I don't deserve you but I can't leave you (feat. Amber)

Ecoeuré à vie ?! Oui Andrew l'était bel et bien depuis la parution de ce fameux article qui le dépeignait comme étant le pire queutard qu'Harvard n'avait jamais connu. Le pire, c'était que la plupart des trucs dits dedans étaient plus que véridiques mais ce qui énervait le plus Andrew, c'était bel et bien le fait que cela détruirait encore plus sa vie. Il pourrait demander à l'un de ses hommes d'effacer toutes les données etc quitte à faire du nettoyage à la source même du problème mais le mal était fait ! Le texto que m'avait envoyé Amber m'avait confirmé qu'elle n'avait pas du tout apprécié ce qu'elle avait lu... Et ça je ne pouvais guère le permettre... Et encore pire, je n'avais plus de nouvelles de Prue... Je ne savais vraiment plus quoi faire ! En plus j'avais récemment perdu des hommes lors de mon crash aérien dont le pilote, Lars Andrixon, qui était l'un de mes amis et mon pilote depuis quelques années... Inspirant longuement, j'envoyais un sms à Amber pour lui dire de me retrouver quelque part. Je lui donnais l'adresse du cimetière de Cambridge où j'avais enterré en secret mon pilote surtout qu'il n'avait plus aucune famille depuis qu'ils avaient péri pendant le tsunami de décembre 2006 en Indonésie. J'étais assis face à la pire tombale de Lars, une bouteille de vodka à moitié vide dans la main... Je n'entendis même pas que des pas approchaient. Non j'étais en train de dire d'une voix brisée : " Que vais-je faire sans toi, Lars ? A qui vais-je confiance mes problèmes... " je ne pleurais jamais mais là, je fondais littéralement en larmes.

J'étais encore sous le choc. Littéralement, c'était le moins qu'on puisse dire. Cambridge's Secret avait encore frappé et pour la deuxième fois, elle avait parlé de moi. Bon, la première, elle avait dévoilé à tout le monde mon penchant pour la cocaïne alors que je tentais désespérément de remonter à la surface et de le cacher encore un peu. Elle avait foutu mes tentatives en l'air et elle était l'une des raisons qui m'avait poussé à partir. Et je n'arrivais pas à croire que cela se répétait encore ! J'étais à peine rentrée en cours que me voilà à l'affiche de toute l'université. Mais cette fois, la nouvelle était bien plus dure à avaler. D'abord, le texto de Charlie éveilla ma panique quand il me reprocha d'avoir couché avec son ami, Andrew Rosebury. WTF ? Depuis quand était-il au courant ? La peur m'avait envahi, alors, tétanisée, je m'étais risqué de lire ce fameux article. Et là. Horreur. Je m'étais sentie tomber sur mon lit, blême. Comment Andrew... Je n'arrivais pas à le croire !
J'avais longuement polémiqué avec Charlie qui n'en revenait pas et qui en voulait à Andrew. L'idée le dégoûtait, apparemment et c'était tellement prévisible que je n'en étais même pas étonnée. Mais il m'avait convaincu et j'avais décidé de parler à Drew. Maintenant. J'étais en colère, la haine brûlait dans mes veines lorsque je rejoins le cimetière. J'avais envie de frapper quelque chose, n'importe quoi, une tête peut-être, tiens, celle de Drew, nan ? Mais je parvenais à garder mon calme, le visage impassible, toute fois toujours un peu tendue.

Et je le trouvais là, près d'une tombe dont je ne connaissais pas le propriétaire. Je ralentis un moment, m'apercevant qu'il n'avait pas perçu ma présence. Il se mit à bredouiller quelques mots et ma poitrine se serra. Andrew était en train de... pleurer ? Je ne croyais pas ça possible, en réalité. Je l'avais toujours vu fort, protecteur, invincible. Mais là, j'avais une nouvelle vision de lui, bien plus étrange, bien plus intime.

- Je suis là, Drew.

Mais qu'avais-je fait bordel de merde ?! Je me suis autodétruit là ! J'appréhendais au maximum ma rencontre avec Amber, parce que je sentais gros comme une maison que ça ne risquerait guère d'être une partie de plaisir. Et je n'osais même pas imaginer la tête de Charlie ! Moi aussi émotif et détruit, c'était juste impossible !! Mais il semblerait que les récents événements avaient fait de moi cet homme brisé que j'étais à l'heure actuelle. Comment allais-je m'en sortir de toute cette merde ? Comment un article sur un blog pouvait-il à ce point me rendre aussi déprimé ? Je n'avais même pas lu l'article jusqu'au bout donc j'avais été surpris en lisant que Sienna avait soi-disant couché avec moi alors qu'il ne s'étais strictement rien passé ! Non, lire l'énumération de mes conquêtes c'était déjà trop et pire que tout, lire l'appréciation des gens ! Depuis quand je tenais compte de l'opinion des autres ? Je suis un Duc putain de merde ! Et un Duc ça ne pleurait pas ! Quand bien même je haïssais mon père au plus haut point, je ne pouvais nier mon éducation de Kenworth et surtout pas notre Devise : "C'est dur mais un Kenworth est encore plus dur ! " J'allais me relever ou pas... Non je n'en avais guère l'envie ! J'étais brisé et je voulais le rester à vie maintenant ! J'accumulerais tout ce que les gens oseraient dire sur moi ! Mais pour l'heure, j'allais devoir affronter Amber... Je savais qu'elle serait dans une colère très noire contre moi et je sentais que je n'allais guère avoir gain de cause, surtout pas dans l'état où je me trouvais. Je n'étais guère en possession de mes moyens, j'étais en train de pleurer la mort d'un ami et certainement de la mienne prochainement. Qu'importe, lorsque j'entendis sa voix, je déglutis légèrement avant de me relever difficilement afin de lui faire face. Je ne pris même pas la peine d'essuyer mon visage sali par mes larmes... " Amber... " ma voix était brisée mais je soutenais son regard... Je n'allais plus me dérober face aux problèmes. Amber était trop importante à mes yeux pour que je ne me batte pas pour elle, néanmoins je ne la forcerais jamais à me pardonner puisque je ne le mérite pas. J'attendais le début des hostilités... Premier round !

J'avais la gorge sèche lorsque je traversais le cimetière pour rejoindre Drew. Depuis la lecture de cette article, ma poitrine me lançait, mon coeur ne cessait de battre la chamade et la haine me brûlait les tripes. J'étais enragée ! Lui... Je n'arrivais pas.. Je ne pouvais pas envisager le fait qu'il m'ait simplement humiliée et je ne pensais pas qu'à ce blog... Loin de là. D'accord, j'avouais avoir un peu trop de fierté alors tout ça, c'était trop, trop pour rester dans mon coin sans rien faire, sans rien dire.
Andrew se tourna vers moi lorsque je l'interpellai. Il avait les yeux en larme, les joues et le nez rouges et un air désespéré dessinait ses traits. Je déglutis. C'était belle et bien la première fois que je le voyais dans cet état. Mais même si cela me perturbait, je restais impassible, me mordant simplement la lèvre en le dévisageant, les yeux dénoués soudain de toute chaleur.
Son état me brisa à nouveau le coeur et j'avais envie de le prendre dans mes bras, de le rassurer, de l'aider à s'en sortir, mais ma fierté, ma colère et mes blessures m'en empêchèrent. "Pourquoi cet endroit ?" Lui-dis-je en un souffle. Un cimetière... Sincèrement ? Les morts n'avaient pas besoin d'être dérangés par les mots que je m'apprêtais à lui jeter. Les morts, s'étant débarrasser de la dure vie que nous menions sur Terre, méritaient la paix. Je penchais soudain la tête sur le côté lorsqu'une brise vint soulever mes cheveux. "Qu'est-ce que tu as fais, Drew ?" J'avais demandais cela d'un ton plaintif, plus désespéré que je ne le voulais. Malgré moi, j'avais commencé à imaginer un futur avec le winthrop. Malgré moi, j'avais cru qu'il en était de même pour lui. Mais je m'étais bien plantée et la claque était fatale. Pour la première fois, un homme me faisait souffrir.

Pourquoi étais-je en train de pleurer ? Parce que j'avais perdu un ami cher sur qui je pouvais compter... Une perte horrible surtout la façon dont il était mort ! J'avais refusé cependant qu'il y ait une autopsie sur son corps, or je savais que cela aurait pu me confirmer que Lars avait bel et bien été empoisonné et cela afin que l'aéronef dans lequel je me trouvais se crashe sans que je ne m'en rende compte... Malheureusement pour la personne qui souhaitait de nouveau se débarrasser de moi, j'avais été bien plus réactif ! Je me disais que si jamais je ne me trouvais pas dans la cabine de pilotage, j'aurais non pas un mais plusieurs morts sur la conscience et comment dire, cela je ne pouvais me le permettre ! Fin bref, j'allais affronter Amber aujourd'hui ! Je venais de finir d'échanger avec Prudence... Elle m'avait dit que c'était bel et bien fini entre nous et qu'il n'y avait plus aucune chance que ça change. Je me décomposais sur place et lorsque je m'étais retourné pour faire face à la soeur du parrain de ma fille, je ne cachais pas mes larmes... Je voulais en finir rapidement avec cette histoire ! Elle me demandait pourquoi j'avais choisi cet endroit... Mais elle ne me laissa guère le temps pour répondre qu'elle me demandait d'un ton plaintif presque despéréré ce que j'avais fait. Je m'avançais vers elle d'un pas lourd mais malheureusement je marchais dans une merde... de chien ? Je l'ignorais mais toujours est-il que cela était dégueulasse mais ça ne m'empêchait guère de me mettre à portée de bras d'Amber. La regardant droit dans les yeux, embués de larme, je dis d'une voix brisée : " Je ne sais comment me faire pardonner de ce que j'ai fait Amber... Tu as raison de m'en vouloir, je ne te mérite pas mais je veux tout de même que tu saches avant que tu ne me chasses à jamais de ta vie... " je déglutis légèrement sans la quitter des yeux : " Tu n'es pas une conquête comme le dépeint l'article... Tu n'es pas un fichu nom sur cette foutue liste... Amber, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça et je ne dirais pas que c'est de la faute de l'alcool parce que ça serait se défiler. J'ai merdé royalement et je m'en veux au plus haut point... Mais la seule chose dont je suis sûr c'est que j'ai des sentiments pour toi et j'en ai parlé à Elle... Et il se trouve qu'elle a mis le doigt sur quelque chose qui m'a échappé : j'ai beau essayé de me persuader que seule Prudence compte pour moi, ton absence, nos retrouvailles, ce baiser qu'on a échangé à New York, ce qu'on a vécu pendant le Summer Camp... Et dans ma chambre à l'hôpital. Tout ça aurait du me mettre la puce à l'oreille avant que je ne gâche tout... Je le remarque donc trop tard... Je t'ai faite souffrir et d'après ton regard, je n'ai aucune chance de pouvoir me faire, n'est-ce pas ? néanmoins, je ne sais pas si c'est suffisant pour que tu me pardonnes mais Amber, je crois que je... mon coeur est en train de t'appartenir... Je ne peux plus le nier maintenant... "

Andrew s’approcha de moi et je ne cillai pas, observant ses yeux se noyer dans d’innombrables larmes. Il commença alors à s’expliquer, à ma grande surprise, je n’eu pas trop à le prier et c’était mieux ainsi pour lui. Il me parlait déjà de pardon, de mérite de toutes ces choses dont il ne semblait pas connaître la définition. Puis il se prépara à la grande déclaration. Je l’attendais. Je l’écoutais. Alors qu’il y encore quelques minutes, ça me faisait mal de le voir pleurer, là je ne pouvais simplement pas supporter sa voix. L’entendre trouver des excuses et tenter de me faire me sentir unique. Quelque chose qu’il avait toujours fait jusqu’à maintenant. Je commençais à être habituée et malheureusement pour lui, je ne tombais plus dans le panneau. Mais j’aurais tellement voulu. Ne serait-ce qu’une fois encore. Le croire, l’embrasser et le prendre dans mes bras. Lui souffler que tout irait bien, que je lui pardonnais tout. Mais je ne pouvais pas. Littéralement, je ne pouvais pas. Parce qu’il me faisait mal et ne serait-ce que ce moment  même, durant lequel je me torturais à le voir en larmes, me faisait perdre du temps et rajoutait une énième et inutile souffrance à ma vie. Maintenant il me parlait de Prudence. Ah Prudence, pauvre Prudence. Je ne voulais même pas savoir dans quel état elle était. Humiliée, deux fois, trois fois plus que moi. Et pourtant… J’aurais du me douter que cela allait arriver, elle m’avait prévenu. Me faisait comprendre que Drew était sien, elle avait l’air de bien s’être trompée, elle aussi. Quand il avoua qu’il commençait à ressentir des choses pour moi, je secouais la tête en grimaçant, m’empêchant de pleurer. Comment pouvait-il ? Encore maintenant ? Je levais des yeux humides sur lui, inspirant avant de répondre : « Moi aussi, j’en avais parlé à Elle. Il y a quelques jours et ça m’avait presque convaincu de laisser tomber tout ça. Mais j’aurais tellement du. » Je serrais les points. Ça me rappelait trop ma dispute avec Lavender. Je n’en pouvais plus. Elle, lui, Matthew, mon frère et tous les autres. Au plus profond de moi, je savais qu’on me criait qu’il n’y avait qu’une issue, une issue sombre et secret, interdite. Je ne pouvais plus, j’avais envie de m’abandonner à la débauche et en recroisant les yeux du winthrop, je me promis que j’allais le faire. Pour lui, pour ce qu’il me faisait subir. Mais avant, je me mordis les lèvres, respirant calmement, me sentant bientôt partir. « Alors tous ces fameux moments, il t’a fallu tout ce temps pour te rendre compte que je comptais pour toi ? Pas une seule fois, pendant qu’on baisait dans cette foutue cabine tu ne t’ai dit que tu tenais à moi ? Tu as juste tilté maintenant ? C’est ça… » Je ris. D’un rire faux qui cachait ma colère, qui m’aidait à l’atténuer temporairement. Mais c’en était trop. Cette déclaration, cette voix, ces yeux, ces mots. Je m’approchais un peu plus de lui, levant la tête pour le dévisager durement. « Alors dis moi, qu’est-ce que te dis mon regard, hein ? Que te dis mon foutue regard, Drew ?  Et tu crois… Tu crois.. » Je ricanais à nouveau avant de replonger mes yeux verts et soudain dénués de toute chaleur dans les siens. Puis, sans crier garde, mon poing s’élança et s’écrasa sur son visage, frappant de plein fouet son menton. J’aurais aimé avoir la force de Charlie, là, maintenant. Histoire de lui faire mal, vraiment. Mais là, ce n’était pas mal. Pas mal du tout… « MAIS JE T’AIME MOI ! Je t’aime depuis que nous nous sommes embrassés, depuis que je te revois sans cesse, que je t’ai offert mon putain de corps, deux fois parce que je te voulais toi ! Toi et toi seul ! Et tu me dis, après avoir lu la magnifique liste de toutes tes foutues proies, que je suis unique ? Que tu commences à ressentir des trucs pour moi ? NOM DE DIEU ANDREW !  Putain tu m’as parlé de gosse ! Tu m’as fais jouir à côté de ta gamine ! Tu m’as fais croire qu’il y avait quelque chose. Là, juste là… » Les larmes avaient dévalé seules mes joues, n’avaient pas lésiné pour trouver le chemin. «  Comment peux-tu… Comment est-ce que tu peux oser me faire ça à moi ? Me faire ressentir tout ça alors que tu étais censé prouver à Prudence que tu étais digne d’elle ! Mais tu n’es digne de personne ! Tu as foutu une Cabot enceinte ! Comment tu peux… Merde ! Je savais, j’ai toujours su que je ne devrais pas me lancer là-dedans. Je ne suis pas duchesse moi, je ne suis pas princesse ou fille de ministre. Je ne suis même pas riche ! Mon frère doit bosser pour aider mes parents ! Je n’ai pas de temps à perdre avec ce genre d’histoire… La dernière chose dont j’avais envie, c’était de me plonger là-dedans ! Et pourtant je suis en plein dedans. Et j’avais…» Je pleurais, mais ma colère surpassait mes pleurs et les larmes ne furent point accompagnées de soubresauts ou de sanglots. Ma voix se calma à nouveau. « Je ne suis pas Prudence, non plus. Je suis Amber, et je ne pardonne pas. Pas ça, pas venant de toi, pas après tout ça. » Je reculais de quelques pas. « Je ne sais pas pourquoi j’ai cru en toi, j’ai cru que c’était différent d’avant l’arrivée de Charlie. J’ai cru qu’il y avait plus que de la simple baise, mais tu n’as pas changé. Et tu sais quoi,  moi non plus. » En rentrant, je disparaitrai n’importe où et m’offrirai quelques rails de cocaïne en son honneur. Je n’en avais plus rien à foutre.

Je venais de parler mais je savais bien qu'elle allait exploser alors j'attendais plus que le moment où Amber me jetterait ses pensées à la figure. Lorsqu'elle commença à parler, cela eut l'effet immédiat de stopper mes larmes tellement j'étais choqué par ses paroles et dans la foulée, j'étais tellement pétrifié que je n'eus même pas le temps d'esquiver son coup de poing qui finit sa course sur mon visage. Cependant je ne bronchais même pas, malgré le fait que j'étais en train de saigner du nez désormais... Elle m'avait pété le nez mais je m'en foutais... Ce qui m'importait c'étaient les dires d'Amber ! C'était vraiment du à subir tout cela mais je l'écoutais sans l'interrompre... Je me rendais vraiment compte maintenant de ce que j'avais osé faire... Je comprenais mieux pourquoi Prue ne voulait plus de moi ! J'avais rendu une autre fille amoureuse de moi sans m'en rendre compte ! Non... Il fallait m'éliminer ! Je l'écoutais toujours sans broncher... Non je ne voulais pas qu'elle retombe dedans... Je savais ce qu'elle comptait faire là désormais et je ne voulais surtout pas que ça arrive mais je n'avais plus rien à dire... Elle avait dit tout ce qu'elle pensait... C'était fini ! Il fallait que je me rende à l'évidence, je n'avais aucun moyen de me faire pardonner et je n'avais même pas la force de me battre... J'étais pétrifié de douleur, j'avais plus envie de rien... Juste de mourir dans d'atroces souffrances... Je déglutis avant de la regarder dans les yeux puis je dis d'une voix brisée mais déterminée : " Je ne saurais trouver les mots pour t'exprimer à quel je m'en veux Amber... Je n'ai aucune excuse valable pour ce que j'ai fait mais je tiens à toi mais j'ignorais la nature de ce que je ressentais pour toi... J'ai cru que je passerais un été sans encombres mais je n'ai pas su gérer ma vraie nature... Mais je te voulais vraiment... Toi... Je ne savais pas comment l'exprimer et il était déjà trop tard pour que je puisse effacer ce que j'avais déjà fait pendant le Summer Camp... Mais en aucun cas, je n'ai souhaité ce qu'il s'était passé... J'étais sincère quand je t'ai dit parler de cet enfant avec toi... " je reniflais un peu sans quitter son regard... " Je t'aime Amber... C'est dfficile à croire mais c'est la plus stricte vérité... J'aurais voulu te le dire avant que tout ça n'arrive mais je... Je ne sais pas et je ne saurais jamais ! Te perdre me brise littéralement mais c'est tout ce que je mérite avec tout ce que j'ai osé te faire... J'aimerais tant revenir en arrière pour changer les choses mais c'est impossible et je comprendrais que tu ne veuilles pas me pardonner... Je ne sais même pas si je peux prétendre à demander une nouvelle chance de ta part tellement je reconnais à quel point je t'ai faite du mal... Mais je tente quand même... Ai-je une chance, ne serait-ce infime que tu puisses me laisser une chance de te prouver que tout cela n'était pas du vent et qu'il y avait vraiment quelque chose entre nous ? "

Andrew n'avait pas du s'attendre à recevoir mon poing en plein visage. Moi non plus. Mais la rage m'avait envahi, comme la folie s'empreignait de vous. A ma grande surprise, un filet de sang s'échappa de ses narines et m'inspira un horrible et délicieux goût de satisfaction. Il se remit alors à parler et je me persuadais que ce soir, c'était ma fête. Que je méritais tout ça et que je méritais aussi une bonne cuite, un bon shoot, un bon rail et tout ce qui allait avec. J'avais l'impression de revivre l'année dernière, à ce moment même car je savais que je ne préviendrais personne. Au pire, Akira et je pourrais au moins rendre heureux quelqu'un. Car mon frère était déçu, Lavender m'en voulait toujours autant et je me sentais seule. Je pourrais peut-être en parler à Lexie mais.. Je ne voulais pas mettre ma petite soeur là dedans. Elle était bien trop innocente pour tout ça et Drew était bien trop con. Je secouai la tête en grimaçant, en l'écoutant. Mes joues, parsemées de larmes attiraient mes cheveux lisses et les collaient contre ma peau. "Tu tiens à moi..." Répétai-je en un souffle. Lorsque soudain, il évoqua son amour pour moi je me tus. Je me sentis faiblir mais je ne pouvais pas me le permettre. Ma rage me criait encore : non, ne tombes pas dans le panneau. Il te ment. Il t'a toujours menti. Et je le savais. Pourtant je sentais qu'il y avait du vrai dans ses dires. Mais que vouliez vous que j'en fasse aujourd'hui ? "Je suis désolée que tu t'en sois rendue compte trop tard Drew. Mais, si tu voulais faire dans le romantique, c'est foiré. Je ne considère pas l'article du journal comme une belle preuve d'amour et le pire.. C'est que ce qui est dit est vrai. Et ne nies pas. Cette cabot est enceinte, et la plupart des noms cités on bien un foutu rapport avec toi. Comment est-ce que j'ai pu me montrer aussi naïve ? C'est surement à cause de ton accident, tu es partie alors je n'avais la tête qu'à ça. J'ai passé la fin de mon summer camp à mourir de peur pour toi alors que.. tu étais tranquillement accompagné de Prue ou de je ne sais qui." Quelle conne j'étais. Quelle conne. Il me demandait une dernière chance et je ne pus m'empêcher de rire. Un énième rire nerveux et colérique qui ne pouvait que le préparer à ma future réponse : "Comme je l'ai dis... Je ne suis pas Prudence. Si tu t'attendais à ce que je te laisse je ne sais combien de chances pour te rattraper, tu t'es mis le doigt dans l'oeil. Putain. Il n'y a pas de deuxième chance, tu m'as dupé, tu as joué, tu as perdu. Mon frère avait raison. Tu n'es rien d'autres qu'un coureur de jupon et maintenant regardes toi ! Tu es là, à pleurer tes erreurs et tu t'attendais à quoi ? A ce que je te dise : Oh oui Drew, ne t'inquiètes pas, je t'aime et tout ce que tu as fait m'importe peu tant que c'est réciproque ?" Je ris à nouveau avant de m'essuyer d'un geste brusque une dernière larme. "Pour qui est-ce que tu me prends ? Tu as beau avoir un nom prestigieux, si je déteste qu'on se moque d'un Wilcox, ça marche aussi pour moi. Tu m'as humilié et tu m'as sali. J'ai déçu mon frère pour rien, pour une histoire qui n'avait pas d'avenir et qui n'en aura jamais." Je plantai mes yeux dans les siens, presque désolée. "Je ne veux plus te revoir. Tu n'existes plus, Andrew."