(+ césar) welcome home!

tell the world that i'm coming home (+ césar)

La rentrée venait de sonner. J'avais déjà repris les cours quelques heures plus tôt et franchement, ce n'était pas la joie. Je n'étais clairement pas motivée et puis, j'avais autre chose en tête, notamment ce petit problème au ventre qu'il fallait que je règles le plus rapidement possible. Max n'était toujours pas au courant et c'était très bien comme ça. Je savais que Septembre voulait que je le lui dises mais je n'arrivais juste pas à ouvrir la bouche pour sortir ces mots. Bref, une début d'année scolaire des moins plaisantes. Et là, je me retrouvais dans la file du starbucks, non pas pour me payer un café comme d'habitude, mais plutôt pour un simple petit thé frais. Puis soudain, quelque chose du coin de mon champ de vision attira mon regard. Je tournais la tête et ma bouche s'ouvrit. Et je restais bouche bée pendant presque une minute, pour finalement réagir. « Cesar! » Il était posé là, à une table, un sourire aux lèvres. Sans attendre, je quittais la file pour aller le rejoindre, le prenant dans mes bras. « Je croyais que tu étais toujours en Australie! Quand est-ce que tu es revenu? » Sans même lui demander son avis, je pris place juste en face. « Tu m'as manquée! »

I'm coming home.
w/ elysia (+) césar

Je me sentais bien. Bon, soit, j'étais déjà débordé. Même si je n'étais pas largué, loin de là, il fallait que je repasse au peigne fin mes cours de l'an dernier. Je n'avais pas franchement eut le temps de le faire cet été et il n'y avait rien de tel pour me rafraichir les idées mais aussi pour me détendre. Ca m'apaisait. Je devais aussi me dégoter un bel appartement, une occasion en or et il s'avérait que c'était pas si simple à trouver que ça. Je voulais vivre avec ma fille, ce qui sous entendait d'avoir une situation stable. Rien que d'y penser, j'en avais mal à la tête. Qu'est-ce que je pouvais me sentir gamin encore et j'étais papa. Ca sonnait parfois franchement contre-nature. Ma pauvre Leah, elle était mal barrée. J'avais des heures de trou et j'avais décidé de me réfugier pour boire un café et avaler une gourmandise. Je m'étais attablé avec mon ordinateur portable et quelques feuilles de cours et je bossais, tout en mordant parfois dans mon cookie. Soudain, quelqu'un m'appela et je releva la tête, la bouche encore pleine et ma figure barbouillée partiellement de miettes de gâteau. C'était Elysia à qui j'adressa un sourire. Elle ne tarda pas à se diriger vers moi et je me levais à temps pour ne pas la forcer à se baisser lorsqu'elle me prit dans ses bras. Je me rassis ensuite tandis qu'elle prenait place en face de moi et je refermais mon ordi, histoire de bien la voir. « Il fallait bien reprendre les cours » dis-je, en omettant de souligner que j'avais été content de quitter l'Australie. J'adorais mon pays natal, mais c'était aussi l'endroit ou vivait mon père et je n'avais pas que de bons souvenirs là-bas. Je souris à sa remarque, me remémorant avec amusement le temps ou elle ne me supportait pas et ne me détestait pas ouvertement juste car j'étais le frère d'Olympe. C'était drôle, comme les choses avaient changées. « Tu m'as manqué aussi » lui répondis-je. C'était sincère. Tout le monde m'avait manqué, Ely comprise. C'était le genre de personnes que j'aimais avoir auprès de moi. Elle me rendait la vie plus simple, plus compréhensible et c'était pas du luxe. « Comment tu vas ? Raconte moi ton été » lui demandais-je avant de porter mon gobelet de café à mes lèvres et d'en boire une gorgée. J'aimais bien les récits de vacances. Mon été de cette année n'allait pas être dans le top dix des meilleurs de ma vie, mais ça ne m'empêchait pas de savourer les récits des autres.

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tell the world that i'm coming home (+ césar)

Je n'avais plus eu de nouvelles de César depuis le début des vacances. En fait, depuis la fin des examens même. Je l'avais vu au bal, ça je m'en souvenais même si on n'avait pas vraiment eu la chance de se parler. Du coup, ça faisait deux bons mois qu'on ne s'était pas parlé. Du coup, j'étais un peu curieuse sur ce qu'il avait bien pu faire pendant ses vacances. J'avais entendu dire par Olympe qu'il était retourné en Australie mais c'était tout. D'un côté, elle non plus, je n'avais pas vraiment eu la chance de passer un peu de temps avec elle. Enfin, faut dire que je n'avais pas vraiment eu la tête à penser aux autres pendant le summer camp, j'avais déjà assez de problèmes comme ça. Du coup, quand César me demanda de lui raconter mon été, j'étais un peu mal à l'aise. Je ne savais pas trop si j'avais envie d'en parler en fait. Je n'étais sûre de rien en réalité. Je savais pourtant que j'allais bientôt devoir faire un choix mais je savais aussi que je n'arriverais pas à me décider avant la dernière minute. Finalement, je décidais quand même de prendre mon courage à deux mains et de lui dire... quelque chose. « Bah, le summer camp commençait plutôt bien... Puis, de pire en pire en fait. Mais et toi? » C'était tout ce que je pouvais lui dire pour le moment, mais je savais qu'il n'allait pas me lâcher. C'était un peu amusant en fait. Et dire qu'au début, je ne l'appréciais pas du tout. Je le supportais juste parce qu'il était le frère d'Olympe, une de mes amies. Mais finalement, on a quand même appris à se connaître et j'ai trouvé une oreille et une épaule réconfortante chez lui. Comme quoi, tout pouvait arriver. Et c'était bien le cas de le dire...

I'm coming home.
w/ elysia (+) césar

A son expression, je sentais que l'été n'avait vraiment pas été de tout repos pour elle. Bon, au moins, on était deux, je me sentirais nettement moins seul. Ca me faisait drôle de me dire qu'elle ne savait rien de l'énorme bouleversement qui venait de chamboulé ma vie entière. Je m'étais fais silencieux cet été. Pas que j'en veuilles à qui que ce soit, ça n'avait rien à voir, mais très franchement, je n'avais pas le temps de penser à autres chose qu'à ce bébé et à tout ce que ça allait changer. J'avais juste tenu au courant ma petite soeur, car elle ne pouvait pas ignorer l'existence du mini Jones, elle ne me l'aurait pas pardonné. Elle n'était pas heureuse pour moi en apprenant que ce bébé allait arriver, mais elle avait fondu devant la bouille adorable de ma gamine. Les bébés, ça a le don de vous rendre le monde moins monstrueux. Mais ça restait quelque chose d'énorme. « Si tu ne veux pas en parler, je ne te force à rien » dis-je, compréhensif. J'aurais préféré qu'elle se confie à moi, comme j'avais put le faire avec elle, sans trop y réfléchir, à l'époque ou je sortais avec Meadow. J'étais capable d'écouter et de délivrer des conseils, même si je comprenais que en voyant ma vie, on puisse sérieusement douter de leur pertinence. J'espèrais qu'elle allait m'en faire part, mais en attendant, je décidais d'essayer de l'encourager indirectement en lui montrant que, dans son genre, mon été ça avait aussi été quelque chose. « En ce qui me concerne, je suis devenu papa, rien que ça. » Dis-je sur le ton que j'aurais pris pour annoncer une futilité. Je plaisantais et je fus agiter d'un rire nerveux. J'étais papa. Bon sang. Je n'arrivais pas encore à me faire à cette vérité. Attrapant mon ordinateur et le rouvrant, je me mis rapidement à farfouiller et trouva une photo de moi, Charlotte et Leah, âgée de quelques jours. Je fis pivoter mon écran pour qu'Elysia puisse mieux voir la frimousse de ma petite princesse. « Voila ma petite Leah. » Dis-je. Si là, elle avait toujours peur de se confier en me larguant une bombe, je ne savais plus ce qu'il fallait que je fasse.

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Un sourire rassuré s'afficha sur mes lèvres. Je savais qu'il n'était pas du genre à forcer et je l'appréciais bien pour ça. J'irais donc à mon rythme mais je savais que de toute façon, il finira quand même par être au courant de ma grossesse. Avant ou après ma décision de son sort. Bref, j'avais vite renversé la conversation pour qu'il puisse me parler de son été. J'espérais qu'il en avait passé un meilleur que le mien. D'un côté, ça ne pouvait pas être pire j'ai envie de dire. Lui au moins, il n'allait pas se retrouver avec un gosse entre les bras. Ou pas... Je retire ce que j'ai dit. À peine m'avait-il lâché la bombe que je m'étais figée. Il était vraiment sérieux là?! Les yeux écarquillés, je le dévisageais. Oh mon dieu... Alors là, c'était incroyable! Il nous arrivait la même chose! Enfin, lui au moins n'avait pas connu les nausées matinales, ou la prise de poids, ou encore ces envies grossières. Rien que ça... Genre, comme si ce n'était qu'un petit détail qui pouvait arriver à n'importe quel jeune de la vingtaine! Enfin, c'est vrai que les gosses n'étaient pas rare chez les étudiants d'Harvard mais bon, ce n'était pas comme si on était peuplé de femmes enceintes non plus. Mais on pouvait quand même compter quelques cas par an. Il me montra ensuite la bouille de son bébé. Une petite fille! Elle était vraiment mignonne. Mon regard s'attendrit tandis que je caressais l'image des yeux. Finalement, je redressais mon visage et sortis ce que j'avais sur le coeur, sans prévenir. « Je suis enceinte. » BAM. Et voilà ma bombe.

I'm coming home.
w/ elysia (+) césar

J'étais toujours fier de montrer une photo de ma fille, même si je ne le faisais pas à tout va. De un, car bon nombre de gens s'en moquait pas mal et de deux, car apprendre que vous êtes devenus papa d'un coup, ça donne aux gens une bonne occasion de vous juger, de vous jauger longuement du regard, en ne dissimulant pas dans leurs yeux ce qu'ils pensent de vous : encore un pauvre inconscient, avec une gamine, gamine qui en souffrira. Je n'allais pas faire souffrir Leah. Ca n'allait pas être toujours facile, à vrai dire ça ne l'était déjà vraiment pas du tout, mais je ne la laisserais pas en pâtir et c'était ça être un bon père, non ? Bref, ma fille était magnifique et je l'affichais un peu. J'observa Elysia tandis qu'elle regardait la photo. Une vague de tendresse vint rapidement se lire sur son visage et elle vint même effleurer l'écran de mon ordinateur avec son doigt, sous mon regard également attendri. Puis, elle ouvrit la bouche et le charme se brisa. J'en resta bouche-bé, comme je l'avais été lorsque Charlotte m'avait annoncé que j'allais moi-même devenir papa. On aurait put penser que je serais devenu immunisé contre le choc de ce genre d'annonces, mais il n'y avait pas à dire, ça vous coupait toujours autant le souffle. Au bout de quelques secondes, je me repris en main et repris mon ordinateur, mettant Leah hors de vue. « Whoa. » Dis-je, ayant du mal à trouver mes mots. Et bien oui, fallait pas croire, j'étais très loin d'être devenu un pro. J'aurais put plaisanter, en disant que nos enfants deviendraient peut-être copains, mais c'était sans doute trop tôt et à tous les coups franchement maladroit. J'affichais désormais un air soucieux et compatissant. « Comment tu te sens ? » Demandais-je, en m'attendant à une réponse plus négative que positive.

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Tout de suite, son expression changea, passant d'un sourire à un air totalement abasourdi. Et je fermais les yeux avant de baisser mon visage, posant mes mains sur mon ventre. Je rouvrais les yeux mais je n'osais toujours pas le regarder. J'avais comme honte de mon état. Je veux dire, je n'ai que 21 ans merde! C'était totalement irresponsable de ma part de me retrouver avec un bébé dans le ventre! Je ne voulais pas devenir mère à 22 ans! Et je savais surtout que Max ne l'accepterait jamais. C'est bien pour ça que je ne lui avais rien dit. J'avais fui de ce petit voyage à Venise parce que je n'avais pas pu continuer à le regarder sans cette culpabilité. Je savais qu'il m'en voulait mais c'était pour le mieux. Il n'avait pas à le savoir sachant que je ne pouvais pas le garder. Mais une part de moi le voulait vraiment, cet enfant. Sauf que je ne voulais pas non plus prendre le risque de perdre l'amour de ma vie. Je devais faire un choix et ça me tuait. « Terriblement mal. » Peut-être que finalement, je n'aurais pas dû le lui dire? Maintenant qu'il était père, il n'allait sans doute pas comprendre mon geste. Certes, j'hésitais encore mais je savais qu'en fin de compte, j'allais finir par le laisser partir. Il était juste venu au mauvais moment, trop tôt et je n'avais pas le courage de l'aimer comme je devrais. C'était la deuxième fois que ces mots sortaient de ma bouche. Il n'y avait que Septembre et Andy qui étaient au courant jusque là. Ma meilleure amie avait été celle qui m'avait ouvert les yeux sur mon état. Je l'avais compris, bien entendu, mais je ne voulais juste pas l'accepter. Mais quand le test s'est montré positif, je n'avais juste pas pu me voiler la face plus longtemps. D'où cette fin de summer camp à oublier...

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