Tout a commencé le douze juillet mil neuf cent quatre vingt huit, le début d'une nouvelle vie, d'une vie tout entière pour la famille Blackburn. Une famille aisée, avec un père chef d'entreprises et une mère avocate de la cours de Londres, autant dire que je venais de pointer le petit bout de mon nez dans une famille JACKPOT ! Dès mon plus jeune âge, je fus habituée à l'argent, le doré, la frime et tout ce qui avec, j'étais fils unique, la merveille de ma mère, le futur héritier de la fortune de mon père, ma vie était orchestré alors que je n'avais même pas une petite dent. Mon chemin était déjà tout tracé et je ne devais y dévier, déjà lors de mes premiers pas mon émancipation futur avait été vaine, car mes petits jambettes me dirigeais tranquillement mais surement vers un lieu interdit. Oui il y avait cette pièce à la maison, pleine de secret, personne n'y allait jamais allait savoir pourquoi mais moi je voulais savoir déjà très curieux, je n'aimais pas les secrets et encore moins ne pas pouvoir tout gérer, précoce direz vous, moi je dirais plutôt déjà maître de mon destin.
En grandissant, les normes de ma famille et mes ambitions, mes envies, mes goûts étaient en totale opposition, je faisais bonne figure devant la haute société de Londres, souriant, avec un smocking alors que la cravate m'étranglait, j'étais jeune une dizaine d'année quand j'ai rencontré Julia, elle était belle, bien trop belle pour être réelle, bien trop simple pour appartenir à mon monde, ma curiosité de m'avait pas lâché et je voulais la connaître. Encore une fois j'ai rapidement compris que tout cela n'était pas possible, car oui elle n'était pas de mon monde, non elle était d'une famille simple, pleine d'amour pour ce petit bout de petite fille que tout le monde devait désirer croquer. Je me souviens qu'elle m'avait regardé comme quelqu'un de normal malgré mon air ridicule, malgré ma dégaine de fils à papa, mon air je me la pète, je domine tout le monde, mais elle ne me voyait pas comme cela, un regard nouveau, un regard critique et tellement réaliste. Toi Léon tu es un fils à papa mais tu finiras mal, je le sais, je le sens. Et toi Julia tu finiras pas princesse car les plus méritantes sont toujours celles qui se font avoir en premier. Oui déjà à notre âge, nous étions conscients de ce qui allait se produire dans nos vie, pas de faux espoirs, pas de rêves étincelants de mille feux. Rapidement elle était devenue ma meilleure amie mais en cachette, mes parents n'auraient jamais été d'accord que je passe tout mon temps à lui faire des tresses, à lui raconter des histoires, des blagues pas drôles ou encore la regarder pendant des heures. Ce petite bout de femme c'était toute ma vie, c'était mon alter ego, j'aurais rapidement tout fait pour elle, pour que personne ne lui fasse de mal, pour que tout simplement elle soit heureuse pour toujours, parce qu'elle le méritait. Souvent elle me faisait retomber sur terre avec ses phrases cassantes et pleines de reproches mais c'était parce que tout simplement j'étais un petit con qui ressemblait bien trop à son paternel, que voulez vous les gênes !
C'est vers mes quinze ans que tout a commencé à partir en fumée, ma vie, ma famille tout mon univers. Mon père n'était pas l'homme si parfait que cela, il avait trompé délibérément ma mère, la femme de famille, je n'avais pas pu me taire en voyant la tristesse et l'humiliation dans ses yeux, ni une ni deux je m'étais pris une baffe monumentale, je m'en souviendrais toute ma vie, comme quoi je n'étais pas violent non plus pour rien. Mais vous savez quand il y a des histoires d'argents c'est tout de suite plus compliqué, alors il fallait qu'on reste avec ce connard tout cela pour faire semblant, continuer à rouler en Porsche et avoir des vêtements de marque. L'ambiance se dégradait de jour en jour et Julia avait fini par venir à la maison, c'était devenu un peu la fille que ma mère avait toujours rêvé d'avoir. Et puis y a ce connard qui quelques années plus tard c'est foutu de la gueule de Julia, ma Julia, ou la fille qu'il ne faut pas toucher sans que je me mette en rogne, que je pète un câble ... je pense qu'il a compris sa douleur quand mon point c'est retrouvé dans sa gueule, mais mon point s'en souvent encore aussi, oui je suis pas un super héros, mais pour elle j'aurais pu tout défoncer. Suite à ça, la descente aux enfers, notre descente, à nous ! On avait vingt ans et plus rien ne pouvait nous arrêter, non il fallait qu'on oublie nos vies, nos vies merdiques, à nous l'alcool, la drogue et les mauvais penchants. Julia fragile comme personne avait fini par devenir l'ombre d'elle même, mais elle restait tout de même ma princesse, et moi je tournais mal comme elle avait pris un malin plaisir à dire quelques années auparavant. J'étais devenu un connard avec les femmes, peut être parce que ma petite Julia adorait les connards, peut être parce qu'au fond j'étais comme mon père, une merde. J'étais fier, trop fier, macho, et je les jeté comme des mal propre pendant que Julia devenait à moitié une catin, c'était dur, mais on continuait, on sombrait.
Puis à nous San Francisco, à nous l'Amérique, mon père avait fini par me renier totalement mais peu importe on allait dominer le monde -ou pas-. Un nouveau départ, on allait reprendre une vie normale enfin c'était ce que j'espérais, on avait décidé de se remettre dans le droit chemin, mais on était tellement bas que cela risquait d'être compliqué. Mais c'est là bas que j'ai rencontré Jackie, ou la jeune femme qui aurait pu changer ma vie, oui je crois sincèrement que tout cela aurait pu marcher, mais c'était sans compter mes conneries, mon envie de plaire, d'avoir les femmes à mes pieds et l'influence que Julia pouvait avoir sur moi. Oui je m'étais éloignée d'elle durant les longues balades, les longs moments en compagnie de Jackie, mais elle avait décidé de me faire du mal, oui Julia était redescendu encore plus bas, pour me faire mal, pour me montrer à quel point je ne pouvais pas être heureux car on était en bas ensemble, on était lié à la vie à la mort, quoi que plus à la mort ces derniers temps. Pendant un temps j'ai cru que j'aurais pu changé pour elle, par "amour" même si finalement je ne savais pas réellement ce que cela voulait signifier. On était heureux et en un instant tout à chaviré, moi et sa meilleure amie ensemble et Jackie qui débarque, déchante, ma traite de tous les noms, pleure, crie, me fait la misère. Pendant de nombreux jours je me suis mis à ses pieds pour qu'elle me pardonne, si j'avais su j'aurais claqué la porte ! Oui cette fille était mesquine, elle était sournoise, pire que Julia au final, oui elle m'avait mis à terre, pas un genou mais les deux ... Jackie et mon meilleur ami ! Merde des connards dans ma vie tous les deux, j'aurais tout plaqué, tout cassé sur mon passage, je pensais pas que j'aurais pu avoir si mal, m'être attaché autant après seulement sept mois.
Autant dire que j'étais devenu encore plus un connard avec la gente féminine, je m'en vantais pas réellement, j'aurais pu le crier sur tous les toits, on aurait pu faire un binôme de choc avec Julia, la team des connards, mais mon dieu que je l'aime cette fille ... Elle m'en a fait bavé de l'avoir négligé tout cela pour finalement finir par rappliquer dans son lit, dans ses bras en tout bien tout honneur .... après tout personne n'est assez bien pour elle, ma princesse et encore moins moi ! Si il y a ben quelqu'un avec qui ça ne dérapera jamais c'est bien elle. On a fini par décroché une place à Harvard, encore un nouveau départ, on fuit, on est faible, on le sait, et alors veut profiter de la vie, de la jeunesse ! On verra bien ce que cela donne ... surtout qu'elle m'a dit que Jackie était ici, je redoute de la revoir, revoir son sourire de conne qui m'a plaqué au sol, oui je la déteste ... J'ai aimé une fois pas deux !
Nos retrouvailles avec Jackie ? Une horreur, entre attirance et haine, le ton monte rapidement, malgré quelques baisers échangés face à notre faiblesse l'un envers l'autre, la tension était toujours palpable. En janvier j'ai eu la chance de partir en stage dans la magnifique ville de Londres, après huit mois je rentre à Harvard, je reviens sur mes terres, tout a changé dans ma vie, je ne la déteste plus, la distance ayant réussi quelque peu à cicatriser les plaies ... Home sweet Home.