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Reposant la bouteille de vodka derrière le comptoir, je fais glisser le cocktail vers le client posé face au bar, son regard fixé sur l'écran de son téléphone mobile. Soupirant lentement, je prononce les syllabes suivant :
- Et de un Cosmopolitan !
Avant de me retourner, histoire de sécher quelques verres avec le torchon. Jetant de furtifs coups d'oeil en direction de l'horloge située en face de la porte d'entrée, je ne peux m'empêcher de songer au moment où je pourrai enfin rentrer chez moi afin de retrouver le confort de mon nid douillet. Encore dix minutes ... Allez, Joe, tiens bon. Malheureusement, je sais pertinemment que je ne rentrerai pas avant une bonne heure, peut être même deux, avec un peu de malchance. Je ne peux après tout pas virer les clients d'ici, pas maintenant qu'ils sont sur place ... Et si j'en avais le droit, j'aurais ensuite besoin d'effectuer la fermeture du local. Autant dire que malgré moi, mon travail ici est loin d'être terminé, à mon plus grand regret. Continuant à sécher mes verres en silence, ne prêtant guère attention à l'homme accoudé au bar et à la jeune femme installée à la table du fond, face à ce qui devait très certainement être un parfait inconnu au début de la soirée, je ne me retourne que lorsque j'entends la porte s'ouvrir à nouveau afin de prononcer les mots suivants, d'une intonation presque mécanique :
- Je suis désolé mais le bar est fermé, nous ne prenons plus de commandes.
En espérant qu'il ne s'agisse pas d'un trouble fête incapable d'accepter un refus. Par précaution, je m'empresse donc d'ajouter la précision suivante :
- Le bar d'en face ne ferme avant un petit moment, encore. Ils font de très bons mojitos.
- Et de un Cosmopolitan !
Avant de me retourner, histoire de sécher quelques verres avec le torchon. Jetant de furtifs coups d'oeil en direction de l'horloge située en face de la porte d'entrée, je ne peux m'empêcher de songer au moment où je pourrai enfin rentrer chez moi afin de retrouver le confort de mon nid douillet. Encore dix minutes ... Allez, Joe, tiens bon. Malheureusement, je sais pertinemment que je ne rentrerai pas avant une bonne heure, peut être même deux, avec un peu de malchance. Je ne peux après tout pas virer les clients d'ici, pas maintenant qu'ils sont sur place ... Et si j'en avais le droit, j'aurais ensuite besoin d'effectuer la fermeture du local. Autant dire que malgré moi, mon travail ici est loin d'être terminé, à mon plus grand regret. Continuant à sécher mes verres en silence, ne prêtant guère attention à l'homme accoudé au bar et à la jeune femme installée à la table du fond, face à ce qui devait très certainement être un parfait inconnu au début de la soirée, je ne me retourne que lorsque j'entends la porte s'ouvrir à nouveau afin de prononcer les mots suivants, d'une intonation presque mécanique :
- Je suis désolé mais le bar est fermé, nous ne prenons plus de commandes.
En espérant qu'il ne s'agisse pas d'un trouble fête incapable d'accepter un refus. Par précaution, je m'empresse donc d'ajouter la précision suivante :
- Le bar d'en face ne ferme avant un petit moment, encore. Ils font de très bons mojitos.
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