You didn't know me but I hate you ✗ Lily & Théo

« Je te l'ai déjà dit, t'es bouché ou quoi ?! » Oh la grincheuse.. Et merde...voilà maintenant que ladite meilleure amie d'Elia me faisait des siennes pas que verbalement sinon aussi physiquement. Elle s'était assise sur le bord du trottoir et se plaignait d'avoir mal au dos et comme parfois je pouvais être un bon-samaritain, je m'agenouillais face à elle pour lui demander si elle avait mal autre part. « Ca se pourrait ... » Je la regardais alors -préoccupé- sous tous les angles. « Tu en es à combien de mois ? » Les voitures se décalaient sur notre passage et je levais les yeux au ciel..sérieux, il ne me manquait plus que ça. Génial. Je vins donc à lui demander si elle voulait que je la ramène chez elle et j'avais probablement du la choquée avec mon retournement de veste surtout vu le regard qu'elle me lança suite à ma question. «Tu ferais vraiment ça pour moi même en sachant que je pourrais rendre ce petit voyage insupportable ? » Je levais une nouvelle fois les yeux au ciel. « Tu me prends vraiment pour un monstre n'est-ce pas ? » Très flatteur...je marquais donc une pause avant de reprendre tout en fixant son regard. « Puis rends-le insupportable..au final ça pourrait peut-être devenir une drôle de distraction. » Souriant doucement, je regardais ensuite avec un sourire ironique la main qu'elle me tendait comme si c'était une petite reine qui avait besoin de se lever. Je l'attrapais donc pour l'aider à se relever, me relevant à mon tour, avant d'enrouler un bras autour de sa taille, fronçant les sourcils. « Bien le dos ou faut que je te porte sur le mien pour qu'on avance ? » dis-je alors moqueur. Mon imposante voiture n'était pas garée très loin et je ne pus m'empêcher de lui signaler. « Je ne suis pas garé loin...où dois-je te ramener ? » demandais-je en la lâchant après avoir été sur qu'elle ne tienne sur ses deux jambes.

  Alors que j'avais fait ma chieuse en m'asseyant sur le bord de la route, j'avais réussi mon plan, à savoir l'empêcher de partir et de s'occuper de moi à la place. Je peux être vraiment insupportable mais quand on commence à être sympa avec moi, j'ai un peu plus de mal. Seulement il reste un grand salop à mes yeux, alors oui je suis surprise qu'il veuille autant m'aider Presque 8 mois. Disais-je simplement avant qu'il me propose de me raccompagner. Il me surprenait de plus en plus et j'en étais clairement pas contente, ça devait se voir sur mon tête boudeuse, mais j'allais jusqu'au bout du jeu en faisant ma garce pour qu'il m'aide jusqu'au bout. S'il veut m'aider c'est pas juste un peu, alors il a intérêt à s'y coller. Un monstre ? Peut-être pas à ce point, mais un vrai petit con oui ... Mais il finit par me voler mon sourire machiavélique en me faisant part que ça pourrait être drôle si je devenais vraiment insupportable. Je devenais de plus en plus boudeuse et j'allais pas tarder à être grincheuse. Il me redresse assez facilement malgré ma grosse bedaine et me retrouve un peu trop proche de lui. Ca ne me plait vraiment pas, mais j'ai du mal à me tenir sur mes deux jambes, à retrouver mon équilibre. Sur ton dos ? J'arriverais même pas à passer mes jambes autour de tes hanches ... Disais-je totalement grincheuse et râleuse. J'avais l'impression qu'il se payait vraiment ma tête, et j'aime pas ça ! Mais au final il allait me ramener en voiture alors fallait que je sois un minimum reconnaissante A Inman Square s'il te plaît. Oui bon je trouverais peut-être autre chose pour le remercier. Ou pas. Heureusement je finissais par retrouver mon équilibre et allais pouvoir me passer de son aide.

Se faire agresser et devoir ensuite aider son agresseur, vous connaissez ? Non parce que en temps normal, j'aurai bien ri de la situation, mais étant donné que l'agresseur en question était une jolie jeune femme enceinte jusqu'au cou, se moquer devenait difficile. Il n'en était pas moins que la situation restait bien cocasse quand même. Lily -soit dit en passant- décida qu'il était temps de me faire chier jusqu'au bout, et dans cet optique là, je mentionnais le fait qu'elle s'était assise sur le bord de la route faisant chier les voitures et j'en passe. « Presque 8 mois. » Je secouais alors la tête, tandis que j'étais encore accroupis face à elle. « On ne t'as jamais dit qu'à presque huit mois, se balader seule devenait risquer et qu'il fallait garder le repos ? » Et c'était le médecin en moins qui parlait, elle pouvait pas test. Que je l'aide d'ailleurs ou que je me montre gentil, ne semblait pas la ravir d'ailleurs. « Un monstre ? Peut-être pas à ce point, mais un vrai petit con oui ... » Je ne pus alors m'empêcher d'exploser de rire. « Je te remercie. » Souriant toujours malgré moi et surtout face à la main qu'elle m'avait tendu, je l'aidais à se remettre debout, m'assurant préalablement avec une certaine proximité qu'elle savait encore tenir debout. «  Sur ton dos ? J'arriverais même pas à passer mes jambes autour de tes hanches ... » Même grincheuse, elle restait chiante mais drôle. « Au pire je peux toujours essayer de trouver un caddie et te coller dedans ? » plaisantais-je. Bien que ce soit de mauvais goût, je devais l'admettre. « A Inman Square s'il te plaît. » Tiens, elle savait être polie. Ce détail m'arracha un froncement de sourcils admiratif. « Par ici. » Je signalais d'un geste de tête mon imposant 4x4,  tandis que je marchais à ses côtés afin d'aller le retrouver. « Et si tu m'disais depuis quand et comment tu connais Elia tiens ? » Oui, elle pouvait au moins me faire la causette, on se ferait ainsi littéralement moins chier. Une fois devant ma voiture, je me permis de lui ouvrir la portière et lui tendre la main afin de l'aider à monter dedans. « J'suis peut-être un petit con mais pas le moins gentleman. » me vantai-je sachant qu'elle finirait bien par m'incendier.

  J'ai toujours été ronchont, chiante, et bien d'autres défauts, y compris celui d'être trop féministe qui ressort avec tout le reste en présence des hommes. Et le seul à supporter ça n'était autre que mon Duncan, celui qui m'avait abandonné. Ca me laissait triste du coup je préférais me concentrer sur la vie à pourrir de ce cher Jamie qui j'espérais n'approchera plus jamais ma meilleure amie ! Le repos c'est pour les paresseux ! Le jour où je resterais chez moi à rien c'est que ... ouais bon c'est que je suis en train d'accoucher ou que je ne peux juste pas me lever pour cause de grande douleur. En gros c'est arrivé qu'une fois, et c'est lorsque j'ai perdu ma mère. Mais ça m'avait rendu forte et ne supporte pas rester en place, même quand je suis presque à terme. Mais malgré mon envie de le faire chier, avec sa gentillesse qui donnait envie de râler encore plus, j'avais réussi à le faire rire malgré moi. Super, manquait plus que ça, faudrait pas croire que je commence à l'apprécier, manquerais plus que ça teh ! Mais avec le petit coup de poing que je lui avais mis dans le bras après sa réflexion sur le caddie, il avait bien du comprendre que je ne l'apprécierais jamais ! Va au diable ! Ou pas, parce que je n'avais pas pu m'empêcher de sourire. Bon il disparut bien vite, surtout quand il évoqua le sujet de Elia, je reprenais mon sérieux alors qu'on arrivait jusqu'à son gros 4x4 Ca fait super longtemps maintenant qu'on se connaît, depuis notre arrivée à Harvard. Grâce à des amis en commun il me semble. Et puis voilà on est vite devenues proches au fil des années. Moi par contre je ne voulais absolument rien savoir de lui et encore moins de son histoire avec elle, j'en savais déjà bien trop. Mais il était à mes petits soins et ça m'énervait, il était trop gentil sérieux, c'est comme s'il voulait me prouver que c'était un type bien. Non non ça ne marchera pas mon coco ! T'es au courant que quoi que tu fasses, rien ne pourra te faire monter dans mon estime ?! Je te déteste, et même si tu deviens un ange, je me ferais toujours un plaisir de te détester ! Disais-je avant de poser mes grosses fesses de femme enceinte sur le siège passager de son véhicule.

« Le repos c'est pour les paresseux ! » Vive le préjugé. C'était peut-être pour les paresseux mais quand nous étions aussi enceinte qu'elle, c'était tout aussi bon. Total, je secouais la tête en levant les yeux en l'air, l'aidant à se relever par la suite mais lui demandant ensuite si elle pouvait marcher ou si elle avait besoin d'aide et de ce fait, je tentais une vanne qui ne lui plus absolument pas. « Va au diable ! » Bon d'accord, lui dire que je pouvais aller chercher un caddie pour la coller dedans et la pousser, ce n'était absolument pas glamour. D'ailleurs elle m'affligea un coup de poing sur le bras, qui m'arracha une grimace et un ''Eh !'' bien exclamatif. Les filles adoraient taper mes bras, allez savoir pourquoi. Mais le sourire qui était apparu sur ses lèvres, ne m'avait absolument pas échappé. Je la dirigeais alors vers ma voiture tout en lui demandant de me raconter comment elle avait rencontrer Elia, histoire de faire un peu la causette. « Ca fait super longtemps maintenant qu'on se connaît, depuis notre arrivée à Harvard. Grâce à des amis en commun il me semble. Et puis voilà on est vite devenues proches au fil des années. » Très intéressant. Un sourire était apparu sur mes lèvres tandis que je songeais déjà à ma prochaine vanne. « Du coup maintenant t'es un peu devenu comme son chien de garde ? Sauf que toi ben t'es enceinte... » Riant, j'avais jeté un coup d’œil à son ventre sachant que j'allais m'attirer encore plus sa foudre. Mais je vins ensuite à lui ouvrir la portière de ma voiture. « T'es au courant que quoi que tu fasses, rien ne pourra te faire monter dans mon estime ?! Je te déteste, et même si tu deviens un ange, je me ferais toujours un plaisir de te détester ! » Je fronçais alors les sourcils. « C'est très gentil tout ça...Sinon parfois ça t’arrive d'être sympa sans espérer quoi que ce soit en retour ? » Secouant la tête, je refermais la portière derrière elle, avant de contourner la voiture et m'asseoir derrière le volant. Enfonçant la clé dans le contact, je me tournais vers elle. « Ceinture, madame. » La sécurité avant tout ! Je démarrais enfin, reprenant un peu la parole. « D'ailleurs il est où le père ? Il devrait pas te laisser sortir seule et ainsi éviter que t’agresse les gens... »

  Malgré le bouffon total qui m'accompagnait, j'avais réussi à me mettre à sourire, chose qui n'était clairement pas gagné quand je l'avais croisé quelques instants plus tôt, mais il se trouvait qu'il pouvait avoir un bon petit humour, même si ça pouvait vite devenir lourd. Ouais non je comprend vraiment pas comment Elia a pu tomber amoureuse de lui. D'ailleurs il voulait savoir comment on s'était rencontré et une fois lui avoir expliqué il me balança de nouveau une sale pique, chose qui me fit grimacer méchamment à son égard. Même enceinte je mords, voire même plus, alors fais gaffe à ce que tu dis. Oui j'aboie mais je mords surtout, je ne fais pas que des menaces, je les exécute, voire même parfois avant de même de les prononcer. Du coup je ne pus m'empêcher de bien lui faire comprendre que quoi que ce soit qu'il fasse pour être sympa avec moi, avec tout ce qu'il a fait, avec toutes les piques qu'il m'envoie, il a aucune chance d'avoir ma bénédiction entre lui et ma meilleure amie. Non, tout n'est que profit dans la vie. Bon ok, je ne le pense pas, évidemment que je sais être gentille et adorable mais il faut le mériter et lui clairement ne le mérite pas et ne le méritera jamais. Une fois installée dans sa voiture, il me demande d'attacher ma ceinture et même si j'aurais pu le foudroyer du regard je ne le fis pas et m'exécuter en silence, même si la ceinture me serrait un peu. Mais j'ai bien cru que j'allais m'étouffer avec cette ceinture quand il me posa la question du père. Je me suis mise alors à regarder à travers la fenêtre pour éviter de le regarder, j'en avais pas envie, surtout pas en abordant ce sujet Ca ne te regarde pas mais il n'est pas là, c'est tout. Pitié qu'il n'en rajoute pas, sinon je sens que je vais me mettre à chialer.

J'étais trop gentil moi vraiment. Mais comme un bon-samaritain il était hors de question que je ne laisse une femme enceinte dans le besoin. Donc, il fallait que je m'occupe d'elle et par ça, je voyais bien la ramener chez elle, qu'elle m'agresse ou non, amie d'Elia ou pas. «  Même enceinte je mords, voire même plus, alors fais gaffe à ce que tu dis. » me disait-elle d'une voix qui aurait pu me faire dresser les poils sur mes bras si elle n'aurait pas été enceinte comme pas possible. « Ouais peut-être, hors j'ai un train d'avance. Je peux courir et pas toi. » Je me mis alors à rire tellement ma réplique était enfantine mais pas le moins évidente. Je l'aidais alors à monter dans ma voiture tandis que je ne pouvais parallèlement m'empêcher de lui poser un certain nombre de questions. «  Non, tout n'est que profit dans la vie. » Je n'avais pas encore eus le temps de démarrer que je lui jetais un coup d’œil en coin, surtout que je venais de lui demander si ça lui arrivait d'être sympa sans rien demander en retour. « Ah bah tiens...Tu fais parti d'une confrérie sinon ? Parce que si tu me réponds Quincy j'explose de rire. » Non vu sa tronche, elle devait faire partie des Cabot ou une connerie dans le genre. Finalement, je vins à démarrer après lui avoir demander où était le père de son mioche. Sa réponse hargneuse ne se fit pas attendre accompagné d'un regard fuyant. «  Ca ne te regarde pas mais il n'est pas là, c'est tout. » J'haussais alors les épaules. « Si c'est Casper, je rigole aussi. » disais-je en feignant un sourire. Puis alors que je conduisais sur une route commune avec plein de voiture, je tentais un regard dans sa direction. «  Oh ça va, fais pas du boudin ! Quoique c'est compréhensible. Les femmes enceintes et leurs hormones... » J'haussais une fois de plus les épaules avec un petit sourire. « J'peux au moins te demander la date et le sexe ? » Oui, de l'accouchement et du bébé, évidemment.