Euh mec, y a des zombies autour de moi. [JASPER]

Tel un Jedi téléporté dans un autre univers, il commença à légèrement flipper en voyant ce qui l’entourait. L’Apocalypse, la fin de toute humanité. Des monstres aux visages déformés rigolant entre eux. Tiens, les zombies savent communiquer ? Bordel, c’était quoi ce mauvais trip ? Sur le coup, il semblait un peu con habillé tel un personnage de Stargate, d’un blanc éclatant entouré d’une ambiance… ensanglantée. Le front en sueur, il se faufila dans un coin où il se laissa glisser et sorti son téléphone portable, manipulant avec difficulté les touches. Euh mec… Tu vas pas me croire… J’suis plus dans le vaisseau et là y a… euh… des zombies. J’te promets, ils vont me bouffer! Tu sais te téléporter jusqu’à ici? Prêt à raccrocher, il dit une dernière phrase. Ah ouais, et ramène un truc à boire, autant crever bourré. Et il raccrocha. Un léger sourire naquit sur son visage, pour s’étendre et éclater de rire, seul, hallucinant totalement.

« Dans le vaisseau.. ? Putain mais de quel vaisseau tu parles ? » Que coupe Jasper, qui venait de décrocher son téléphone. Camille au bout du fil. Et le président lui, avait commencé à ranger la dunster house, puisque le housing day arrivait à sa fin. Sauf que visiblement, il était amené à se rendre ailleurs. « Des zombies ?? » Le brun parle, s'exclame, grimace, désespère, mais tout ceci dans le vent, son ami ne l'écoute de toute façon pas. « Mais non ils vont rien te faire, t'es sûrement leur dernier choix sur le menu. » Et maintenant, faut qu'il aille le sauver. Il se croit dans Harry Potter le gars ? « Ouais ouais, j'vais me téléporter... » Que balance Jasper avec l'air le plus blasé au monde -au moins-, parlant à un téléphone sans interlocuteur. Maintenant, faut décoder. Camille était peut-être perché, mais il le connaissait assez bien pour savoir qu'il y avait au fin fond de ses délires une vérité. Les mathers, ils étaient bien déguisés en zombie hein ? Lâchant les cartons, l'immaculé sort de la DH d'un pas rapide, trottinant même sur quelques mètres. C'était toujours la même rengaine avec son compatriote. Et à chaque fois, il était incapable de le lâcher. Ca s'appelle l'amitié, parait-il. Rentrant dans la confrérie verte, évitant quelques cadavres, il hurle : « CAMILLE ? » Et cherche en même temps, réitérant son appel. Dans les recoins, les pièces, les sols, les lits. Il peut être n'importe où de toute façon.  

Comment avait-il pu arriver ici, dans un coin de mur, recroquevillé sur lui tel un bébé panda qui venait de voir sa mère mourir devant ses yeux. Peut-être que la pilule qu’un gars lui avait donné y était pour quelque chose. Tiens, ce n’était pas du paracétamol ? Déboussolé, perdu, envahi par les zombies. Entre peur et éclat de rire. C’est alors que – tel un phare au milieu de l’océan – une voix se fit entendre, presque un cri. Il se releva, titubant légèrement entre les zombies qui semblaient mourir un à un. Faisant quelques pas dans tous les sens, il vit enfin son ami. MAIS OU SONT LES ARMES ? Il éclata de rire, plaignant inconsciemment son ami. Ses bras s’accrochèrent autour du cou de Jasper, déboussolé. Il prit quelques secondes pour souffler et essayer de reprendre ses esprits. Tu as passé une bonne soirée ? Question totalement naturelle, bien sûr.

Jasper cherche, même dans les endroits les plus inédits. Surtout eux en fait. C'est Camille voyez-vous, et avec lui il ne faut pas réfléchir au plus simple. Faut pas réfléchir du tout, juste y aller à l'instinct. Vas-y, si j'étais un type paumé, j'me cacherais où ? Ses appels recoivent enfin une réponse, et son ami se trouve juste là, à quelques pas de lui. Dans un état proche du KO technique. Il gueule un truc et se marre en même temps, face à un Ellington trop soulagé pour le juger sur le moment. Il encaissa la masse s'affalant sur ses épaules, les doigts du dunster s'accrochant à la tenue blanche au cas où il s’affaisserait. « Moins bonne que la tienne apparemment ! » Ca le fait rire, au fond. Il se décale jusqu'au canapé, poussant plus ou moins Camille dessus. « Laisse-moi deviner, les zombies t'ont offert des smarties ? »  Il s'affale à ses côtés. Va falloir qu'il redescende avant de passer le palier de la DH.

Il était exaspéré face à son compatriote de Stargate – ou de n’importe quelle autre galaxie, on s’en fout totalement – qui ne comprenait absolument rien à sa situation. Super, le voilà coincé avec Jasper pour le sauver. Soufflant une nouvelle fois, il reprit ses explications, convaincu de chaque mot. Ecoute un peu bordel Jasper ! Les zombies ils ne donnent pas de smarties, ils veulent nous bouffer ! Les smarties c’est un défi d’un pote, je sais plus trop qui. Il se coucha sur le canapé, recroquevillé tel un oisillon entouré d’aigles, de manière à voir son ami. Les minutes passèrent et chaque seconde fut une nouvelle bouffée d’air pour le jeune homme qui commençait à sentir les effets de la drogue disparaitre petit à petit. Tournant le regard vers lui, il murmura quelques mots. Tu savais que me répondre aussi tard n’était pas une bonne idée et pourtant tu ‘las fait. Comme toujours. Pourquoi Jasper ?

Oh putain l'état. Forcément que Jasper ne comprend rien, y a rien de compréhensible là-dedans. C'est déjà un miracle qu'il ai réussit à le retrouver. Et maintenant, Camille le prend pour un espèce d'allumé. Si si, il le voit dans ses billes, et à sa manière de lui expliquer les choses comme s'il avait affaire à un de ces ignares qu'ils croisent au quotidien. « Hum hum.. » Blasé. Hochement de tête qui se veut consensuel. « Ouais, mais ptete que ton pote il s'est transformé en zombie après ! » Écarquille les yeux en plongeant dans son délire, et se retient de rire. C'est mal de se moquer d'une personne en détresse, vilain Jasper. De toute façon, son allié est trop occupé à adopter une position fœtal pour relever quoique ce soit. « Parce que je suis ton Wilson.. et Wilson ne laisse jamais son misanthrope d'ami seul dans une maison remplie de mangeurs de cerveaux. » Un fin sourire amusé prend place sur ses lèvres, tandis qu'il faisait étalage de son savoir sériesque. « Tu ferais pareil pour moi non ? » En fait, il était même sûr de trouver Camille au bout du fil s'il était dans une situation désespérée.

En effet, il était bien trop occuper à s’installer correctement que pour écouter les théories totalement dingues de son ami. Ils allaient juste mourir ce soir, avec en prime un bout de cerveau en moins. Son attention fut à nouveau attirée lorsqu’il prononça le nom de Wilson. Le temps que l’information puisse atteindre son cerveau et un fin sourire naquit sur son visage d’homme fou. Wilson, House. House était surement Camille. Ou le contraire ? Ou alors, Wilson était un zombie et il voulait manger House pour lui voler son talent ? Soudainement alarmé, il cria presque, sursautant presque. J’SUIS PAS MISANTHROPE ! Son visage était presque déformé par la colère pour laisser place à un calme olympique. Par contre j’suis plus sûr de la définition du mot… Réfléchissant au sens du mot, il termina par abandonner. Ferait-il la même chose pour Jasper ? Bien sûr que oui mais l’avouer n’était pas chose facile, surtout maintenant qu’il reprenait ses esprits. Peut-être. J’suis moins doué en amitié que toi, tu sais bien.

Camille gueule. Encore. A croire qu'il est plus foutu de s'exprimer sans beugler. Souvent ça l'énerve, parfois ça l'exaspère, et dans de rares cas, comme maintenant, ça l'amuse. Jasper jalouse son manque de conscience, cette folie latente qui le tient éloigné de la réalité. Monde merveilleux où l'on est dans un monde de zombies, et où l'on en oublie son intellect. « J'en étais sûr. » Il se moque un peu, rigole tout en gardant cet espèce de regard attendri sur son paumé d'ami. « Je vais tellement te le rappeler demain.. » Savoure-t-il à l'avance ses taquineries à venir. Soyez sûr que le président allait imprimer la définition du terme et la mettre partout dans ses affaires pour lui rappeler ce moment gênant. C'est ça l'amitié vache. Mais la solide, la durable. « C'est pas totalement vrai ça... Je sais que tu pourrais te battre contre ce mec là pour moi. » Il parle de façon convaincue, montrant du doigt un mather/zombie. « Ou même contre celui-là. » Là, il désigne un espèce de molosse de quasi deux mètres en se marrant. Beau bébé quoi. Bon, le seul problème c'est que maintenant le mec se sent désigné, moqué, et se ramène vers eux, l'air pas trop content.