SILKAS << Under my skin

Allez savoir pourquoi c'était lui, Loukas que j'avais invité à ce Housing day? Disons que lui et moi on a pas réellement super bien débuté notre "relation". Il m'apprenait à boxer et moi je me dépatouillais à tenir les rounds. Mais, Loukas n'est pas le type de gars que j'ai l'habitude de fréquenter. Entre nous c'est tout feu tout flamme surtout quand il se met en mode "loveur" invétéré. A croire qu'il a ça dans le sang. Draguer, oui ça c'est quelque chose qu'il sait faire et moi, je ne peux pas m'empêcher de le mettre un peu en place. Limite, je trouve nos petites joutes marrantes en fin de compte. Une attirance? Je sais pas c'est possible, il semblerait que parfois on se cherche sans réellement comprendre pourquoi. J'en suis pas encore là, à me poser la question je veux dire... Le vieux Chicago voilà le thème que ma confrérie avait choisit. Je lui avais envoyé ma demande par texto, non mais vous imaginez? Le truc c'est qu'il a accepté et que je suis là sur le pas de la porte de la DH à l'attendre alors qu'il a déjà dix bonnes minutes de retard. Ah les mecs tous les même, ils ne sont jamais à l'heure. Mais, le voilà qui arrive avec cette dégaine de vieux gangster en fait ça lui va plutôt bien alors je fini par sourire. C'est que monsieur aime se faire attendre dis donc.je ne pu m'empêcher de lui lancer.  

Silver qui m’invitait au Housing Day de sa confrérie, je n’y croyais pas vraiment, enfin si mais disons que c’était plutôt étonnant. Cette femme avait le feu en elle, une certaine fougue faisait rage, quelque chose l’animait, et c’est pour ça que j’avais décidé d’accepter de lui donner des cours de boxe. Elle aurait pu être une femme parmi tant d’autres, insignifiante mais non, quelque chose m’attirait chez elle, en plus de sa beauté à tomber par terre cela va de soi. Je soufflais en répondant à son texto, maintenant il allait falloir que je trouve de quoi me fringuer, le vieux Chicago, rien que ça, quoi de plus facile à trouver ? Je me levais d’un bond et muni de mon téléphone j’appelais les gens qui pourraient éventuellement me dépanner et dix minutes après l’histoire étaient réglées, bien sûr c’est les dix minutes de trop pour me mettre en retard, comme si je pouvais me téléporter à ses côtés… Après avoir enfilé le beau costume, je me dirigeais vers sa confrérie à bord de ma voiture, je mettais seulement quelques minutes, encore de trop. À mon arrivée, elle m’attendait gentiment devant le porche, comme c’était attendrissant. Le sourire aux lèvres, je descendais et allais à ses côtés, l’entendant se plaindre. Je me mettais à rire avant de me planter devant elle. « Tu sais à quel point c’est dur de trouver un costume pour ce genre de thème et le tout à la dernière minute ? Tu devrais être contente que je sois là déjà, en passant tu es... ouaw. »

Voilà mon petit coach qui s'avance vers moi, et déjà la remarque fuse. C'est vrai, j'en m'en amuse. A le pousser je veux dire. Il me répond et un sourire se forme d'emblée. Son retard c'est pas la difficulté qu'il le justifie. Difficile pour lui de trouver quoi porter? J'aurai cru le contraire. Ah bon moi qui te pensais plein de ressources Loukas. Même son rire était charmeur alors que dire de son sourire. Je n'aime pas quand je me sens un peu trop faible en face de lui. Je n'aime pas quand je me surprends à penser qu'il puisse me plaire. Je penche un peu la tête alors qu'il me fait un compliment enfin, je pense que s'en est un ce ouaw expressif. Le tiens de costume te va très bien aussi. Ce look te colle parfaitement. Au fait, j'espère que je t'ai pas trop prit au dépourvu? J'avais pas trop envie de venir toute seule. A croire que je cherchais une justification à mon invitation. Invitation assez surprenante tout de même venant de moi. Tout en le regardant, je me dirigeais vers la porte l'invitant à me suivre. Ce genre d'évènements, tout comme le bal ça n'avait jamais été ma tasse de thé mais, je tentais de me sociabiliser.  Je suis étonnée que tu ne sois pas allée au bras d'une jolie fille à celui de ta confrérie... Tu n'aimes pas ça non plus? lui dis-je tout en poussant la porte, la musique fusa instantanément.

Malgré ce que j’aurais pu penser, Silver se débrouillait bien à la boxe, même très bien. Le sport c’était ma vie, et bien que j’acceptais, il est vrai, parfois des jeunes femmes écervelées venues là uniquement pour me draguer, je n’aimais pas sacrifier mon sport tout ça pour m’amuser avec une jeune femme dans les douches à la fin des cours. Silver en voulait vraiment, elle y mettait du sien et il était rare de trouver une fille comme elle, avec plus que deux neurones, qui étaient venue dans mon cours pour vraiment se défendre et non tenter de faire autre chose. « Toujours, sinon je ne serai pas là. » Comment pouvait-elle douter de mes ressources ? Elle commençait à les connaitre dorénavant. Je souriais alors et montais les dernières marches qui nous séparaient. Je lui tendais ensuite mon bras en la complimentant. « J’essaye d’être un beau gosse de l’ancien Chicago respectable ! Tu sais que tu n’as pas à te justifier de m’avoir invité, c’est normal tu sais. » Un sourire narquois accroché à mes lèvres, je me mettais en direction de l’entrée de sa confrérie et passais le pas de la porte quelques secondes plus tard. Je sifflais pour complimenter la décoration et l’ambiance qui était déjà présente. « J’ai préféré faire l’impasse dessus. Je suis toujours le premier à aller à ce genre d’événement, je voulais créer la surprise en y étant pas. Mon nom doit être sur toutes les lèvres à l’heure qu’il est et le fait de me savoir à celle d’une autre confrérie aux bras d’une jolie blonde va en faire rugir plus d’un ou une. » Je me dirigeais alors tout naturellement vers le bar en sa compagnie.

C'est dingue ce qu'il a toujours l'air aussi sûr de lui. Mais, je le sens il a des failles, des failles qu'il tente de cacher. Il se rends un brin mystérieux volontairement surement. Mes yeux se dardent sur lui. Il a raison, j'essaie de me justifier pour une invitation que je ne comprends pas moi. Il semble s'en apercevoir bien plus que moi. Je n'aime pas quand il me devine aussi bien que ça. Ah oui tu m'aurais planté là sur le porche à t'attendre en vain? Tu es déjà assez beau gosse au naturel Loukas je te rassures et puis je ne cherche pas du tout à me justifier... dis-je dans une petite moue réprobatrice parce que oui pour que j'avoue une chose comme celle-ci il allait devoir se lever tôt comme on dit. Et de toute manière depuis toujours j'aimais le contredire quand il avait raison. Je m'étais mise à le suivre à l'intérieur. La musique, la décoration, ils y avaient mit le paquet. Il avait ce sourire, un sourire de charmeur. Je le regardais longuement. J'ai eu un coup de chance que tu sois libre alors? Ou pas, si ça en fait rugir plus d'une ça veut dire que je vais devoir sortir les griffes pour me défendre? dis-je en plaisantant à moitié.Oui juste à moitié, car je pouvais les sortir oui s'il le fallait. Pourtant j'avais aussi dénoté cette petite réplique. Son nom devait être sur toutes les lèvres mais, pourquoi? Je m'avançais vers lui et je m'accrochais à son bras. Allez vient quitte à faire parler les langues de vipères et bien donnons leur une raison. J'ai toujours adoré les mauvais garçons. Je ne sais ps s'il cherchait à me taquiner ou me faire peur en disant cela mais, je n'avais aucune honte à m'afficher à son bras au sein même de ma propre confrérie. J'attirais alors Loukas vers le bar.

Le vieux Chicago, ça me rappelait tellement de souvenirs. À New York, j’avais déjà organisé ce genre de soirée, dire qu’au départ je n’étais qu’un ados qui tentait de s’imposer plus qu’il ne le voudrait. Chaque semaine je rendais l’appartement de mes parents dans un état pitoyable, je rendais fou les femmes de ménage qui ne voyaient plus le bout des pièces. Mais plus grand il avait fallu que je passe à autres choses et j’avais déserté le magnifique loft pour les boîtes les plus branchées de la grande ville, tout le monde était à mes pieds en quelque sorte, disons que je décidais qui rentrait et qui ne rentrais pas, tout simplement. Est-ce que cette époque me manquait ? Désespérément. Même si Harvard avait ses petites fêtes, ce n’était rien à côté de ma vie d’autrefois, mais disons que j’en profitais pour faire main basse sur mes conneries, je prenais ça comme une technique de camouflage. Avec le temps, les mauvaises personnes oublieront ce qu’elles avaient à me reprocher et je pourrai revenir de plus belle. « Très bien je note, mais n’espère pas que ces compliments feront l’impasse sur la situation, je n’oublierais pas. » Je souriais tout en tapotant ma tempe de mon index, je n’allais pas oublier son invitation, ni ces compliments, à vrai dire j’étais plutôt doué pour retenir ce genre de truc. « Disons qu’on est sur un très bon timing tous les deux, et pour ce qui est des griffes… j’ai hâte de voir ça. » Nouveau sourire, plus plaisant cette fois-ci, un sourire qui permet de voir mes dents blanches. La voir sortir les griffes, c’est un passe-temps pour lequel je paierais cher. J’adorais voir Silver combattre, c’était à la fois sexy et terriblement envoutant, alors la voir se battre avec d’autres filles… « Et moi les vilaines filles. » Qui font semblant d’être des anges, celles-là sont les pires. J’attrape une coupe de champagne et lui tend avant d’en prendre une pour moi et de trinquer avec la demoiselle.

Je le regarde, j'en jubilerai presque de le voir me dire qu'il note chacune de mes paroles mais, aussi et surtout qu'il n'oubliera pas. J'aime assez penser qu'il s'en souviendra. Je souris bêtement, un petit sourire malingre alors que je lui passe juste à coté, doucement en le frôlant à peine. Mes yeux restent toute fois posé sur son visage, quitte à tourner la tête pour ne pas le perdre du regard. Mais, je t'en prie Loukas. Sort ton petit calepin et note tout ce que tu veux de mes dires ou faits et gestes. J'espère même que tu vas t'en souvenir longtemps. Non, je ne me ris pas de lui, je m'en amuse peut-être un petit peu, rien de bien méchant en tous les cas je tiens vraiment à ce qu'il pense que je n'ai nullement d'appréhension à lui rester en mémoire. Bien comme mal. J'avoue que ce début de soirée prend une allure un peu bizarre entre nous, comme si un petit jeu s'instaurait entre nous deux. Mais, je m'en délecte pour être honnête. Sortir les griffes, j'ai sortis ça pour rire un petit peu, pourtant c'est quelque chose dont je serais capable si tant est qu'il ne soit mien, ce qui n'est pas du tout le cas. Mais, en amitié comme en amour, la jalousie s'infiltre assez rapidement. Je suis donc à demi sérieuse quand je lui dis cela. Il semblerait même que cette pensée ne l'amuse d'ailleurs. Ah oui? Je finirais même pas penser que tu serais prêt à pousser le vice rien que pour me voir bondir comme une tigresse à la première ingénue qui tenterait de capter ton attention ce soir. Attention Loukas, je pourrais en tirer de mauvaises déductions. Et oui me voilà repartie sur une nouvelle taquinerie, c'est surtout que je n'ai pas envie de me laisser piéger par ses paroles. Nous étions entré dans l'arène, les fauves pouvaient ou non se jeter sur nous à présent. Je remarquais bien certains petits regards, c'est vrai que notre duo pouvait paraitre atypique pour beaucoup. Je me stoppais et me tournait alors vers le jeune brun. Il me tendait une coupe de champagne que je saisis entre mes fins doigts. Un sourire étrange sur mes lèvres se forma. Donc selon toi je suis une vilaine fille? Je me demande bien ce qui te fait penser ça. A cette soirée Loukas. dis-je en faisant tinter mon verre contre le sien.

« Un calepin ? Tu m’as pris pour qui ? Sherlock Holmes ? Tout est là demoiselle… » Je tapotais alors mon crâne et me m’étais mis à rire en m’introduisant dans l’arène en sa compagnie. C’est dingue comme automatiquement les regards s’étaient tournés vers nos corps. J’observais alors l’air de rien la décoration de la salle, le vieux Chicago… j’aurais payé cher pour vivre à cette époque. Vu mes parents et l’empire qu’ils avaient construit j’aurais certainement été dans une des vieilles mafias dirigeant une ville, j’aurais abreuvé tous les saoulards d’alcool et… le meilleur à cette époque, hormis les voitures de luxe, c’était leurs costumes suprêmes, un peu comme celui que je portais en ce moment. Je soufflais en me disant que cette époque était bien derrière, pourtant j’étais bien décidé à profiter de cette soirée pour jouer comme chacun des étudiants, en me disant que l’époque dramatique qu’est la nôtre n’est pas encore née. « Pousser le vice ? C’est une phrase qui sonne doucement à mes oreilles. Pour moi la tentation est faite pour y céder, le vice est fait pour jouer, alors… oui il se peut que j’en joue, mais c’est tout à ton honneur rassures-toi. » Un sourire s’était étiré sur mes fines lèvres, décidément plus elle ouvrait ses douces lèvres, plus cette fille me plaisait et j’étais fier de me pavaner à ses côtés, en quelque sorte. Je me dirigeais alors vers le bar et me servais ainsi que ma partenaire du soir. J’amenais alors ma coupe de champagne à mes lèvres et en buvais une ou deux gorgées. Ma main venait alors attraper un petit four que j’enfouissais directement dans ma bouche. Une fois ma bouchée terminée, par politesse, je lâchais « Pas forcément une vilaine fille, disons une femme séduisante dans l’espièglerie. Dans le bon sens du terme bien sûr. Une femme pleine de surprise et j’aime ça, tu es bien loin de toutes ces femmes ennuyantes à souhait. »

Sherlock Holmes? Mes yeux roulèrent au ciel instantanément alors que ma langue faisait un petit bruit de claquement dans ma bouche puis je ris légèrement. Non pas Holmes, Watson tout au plus, je pense pas que tu ai l'esprit aussi vif que le plus célèbre des détectives. Voilà qu'une petite pique venait inconsciemment de fuser. Oh non je ne prenais pas monsieur Jefferson pour un idiot et même loin de là, je savais à quel point cet homme pouvait être intelligent et même retors. Mais, je ne sais pas pourquoi j'avais ce besoin de lui rabaisser le clapet quelque fois, c'était juste plus fort que moi. Surtout qu'il venait d'avouer qu'il était diablement joueur, qu'il pouvait pousser le vice, instaurer la tentation. Oh oui Loukas était un joueur diabolique et le pire c'est qu'il aimait cultiver cette image. Au moins tu avoues que tu serais prêt à jouer de tes charmes pour me pousser à réagir, attention monsieur Jefferson toute vérité n'est pas bonne à dire. dis-je alors que l'on traversait la salle pour se rendre au bar. Je me fichais un peu de ses paires d'yeux se posant sur nous ou encore que des commérages pourraient très vite circuler sur le fait que je sois accompagnée par le Winthrop ce soir. Je venais de trinquer et de faire tinter mon vers contre celui du séduisant jeune brun tout en le regardant droit dans les yeux alors qu'il reprenait la parole. Je ne sus pas exactement ce qu'il était en train de tenter là, de me faire un compliment? Ou alors tentait-il tout simplement de se reprendre sur son terme de vilaine fille auquel il m'associait. Il n'avait pas forcément tord d'ailleurs, je pouvais parfois l'être enfin c'est relatif j'avais deux faces parfois bien distinctes. Loukas en venait même à dire que je n'étais pas ennuyante. Bon là peut-être qu'il marquait un point. Tu prends des risques ce soir, je pourrais presque penser que cela te séduit Loukas... Ne pas être ennuyante c'est un compliment qu'on ne m'avait encore jamais fait je crois. dis-je en laissant échapper un petit rire. Mais, niveau surprise je pense qu'il était encore loin du compte avec moi après tout en dehors de nos petits entrainements, Loukas Jefferson ne savait pas beaucoup de choses à mon propos. Je déposais mon verre sur le bar tout en me délectant de son visage. C'est vrai qu'il était séduisant dommage qu'il en joue bien trop à mon goût. Les femmes passaient à son bras à vitesse fulgurante, jamais ou presque la même c'était la seule chose que je n'appréciais pas trop en lui. Mais, le grand séducteur qu'il était ne les faisait pas toutes tomber comme des mouches.