mine, mine, mine. (ft. TORREXTER)

torrey & dexter

Je courais. M’époumonant à l’oeuvre, une simple image en tête, ses lèvres posées contre les miennes. Torrey m’avait lancé l’invitation il y a quelques secondes et je ne perdais aucun temps pour venir la rejoindre. Ses mots se voulaient sans nuance, mais aucune femme ne prenait le temps de préciser qu’elle était seule... pas sans avoir une idée derrière la tête. Ce fut comme recevoir une décharge électrique. Un espoir qu’elle pourrait facilement m’enlever, mais je vivais enfin pour la première fois depuis notre dernière rencontre. Elle avait obsédé mes pensées depuis, toujours perchée au bord de mes fantasmes éveillés, impossiblement chassée. J’avais été brutal la dernière fois, je le serai encore plus aujourd’hui. Il me fallait l’avoir, à tous prix, même celui de notre amitié précieuse. Quand enfin je m’immobilisai devant chez elle, je réalisai juste à quel point elle m’avait manqué. Chaque jour passé séparé avait amené sa propre torture. Ça avait été pénible. La peine s’arrêtait ici, en cognant à la porte, le coeur emballé. J’attendis une et puis deux secondes avant de perdre complètement la tête. Je choisi d’entrer presque par infraction, me jetant sur le tapis de l’entrée. «Je ne pouvais plus attendre désolé je...» Je relevai les yeux pour la rencontrer, son visage exprimait la surprise mais il y avait aussi autre chose, un je-ne-sais-quoi. Mon regard fondit. S’emplit de compliments. Elle était encore plus belle que la dernière fois, plus ronde, plus coloré. «Tu as pensé à notre dernière conversation?» Dis-je de manière précipiter. Je voulais qu’elle se donne et qu’elle le fasse tout de suite pour m’ouvrir l’accès à ses lèvres pulpeuses qui me hantaient toujours. Allez, un mot et je me jetterais sur elle.

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torrey & dexter

Qu’est-ce qui m’avait pris? De l’inviter comme ça, de lui dire que j’étais seule surtout en le précisant comme si c’était un détail super important. Certes, j’avais envie de le revoir et je ne pouvais m’empêcher de penser à notre rencontre sur la plage, mais je ne pouvais aussi m’empêcher de penser que c’était dégueulasse de ma part. Je n’étais pas comme Wyatt à aller me taper la moitié d’la planète après notre rupture –d’ailleurs, il me dégoutait à un point…. Moi qui avait cru le connaitre, j’avais eu tort je suppose. Et voilà que j’apprenais par la même occasion que Dexter aussi s’était bien laissé allez durant le Summer Camp. Alors pourquoi est-ce par rapport à lui que je ressentais une certaine jalousie? J’attendais qu’il arrive chez moi, tournant comme un lion en cage. Lorsqu’enfin il tapa à la porte, je sursautai, hésitant avant d’ouvrir cette dernière. Me tenant dans l’escalier juste devant la porte, je regardais cette dernière avec appréhension jusqu’à ce qu’elle s’ouvre d’elle-même. «Je ne pouvais plus attendre désolé je...» Je descendis les quelques marches qui me séparaient de lui en silence, le regardant simplement de la tête aux pieds. Il semblait hors d’haleine, incontrôlable aussi. Je pouvais pratiquement entendre son corps battre contre sa poitrine jusqu’ici. Ou alors c’était le miens qui m’assourdissait complètement. «Tu as pensé à notre dernière conversation?» Je le toisai un moment, faisant mine de réfléchir, comme si je n’avais aucune idée de ce à quoi il faisait référence. Comme si j’étais innocente et ne comprenait pas. Alors qu’en réalité, je n’avais pensé qu’à ça. Mon regard passa rapidement de ses yeux à ses lèvres, glissant légèrement vers son torse musclé –visible même au travers de son t-shirt- et revenant finalement à son regard embrasé posé sur moi. Me concentrer était de plus en plus difficile, mais je pris sur moi pour lui répondre. « À quoi aurait-il fallu que je pense..? » demandais-je du bout des lèvres, tremblant presque à l’idée qu’il vienne me les prendre pour m’embrasser comme il l’avait fait à la plage.

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Nous n’étions pas dans un film et j’avais tord de l’oublier. Ma course rapide jusqu’à son chevet ne l’avait point impressionné. Son visage n’affichait aucune excitation, aucune émotion courtoise, c’était à n’y rien comprendre. Il me semblait avoir sentie ses lèvres me le rendre, mais encore peut-être le temps lui avait-il permis de se ressaisir. J’étais une simple erreur de parcours, un accident de passage. Tout se démolis dans mon esprit déjà affreusement trituré… encore une fois on ne me voulait pas. Elle choisie la carte de l’innocence et ce fut comme recevoir sa seconde gifle. « T’es sérieuse?» Soufflais-je en prenant un pas de recule, tellement élancé que je me retrouvai adossé contre la porte. J’avais du mal à reprendre mon souffle, plus par la peine qui m’assaillait que l’effet de l’exercice. Elle se moquait complètement de moi, j’avais plus qu’envie de chialer. «Tu m’as invitée ici pour me répéter ce que je sais déjà? T’aurais au moins pu avoir le respect de me rejeter par SMS.» Quel con. Je glissai mes mains nerveuses dans mes cheveux, la toisant de ce regard de finalité qui disait tout, qui disait adieu.

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Moi qui avais du mal à simplement rester là, face à lui, sans directement me jeter dans ses bras juste pour retrouver cette sensation si formidable que j’avais ressentis lorsqu’il m’avait embrassé, voilà que mes paroles semblaient l’avoir refroidit… et pas qu’un peu. « T’es sérieuse?» Je fronçai les sourcils, perplexe. N’avait-il pas sentit que je le taquinais? Que tout ce que je voulais c’était de l’entendre dire à nouveau? Il recula d’un pas, mais c’était comme s’il en avait fait dix en plus de mettre un mur épais entre nous deux. Je le sentais si distant, j’en eu même un frisson. J’aurais pu tendre la main si le geste n’avait pas été aussi ridicule. Ma main demeura en suspens à mi-chemin entre mon côté et l’espace bien trop grand entre nous deux. «Tu m’as invitée ici pour me répéter ce que je sais déjà? T’aurais au moins pu avoir le respect de me rejeter par SMS.» Je secouai immédiatement la tête, me sentant défaillir. Quoi? Non. J’avançai vers lui, les mains tremblantes. « Dexter non…. Tu as tout faux là. » Cet air abattu sur son visage, je l’avais vu de nombreuse fois. Trop nombreuses ces fois où je n’avais su comprendre pourquoi il me regardait ainsi. Mais aujourd’hui je savais. Et aujourd’hui, c’était la dernière fois, du moins je l’espérais. « Écoute-moi… je n’ai pensé qu’à ce baiser depuis notre rencontre sur la plage….. » j’avançai un peu plus, réduisant toujours la distance entre nous. J’avais si peur qu’il ouvre la porte et sorte sur-le-champ sans se retourner. Il devait comprendre, il devait savoir. « J’ai envie d’apprendre Dexter… et.. j’ai une dette à rembourser. » dis-je dans un decrescendo subtil, m’arrêtant finalement devant lui, nos visages si près que je sentais son haleine contre mon visage. Sucrée et si attirante, bon sang, j’étais incontrôlable en sa présence. Sans m’en rendre compte, j’avais appuyé mon ventre contre le sien, le bébé se trouvant tout juste entre nous, témoin de notre échange qui emplissait l’air d’électricité statique. Hésitante, je me mordillai la lèvre, ne pouvant m’empêcher de regarder les siennes à intervalle régulier avec ses yeux si profonds. Mais tout ça était insoutenable. J’avais attendu ce moment toute l’été. Et tant qu’on y était et après y avoir pensé en long et en large, j’attendais ce moment depuis bien, bien plus longtemps encore. Fermant doucement les yeux, je posai mes lèvres sur les siennes dans un baiser chaste et si pur, j’eu l’impression qu’il m’en poussait des ailes.

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