It's been a long summer. ⁂ w. Isaline

Tous mes plans étaient tombés à l'eau. J'avais pourtant cherché à être responsable avant le début de mes vacances d'été. J'avais trouvé une colocation, réglé mes problèmes, afin de partir pour le Summer Camp la tête légère, mais rien ne s'était passé comme prévu et là, je devais aviser. Leah me manquait alors que quelques heures seulement s'étaient écoulées depuis que je l'avais laissé chez les parents de Charlotte, en Australie. Je voulais voir mon bébé et même si je savais que ça n'allait rendre ma vie à Cambridge que plus compliquée encore, je voulais l'avoir un peu avec moi, organiser un roulement. Pour ça, il me fallait un appartement. Je n'avais pas pris la peine de prendre une chambre à la Winthrop, dans laquelle j'effectuais actuellement mon bizutage, car j'avais la foi de me trouver rapidement un appartement. Au pire, je pourrais toujours demander de l'aide à ma soeur, mais j'aurais aimé être capable de gérer ça seul. J'étais père, j'étais sensé me débrouiller. Pour l'heure, j'étais tout seul et je voulais dormir quelque part. J'étais arrivé en avion un peu plus tôt dans la journée et mes cours reprenaient demain. Bref, si je ne trouvais pas un lit là, maintenant, ça allait virer au drame. Je n'avais pas eu le temps de contacter Isaline comme je l'avais de base prévu pour qu'elle me file un double des clés, du coup je me retrouvais sur le palier, à huit heures du soir, une valise et un sac en guise de bagages. Je devais aussi puer, n'ayant pas put me doucher de mon atterrissage et par dessus le marché, j'étais crevé. Je frappa à la porte, en m'efforçant de ne pas avoir l'air aussi désespéré que je l'étais vraiment en réalité.

(c) darkdreams/marine

Avec la rentrée qui approchait à grand pas, on pouvoir croire que j'étais en train de faire la fête pour profiter des derniers instants de liberté et de vacances... Et bien, c'était mal me connaître. Certes, je m'étais un peu plus décoincée pendant le summer camps, mais pas au point non plus d'agir comme une de ces mathers. S'il-vous-plait, je tenais quand même à ma réputation. Du coup, je me trouvais dans mon pyjama, emmitouflée dans ma couverture, allongée sur mon canapé, les yeux rivés sur l'écran, un pop corn pendant près de ma bouche. Oui, j'étais totalement obnubilée par la scène où on apprenait qu'Ester n'était pas une petite fille, mais bien une femme complètement folle échappée d'un asile. Je frissonnais alors, horrifiée à l'idée qu'une telle maladie puisse exister. D'un autre côté, je la plaignais un peu. Bref. Soudain, je sursautais, manquant de renverser le bol de pop corn posé sur ma couverture. Mon regard se posa alors sur la porte, puis sur l'horloge. 20h... Ça ne pouvait pas être mon stupide colocataire - qui aurait encore oublié ses clefs - il ne rentrait jamais aussi tôt. J'essayais alors de me souvenir d'un quelconque message d'une quelconque personne mais rien ne me vint. Non, je n'attendais personne. Je soupirais alors avant de reposer mon bol sur la table basse et mis le film sur pause. Je rejetais ensuite la couverture et me dirigeas vers la porte. Quelle ne fut donc ma surprise quand je vis un César tout penaud, un sac sur le bras et une valise posée sur le sol. J'haussais les sourcils avant de soupirer et de me mettre sur le côté pour qu'il puisse entrer. Non, je ne comptais pas le laisser sans explication non plus mais vu sa mine exténuée... « Va prendre une douche, je t'attends dans le salon. » Rien de plus, rien de moins. Et je retournais devant mon film.