HAYDEN I. B. PODOLSKI ► Kate Mara.

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle BloodyFace et j'ai 16 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à un top site je crois c'est loin.  Je suis déjà présent sur le forum sous les traits de Amber S. Wilcox (Quincy). J'utilise Kate Mara comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par mes soins. Je fais environ 500 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ A quand la Dunster House ? Me revoilà... encore

« Hey la rousse, on bouffe ! » Cria Mikhaïl en bas de l’escalier dans la langue qui était notre : le polonais. Ce gamin, je ne pouvais pas me le voir. Soupirant, je fermais mon livre et m’approchai du miroir qui ornait l’un des murs de ma grande chambre. J’ordonnai d’un coup de brosse ma chevelure rousse et replaçai le diamant qui habillait mon cou avant de m’appuyer sur ma coiffeuse en vieux bois de rose. Je n’avais pas le moins du monde envie de descendre ce soir car je savais pertinemment qui je retrouverai attablés au salon, aux côtés de père, Jan Podolski. Ma mère ne m’avait jamais autant manqué que maintenant et je savais qu’en rejoignant la salle à manger,  je ne la retrouverai plus jamais assise près de nous.
On toqua à la porte. J’espérai ne pas y trouver derrière Mikhaïl ou je lui ferai la peau. Mais sans réelle surprise, je découvris Dimitri, en ouvrant la porte. J’avais une affection particulière pour notre major d’homme qui s’occupait de notre famille depuis bien avant ma naissance et avec qui je partageai le plus grand respect.
« Votre père vous demande, Mademoiselle. »
« Alors je descends avec vous, Dimitri. »
Après un hochement de tête de ce dernier, il m’offrit un bras et nous descendîmes tous deux, les grandes marches en marbre qui parcouraient la maison. Nous atteignîmes le salon bien plus vite que je ne l’aurais souhaité et les visages se tournèrent vers moi.
« Que faisais-tu Hayden ? Nous avons commencé à souper sans toi. » Déclara père, les sourcils froncés.
« Encore dans ses livres… Tu ne devrais pas la laisser lire de telles sottises, Dieu sait qu’elles ne servent qu’à l’abrutir et non l’instruire. » S’en mêla Anushka, la petite amie de mon père. Elle avait une facilité indéniable pour la manipulation, sa nature était elle-même faite d’hypocrisie. Je ne lui adressai pas un regard et m’attablai près de père, rongée par l’envie de répondre en voyant ses deux fils esquisser des sourires moqueurs.
Mikhaïl était le plus âgé des deux, bien qu’il aurait tout donné pour gagner deux trois ans de plus sur ses 18 ans pour me dominer dans ne serait-ce qu’un domaine. Il passait son temps à tenter de prouver qu’il était le meilleur et arborait sans cesse sur son visage odieux, les traits de la supériorité. Eduard lui, était un peu plus jeune mais savait se montrer bien plus sournois du haut de ses 12 ans que son grand frère. Il affectionnait particulièrement me pousser à bout et retrouver sa mère en pleurant, m’accusant de l’avoir frappé ou autre. Heureusement, père n’en tenait pas toujours compte mais Anushka se débrouillait toujours pour que j’en paye les conséquences. Ils étaient tout bonnement insupportables.
« Dimitri ! Réchauffez lui ses zakouskis et son potage et veillez à ne pas trainer comme au dernier service. Un peu de nerfs ! »  S’écria cette dernière.
« Dimitri n’est pas un chien. » Avais-je simplement répondu. Paroles qui jetèrent soudain un froid glacial dans toute la pièce, attirant tous les regards sur moi aussi haineux que surpris. Je ne regrettais pas mes paroles, pourtant, je savais que j’aurais du.
« Pardon jeune fille ? Jan, vois tu comment elle s’adresse à moi ? Tu ne dis rien ? »

Et avant que père ne s’en mêle, je ne pus m’empêcher de répondre, le regard sombre. « J’ai pourtant cru que ça avait le mérite d’être clair : Dimitri n’est pas un chien et même s’il l’avait été, vous ne seriez pas en position de lui donner des ordres.
-Hayden ! » Intervient mon père. « Comment oses-tu parler de la sorte à Anushka ? As-tu déjà oublié ce qu’elle a fait pour toi ? Est-ce dont comme cela que nous t’avons élevé tous deux ? Quitte le diner sur le champ, tu nous reviendras demain, plus courtoise je l’espère ! Et ne me fais pas attendre… »

Je baissai les yeux, serrant les dents, les rires des deux garçons résonnant dans la pièce. C’en était trop. « Parfait. » Je me levai bruyamment, arrêtant Dimitri d’un geste pour m’occuper moi-même de mes couverts. Je m’éloignai dans les cuisines. Les critiques d’Anushka se firent entendre jusque là. Je jetai l’assiette dans l’un des grands lave-vaisselles et m’appuyai sur l’évier.
« La vie n’est pas aussi facile que vous l’auriez pensé, n’est-ce pas, mademoiselle. »
Dimitri se tenait derrière moi, un pauvre sourire fatigué et un regard compréhensif soulignant ses traits.
« Elle l’était, autrefois.
-Vous étiez une enfant, autrefois. Les temps changent.
-Si mère était encore là, nous n’aurions pas eu à supporter cela.
-Vous savez, si j’ai appris une chose en servant les Podolski durant des années, c’est que la roue finit toujours par tourner. Vous êtes d’une grande famille et il faudra bien plus que trois profiteurs obnubilés par l’argent pour venir à bout d’un Podolski.
« Je ne suis pas sûre que ce soit le cas, cette fois Dimitri.. »
Ce dernier tout vêtu, comme à son habitude, d’un costard noir des plus classes, s’approcha de moi et essuya la larme qui venait de dévaler ma joue avec un mouchoir en soie.
« La roue tournera encore cette fois, Mademoiselle Hayden. »


Mon père avait succédé au rôle de mon grand père, dont les entreprises aux idées novatrices entrainèrent la richesse de la famille en plus de notre rang de vieille famille noble. Aujourd’hui, Jan Podolski, mon père, était propriétaire de bon nombre d’entreprises à notre nom, avait à lui seul fondé des instituts pour le développement de notre continent et présidait une grande ONG à but environnemental agissant dans plusieurs pays du globe. Tous ces facteurs firent de lui l’un des hommes les plus affluents d’Europe autant de l’Ouest que de l’Est. Il n’y avait rien d’autre à expliquer pour faire comprendre que c’était à homme attirant la convoitise.

Autrefois, nous en étions protégés. Ma mère était encore avec nous et tout se passait encore très bien. Mais un jour, nous reçûmes un appel des urgences en plein après-midi. Je venais de revenir des cours et mon père était sur un gros coup pour son entreprise. Je me souviendrais toujours, je pense, des pleurs que je perçus pour la toute première fois, de son bourreau. Un accident de voiture sur un pont verglacé lui avait retiré la vie, jetant sa voiture à travers le fleuve gelé tout près de chez nous. Cela faisait cinq ans maintenant.

Tout fut chamboulé dès ce jour là. Je ne voyais jamais mon père, trop pris par son travail et vivais en grande partie avec Dimitri. Il était encore le seul à me faire rappeler la douceur de ma mère. Père lui, était stricte, sévère et j’eus droit à une éducation bien différente de celle de mon enfance. Il m’apprit à devenir adulte dès l’adolescence, à avoir des buts, à penser travail et argent et à laisser de côté l’enfance et tout ce qui s’en rapprochait. Par son absence, j’étais devenue plus distante, plus froide… Cette jeune femme que je n’aurais surement pas pu devenir si ma mère avait encore été là. Mais je ne m’apitoyais pas sur mon sort car je savais que j’avais encore plein d’obstacles devant lesquels je me devais de faire face.
Et je n’avais pas eu tord. A peine quatre ans après la disparition de ma mère, Anushka et ses deux enfants s’immiscèrent dans notre vie. Elle donnait l’impression d’être follement amoureuse de père et les deux gamins, de studieux enfants polis et courtois. Nous étions trop peu à connaître l’envers du décor. Dimitri et les bonnes femmes de la maison en faisaient partie. Au fil des mois, je voyais clair dans leur petit jeu et il ne me fallut pas autant de temps pour comprendre le but de la jeune suédoise.
« Jan, chéri, il faut que je te parle. » L’entendis-je dire du bureau de mon père alors que je m’apprêtais à monter dans mes appartements. Je ne perçus pas la conversation entière, mais il faut croire que j’étais arrivée pile au bon moment.
« Elle est bien trop jeune pour s’occuper de tout cela et si même elle en héritait plus tard, vois tu comment elle se comporte… Elle est ignorante, c’est une enfant et je pense à elle et à tout ce que tu as fondé pour te dire qu’elle ne pourra jamais gérer tes entreprises. »
Je n’arrivais pas à le croire ! Elle tentait de détourner mon héritage !
« Anushka, ça lui revient, elle est ma seule enfant. Mais je commence à croire que tu as peut-être raison. Je ne peux pas lui donner tout sur les bras, elle ne s’en sortira pas. »

Et mon père lui donnait raison… J’en avais les larmes aux yeux de dégoût. Depuis très jeune, j’avais travaillé dur dans l’espoir de reprendre ce que mon père, mon grand père avaient fondé. Cela me revenait de droit et à présent, la possibilité que l’héritage me file entre les doigts était à envisager ! Ce n’était même pas une question d’argent. Mais c’était ma famille ! L’histoire de mes ancêtres, pas les siens !
Quelques jours plus tard, Anushka était sorti pour une énième virée shopping –avec l’argent de père, cela va sans dire-, je croisais mon père à qui je n’avais pas parlé depuis des jours. J’avais finis par croire que si je partais, il ne s’en rendrait pas même compte.

« Hayden, il faut que …

-Je veux savoir comment te prouver que j’en suis capable. »

Il me dévisagea étrangement, perdu. La colère me brûlait la gorge.

« Capable de quoi, ma chérie ?

-De reprendre l’entreprise familiale, d’honorer notre nom en ton absence et de ne pas le voir disparaitre sous le nom d’un autre… Que je peux… »

Comment pourrais-je laisser à cette femme et à ses deux fils ce que mes parents et grands parents avaient construits ? Pourquoi mon père restait-il aveugle devant les agissements de cette blondasse de suédoise ? Pourquoi ma mère était-elle morte ?
Il fit alors quelque chose que lui et moi n’avions pas l’habitude de faire. Soudain, il me prit dans ses bras, me caressant les cheveux.
« Je ne suis pas le seul à qui il faudra le prouver. Un long chemin t’attend, Hayden. Mais je te fais confiance pour cela, tu es ma fille, tu es une Podolski. »

Harvard. Qui aurait cru ? J’aurais pu aller dans n’importe quelle université d’Europe, comme celle de Russie ou de Londres, mais ce n’était pas assez loin. J’avais besoin de montrer ma détermination et mon indépendance. Il était temps. Je savais qu’Anushka se réjouissait de mon départ, elle en profiterait pour manipuler un peu plus mon père. Ses deux fils pourraient alors tenter de montrer leurs capacités à gérer les affaires, mais qu’importe. Parce qu’à présent, j’avais un but, un ennemi à abattre.

Et que je reviendrai.