Arès ✰ Beautiful Bastard

Je me lève du mauvais pied ce matin pourquoi ? Tout simplement parce que je suis très en retard. Je n’ai pas entendu mon réveil encore une fois.  Il faudrait que j’arrête de sortir comme ça le soir mais c’est plus fort que moi.  Pourtant je m’étais promis d’arrêter mes conneries mais j’en suis incapable. J’ai l’impression d’avoir aucun contrôle sur ma vie. Après une rapide douche je sors de chez moi les cheveux mouillés et à moitié habillée heureusement que j’ai la voiture. Je suis en retard en cours mais l’histoire de l’art c’est une matière que je maitrise bien donc ce n’est pas très important. Je voudrais m’acheter un petit café avant de commencer mais je pense que ça ne serait pas approprié je suis déjà assez à la bourre comme ça. Bref comme j’ai des talons je décide de prendre l’ascenseur je sais je suis une grosse flemmarde. Je vois les portes de l’ascenseur commencer à se fermer donc je me précipite dedans bousculant au passage la personne à l’intérieure. « Pardon je suis désolée » Dis-je en ramassant mon sac que j’ai fais tomber vraiment une mauvaise journée

La reprise des cours me prend déjà la tête, moi qui habituellement suis plutôt content d'aller bosser. Je ne sais pas pourquoi je réagis mal à cette rentrée, peut-être à cause de mon accident et de tout ce qui s'en suit. C'est-à-dire séquelles et plus le droit de faire du sport pendant près de deux mois. Bon, ça fait déjà presque un mois que c'est arrivé, donc dans quatre semaines, je pourrais reprendre mes activités. J'en ai un peu ras le bol de ne rien faire, de ne pas me dépenser, mais j'ai pas le choix. Sinon, mes vertèbres vont se déplacer à nouveau. Bref, je marche dans le couloir avec mes écouteurs, afin de ne pas être gêné par le bruit qui m'entoure et m'avance vers l'ascenseur. En même temps, je suis au troisième étage et pour tout dire, je n'ai pas du tout envie de prendre les escaliers. J'ai une excuse, je me suis déplacé les vertèbres, ça passe bien non ? J'entre alors dedans et avant que les portes se ferment, une jeune femme réussit à s'y introduire en me bousculant. Je pousse un soupir mais ne dis rien, j'enlève mes écouteurs et je suis presque sûr de reconnaître sa voix. Je jette un oeil en bas, car elle a aussi fait tomber son sac, et ça y est je la remet. C'est Maggie, qui m'a laissé en plan pour je ne sais quelle raison la dernière fois. Pris de pitié, je me baisse également et l'aide à ramasser les deux trois affaires qui sont tombées de son sac. « T'es sûre que ça va ? » Je rive mon regard dans le sien, lui donnant un cahier qui s'est fait la malle. Effectivement, la jeune femme n'a pas l'air d'être dans son assiette.

Je suis vraiment très maladroite c’est pas possible faut toujours que j’arrive à faire tomber des trucs. Et en plus au passage je bouscule quelqu’un c’est bien beau travail Maggie. Alors que je me baisse pour prendre mes affaires au sol mon regard croise celui de Arès et merde en plus c’est lui. Je l’ai rencontré au parc j’ai de suite était captivé par son regard, son visage, par lui. je l’ai trouvé tellement beau tellement parfait que je l’ai dessiné. Mais je lui également planté comme un con au parc car je l’ai trouvé tellement vaniteux ça ne m’a pas plus du tout. Je murmure un petit merci quand il me donne mon cahier avant de me relever. « Je ne suis pas du matin » Je fais bien attention à ne pas trop le fixer il est tellement beau que ça me perturbe. Je croise les bras attendant que l’ascenseur monte au 2éme étage lorsque Arès et moi sommes plongés dans le noir. What c’est quoi ce bordel. Je commence un peu à paniquer j’ai peur du noir et je me dis que c’est vraiment mauvais signe tout ça j’ai pas envie de rester coincé dans un ascenseur et en plus avec Arès génial la journée n’avait pas bien commencé et là c’est vraiment de pire en pire

Oula, elle n'a pas l'air de très bonne humeur apparemment. Tant pis. Je ne vais pas passer ma matinée à essayer de lui remonter le moral, surtout après qu'elle m'ait planté en plein milieu d'un parc pour je ne sais quelle raison. Je hausse donc les épaules et me cale contre l'ascenseur en attendant d'arriver à l'étage prévu. Mais à priori, l'ascenseur a envie de faire des siennes ce matin, et il veut que je reste un peu plus avec Maggie. C'est une blague ou pas ? Je soupire quand nous nous retrouvons dans le noir. J'aime pas trop ça, pas que je sois claustro, mais c'est jamais très cool d'être coincé dans un ascenseur. J'allume donc le flash de mon iPhone et me dirige vers tous les boutons de l'ascenseur. J'appuie sur la petite cloche, qui devrait normalement appeler à l'aide. Je me tourne vers Maggie, distinguant à peine son visage.  « Ça devrait pas être très long.. ça va ? T'es claustro ou pas ? » Fallait mieux demander, parce que je ne sais pas ce que je ferais si je devais calmer une crise de panique. Et ben dis donc, c'est pas gagné pour commencer cette journée.

Vraiment je me demandais comment ma journée pourrait être plus pourri que ça et j’ai eu la réponse. Sérieusement le coup de la panne d’ascenceur c’est pas possible c’est un coup monté. Je crois qu’on ne trouve ça que dans les films et encore ce sont de mauvais films. « Non je ne suis pas claustrophobe mais je suis de mauvaise humeur et crois moi c’est bien pire qu’une crise de claustrophobie » Dis-je en soupirant. Sérieusement j’ai hâte de retourner me coucher. Puis j’aimerai sortir de cet ascenseur tout merdique. Je commence à taper contre tout les boutons mais ça ne fait rien du tout « Putain mais on va rester bloquer longtemps comme ça ? » J’ai peut être pas la peur d’être enfermée je suis pas rassurée non plus il ne faut pas croire. Je donnerai tellement tout pour être dehors là.  

Et ben dis donc, c'est qu'elle a l'air en super forme dites moi. Madame est de mauvaise humeur, et si c'est vraiment le cas, ça va vite me saouler. Je ne suis pas très patient avec les gens en général, et dès que ça commence à me prendre la tête, je fuis. Sauf u'en l'occurrence, je ne peux pas là. Je pousse donc un soupir et m'adosse contre la paroi de l'ascenseur. « D'acc. » dis-je simplement, pas du tout pour l'énerver mais parce que je n'ai rien à dire de plus. Si on pète tous les deux un câble, ça risque d'être comique et j'ai pas du tout envie de ça. Je ne suis pas assez réveillé surtout. « Si j'le savais, j'te l'aurais dit. » dis-je en haussant les épaules, appuyant à nouveau sur le bouton qui permettait d'appeler à l'aide. Apparemment, personne n'avait envie de répondre et nous étions contraints de rester un petit moment là dedans.