Wyna - I somehow find you and i collide

« Mmm c'est difficile à expliquer... Tout est une question de contact et de mots qu'on chuchote dans l'oreille. » Pour preuve j'avais chuchoter la fin de ma phrase à son oreille afin de lui faire une démonstration. La drague c'est souvent une question d'attitude et d'habitude, il allait très vite s'y remettre je n'avais aucuns doutes là-dessus. Sa rupture est encore fraîche et peu importe ce qu'on dit ce n'est pas facile de retomber dans les anciennes habitudes. Il commençait déjà à devenir bien meilleur, son regard m'arrachait des mimiques bien spéciales que je ne fais que quand j'ai envie de jouer au jeu de la séduction. Toutefois je commençais à aller un peu trop loin à mon goût et ça je m'en rendais compte malgré l'alcool qui influait sur mes esprits, je ne pouvais pas tout bonnement dire à Wyatt qu'il me plaisait encore. Sauf que mes mots ne sont plus connectés à ma pensée et je déraille complètement. « Bien sûr. Qui ne craquerait pas pour le beau mec sexy de Rosewell ? » Et voilà ça devient dangereux, je ne repousse même pas sa main qui remonte à mon gout un peu trop sur mes jambes désormais ni ne bouge alors que sa tête penche vers la mienne. À l'inverse je penche légèrement la mienne. « Nous aurions fait de biens mauvaises choses je pense...» Alors que j'allais l'embrasser, le mot meilleure amie se mit à flasher dans ma tête comme des coups de tonnerres et me fit revenir à la réalité. Aussitôt je me reculai réalisant que ça avait été beaucoup trop loin. « mais on ne vit pas dans un monde hypothétique et la réalité est différente. »

« Mmm c'est difficile à expliquer... Tout est une question de contact et de mots qu'on chuchote dans l'oreille. » Elle s’était penché pour me murmurer quelques mots à l’oreille et pendant un instant, je m’étais retrouvé hypnotisé par son chuchotement. Puis, nous en étions venus à parler de ce que ma vie aurait été si je n’avais pas rencontré Torrey. Leyna m’avait presque avoué me trouver toujours craquant. Malicieux, j’essayais d’en savoir un peu plus. « Bien sûr. Qui ne craquerait pas pour le beau mec sexy de Rosewell ? » Un rire s’échappait de mes lèvres, avant que je ne prononce quelques mots. « Pas mal comme surnom » Roswell ou la ville que j’évitais encore plus qu’avant. Sans gêne, ma main glissait au-dessus de son genou et je finissais par lui dire que je la trouvais toujours attirante. D’ailleurs, quel homme la trouverait désagréable ? Doucement, je m’étais penché vers elle pour lui murmurer mes derniers mots. Leyna en fit de même et pendant un instant, je crus qu’elle allait m’embrasser. Punaise, ça n’allait vraiment plus. « Nous aurions fait de biens mauvaises choses je pense...» Je ne pouvais qu’être d’accord avec elle. Enfin, à la limite, je n’arrivais plus à réfléchir. De mon point de vue, ses lèvres étaient si proches des miennes. Soudain, elle se reculait vivement de ma personne. « mais on ne vit pas dans un monde hypothétique et la réalité est différente. » C’était quoi ce revirement de situation ? Me reculant à mon tour, j’explosais de rire. « Oh oh. T’es secs quand tu t’y met » A moitié dans le brouillard, je m’appuyais sur le dossier du canapé. Perdu dans le plafond du salon, c’est seulement maintenant que je me rendais compte de ce qu’on avait faillis faire. « Désolé Ley. T’es une bonne coach en séduction. »

J'avais complètement perdu tous mes esprits et pendant cet instant c'est un peu comme si nous étions retournés à notre toute première rencontre. Du moins c'est comme ça que je me sentais moi : jeune et libre. Je laissais mon corps agir comme bon lui semblait sans trop me soucier des conséquences. Seulement la raison finit par reprendre le dessus alors que j'étais à quelques centimètres seulement de commettre l'irréparable en l'embrassant. Je me ravisai aussitôt et apparemment je ne fis pas preuve de beaucoup de délicatesse vu sa remarque. Ouais je suis comme sa : impulsive. Mais c'était mieux pour nous deux car ça ne l'aiderait pas de coucher avec moi, il se sentirait bien trop mal et moi dont. Au moins j'étais douée en séduction c'était déjà ça ! « Eh bien merci ! » je rigolai, c'était bon à savoir. Si jamais je n'arrivais pas à décrocher mon diplôme en droit je pourrais toujours me recycler à donner des cours de séduction à ceux qui en ont besoin. J'étais tout de même contente qu'il n'insiste pas, on avait eu notre dose de situation étrange et je n'avais pas envie d'en rajouter une couche. « Ne le prend pas mal Wyatt, si ça ne tenait qu'à moi j'adorerais coucher avec toi. Je suis sincère, je te trouve vraiment très sexy ! Mais je sais aussi qu'on le regretterait énormément et tu souffres déjà bien assez comme ça. Je lui caressai doucement la joue en affichant un léger sourire, je ne voulais pas blesser son égo mais nous tenions tous les deux trop à Torrey et Théo pour faire ça pas vrai ? Vu ce qui c'était passé quand ils avaient appris que nous avions couchés ensemble il y a des années imaginez ce que ce serait si on remettait le couvert.

« Eh bien merci ! » J’esquissais un sourire. « Je t’en prie »[/color] La tête lourde, je tournais mon regard vers elle, alors qu’elle glissait quelques mots à mon attention. « Ne le prend pas mal Wyatt, si ça ne tenait qu'à moi j'adorerais coucher avec toi. Je suis sincère, je te trouve vraiment très sexy ! Mais je sais aussi qu'on le regretterait énormément et tu souffres déjà bien assez comme ça. » Je souffrais ? Comment pouvait-elle en être aussi sûre ? Après tout, c’était moi qui avais rompu avec Torrey, non ? Rompu, car plus rien n’allait et aussi parce que Dexter se mêlait de cette histoire. Peu importe. Plus rien n’avait d’importance maintenant. Pas même ma douleur. Seul mon fils comptait. « T’es sûr de ça ? » Cette fois-ci, aucun sourire ne venait illuminer mon visage. Je me contentais seulement de la regarder avec des yeux sombres. Etait-elle au courant de choses que je ne savais pas ? Ça se voyait tant que ça que je souffrais ? J’aimais toujours Torrey. Lorsque l’on avait aimé une fille comme je l’avais fait, on ne l’oubliait pas aussi facilement. Seulement maintenant, cet amour me semblait être loin comme s’il n’avait plus lieu d’être. Ce n’était qu’un souvenir lointain et qui m’était hors d’atteinte. Plus rien ne fonctionnait. Seulement, j’avais été le seul à m’en rendre compte. Néanmoins, je serais toujours lié à elle. Tout simplement, car nous allions avoir un enfant. En octobre si tout allait bien…Octobre…C’était tellement proche. « Tu te trompes. Je me suis jamais aussi bien sentie » Phrase con pour se montrer fort.

Même si une partie de moi était un peu triste de devoir contrôler nos pulsions je savais que c'était pour notre mieux à tous les deux. Trop de remords nous habiteraient pour une seule nuit de folie dont on ne se souviendrais sans doute même pas. Et puis je savais qu'il souffrait déjà, ça se ressentait dans les traits de son visage. Il n'avait plus aucune lumière dans son regard, aucun éclat sur sa peau, j'avais quelques peu l'impression d'être en compagnie d'un zombi. Un beau zombi mais bref. Il avait beau essayer de me faire croire que ce n'était pas le cas je le connaissais assez bien pour savoir que ce n'était qu'une tentative de mensonge. Néanmoins je pouvais bien me prêter au jeu. « D'accord, alors prouve le moi. » Ouais s'il va si bien que ça il arrivera bien à me le prouver, ce n'était pas à moi à lui dire comment faire pour cela. Je connaissais très bien cette attitude car lors de ma rupture j'avais eu exactement la même. Elle est normale, c'est l'attitude de ceux qui détestent faire pitié. Mais je n'avais pas pitié de lui, je sais ce qu'il vaut mon Wywy et il peut compter sur moi quoi qu'il arrive peu importe ce que j'avais pu lui faire croire par le passé.

Ça se voyait tant que cela que j’allais mal ? Enfin mal, c’était un grand mot. C’était juste le bordel dans ma tête. Toutes les pièces du puzzle étaient éparpillées partout. C’était facile d’y foutre le bordel en répondant à nos pulsions, mais le plus difficile, c’était de les assembler. A l’heure d’aujourd’hui, je ne savais pas comment faire ça et je n’étais pas sur de le vouloir. Trop difficile peut-être. Avec des phrases pourris, je tentais de sauver le peu de fierté qu’il me restait. A savoir, que je ne souffrais pas tant que ça. Cela serait logique, étant donné que c’était moi qui avais mis un terme avec Torrey. Seulement Leyna n’était pas dupe et elle me le faisait parfaitement comprendre. « D'accord, alors prouve le moi. » Un rire sarcastique s’échappait de mes lèvres. C’était une blague ? Apparemment, non. Elle voulait que je lui prouve que je ne souffrais pas ? Très bien. « Tu veux vraiment que je te le prouve ? » Je marquais une pause, laissant flotter un sourire justifiant ce que j’allais faire. « Bien » Sans attendre plus longtemps, je me penchais vers elle et l’embrassais là, sur ses lèvres. Déjà que je me foutais dans la merde tout seul, l’alcool m’aidait encore moins. « Satisfaite ? » murmurais-je à quelques centimètres de ses lèvres.

J'ai côtoyer assez de gens en peine d'amour pour savoir à quoi ressemble une personne blessée, j'en avais moi-même fait l'expérience à contrecœur. Wyatt n'allait pas bien je pouvais en mettre ma main au feu, mais il faisait comme si, parce qu'il veut être fort. Dans un sens ça me plaisait comme comportement, il ne cherchait pas à faire pitié ou quoi que ce soit et j'aimais ça. Je détestais devoir prendre les gens en pitié car on a tous la force de refouler nos sentiments si on le veut vraiment. Mais on étaient amis et je voulais qu'il se confie à moi alors s'il allait si bien que ça alors qu'il me le prouve. Son sourire trahissait ce qu'il comptait faire et j'aurais pu l'en empêcher. Seulement je n'en fis rien, à cause de l'alcool sans doute, et aussi parce que j'avais envie de voir s'il allait osé. Et il osa. Un baiser, rien de passionné ni de romantique, un peu par obligation même, mais un baiser quand même. Il me demanda si j'étais satisfaite maintenant. L'étais-je ? « Wyatt... » soufflais-je doucement. J'avais l'impression d'avoir d'un coup une double personnalité : la Leyna saoule et nostalgique qui se trouvait face à un mec sexy dont elle connaissait les talents et qui avait une folle envie de remettre ça et la Leyna réaliste qui ne voulait en aucun cas blesser sa meilleure amie, ni le mec qu'elle aimait - ou du moins pas plus que c'était déjà le cas - et qui savait aussi très bien que ce geste ne faisait au contraire que prouvait à quel point il était perdu présentement. Je restai donc immobile car la guerre avec mes deux personnalité était de force et m'empêchait de faire quoi que ce soit de plus que le regarder silencieuse.

Non ce n’était pas un rêve. Je venais d’embrasser Leyna et cela sans aucune gêne. Dans ce baiser, je voulais lui prouver que je n’en avais rien à faire de cette rupture. Idiot, quand on savait que cela m’affectait vraiment. Néanmoins, la perspective de m’éviter de la pitié me faisait de l’œil. J’avais rompu et c’était tout. Je n’avais pas besoin d’une psychologue qui était censée me remonter le moral. De plus, j’aurais très bien pu rester avec Torrey, mais son manège avec Dexter ne me plaisait pas. Rajoutons à cela, le fait que plus rien n’allait entre nous. Bien entendu, cela n’excluait pas mon rôle de père. J’allais assumer mes responsabilités et tout faire pour que cet enfant soit heureux. A quelques centimètres du visage de la jeune femme, mes yeux bleus rencontraient les siens dans un unique regard. « Wyatt... » Etrange, je ne m’étais pas encore pris de claque. Etait-ce l’alcool qui la rendait impuissante ou était-ce ses envies qui parlaient ? Quelque chose me disait qu’elle était en plein débat. « Ose me dire que ça t’as déplus » murmurais-je. Un fin sourire aux bords des lèvres et je me redressais. Mettant ainsi fin à son combat intérieur. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui me manquait. Si j’avais été égoïste, j’aurais tout fait pour qu’elle ne me résiste pas. Seulement, je voulais lui laisser le choix. Mes mains étant toujours posées sur ses jambes, je glissais lascivement jusqu’à ses pieds, commençant un massage. On racontait que certains endroits de nos pieds renvoyaient à des endroits de notre corps, les stimulants. Sensuellement, je passais le pouce sur certains endroits sans la quitter des yeux.

Oublions un peu toutes les circonstances aggravantes et atténuantes à la situation, il s’agissait simplement d’un homme et d’une femme bourrés qui draguaient. Alors ouais lorsqu’il vint m’embrasser je ne pouvais certainement pas dire que ça ne m’avait pas plu ni que je n’avais pas une folle envie d’aller plus loin. Il faudrait être folle pour résister au charme d’un Winthrop. « J’en suis incapable… » C’est vrai je ne suis pas une menteuse et bon dieu qu’il embrasse bien. C’est quelque chose que j’avais oublié depuis le temps. C’est une époque qui me manquait d’ailleurs car si on y serait toujours, je serais sans doute déjà dans son lit. Mais depuis j’avais développé un truc qu’on appelle des… valeurs je crois et comme l’une de celle-ci était l’amitié je ne pouvais pas tout bonnement coucher avec l’ex de ma meilleure amie. Et pourtant putain que c’était difficile d’être cette fille bien j’avais juste envie de tout foutre en l’air et d’être égoïste. Sauf que je sais aussi que Torrey et Théo ne me le pardonnerons jamais. Et voilà qu’il se met à me masser les pieds… Ça y est je vais tomber en enfer. Ma respiration s’accélère d’un coup mais mon corps quant à lui est toujours dans l’incapacité de bouger. « Ne me fais pas faire ça… Ils nous en voudront à mort…» Oui j’avais besoin qu’il m’aide un peu car s’il me touchait encore ne serait que quelques secondes je sentais que j’allais craquer. Je suis si faible si vous saviez.

Je ne contrôlais plus rien. L’alcool nous faisait faire des choses impensables, mais la mélancolie empirait les choses, car à bien y repenser, je n’étais pas si ivre que cela. J’étais juste fatigué et c’était mauvais de se sentir alcoolisé dans cet état. Restant silencieux pendant plusieurs secondes, je continuais de masser son pied. Après mon baiser, Leyna n’avait rien. Heureusement, elle brisait se silence. « Ne me fais pas faire ça… Ils nous en voudront à mort…» Est-ce qu’elle éprouvait du désir envers ma personne ? En tout cas, c’est ce que je comprenais dans ses mots. Un sourire venait prendre possession de mon visage. « Je m’en fou des autres » Est-ce que c’était vrai ? La seule personne à qui je pensais, c’était Torrey. Elle allait me détester, si ce n’était pas déjà le cas. Arrêtant de la masser, mon sourire disparaissait. Avec la même douceur, je repoussais ses jambes en me relevant, tout en les remettants sur le canapé. « Oué t’as raison » M’étirant les bras, je tâchais de tenir droit. « Peut-être que tu devrais rentré, avant qu’elle me déteste définitivement » Un sourire ironique revenait sur mes lèvres. Qu’est-ce que je détestais les ruptures. Surtout quand la femme en question portait votre fils. Mon fils.