Amber W. ► Charlie W.

D'accord, Cambridge's secret m'avait vraiment mise à nue et je m'étais non seulement tapée la honte en apprenant que j'étais l'une des nombreuses conquêtes de Drew mais je m'étais aussi ramassé la surprise, le dégoût et la colère de mon jumeau. Prise d'une colère noire et d'une envie irrésistible de baisser les bras et de chialer dans un coin, je me l'interdisais et décidai de clarifier l'affaire avec Charlie. J'avais trop longtemps fais durer le silence et je le regrettais amèrement, mais j'avais besoin de lui. Je composais le numéro, pleine d'appréhension.

Je n'avais décidément aucun sang froid. Bien que je me retienne, tout rejaillissait sans cesse pour évacuer ma colère et montrer que ça ne me plaisais pas. J'étais honnête avec moi même après tout et envers les autres. Après plusieurs messages échangés avec ma soeur sur le sujet de sa coucherie avec l'un de mes amis, je soufflais en voyant qu'une sonnerie retentissait et qu'il s’agissait d'Amber. J'aimais beaucoup ses deux personnes, et en temps normal, j'aurai peut être boudé mais sans plus, le problème n'était pas là. Andrew s'était enfilé une branlé de fille, et ça ne me plaisait pas qu'il se pointe et que sa soeur en fasse partie. Sans parler de son message à la con qu'il pouvait se mettre ou je pensais. « Allô ? » Dis-je froidement avant de soupirer complètement dépasser par certains comportement.

La voix de Charlie résonna enfin de l'autre côté du fil, je fermai les yeux. Entendre sa voix me réconfortait, même si je savais qu'il allait me passer un savon. J'étais prête à l'entendre, je connaissais mon frère et quoi qu'il dise, je le respecterai toujours et j'avais grand besoin de ses conseils. Certes, je m'étais un peu emballé, toute à l'heure et ça aussi, ça avait du mal passer auprès de mon jumeau. Il avait décroché d'une voix dure et froide, j'avais presque envie de raccrocher pour ne pas qu'il m'entende pleurer. Je me retins pourtant et gardai mes larmes pour plus tard. "Tu dois me détester..." J'aurais pu partager ma colère mais là, seul l'avis de mon frère, mon jumeau, celui que j'aimais le plus au monde, le seul, l'unique... comptait.

Ses mots si difficilement sortis de sa bouche, semblait être dit sur un ton penaud et pas rassurant du tout. Elle ne se sentait pas bien, ce n'était pas visible, mais j'avais assez vécu avec ma soeur pour le comprendre. Je ne l'a détestais pas, non, notre lien était bien plus grand et fort mais je n'étais pas content, du tout. Après Emrys, Jorden, c'était le tour d'Andrew ? Je détestais savoir que mes soeurs traînaient avec des Winthrop. J'en étais un, et je profitais des femmes. Eux faisaient donc pareil. Et cet andouille d'Andrew l'avait bien prouver. J'espère que ça lui servira de leçon à tout les deux. J'en avais ras le bol de leurs conneries. « Comme si c'était possible. » Dis-je presque agacé que cela me soit impossible. « T'es vraiment une idiote. » Ce mot résumait tout ce que je pensais sans être vulgaire, ni méchant pour le coup. Je soupirai alors en m'asseyant confortablement dans mon lit.

Je l'entendis soupirai, je me mordis les lèvres. Oui, j'étais idiote ! Idiote d'avoir cru que Drew pouvait m'aimer, idiote de croire qu'avec Prue, c'était terminé. "Je sais..." Il fallait que je me lance, je le savais. Et puis, c'était Charlie bordel ! C'était celui dont j'avais le plus confiance et dont l'avis me faisait le plus peur. Je ne voulais pas le décevoir mais j'avais pourtant tant à lui avouer. Mais maintenant, j'étais juste effrayée. Effrayée comme la petite fille que j'avais été quand Charlie et moi nous trouvions encore au primaire. "Tu ne vas pas me faire la gueule pendant des mois, comme avec Grace, n'est-ce pas ?" J'avais dit cela d'une voix faible et presque inaudible, parce qu'en ce moment même, c'était ce que je redoutais le plus. Perdre mon frère. Perdre son soutien. Une larme dévalait ma joue. Il y avait trop de tout. Trop de haine, trop de surprise, de colère, de choque et de blessures bien trop fraîches. Je me retins de sangloter, pourtant, cette douleur ne demandait qu'à exploser et à s'échapper de ma poitrine en un torrent de mots et de pleurs. "Charlie... J'aurais du me douter, je sais. Mais j'étais vraiment aveuglée par... merde ! Je ne sais pas. Lui ! J'ai trop de choses à t'avouer..." Là, j'étais obligée de lui dire. "Je le connais depuis plus longtemps que tu crois. Avant ton arrivée, en faite et c'était vraiment... différent à ce moment là" Mais lui avouer la relation que j'entretenais avec Andrew reviendrait à lui avouer ma dépendance à la cocaïne et au reste, ou alors j'oubliais ce moment de l'histoire et il me verrait simplement comme une catin de première.

Ne n'étais pas correcte. Mon rôle de frère devrait faire en sorte de la laisser vivre et faire ses propres erreurs, malheureusement, je n'arrivais pas à faire se boulot sans râler et y mettre du mien. J'étais entier, et quand quelque chose ne me plaisait pas, tout simplement. Je ne triche pas, je ne triche jamais avec elles. Son timide « je sais.. » me faisais beaucoup de peine. Je réagissais excessivement une fois de plus sans vraiment prendre en compte les sentiments de ma soeur et je savais au fond de moi que ce n'était pas le bon comportement à avoir envers elle. Je m'allongeais donc sur mon lit, les yeux rivés sur le plafond en écoutant ce qu'elle avait à me dire. « Mais non, Jorden c'était vraiment un abruti et surtout mon pire ennemie, j'avais une très bonne raison de faire la gueule pendant autant de temps. Mais là c'est Andrew, ça sauve un peut la chose, même si je suis déçu. Sache que s'il t'approche une fois encore, je sors les poings, et crois-moi l'envie se fait de plus en plus forte. » Dis-je en étant très sérieux à ce sujet. Emrys et Grace, Amber et Andrew, Brynn.. Quelqu'un pense un peu à se que je dois accumulé en ce moment ? J'ai envie d'éclater par moment, heureusement que mes cours de boxe à l’extérieur du campus existe. Je pensais avoir atteint le sommet quand ma soeur jumelle m'avouais tout simplement que ça relation remontait déjà à plusieurs mois. C'est une blague ? Et ce gros con d'Andrew se serait rapproché de moi en sachant pertinemment que j'étais son frère sans me le dire ? « Si tu veux m'avouer que t'es enceinte, ou que t'as été dans un club de stiptease c'est maintenant ou jamais. » Dis-je en fermant les yeux un moment. T'énerve pas Charlie, prend sur toi. J'allais taper de beaux coups ce soir dans le punching-ball, coool.

Je laissais Charlie m'expliquer que Grace avait été un cas différent et qu'il ne s'agissait que de Drew. Mais lorsqu'il évoqua sa déception, je ne pu m'empêcher de me pincer les lèvres, regrettant d'être si loin de lui. "Sors les poings si tu veux, ça ne me dérange plus..." Dis-je d'une voix presque blasée, désespérée. Oui, à vrai dire, ça me ferait du bien, à moi aussi que de frapper celui qui m'avait humilié de part ses multiples relations. Et peut-être même devais-je envisager de tenter l'expérience...
Je sentais cependant que Charlie avait du mal à se retenir. Je ne le connaissais que trop bien. Il ne prenait jamais sur lui, il lui fallait sortir ce qu'il avait sur le coeur, l'exprimer par la violence de ses mots ou de ses gestes quand il était en colère. Je déglutis. "Non, rien de tel..." Ça me rassurait quelque peu car je considérais que la dépendance à la drogue était presque plus acceptable que la déchéance sexuelle. GOD. Mais je ne voulais plus rien garder pour moi. Plus après ça. J'avais besoin de me laver de tous ces secrets qui me rongeaient. "Et bien lui et moi avant, nous avions une relation beaucoup moins sentimentale, tu vois. Bref, c'était pire que durant le Summer Camp... Mais ce n'est pas ça le plus important, parce que je n'étais pas..moi, à ce moment là. Pas vraiment, du moins." J'inspirai profondément, perturbée par le silence de l'autre côté de la ligne. Cette fois je n'avais aucune idée de comment réagirait Charlie face à la nouvelle. "Okey, alors...Je me lance...Avant que tu arrives je prenais presque de tout. Alcool, beuh, crack, cocaïne...md etc... Si tu as déjà entendu des rumeurs comme quoi la Wilcox Quincy était une droguée...c'est vrai. Je n'ai plus rien maîtrisé, et la dernière chose que je voulais c'était que toi ou Lexie soient au courant. Parce que... Je n'en pouvais plus de décevoir les gens. Et je suis rentrée pour ça... Pour faire... ma cure. J'étais une putain de junkie." Je fermais les yeux. C'est bon, je l'avais fait, je l'avais dit ! Mais Charlie ne répondait pas, pas encore et mon coeur semblait me faire faux bond. "Je suis désolée de ne pas être la sage Amber que tout le monde pensait connaître. Même toi."

Je fermais un instant les yeux en ayant envie de tout arrêter, regrettant presque de ne pas avoir de frère sur qui m'appuyer. Je ne devrais pas être autant touché par ce genre d'annonce, mais j'étais blessé au fond. Je n'aime pas que le nom des Wilcox soit ainsi mal mené et surtout mit dans un stupide article et planté dans une sexlist. Mon dieu que je déteste ce genre de list complètement conne et qui n'a pour but que gonflé l'égo de mâle en manque d'attention. Je ne me permettrais jamais ce genre d'extra extrêmement impolis envers les jeunes femmes avec qui j'avais couché. Finalement, j'étais bien plus en colère contre Andrew que Amber. Une femme, c'est naïf, et ça croit en général aux belles paroles, mais cette fois-ci j'aurai aimé que ma soeur ne tombe pas dans le panneau. Surtout pas d'un goujat pareil. De plus, la jeune Quincy semblait caché d'autres secrets puisqu'elle m'annonça en seulement quelques secondes que d'une, Andrew à été son sexfriend avant que je n'arrive à Harvard et deuxièmement qu'elle se droguait. C'est peut être un peu trop d'un coup, non ? Ce connard de rouge ne m'a même pas prévenue qu'il couchait avec ma soeur et est devenu mon ami comme si de rien n'était ? JE VAIS FAIRE DES MORTS PUTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIN. Quel  con, si jamais je le recroise celui-là. Hum ! Dire que ma soeur était une drogué n'arrivait de plus pas à passer. Je n'avais rien vu, et pour ma part cette facette d'elle ne pouvait avoir exister. J'étais de nouveau vexé. Pas par ses gestes, non pas moi même. Je ne connaissais même pas ma propre soeur. Je pensais, mais visiblement je pense mal. Amber pourquoi tu m'as jamais parlé de ta dépendance ? Je croyais qu'on se disait tout ? Je commence à prendre conscience, qu'on est pas aussi proche que ce que je pensais. C'est effrayant de vivre avec une moitié dont vous ne savez en réalité que très peu de chose. Elle m'a caché une partie de sa vie que j'aurai aimé connaître.

Je déglutis suite au silence qui suivit le petit monologue que je venais de balancer, comme une petite fleur. Mais j'avais décidé qu'il était temps et la trahison de Drew, cet article représentaient la goutte d'eau qui débordait du vase. Belle expression. Parfois je regrettais de ne pas avoir de supers pouvoirs communs à mon grand frère, histoire de savoir ce qu'il pensait à se moment même. Il devait bouillir. Le plus stressant était de ne pas savoir à qui il en voulait le plus. J'espérai que ce soit Andrew, car je tenais à ma vie, et à mon frère. Sa voix résonna alors dans le combiner, me sortant avec surprise de mon anxiété . Elle trahissait son sentiment. Charlie était déçu, dégoutté, quoi de plus normal ? Comment aurais-je réagi, à sa place ? Je venais de lui dévoiler tant de parties de ma vie jusque là ignorées... Je me sentais mal, c'était presque malsain. "Parce que... Charlie.." Je soupirai, réprimant un sanglot. Il était de prouver ce qu'il représentait pour moi et à quel point, il importait. "Je crois que tu ne te rends pas compte... Tu es celui que je suis, depuis toute petite, sérieusement, je ne me rappelle pas avoir fait, ne serait-ce qu'un choix sans t'en parler avant, avant qu'on ne parte à l'unif. Tu es celui sur qui je prends exemple, à qui je pense tout de suite parler dès que ça ne va pas et à qui je pense raconter les moindres de mes "exploits". Tu es même celui pour lequel je les fais ! Je n'ai jamais rien voulu te cacher, je voulais juste que tu sois fière de moi, que maman et papa le soient. Je sais que c'est assez... enfin j'ai l'impression de te sortir une réplique de film mais.. Charlie. Je préfère mourir que de te décevoir et je sais que c'est trop tard, que je l'ai déjà fait et tu ne sais pas à quel point... Fin merde, j'ai l'impression d'avoir raté ma vie. Je ne pouvais pas te dire ça. Je pourrais supporter le regard de tout le campus et les moqueries, mais toi, ta déception.. je ne peux pas. Et je voulais vraiment qu'on soit proches comme ça ! J'ai juste.. tout foiré. Je ne voulais pas que vous preniez conscience de cette Amber là, elle qui est  pourtant connue pour sa sagesse ou je ne sais quelle connerie.. Notre famille, c'est la seule chose qui m'importe alors.. Je ne pouvais pas me permettre de la salir comme ça. Mais je l'ai fais et j'en suis vraiment, vraiment désolée. Je ne veux pas que tu le prennes contre toi, mais je ne pouvais juste pas t'en parler." Je reniflais bruyamment. "Je ne pouvais pas parce que je t'aime trop pour ça...Désolée.."

Je ne savais plus quoi penser de ma soeur jumelle. J'étais perdu et j'avais encore tellement de question en moi que mon cerveau avait fini par défaillir. Ma soeur se droguait. C'est encore une simple et toute petite phrase qui me paraissait insensé. Ce ne pouvait pas être possible. Pas Amber. Je refusais d'y croire et de me confronter à ce problème. Une Quincy qui se drogue ? Heureusement que j'étais déjà assit. Malgré son grand monologue m'expliquant les raisons de son silence, j'étais tout de même sur la défensive. Elle aurait tout de même pu m'en parler et faire partager sa souffrance avec moi. Je peux comprendre que décevoir les parents puissent être une raison suffisante mais pour ma part, si je l'avais su, je n'aurai pas été déçu. On peut tous faire des erreurs, et le cacher en est une encore plus importante. Devais-je être en colère ? Je ne savais même pas comment me comporter face à une telle annonce. Pour le coup, c'était plutôt hard. J'étais déçu, il était clair, mais devais-je me montrer indulgent ? Pour le moment tout ce que j'arrivais à savoir, c'est que j'avais besoin d'être seul et de réfléchir à tout ça. Ecoute Amber.. Je peux comprendre que tu en es ressentis de la honte, mais tu sais très bien que je ne t'aurai pas jugé sur ça. Je peux comprendre que tu es eu des hauts et des bas pour le coup mais me le cacher, c'est quelque chose qui ne passe pas.. Et je t'aime Amber, pour toutes les facettes que tu as. Un soupire suivit mes paroles avant que je me remette à parler, terminant par la même occasion la conversation. Je vais te laisser, j'ai besoin d'assimiler tout ça. Prend soin de toi. J'étais cruel de la laisser dans sa tristesse, mais je n'étais pas encore prêt à la soutenir pour le coup, j'avais besoin de temps. Tout comme elle en avait eu besoin avant de me dire enfin la vérité.