deux parents californiens exilés sur kauai, une île de l'archipel hawaiien. une mère qui s'est barré après ta naissance pour rejoindre le continent. un père pêcheur, qui t'apprends tout. tout c'que tu dois savoir pour te débrouiller seule. il disparaît en mer, on retrouve le bateaux sur la côtes des jours plus tard. ne pas t’effondrer, c'est ton crédo. t'as treize ans, t'es toute seule dans cette cabane sur la plage. la cabane dans laquelle t'as grandi. depuis ce temps, tu te débrouilles. plutôt bien même. faut dire qu'il t'as tout appris. comment manger sans dépenser la moindre pièce. comment vivre. comment gagner de l'argent. t'as repris l'entreprise, toi tu pêches sur ta planche. cette planche c'est ton père qui te l'as faite. entre une planche de paddle et de surf, elle est artisanale et c'est bien ce qui la rend si belle.
sur l'île tout le monde te connaît. on admire ta force, ton courage. t'es une enfant d'ici, t'es l'enfant de tous. ils ont toujours respecté ton désir de ne pas quitter la cabane, alors quand t'étais encore qu'une gamine, ils venaient là, voir si tu t'en sortais. t'as jamais eu besoin d'eux et ils s'en sont bien vite rendu compte, sans pour autant arrêter leurs visites. tu pêches toujours, tu apportes le poisson à ceux qui ne pêche pas. tu vis. à côté de ça pourtant, tu continus d’aller en cours, tu vas même jusqu’à la fac, tu troques ton air de pêcheuse pour un job qui rapporte un peu plus, tu fais tes études, à lihu’e, la plus grande ville de l’île, ta cabane au bord de la mer est bien gardée, tu le sais, personne n’osera la détruire. puis tu cartonnes, ça faut le dire, à tel point que t’as des propositions, tu peux pas rester sur l’île, pas pour ce que tu veux faire. tu prends ton courage à deux mains, tu mets de côté ta rancune, tu respires un grand coup et compose le numéro de celle qui vous a laissé. quelques mots, quelques larmes. elle est d’accord, elle veut bien s’occuper de toi. c’est vrai, c’est son job. pourtant tu la connais pas, puis faut dire aussi quand elle vous a laissé y a 23ans, elle semblait s’en foutre de son job. mais, à ta grande surprise, elle a payé tes frais d’inscription, peut-être l’effet des remords. proposition acceptée, inscription enregistrée, t’as intégré harvard au début de cette année.
niveau caractère t'es pas une mauvaise fille, t'es même plutôt cool. tu dessines beaucoup, tu passes aussi pas mal de temps dans tes bouquins d'histoire de l'art à la bibliothèque. tu surfes comme une déesse, hawaii oblige, tu skates aussi, t'as commencé en arrivant sur le continent, t'as pas eu trop de mal, c'est un peu le même principe que le surf au fond. t'es solitaire et à la fois très sociable. tu fais pas confiance à n'importe qui, t'as pas mal de principe à la con et on te dit souvent d'les oublier un peu. t'as pas d'mec et ça te rend pas triste pour autant. tu crois au grand amour, le vrai. tu te livres pas facilement, t'as beaucoup d'mal à faire confiance. t'es quincy, parce que pour toi c'est vachement important l'environnement, tu veux pas que ton île disparaisse sous les tours et sous les grands bâtiments, ou même engloutie par les eaux, tu veux garder ton coin de paradis et tu te bats pour ça tous les jours. tu fais également parti d'un programme de réinsertion qui vise à permettre aux personnes sortant d'un coma de retrouver petit à petit une vie "normale". tu fumes de la weed, ton herbe que tu fais pousser dans un placard bien caché, ton herbe bio, sans engrais, mais loin de toi l'idée de vendre, si tu cultives c'est juste pour toi.