FELAÏA ► mother-daughter moment.

Il était un peu plus de 16h lorsque tu sortais de l'école primaire dans laquelle tu étais scolarisée depuis maintenant deux ans. L'une de tes mains était serrée dans celle de ton frère jumeau que tu venais de retrouver dans le couloir après une journée de séparation. Papa et maman avez décidé de vous mettre dans deux classes différentes, mais dès que vous pouviez vous retrouver, c'était sans hésitation. Tu cherchais votre garde du corps parmi la flopée de parents qui attendaient leurs rejetons. Ton regard se posa sur lui alors qu'il vous faisait signe. Tu t'avançais vers lui en souriant, sans lâcher la main d'Hermes. Il prenait ton cartable dans une main et vous poussait doucement vers la voiture qui vous attendait quelques mètres plus loin. Tu montais à l'intérieur et laissais le chauffeur attacher ta ceinture de sécurité. Normalement, le trajet durait environs une quinzaine de minutes, mais il fallait déposer ton jumeau au foot avant de rentrer à la maison. Arrivés au stade, tu embrassais sa joue avant qu'il ne descende de voiture, accompagné de votre garde du corps qui allait rester avec lui. T'aimais pas trop devoir passer encore deux heures sans lui, mais au moins tu allais avoir maman pour toi toute seule pour le goûter. Le chauffeur redémarrait la voiture et roulait jusqu'à la maison, dans la banlieue chic de Boston. Tu descendais de la voiture et te dirigeais vers la porte d'entrée alors qu'il s'occupait de rentrer le véhicule noir dans le garage. Tu pénétrais dans votre grande demeure et tu accrochais ta veste sur le porte-manteaux en te hissant sur la pointe des pieds. Normalement maman devait être rentrée depuis quelques minutes. Tu la trouvais sur la terrasse, en train de finir de préparer le goûter. MAMAAAAAN ! criais-tu en courant vers elle. T'étais vraiment heureuse de la revoir, comme tout les soirs. Tu adorais l'école, mais tu préférais quand même être avec ta famille. Une fois dans ses bras, tu regardais la table du goûter. On mange quoi ? Il y a des pains au chocolat ? J'ai troooop faim ! Tu commençais déjà à parler et à poser des questions, comme à ton habitude.

Aujourd’hui, te rendais compte qu’avoir eu des enfants jeunes étaient plutôt bien. Beaucoup de personnes diraient le contraire et montreraient tout pour le prouver. Certes, c’est vrai que sans argents ou sans un bon avenir assuré, cela pouvait être difficile. Mais tu avais réussi à concevoir les études et être mère. A présent, les enfants ont 6 ans, tu avais fini ton doctorat il y a 2 ans et tu travaillais pour une petite compagnie de logiciel et tu étais mariée à l’homme parfait. En gros, c’était parfait. Tu pouvais t’occuper de tes enfants, travailler et a la fois encore t’amuser, n’ayant que 28 ans pour le moment. Tu avais toute ta vie devant toi et tu pouvais ainsi profiter de tes enfants. Tu travaillais souvent de la maison, pas à cause des enfants mais car tu passais plus de temps à écrire des programmes, à faire des conférences et essayer de négocier entre différents pays que du travail de bureau, comme aujourd’hui. Il était aux alentours de 16 heures. Les enfants avaient fini les cours, mais tu étais toujours téléphone, essayant de faire comprendre à des européens que le marché japonais et américain était diffèrent de ce qu’il connaissait. C’était souvent le même problème et tes connaissances dans ces différentes cultures et leur langue t’aidaient beaucoup dedans. Tu n’allais jamais chercher les jumeaux à l’école, ou du moins, c’était assez rare. Ils allaient certes à une école privée mais des que tu sortais, il y avait souvent une orde de paparazzi qui suivaient. Tu avais accepté cette vie au final, mais tu ne voulais pas que cela devient mauvais pour tes enfants. Leur sécurités étaient primordiales pour toi et pour Elios aussi. Les jumeaux passaient bien souvent avant votre propre sécurité, la tienne plus que la sienne mais c’était compréhensible de la part du prochain roi d’Italie. Finissant ton appel téléphonique, tu commençais à préparer le gouter. Gaia n’allait pas tarder à arriver de l’école. Hermes lui était au foot. Tu pouvais entendre la voiture entrer dans le garage, signe qu’elle était la. Ta fille ne tardait pas arriver, criant un énorme maman. Ah elle te rendait toujours si gaga. Tu l’attrapais dans tes bras alors, la tenant fort contre toi. “Ma chérie!” Tu déposais un petit baiser sur le front de ta fille alors qu’elle posait un tas de question. “Y a des pains au chocolat, des muffins, du chocolat chaud, mais faut que tu en laisses pour ton frère hein!” Lui dis-tu, venant t’asseoir avec Gaia sur tes genoux a la grande table de la terrasse.