[Nathan & Lola] Ca part le café?

Cela faisait seulement une petite semaine que Lola était à Harvard et déjà, la jeune fille était fatiguée à n'en plus en pouvoir. Les cours et les entraînements de danse s'enchaînaient sans répit et bien qu'elle ne se soit jamais plaint d'une seule parole, à l'intérieur elle était déjà épuisée tant moralement que physiquement. Et c'est dans ces instants critiques de la vie qu'apparaît le café. Tous les étudiants l'accueille comme un cadeau divin tombé du ciel et maintenant, Lola comprenait très bien pourquoi! Le Starbucks devait faire fortune avec la quantité astronomique de boissons qui y était consommée quotidiennement par les élèves...

Quoiqu'il en soit, ce matin encore, la patineuse faisait la queue devant le comptoir en parcourant la carte qu'elle commençait déjà à la connaître par coeur du regard. Son choix se portait souvent sur le même frappucinno, un vrai délice qu'elle savourait tout en travaillant sur l'une des nombreuses tables du café. Un rituel d'étudiant au vu du nombre de gens qui faisaient comme elle.

- Vous désirez?

La voix du serveur la fit sursauter et la tira de ses pensées. Elle se reprit et afficha un grand sourire :

- Un café frappuccino s'il vous plaît!

Le jeune homme s'affaira quelques instants derrière son comptoir puis lui tendit son verre. Entre temps, Lola sortit son portefeuille et y prit le montant de sa consommation, qu'elle déposa sur la petite coupelle.

- Et voici pour vous, dit le serveur en prenant les pièces. Bonne journée!
- Merci, à vous aussi! répondit-elle jovialement.

Elle se retourna brusquement et sans avoir le temps de comprendre, trébucha sur quelque chose,  se raccrochant de justesse à la première personne dont elle put saisir le T-shirt. Le contenu du verre s'était déversé dans son intégralité sur ce même T-shirt ainsi que sur le pantalon de la personne qui le portait. Accablée, Lola leva les yeux sur le malheureux et constata qu'il s'agissait d'un grand gaillard, qui paraissait aussi surprise qu'elle.

- Oh mon Dieu je suis si désolée! Vraiment oh, je... je suis désolée! s'exclama t-elle en bafouillant.

Et si le café ne partait pas? Que venait-elle de faire? Oh quelle malchance, le pauvre homme n'avait très certainement pas besoin de ça! Si encore elle s'en était mis sur ses propres vêtements mais là... Toujours en se fondant en excuses qui en devenaient incompréhensibles, la patineuse attrapa une pile entière de serviettes sur le comptoir et commença à éponger ce qu'elle pouvait sur les zones tâchées. Ce qu'elle pouvait être maladroite, elle ne savait plus comment se racheter!