais que t'avais un emploi du temps de ministre. Ou de mannequin. Bref, t'as compris. » Ben ouais, si durant l'année écoulée, elle ne trouva pas le temps de contacter le Lowell, c'était bien pour ça, non ?

En même temps que pouvait dire de plus à part qu-est-ce que tu fais là ? Certes les deux étudiants ne s'étaient pas quittés en mauvais terme, mais Cody ressemblait trop à son père lorsque le Lowell profitait de sa vie à boire beaucoup de boissons alcolisées, du moins même si il n'avait pas tapé ni rien. Les effets de l'alcool sont toujours terribles, surtout que cela n'apporte rien de bon, que de la violence. Peut-être que Noé avait congédié Bleeker sur un coup de tête ? De peur qu'il soit un homme mauvais ? Le verre entre les mains, elle s'arrête pour répondre à l'ancien organisateur de la Fashion-Week avec un sourire le plus taquin possible. «  Et bien comme tu peux le voir j'ai fait ma rentrée en premier année. J'ai décidé de mettre ma carrière de mannequinat entre parenthèse le temps de mes études, même si je pourrais toujours faire des séances photos pendant les vacances. Et toi tu deviens quoi hormis d'être un élève ? » La jeune femme de vingt-deux sirote son soda avant de poser ses yeux marrons / verts sur la tenue de Cody qui semblait avoir oublié son pantalon. Un rire sortit malgré elle de sa bouche et se cache les yeux « Je crois que tu as oublié quelque chose. Ta tenue est vraiment gênante ni adéquate. » Dit-elle en se retournant pour éviter de le gêner encore plus en se retenant de rire.

Oh. Cody esquissa une moue boueuse quand Noëline avoua mettre sa carrière de mannequin entre parenthèse pour le moment. Lui qui s'enjouait de la retrouver pour la simple et bonne raison qu'il pourrait se la péter auprès de ses potes de première année, style 'j'ai le numéro d'une mannequin qui a gagné ANTM et pas vouuuus', il déchanta rapidement. Dommage, ça faisait tellement classe d'en compter une parmi ses amis. Enfin bon, Cody avait une petite amie avec des gros seins, il n'allait pas se plaindre, il avait matière à se vanter. « Ah, une camarade de première année ! » s'exclama Cody, heureux de ne pas être le seul vieux jeune (ou jeune vieux, à méditer) en première année à Harvard. Bon, lui, c'était pire ; il redoublait sa première année. « Figure-toi que je suis président des Lowell, sinon j'vis ma vie quoi. » Il n'allait pas s'étaler, dire qu'il vivait chez sa mère, qu'il élevait sa vie, qu'il coulait des jours heureux, etc etc. Sa vie n'intéressait guère l'ex top-model qui vint critiquer sa tenue. Il baissa les yeux et remarqua qu'en effet, le pantalon était une option qu'il n'avait pas pris au moment de s'habiller. Machinalement, vieux réflexe de mâle complexé, il plaça ses mains au niveau de son entrejambe comme si ça suffirait à cacher le fait qu'il se promenait en sous-vêtement au HD des Cabots. YOLOOOOO. « Rien ne vaut la liberté d'un caleçon. » annonça-t-il succinctement en reprenant un peu de vigueur, retirant ses mains et assumant pleinement sa tenue. Wesh, en caleçon et fier de l'être.

Ouais enfin ce n'était pas définitif que Noëline arrête sa carrière de mannequinat. Elle avait dit à son agence qu'elle pouvait être libre ainsi que joignable le week-end et pendant les vacances pour des séances photos ou défilés. Ce domaine lui plaisait et plaît toujours puisque c'est grâce à ce métier mais aussi à l'émission que l'Autrichienne à pu se faire un nom dans le monde, mais aussi à bien gagner sa vie. Néanmoins Cody pouvait toujours se la péter en disant qu'il la connaît en tant que organisateur de la Fashion Week après s'être fait inviter par l'ancienne mannequin à une soirée.  En tout cas pour la première année n'avait pas l'attention de draguer Cody qui ait une petite amie ou non. Par respect pour la jeune femme. « Pourquoi tu te sens seul d'être le premier année ? Pourtant je t'aurais vu en troisième année. » Un sourire malicieux vient se dessiner sur le visage. C'était comme le bon vieux temps. Toujours en train de se chamailler. Contrairement au Lowell, Noé venait juste de faire rentrer à Harvard ce qui est assez étonnant puisque étant plus jeune, elle détestait l'école et être enfermée entre quatre murs. En entendant qu'il est président de la confrérie artistique, elle fit la bouche en O et répond « Oh je vois. Tu dois avoir beaucoup de responsabilités. J'espère devenir un jour présidente des Cabots. Il faut dire que sept années d'études m'attendent. »  Aura t-elle la force d'aller jusqu'au bout ? Il le faudra bien pour réaliser le métier de ses rêves. En le voyant se cacher, la jeune femme se mordille les lèvres en se retenant de rire. Il était marrant de le voir dans cette posture. Monsieur Becker n'avait pas l'air d'être gêné. « Oui mais un homme sans pantalon c'est pas top surtout à une soirée. » Dit-elle en tirant la langue.

Spoiler:

La première année n'était pas un cap évident à passer. Noëline finirait par s'en rendre compte. Il y avait Harvard mais autour de ça, il y avait tellement de distraction que Cody n'avait pas su concentrer tous ses efforts sur ses études. Il en payait aujourd'hui le prix. Mais vous savez quoi ? On apprend de ses erreurs. Et Cody tirerait de cette seconde chance tous les enseignements possibles et imaginables. « Merci de me rappeler que j'ai l'âge d'être en doctorat. » Pas loin, quoi. Il ne la blâmait pas ; s'il devait râler sur toutes les personnes qui jugeaient sa reprise d'études tardive, il n'en finirait jamais. « Ah, t'es Cabot. » Il baissa les yeux, détaillant du regard la tenue qu'elle portait. Il aurait dû s'en douter. Limite si tous les mannequins ne vouaient pas un culte à la Cabot House mais Cody, lui, n'y voyait qu'un poulailler grandeur nature avec toute une colonie de dindes à l'intérieur. Enfin, Noëline était mignonne, puis c'était son amie. N'est-ce pas, ils étaient amis ? Puis maintenant qu'elle avait mis de côté sa carrière de mannequin, elle trouvera du temps pour lui. Cody espérait beaucoup de ces retrouvailles. « T'en fais pas, c'est pas pire que se promener avec une fille comme toi. Généralement, un mec comme moi avec une fille comme toi, c'est comme si je me promenais en soirée avec un gyrophare géant au sommet du crâne, quoi. » pouffa-t-il. Bon, évidemment, c'était une formulation Bleekerienne mais au fond, il lui faisait là un compliment. Elle était vraiment jolie.

Il est vrai que Noé venait tout juste d'arriver à Harvard et se perdait souvent aussi bien dans les couloirs de l'université que dans les rues. Le sens de l'orientation et la brunette aux reflets dorés ça fait deux. Étant Nouvelle, Mademoiselle Darkhölm ne savait pas que Harvard était regorgé pleins de distractions surtout des fêtes, voyages et activités extra-scolaires en tout genre. Pour l'instant, la femme de vingt-deux ans réussit bien à gérer les cours, mais parce que c'était les premiers jours et on sait que la première semaine est la plus cool et moins chargée avant que tout s’accélère d'un coup quand s'y attend le moins. L'ancienne mannequin assistait à la première soirée des roses. « Je crois qu'on est dans la même galère car j'ai vingt-deux ans et je suis en première année. » Peut-être que la Cabot House pouvait paraître superficielle ainsi que les personnes dedans, mais ce n'est pas vrai. D'après les dires de Maëlys il y a une bonne ambiance familiale, de l'entre-aide entres filles ce qui est assez bien. En lisant sur la brochure de Harvard qu'il y avait des confréries sont choix a été vite fait. Ça serait les roses et pas une autre. « Oui j'aurais pu aller chez les Quincy, mais je me sentais plus à ma place chez les Cabot. » En ce qui concerne si les deux personnes étaient amis, elle ne savait pas trop, mais suppose que oui. L’autrichienne espérait avoir du temps pour ses ami(e)s entre deux cours, car ce n'est jamais facile. Noëline n'avait pas très bien compris mais avait compris le sous entendu. « Je ne pense pas avoir bien saisi le message ou si je dois le prendre comme une bonne chose. Si c'est le cas. Merci. Sinon je serais bien ridicule. » Un petit rire sortit de sa bouche et demande. « Tu veux faire quelque en particulier ? Ou tu dois repartir à La Housing Day des Lowells ? » Dit-elle en commençant en marchant à ses côtés, posant son verre sur une table afin de voir les différents activités proposées par les filles.