Soirée bien arrosée - Olympe

Flashback une heure avant

" Et... Vous savez quoi ? " Je me mise alors à rigoler pleinement. " Un jour nous serons tous dominé sur cette terre, par des chats mangeurs de loups garous." J'avais l'air tellement sérieuse en disant cela que ça devait faire peur. " J'vous jure... J'ai vu une émission là dessus, et bien... Ils disaient que nous serons tous des esclaves... que nous serrons obligé d'obéir, sinon on deviendrait nous même des loups garous. " Je rigolais alors à nouveau, en perdant tous mon sérieux d'avant. J'étais dans ce bar, Olympe avait eu la bonne idée de m'y emmener et franchement ça faisait du bien. J'avais trop bu c'est vrai, j'étais totalement alcoolisé, mais au moins je pensais à autre chose qu'à Hendrix. J'avais l'impression de revivre le temps d'une soirée. Disant alors mon délire à des personnes qui étaient ici pour la même raison. Un délire de bourré quoi, qui pouvait croire à ça ? Un fou peut-être, mais à ce moment je pensais vraiment que des chats allaient nous dominer.

Fin Flashback


" Un petit dernier pour la route s'il vous plait. " Je faisais mes yeux doux au serveur ça devait faire dix minutes qu'il essayait de nous mettre dehors car le lieu fermait. " Non, désolé, mais nous fermons. " Je soupirai alors, comme blasé. " Pfff', Vous n'êtes pas drôle ! Oly" !? On doit partir le monsieur ne veut plus de nous. "

Je n'avais rien prévu à la base, ce soir : je devais rester à la Cabot House pour réviser, ou pour regarder un film avec Maxine, mais en montant me doucher, j'étais tombée sur Jasmine. Et elle n'avait pas l'air bien, depuis quelques jours, je sentais qu'elle allait mal : je savais qu'elle avait eu un décès dans sa famille, quelqu'un de la Mather House, visiblement. Et en bonne Cabot, je pouvais pas la laisser broyer du noir comme ça toute seule : je lui avais proposé d'aller boire un verre. Je promets que j'avais au début l'idée de boire réellement qu'un verre. C'est promis. C'est pas le cas, mais je voulais vraiment faire que ça...

Gloussant en relevant la tête lorsque Jas' me dit qu'on devait partir parce que le monsieur ne voulait plus de nous, je me levais en m'accrochant au bar comme un naufragé à sa bouée. "Ha ouais mais non moi je veux pas partiiiiir. "  Je gloussais en montrant la porte, ajoutant à l'intention du monsieur méchant du bar qui voulait plus des deux jolies filles sur son bar :  Dehors y'a pas de bouteille, c'est pas drôle ! Mais vu son regard, lui trouvait pas vraiment ça valable comme excuse pour rester, alors je me levais le plus dignement possible en mamronnant : " c'est pas normal ça, msieeeur hein ! D'abord moi je vais aller trouver la police pour vous emmener en prison ! " Sortant du bar, je pris mon téléphone dans la main pour essayer de le déverrouillé, afin de mettre ma menace à exécution, puis je rentrais dans quelqu'un de .. de très très dur. Sonnée, je commençais à grogner : .. pouvez pas faire attention vous ! Avant de réaliser que y'avait plus personne devant moi. Juste un poteau, un grand poteau d'éclairage. " hé bas, Jasmie t'as vu il est parti le monsieur qui m'a renversée ! "

Le mec nous virait donc, pourtant je sentai clairement que je pouvais tenir quelques heures de plus. Olympe, se mise à râler contre le serveur quand je lui avais dit. Protestant même, comme je venait de le faire, mais rien n'y changeait, elle n'avait pas plus de succès que moi dans cette quête. A un moment, elle menaça même de l'emmener en prison et je me mise à rire pour je ne sais quelle raison. En réalité le contraire aurait été plus judicieux pour ce pauvre serveur.
Jeté dehors, comme une mal propre, Olympe sortait son téléphone, je me demandai alors pourquoi, quand soudain elle se prit un lampadaire. Je rigolai une nouvelle fois, un peu plus hilare cette fois-ci.
" hé bas, Jasmie t'as vu il est parti le monsieur qui m'a renversée ! " Je la fixai alors.
" Non, non t'as percutée ce poteau, y avait personne. " Je rigolai en revoyant la scène.
" Et puis en plus t'as fourché mon prénom. " Autre rire, car cela sonnait étrange du coup. Je le répétait même.
" Et attend si ça se trouve c'est ton prince charmant de la soirée ce lampadaire ! " Drôle d'idée...

Nous étions totalement mises à la porte par le mec du bar : c'est vraiment pas normal, des canons comme nous, il devrait plutôt nous payer pour qu'on reste dans son établissement, on lui fait de la pub gratuitement là ! Mais finalement, je sortais, avec la ferme intention de l'embêter encore un moment, en appelant la police pour discrimination envers les Cabots, quand je percutais quelqu'un. Je tombais sur les fesses, bien trop bourrée pour faire autre chose. Surprise, je restais comme une poupée de chiffon au sol, m'excusant auprès d'un monsieur qui n'en était pas un en fait. Je secouais la tête, me tournant vers Jasmine, sûre de moi : Mais non, il y avait quelqu'un je te dis ! J'ai pas fait exprès, mais je l'ai pertucté, et voilà, maintenant il a disparu ! Tu crois que je l'ai tué? Demandais-je d'un air horrifié, avant de me relever, non sans mal, m'accrochant au poteau pour pas tomber. Lui faisant un grand sourire pour me faire pardonner pour avoir fourché sur son prénom tellement j'étais sonnée, au sol, je fronçais les sourcils, en voyant le poteau. Sérieusement, ce lampadaire, mon prince charmant? Tu crois, jasmiiiiineuh? Et toi alors, c'est qui ton prince charmant ? j'étais presque sûre que je méritais mieux que un bout de fer. Ou d'acier. Enfin, de ça..

Olympe venait de percuter de plein fouet un lampadaire, elle se retrouva même à terre. Alors que je rigolai elle se demandait ce qui lui était arrivé, lui expliquant qu'elle venait de se payer le bout de métal en face d'elle.
Mais non, il y avait quelqu'un je te dis ! J'ai pas fait exprès, mais je l'ai pertucté, et voilà, maintenant il a disparu ! Tu crois que je l'ai tué? Moi, je n'avais vu personne, mais il faisait sombre aussi, dans mon état je ne pouvais être certaine.
" Si ça se trouve quand tu lui ais rentré dedans il a disparu, ou alors il c'est transformé en quelque chose de tout petit et que l'on ne peut plus voir. " Pendant que j'y étais je pouvais dire qu'elle l'avait envoyé dans une autre dimension aussi, mais c'était banale. Je me mise à regarder par terre au cas où je voyais quelque chose de suspect. Je lançais tout de même à Olympe que si ça se trouve ce lampadaire était son prince charmant. Elle n'avait pas l'air d'accord avec ça, je me redressais alors.
" Moi ce lampadaire ferait l'affaire ce soir regarde. " Je m'approchai alors de l'objet.
" Il est fin, il a de superbe courbe, il est quasiment sexy avec sa lumière étincelante. " Je posais mes mains dessus, avant de le prendre dans mes bras et de faire un câlin au lampadaire.
" Je l'aime ce lampadaire, il est à moi, je vais le faire installer dans l'appartement. " Je me mise à rire pour une raison inconnu.
" Veux tu m’épouser le lampadaire, tu pourras m’illuminer matin midi et soir ? " J'avais un super sourire, comme si j'étais vraiment amoureuse de cet objet.
" Pourquoi il ne me répond pas ? Tu crois qu'il ne m'aime pas Oly' ? "

" Si ça se trouve quand tu lui ais rentré dedans il a disparu, ou alors il c'est transformé en quelque chose de tout petit et que l'on ne peut plus voir. " Je n'y avais même pas pensé quand j'avais trouvé qu'il avait disparu, mais d'un coup je me sentis mal. Mince alors, si ça se trouve maintenant, il est tout petit, il cri à l'aide, mais comme il a des petites cordes vocales on ne l'entend pas. Terrifiée à l'idée de faire subir ça à un pauvre gars que j'ai renversé, je fixais le goudron, cherchant pas hasard si je ne voyais pas un petit bonhomme. " Mince alors.. "
Rapidement cependant la discusion dériva sur le lampadaire, qui allait être l'homme de notre soirée. J'explosais de rire en voyant Jasmine s'approcher le plus sensuellement possible -bourrée, ce qui donnait pas grand chose en réalité- du poteau pour en vanter ses courbes. Je trouvais ça mignon, jusqu'à ce qu'elle propose de le mettre chez elle. " Maaais.. il va faire comment, pour travailler, et éclairer, chez toi? " bawai, le pauvre, il allait vouloir travailler, pour pas s'ennuyer. Fronçant les sourcils, je posais ma main sur la jambe de mon amie, pour la consoler, toujours au sol. " Moi je pense qu'il t'aime trèèès fort mais qu'il n'a pas les mots pour te dire. Il est timide, je pense.. "

Ca devenait ridicule, je faisais une déclaration d'amour à un lampadaire et juste avant je cherchai un homme petit par terre. Heureusement que cela n'était pas filmé, car en revoyant ça sobre, j'aurai surement envie de pleurer et de rire. Olympe, aussi avait essayé vainement de chercher un homme sur le sol qui faisait deux centimètres tout au plus.
" Maaais.. il va faire comment, pour travailler, et éclairer, chez toi? " Je réfléchi alors un peu, mon cerveau était bien plus lent qu'à la normal.
" Mais, s'il éclaire chez moi, c'est pareil, il travaille... ?! " J'étais perdue dans mes pensées, puis après la demande en mariage, une mine triste venait se dessiner et une larme coulait même, je pensais que ce lampadaire ne m'aimait pas. Olympe venait à poser sa main sur ma cuisse comme pour me rassurer, d'ailleurs elle le fit même par la parole. Je m'éloignai du lampadaire, le regardent méchamment.
" Non, c'est finit entre lui et moi !" Je venais de rompre avec un lampadaire... Il y avait un banc pas très loin, j'y allais pour m’assoir et déprimer. J'attendais qu'Olympe me rejoigne.

Je pensais le plus sincèrement possible que cet charmant lampadaire allait s'ennuyer chez Jasmine. Ici, dans la rue, il éclairait plein de monde, toute la nuit : dans un appartement, il risquait de s'ennuyer à mort. Et du coup, bah mourir, et après on devrait l'enterrer, et ça serait triste : et moi je voulais pas être triste. Déjà Jasmine avait perdu un être cher de sa famille, on allait pas en rajouter ! Moi je crois pas que ce soit le même travail, tu vas pas le payer. bah ouais, elle allait pas payer son futur mari, mais du coup c'était étrange.
Enfin, futur mari, c'était vite dit, puisqu'il ne lui répondit pas à sa demande en mariage. bonjour l'impolitesse, il aurait au moins pu lui dire non, qu'il avait besoin de temps pour y réfléchir, mais non, ma pote se prenait un gros vent. Super, lampadaire, super. La suivant pour aller m'installer à côté d'elle sur le banc, je posais une main réconfortante sur son épaule : Ouais mais t'inquiète pas Jasmine. Moi je dis tu va te trouver ton mec canon et gentil à toi. Genre dans titatnic, un bau Leonardo... huum.. quoique non, j'vais le garder pour moi, en fait !   

Olympe était convaincue que cela ne serait pas pareil si le lampadaire était dans l'appartement. Ce qui me rendait encore plus triste. Je venais de rompre avec un lampadaire, j'étais donc sous le choque, j'allais donc en direction du banc le plus proche, pour m'en remettre. Olympe venait à me rejoindre. L'une de ses mains venait sur mon épaule.
Ouais mais t'inquiète pas Jasmine. Moi je dis tu va te trouver ton mec canon et gentil à toi. Genre dans titatnic, un bau Leonardo... huum.. quoique non, j'vais le garder pour moi, en fait ! Soudainement je changeais d'humeur, réalisant que j'avais déjà ce mec canon. Quand on est ivre, il se passe des choses étrange, mais là d'un coup je n'étais plus triste et j'avais même le sourire.
" J'ai déjà un mec canon, j'en ai pas besoin de deux ! " Olympe pouvait donc garder Leonardo.
" Je te fais cadeau de Leonardo, pour ce soir, il te fera peut-être le même coup que Rose dans la calèche. " Je lui fis un clin d'oeil, avant de me lever subitement et de limite crier.
" OU MIEUX ! " Je montais sur le banc, avec difficulté.
" Ca sera super romantique, il te fera mettre sur le devant d'un bateau en prenant tes bras. " J'écartai les bras au même moment et criait.
" JACK JE VOOOOOOOOOOOOOOLE ! " Je pris la main d'Olympe pour me rejoindre et faire de même.

C'est pas parce que on a un mec canon, qu'on n'a pas le droit d'en prendre un deuxième, à mon avis. Parce que quand même, Leonardo, quoi.. ce mec est un sex symbol sur pattes, dans titanic il est tellement sexy qu'il fait grimper la température de 10 degrés dans les salles de cinéma, au moins. Mais bon, c'est vrai que ça serait idiot pour Jasmine de tromper Nick avec un acteur, pour une seule nuit.. mais quand même. Je dis pas non à un petit dessin de moi, pour ma part !
Riant lorsqu'elle me dit qu'elle me le laissant, je la remerciais, toujours assise sur notre banc. " Ooooh yeah, quelle générosité de ta part ! Et j'espère bien, que j'aurais droit à un moment dans la calèche, sinon je serais bien malheureuse.. "  Parce que l'avoir sans rien faire avec, très pour moi, c'est comme regarder une glace sans pouvoir la manger quoi, c'est ignoble et vicieux. Puis, en la voyant se lever pour grimper sur le banc afin de crier qu'elle volait, comme dans la fameuse scène de Titanic, je me levais avec elle, écartant les bras avec un grand sourire, fermant les yeux en hurlant. " JAAAAAACK, Je voooooooole ! " Sinon à part ça, on n'est pas du tout bourrée, on est pas du tout folle, et les passants qui sont encore dehors à cette heure ne nous prennent pas du tout pour des folles.