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Timoteï ✗ tout ça, c'est dans la tête

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Lassant sont les cours, surtout en début d'année. Ils ne sont là que pour meubler un peu, faire quelque explications à propos des projets, que des choses qui ennuyaient fermement l'héritière. Autant dire que si elle avait pu quitter la classe, elle n'aurait pas hésité à le faire. Seulement, à un moment, le professeur se tourna vers elle. En classe, elle était pourtant studieuse, loin d'être le genre à se faire remarquer. C'était plutôt en dehors de ceux-ci qu'elle ouvrait sûrement un peu tard sa bouche, pour dire des choses le plus souvent vexante; tout ça, c'était depuis l'année précédente. Tout ça, c'était devenu elle. « Mademoiselle Burnfald, pouvez-vous allez chercher un chevalet de conférence dans la remise, s'il vous plaît? » Quel ennui. Ce furent les premiers mots qui résonnèrent dans la tête de la demoiselle, tandis qu'elle se levait de sa chaise à contrecœur. Arpentant les couloirs, elle se mit à penser à pourquoi le professeur l'avait choisi, elle. Jamais elle ne mettrait d'elle même les pieds dans cette remise, aussi grande et pleine de trésors soit-elle. Après tout, la plupart des objets y trainant étaient vieux et pleins de poussières, pas comme dans le local de matériel des classes de médecine. Mais Caym était bien obligée d'obéir, après tout. Lorsqu'elle arriva devant la porte, le bruit de ses talons qui résonnait en écho dans les couloirs vides se tût. Cette porte était plutôt vieille, il faut dire qu'ils n'allaient pas tarder à transférer cette salle dans une pièce plus neuve, afin d'avoir plus d'espace. Cela dit, elle en pressa la poignée, et pénétra à l'intérieur de l'espace de rangement, où de multiples étagères lui brouillaient la vue plus loin qu'à un mètre de distance. La petite héritière, dont la taille était grandie d'une dizaine de centimètres grâce à ses chaussures bruyantes sur le plancher, pivota alors plusieurs fois, esquivant les étagères avant d'arriver à l'endroit où se trouvait l'objet dont elle avait besoin. C'était sans compter sur un bruit qu'elle entendit alors, à l'autre bout de la pièce. Quelqu'un d'autre, ici? Il faut dire que c'était assez inattendu. Sans même prendre le chevalet, elle retourna sur ses pas, en direction du bruit. Mais ce ne fût pas sans surprise qu'elle aperçut une silhouette familière. « Tim.. » Son nom s'échappa de sa bouche alors qu'elle reconnaissait plus particulièrement la personne qui se trouvait devant elle. Mais ce n'était pas comme si elle souhaitait particulièrement se montrer bavarde avec lui, c'était même le contraire, actuellement. Si elle avait subitement parlé, c'était par impulsion, sinon, elle se serait tue, et aurait fait marcher arrière. Une moue agacée s'accrocha à son visage, et elle tourna les talons avant de refaire le labyrinthe d'étagères qu'elle avait déjà entreprit plus tôt. Mais ce à quoi elle ne s'attendait pas, en pressant la poignée de la porte pour repartir, légèrement frustrée à l'idée de se retrouver ici avec une personne qu'elle connaissait, fût que la porte, cette fois-ci, ne s'ouvre pas.
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Je me trouvais au fond de la salle de classe comme à mon habitude. Près de la fenêtre, près du radiateur. Le coude posé contre celui-ci, la tête posée sur la paume de ma main. J’étais totalement ailleurs, j’étais présent physiquement, mais mentalement c’était autre chose. Je n’arrivais pas à me concentrer, je n’arrivais pas à penser à autre chose qu'Isadora. Il y a peu, elle se trouvait encore dans ces salles-là, près de moi. Pourquoi repenser tout ça à ce moment ? C’était bien trop tard d’y penser, c’était fait et je ne pouvais plus rien faire. À part aller vers sa tombe, déposer une rose blanche sur le marbre gris. Lui parler ? C’était ce que ma psychologue me conseillait, mais je n’y arrivais pas. Je n’arrivais pas à lâcher un seul mot, pour moi, elle ne m’écoutait pas, du moins plus. Elle était ailleurs, tout comme moi. Un mur s’était fondé entre nous deux et je devais réussir à me mettre cette idée en tête. Le sommeil ne me réussissait pas, je broyais du noir toute la journée ou j’étais nostalgique. Deux choses opposées qui se trouvaient toujours en moins, j’étais le soleil et la neige, j’étais le chaud mais aussi le froid. Je tournais la tête, posant mon regard sur ma copie qui était définitivement blanc, il n’y n'avait rien, totalement rien. Un simple coup d’œil sur le cahier de mon voisin et je remarquais que j’avais loupé juste une trentaine de ligne. Ce n’était pas la seule chose que j’avais loupée, je n’avais pas mon livre, je n’avais pas fait mon sac. Bien évidemment, le professeur ne m’avait pas loupé, lui. Son regard lourd s’était posé sur moi, comme le regard d’un chat sur une pauvre souris. Je relevais la tête, du moins mon regard se posa sur cet affreux homme, il puait de la gueule comme un chat après avoir englouti son repas. « Monsieur Robins, quand vous n’oubliez pas votre sac, c’est votre livre. Bientôt vous allez oublier votre tête. Allez dans la remise et cherchez un livre de dépannage. » Je levais les yeux au ciel, j’aurais très bien pu suivre avec mon voisin juste pour cette heure, enfin cette matinée. Mais, il en avait décidé autrement et je n’avais pas vraiment le choix. Je devais m’exécuter, si je ne voulais pas me retrouver dans cette pièce quelques heures en plus en sa charmante compagnie. Je me levais non-chaland de mon siège, j’attrapais au passage ma veste, je n’avais pas envie de laisser cette magnifique veste dans cette salle. De plus, peut-être que j’allais avoir le temps de passer par le coin fumeur pour m’en griller une. Je descendais les escaliers d’un pas lourd, les mains dans les poches. Je m’étais habillé légèrement à l’arrache ce jour-là, un simple jean qui descendait de seulement quelques millimètres, un simple t-shirt blanc moulant avec une veste en cuir. Je posai le pied sur le sol ferme, j’arrive bientôt à la remise, loin de m’imager que j’allais rencontrer quelqu’un dans un endroit pareil. Je poussai la porte qui était légèrement entrouverte et la referma doucement. Si, j’avais le malheur de la laisser ouverte, je savais que j’allais encore entre siffler mes oreilles. J’examinais d’un furtif coup d’œil la pièce, j’étais seul, du moins c’était ce que je pensais. Je commençais ma recherche avec les premiers rayonnages sur ma droite. La tête dirigé vers les plus hauts rayons, je n’avais pas terminé de chercher. Médecine, Mode, Sexologie, j’étais loin de l’archéologie. Je laissais échapper un soupir, pourquoi ne pas prendre tout mon temps ? Revenir seulement cinq minutes avant la sonnerie ? Après tout, il ne m’avait précisé combien de temps je devais mettre pour trouver ce fichu bouquin. Je feuilletais quelques bouquins, je les reposais où ils étaient et je traversais la pièce pour regarder les autres rayons. Après tout, je n’avais que ça à faire dans cet endroit qui sentait légèrement le vieux. J’entendais dans la même pièce un léger bruit, je n’étais pas seul. Peut-être que je connaissais cette personne ? Mais, je ne prenais même pas la peine de bouger, j’attrapais rapidement un bouquin et là une voix retentissait dans l’endroit poussiéreux. Je tournai la tête, posant mon regard sur la personne pour au final lâcher : « Tiens, toi dans cet endroit. » Je n’avais même pas pris la peine de la regarder plus longtemps, en même temps, elle n’en valait pas vraiment la peine. Pourquoi je disais ça ? Elle était ce genre de personne qui snobait les autres, je le faisais certainement, mais pas quand j’appréciais cette personne. Elle faisait partie d’une de mes amies, j’étais proche d’elle, jusqu’à ce qu’elle devienne comme tous les autres Eliot. J’avais reporté mon regard sur le bouquin, essuyant vaguement la première couverture recouverte de poussière. J’avais enfin trouvé ce qu’il me fallait, heureusement que je n’étais pas allergique à la poussière. Bref, passons, j’allais pouvoir sortir de ce cagibi et aller fumer un coup pour me détendre plus que je ne l’étais. Je rangeais les autres livres que j’avais soigneusement déplacés et je repassais au même endroit qu’avant. Mais, j’arrivais derrière elle, elle avait beau tirer sur cette fichue porte, elle n’avait pas l’air de vouloir s’ouvrir. Je laissais échapper doucement « Super. » je l’avais pensé si fort, que je l’avais dit à haute voix.
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Quel genre de personne était Caym? C'était le genre de questions qui pendaient aux lèvres de ses parents, qui n'avaient jamais connu leur fille que sous son jour manipulateur, studieux, et ambitieux. Pourtant, elle était tellement plus que ça. Elle était complexe, terriblement complexe. Et c'était Harvard qui faisait les frais de ses changements de caractère, en passant de la fille enjouée à la fille renfermée, de la douce student à la détestable eliot. Et ce caractère qui était, donc, l'actuel, lui avait fait perdre bien des amitiés, à commencer par le potentiel désir d'amour, qui s'était définitivement éteint dans son coeur. Une perle froide, une carapace autour d'un coeur gelé. Voilà ce qu'était devenu Caym au bout de quatre années passées dans la prestigieuse université. Et ce jour-là, elle n'avait pas changé. Pas encore. Ce n'était pas dans ses projets, cela dit. Elle se complaisait dans l'imbécilité de son caractère, elle aimait à jouer un rôle. Qu'elle fasse ce qui lui plaise, cela ne regardait personne. Mais dieu sait que peut-être quelqu'un sur cette terre se soucie du sort de la jeune fille. Et lui mettre un jour la gifle qui la réveillera, non pas littéralement parlant, avec de l'espoir, parce que c'est parfois ce qu'elle mérite, il n'y a aucun doute là-dessus. Rien que pour ce qui lui avait échappé alors qu'elle se trouvait dans la remise. Un prénom. Son prénom. Désormais, elle n'en avait que faire de lui, après tout. C'était un mather, ce n'était pas dans ses objectifs de s'en faire un grand ami. Le temps avait passé, les choses avaient changées, rien n'était pareil, ils n'étaient plus pareils. « Tiens, toi dans cet endroit. » Et alors? Elle n'avait pas le droit de se trouver au même endroit que lui? C'était ridicule, elle trouvait cela ridicule. « C'est tout aussi surprenant de t'y croiser. » Et elle avait tourné les talons, comme on pouvait s'y attendre. Jusqu'où pourras-tu fuir le passé? C'était le genre de question qu'elle se posait tout le temps. Vulgaire guerre de confrérie, foutue confrérie qui l'avait transformée. Si elle ne l'avait pas intégrée, peut-être seraient-ils encore amis. Non, ce n'était pas ça. Elle n'était pas si hautaine, avant. Un peu bien sûr, car ça avait toujours été ainsi qu'elle était. Mais c'était le départ de sa cousine, l'élément déclencheur. Et là, boum, descente aux enfers. Et dites bonjour à Caym, l'insupportable peste de base, qui respectait à la lettre la charte Eliot. C'était ainsi que les choses s'étaient passées, nullement autrement. Et pour ça, elle voulait fuir. En oubliant même ce que son professeur lui avait demandé. Elle ne pouvait simplement pas rester là, pas avec lui. Plus avec lui. « Super. » Bien sûr qu'elle l'avait entendu, que ce soit volontaire ou non, son ouïe n'était pas si basse. « Je sais, c'est un plaisir d'être enfermé avec moi, ne t'inquiète pas, tu n'as pas besoin de me le rappeler. » Personne ne voudrait être enfermé avec elle, pourtant, venant de lui, ou du moins de la façon dont elle interprétait ses pensées, c'en était presque vexant. En tout cas, c'était agaçant, autant pour elle que pour lui, aucun doute là dessus. Ses doigts glissèrent sur la poignée, et elle se mit dos à la porte par la suite, levant ses yeux vers lui. Il n'avait pas changé. Du moins, physiquement. Elle n'était pas surprise de l'avoir reconnu au premier coup d'oeil. « Avant, ça t'aurais pas plus dérangé que ça. » Ses paroles dépassaient ses pensées. Caym, reprends-toi, hurlait-elle à son cerveau. Mais elle le savait, Caym le savait mieux que quiconque, à quel point ce rôle qu'elle jouait avait tout détruit autour d'elle. Sa famille s'en portait certes bien, mais son entourage? Aucun étonnement à avoir s'il lui avait dit adieu. Pourtant, dans son ton, aucun regret, aucune mélancolie. Ce n'était qu'une voix sèche, avec une pointe d'agacement. Elle voulait garder l'avantage sur la situation. Montrer qu'elle dominait, qu'importe ce qui se passait. Si soudainement elle perdait ce contrôle, alors elle se perdrait elle-même. C'était ce qu'elle pensait, c'était ce sur quoi se basait tout son caractère. Lui et elle, c'était de l'histoire ancienne. Une esquisse d'amitié, qui aurait pu, peut-être, être bien plus longue. Mais c'était fini. Un chapitre qui s'était clos comme on tourne la page d'un livre. Il appartenait au passé. Plus personne n'appartenait au présent de Caym.


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Poussière, poussière, il n’y avait que ça dans cet endroit. Une odeur de vieux, en même temps vu ce qu’il trainait, rien n’avait l’air récent. À part moi et l’autre jeune femme, sinon le reste devait être entassé dans cet endroit depuis des années, si ce n’est pas plus. Trouvé le livre qu’il fallait dans ce dépotoir, n’allait pas être simple surtout quand on a pour compagnie une Eliot. Une ancienne très ancienne amie qui avait tellement changé en entrant dans cette confrérie. Elle ressemblait bien à une Eliot, elle était la copie crachée d’une Eliot, hautaine et snob. Je l’étais, mais certainement pas autant qu’elle. Un léger soupire sortait de ma bouche, je fouillais dans les rayons. Sortaient quelques livres, les empilant les uns sur les autres. Ils pouvaient être intéressants, quoique, depuis quand je m’intéressais vraiment aux cours ? Je me perdais moi-même, mais un livre à la côte or et argent m’attira l’œil. J’attrapai rapidement le livre, j’essuyais la première couverture et je trouvais enfin le livre que je voulais. C’était celui-ci que je devais prendre pour aller en cours, j’avais enfin terminé mes recherches. Je n’avais rien dis à l’autre demoiselle, elle faisait bien ce qu’elle voulait. Après tout, je n’avais aucune dette envers elle, donc je pouvais très bien faire comme si je ne l’avais jamais vu. Après tout, elle n’occupait pas une grande place dans mon cœur, elle était presque inexistante. Je rangeais les autres livres, soigneusement et je retournais sur mes pas pour arriver près de la grande porte. Malheureusement, je n’étais pas seul, madame avait certainement trouvé ce qu’elle désirait. Mais, celle-ci s’excita sur la porte qui ne voulait apparemment pas s’ouvrir. À penser trop fort, j’avais finalement lâché le mot Super. En même temps, c’était la première chose qui m’était venu à l’idée, me retrouver avec elle ? Un calvaire, j’aurais préféré me retrouver encore avec mon professeur qui puait affreusement de la bouche, qu’avec elle. Enfaite, je ne la détestais pas, mais je ne l’aimais pas pour autant. C’était mitigé, neutre ? Comment cela pouvait marcher ? J’avais été si proche d’elle pendant un instant, elle avait été une si bonne amie que je n’aurais jamais voulu la perdre. Elle est rentrée chez les Eliot, elle était devenue l’amie de ma petite amie. C’était certainement comme ça que j’arrivais encore à lui parler de temps en temps. Malheureusement une fois qu’Isadora avait quitté ce monde, elle m’avait totalement zappé. Je n’avais rien fait pour la retenir, elle n’en valait pas la peine. Je finissais par reposer ce livre sur l’une des étagères, de toute façon, j’allais rester coincé pendant un moment avec elle. Peut-être qu’un élève serait envoyé à chercher un livre ou bien autre chose. Je posais mes fesses sur le petit siège qui se trouvait à coté de moi. Elle était ravie d’être ici avec moi, bien sûr c’était ironique. Je levais les yeux au ciel, non pas au ciel mais au plafond. Je fermais pendant cinq secondes les yeux pour au final les rouvrir. Cela ne m’aurait pas dérangé, un léger rire s’était échappé de ma bouche. Elle était bonne celle-là, qu’est-ce qu'elle était drôle, je posais mon regard sur la jeune femme qui s’était laissé glisser le long de la porte. Pas une bonne solution si quelqu’un voulait ouvrir la porte, elle se ferait éjecter. Tant pis, c’était son problème et non le mien. « Qu’est-ce que je devrais dire de toi alors. » lançais-je sur un ton froid. Je ne voulais pas forcément être blessant ou ‘méchant’, mais je n’allais pas être le tout petit gentil Robins. Je sortais mon portable de ma poche et pianotais sur l’écran pour envoyer un message à voisin de table. Mais, bien trop sérieux, j’étais sûr qu’il n’allait même pas remarquer que son téléphone avait vibré. Je reportais mon regard sur la demoiselle, elle était toujours magnifique, cela n’avait pas changé. Je laissais glisser doucement « En tout cas, tu as bien changé. Une vrai Eliot. » Je ne me moquais pas, je disais simplement ce que je pensais. Elle n’allait pas le nier, c’était la vérité non ?
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En réalité, la guerre qui liait les eliot aux mather, était certainement futile. Pourtant, il était dans les principes que rejoindre l'un ou l'autre, c'était choisir son camp. C'était ce que Caym avait fait, et désormais, elle se retrouvait bloquée. Bloquée par une barrière, un mur invisible, qui la séparait de bien des gens. Certains étaient des inconnus, d'autres furent un jour des amis. Mais cela, qu'important pour la jeune fille, qui ne vivait qu'au jour le jour, reléguant ses regrets à la dernière place dans ses priorités. Adossée à la porte, la jeune fille attendait. Elle devait retourner en cours, elle en était consciente, cela dit, elle n'avait pas son sac, et donc, pas son portable sur elle, à son grand désarroi. Coincée ici, coincée non pas seule, mais en compagnie d'une personne qu'elle connaissait bien. Au passé, comme cela se présente. Elle l'avait bien connu un jour, aujourd'hui, ils ne régnaient entre que plus que de l'indifférence. « Qu’est-ce que je devrais dire de toi alors. » Tournant la tête, elle regarda l'étagère à sa gauche, restant silencieuse. Il y avait dessus quelques matériaux d'arts, le genre qu'elle utilisait lorsqu'elle était en design de mode. Néanmoins, celui-ci paraissait bien plus vieux, et était quelque peu poussiéreux. Il y avait à côté quelques livres sur l'histoire d'Harvard, de Cambridge, et d'autres bouquins tout aussi importants pour le patrimoine de leur université. « En tout cas, tu as bien changé. Une vrai Eliot. » La remarque lui fît lever les yeux vers le jeune homme, se détachant donc de son exploration visuelle des étagères. Evidemment qu'elle était devenue une véritable Eliot, après tout, c'était la confrérie qui correspondait le mieux à ce qu'elle était. A ce à quoi elle paraissait. Mais dire qu'elle avait changé.. en réalité, elle avait toujours été ainsi. Seulement, parce qu'ils s'entendaient, lui ne pouvait peut-être pas le concevoir. Bien entendu, on ne pouvait nier le fait qu'elle avait prit quelques airs hautains en plus depuis qu'elle avait joint la confrérie, mais au fond, elle était ainsi. « Tant mieux. Si tu me considères comme une véritable eliot, c'est que je n'ai pas mal choisi ma maison. » C'était exactement le genre de phrase que, supposons, il ne souhaitait sûrement pas entendre. Elle s'enfonçait tellement, dans ses absurdités, que c'en devenait ridicule. Comment pouvait-on briser une amitié, simplement pour ce genre de différences? Non, ce n'était pas logique, elle le savait. Mais aux yeux des autres, Caym souhaitait ne pas avoir de faiblesse. Soupirant, elle se laissa glisser le long de la porte avant de finir assise par terre. Ca lui importait peu, désormais. Il y avait une chance sur quelques dizaines que quelqu'un n'ait quelque chose à chercher dans cette pièce, dans l'immédiat. Tendant la main, elle attrapa un livre au hasard, le feuillant, regardant la poussière s'en échapper à chaque fois qu'elle tournait une page. « Nous avons officiellement une raison de ne plus nous adresser la parole, c'est quand même dingue. » A la base, c'était parti d'un simple éloignement. Et puis au final, plus rien. Mais ce n'est pas comme s'il y avait une haine réciproque qui les eut jamais liés, et c'était presque ainsi que se tournait la phrase de Caym, qui ne réalisait sûrement pas que ses paroles pouvaient être interprétées de nombreuses façons différentes. Il n'y a pas de place sur cette terre, pour les malentendus, la haine, et l'amitié à la fois. Caym referma le livre qu'elle avait entre les mains, le rangeant à l'endroit où elle l'avait trouvé auparavant. Toutes ces choses, qui se trouvaient là, elles n'attendaient qu'à être découvertes, n'attendaient qu'à ce que l'on découvre leurs secrets et ce qu'elles avaient à offrir. Certes il y avait du matériel scolaire, mais sûrement entreposait-on là de nombreuses choses auxquelles on avait pas trouvé de place ailleurs. Se retrouver enfermer ici, Caym ne l'aurait sûrement jamais imaginé auparavant. Elle aurait pu prendre le temps de découvrir un petit peu, de s'informer, d'étudier même, s'il le fallait. Mais avec lui n'étant pas loin, rien ne la motivait. Elle ne souhaitait qu'attendre que quelqu'un vienne, qu'importait comment dérivait la situation.
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Au final, je n’arrivais même plus à démêler le vrai du faux, je ne savais même plus qui j’étais depuis que j’avais retrouvé celle que j’aimais, allongée sur le sol, une flaque de sang à ses côtés. Comment supporter une chose pareille ? Comment redevenir soi-même après un épisode comme ça. La prendre contre soi, appuyer sur sa plaie pour essayer de lui faire gagner quelques secondes, quelques minutes. La voir blanchir peu à peu, la voir partir sans pouvoir y faire grand-chose. Ne pas pleurer, car je n’avais jamais eu le droit de laisser une larme tomber. Crier, crier à s’époumoner, la secouer pour qu’elle reste éveillée, regarder tout le sang couler sur ses propres vêtements. Accepter ses derniers mots, déposer une dernière fois ses lèves contre les siennes. La garder contre soi des minutes, des heures avant que quelqu’un arrive. Avoir les larmes aux yeux, repenser à cette fichue engueulade, à cette foutue journée. Repenser à ce qu’il aurait pu se passer si elle ne se trouvait pas à cet endroit. Penser au futur que j’aurais pu avoir avec elle, repenser au passé que j’avais passé à ses côtés. N’oublier aucun moment, juste garder le meilleur souvenir et oublier le dernier. Ne pas vouloir la quitter, la laisser partir. Se retrouver en état de choc, jeter et bruler les vêtements recouverts de sang, rester pendant des heures devant ce feu, sans bouger, sans sourcilier. Puis, sans s’en rendre compte, péter un plomb, laissé la rage monter petit à petit. Cassant tout ce qui se trouvait autour, jusqu’au point de se casser soi-même. Renoncer, recommencer une nouvelle vie, ou rester dans la peine, la tristesse. Passer des heures chez une psychologue, écouter ses conseils. Sortir et retourner au cimetière pour déposer une fleur. Et ça pendant plus de trois semaines, trois semaines sans vivre, trois semaines sans se rendre compte que la vie n’attend pas, elle continue d’avancer. Un sursaut durant une nuit, réaliser qu’elle sera toujours près de moi, toujours à mes côtés quoi qu'il arrive. Qu’elle me surveille depuis là-haut, mais rien n’est simple. Tourner la page est toujours plus facile à dire qu’à faire. Sombrer sans s’en rendre compte dans l’alcool et la drogue, ne plus pouvoir s’en passer. Se sentir mieux avec ces deux choses, devenir un vrai camé et alcoolique. Changer avec le temps, changer tout simplement. C’était moi, j’étais ainsi, contre ma volonté, contre moi-même. Un léger soupire sortait de ma bouche, ce n’était pas le premier et ça ne sera jamais le dernier. J’étais assis sur cette chaise, poussiéreuse, je m’en foutais totalement. Je voulais être partout sauf ici, dans cet endroit et avec cette personne. Je ne lui parlais plus et ça me faisait peut-être du mal, mais ça me faisait aussi du bien. Elle me rappelait chaque seconde Isadora, elle était son amie et son décès n’avait pas l’air de l’avoir touché. Elle était comme sans cœur, et c’était certainement ça qu’elle voulait montrer. Elle ne voulait pas passer pour une faible, elle ne voulait pas montrer qu’elle pouvait être fragile. Mais, je ne pouvais pas lui en vouloir, elle la considérait peut-être pas comme une amie. Mais, une chose était sûre, dès que je la croisais, je repensais aux nombreuses fois ou j’allais voir Isadora entre deux cours et je me retrouvais toujours en face d’elle, de Cyam. Elle finissait toujours pas m’agacer, elle avait des remarques, un ton que je n’appréciais pas. Mais, pourquoi s’en faire pour si peu ? Pourquoi s’énerver pour une personne comme elle ? Cela ne servait à rien, il suffisait seulement de glisser « Tant mieux pour toi. » d’un ton simple et neutre. Comme si, cela ne me touchait pas, comme si elle pouvait dire ce qu’elle voulait, comme si je m’en foutais. Même, si c’était tout à fait le contraire, je détournais mon regard, je n’avais pas besoin de la regarder. Elle se trouvait seulement à quelques mètres de moi, l’entendre me suffisait amplement. Je rangeais mon téléphone dans la poche, de toute façon il ne me servait à rien, je captais plus. Je me remettais correctement sur la chaise, le dos appuyé sur le dossier. Je redressais la tête fixant l’horloge qui se trouvait en face de moi. Je regardais l’aiguille qui faisait le tour. Elle fonctionnait encore, malgré le tas de poussière qui se trouvait dessus. Une raison de ne plus se parler, c’était une excuse si puérile, si petite. Aussi petite qu’elle en fin de compte. Un léger sourire en coin, les bras croisés sur mon torse. Je fermais doucement les yeux, comme si j’allais finir par m’endormir. Mais non, j’écoutais les moindres bruits, les moindres paroles qu’elle pouvait dire. Pour au final renchérir : « Si tu le dis. À croire que tu respectes les règles au doigt et à l’œil. Faire la guéguerre, comme si tu n’avais que cinq ans. » J’aurais pu m’en arrêter à là, j’en avais certainement dit assez, mais non, la colère montait en moi. C’était bien plus fort que moi, je lâchais une dernière fois « Pitoyable. »
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Je suis. Tu es. Nous sommes. Vous êtes. Non, en réalité, vous étiez. Vous étiez et ne seraient peut-être jamais plus. Caym ne se demandaient jamais pourquoi, elle agissait toujours sans prendre garde aux conséquences, aussi calculatrice soit-elle. Elle ne calculait que ce qui pouvait la mettre en position de force. Pourtant, peu connaissaient la raison de cette carapace qu'elle s'était forgée au fil du temps. Personne ne voulait comprendre, sûrement. Et elle, jamais elle n'oserait dire qu'au lycée, sa vie rose était un cauchemar. Elle s'était battue pour remontée la pente, et alors qu'elle avait trouvé un point d'ancrage, elle était retombée. Mais cette fois, elle ne s'en était pas rendu compte. Caym avait intégré une véritable spirale infernale, elle s'était enchaînée elle-même à des situations dont elle n'avait plus aucun contrôle. Il suffit de voir son entourage. Combien de personnes la haïssent aujourd'hui? Sûrement bien plus qu'une simple dizaine. Mais ça ne semblait pas la gêner. Même si cela, au fond d'elle, la terrorisait. Elle s'accrochait aux personnes qu'elle appréciait pour ne pas tomber encore plus bas, et s'accrochait aussi fermement à son personnage pour garder sa position de force sur les autres. Parce qu'elle ne voulait pas que son enfer recommence. Pourtant, était-elle consciente qu'elle avait fait de grandes erreurs, déjà par son intégration soudaine aux eliots, et ensuite par son oubli massif de son entourage? Elle avait fait du mal autour d'elle, ça, c'était bien la seule chose qu'elle savait. Elle voulait que les gens la haïssent. Qu'ils ne brisent pas sa confiance, qu'ils ne lui fassent pas de mal en étant proche d'elle. Détestez-moi silencieusement. C'était le genre de parole qui correspondait à ce qu'hurlerait la jeune fille si elle en avait l'occasion. « Tant mieux pour toi. » Et ses arguments n'étaient pas plus fondés. Ils étaient bancals, ne tenaient que par un fil. Tu es fière de ta maison? Sois-le. Personne ne s'en soucie. C'est ainsi. Ca a toujours été ainsi. Levant un instant les yeux vers lui, un soupçon de nostalgie l'envahit. Dès lors qu'elle avait rejoint les eliot, elle s'était liée d'amitié avec son ex-petite amie. Et si elle réussissait à s'entendre avec la jeune femme, ses relations avec Tim s'étaient détériorées. Lentement, lentement. Comme un papier que l'on brûlerait tout en l'arrosant. Et lorsqu'Isadora est décédée, alors toute l'histoire n'était plus qu'un tas de cendres. Pas qu'elle n'ait eut aucun ressentiment au décès de cette fille avec qui elle avait tout de même passé du temps. Mais elle était incapable de montrer quoi que ce soit. Pas devant lui. Devant personne d'autre d'ailleurs. « Si tu le dis. À croire que tu respectes les règles au doigt et à l’œil. Faire la guéguerre, comme si tu n’avais que cinq ans. » Oui, elle respectait les règles, elle ne pouvait le nier. Mais tout allait bien au-delà de ça. Bien au-delà de tout. « Pitoyable. » Caym mordit sa lèvre inférieure de l'intérieur, agacée. Elle n'aimait pas entendre ces choses là, encore moins venant de lui. Jamais ils n'auraient eu cette conversation par le passé. Les choses changent, tout change. « Nous ne parlions déjà plus auparavant. J'appuie juste la situation avec la compétition que mènent nos deux maisons, rien de plus. » Qui avait une fierté aussi peu inoubliable que Caym? Jamais elle ne se laisserait aller à parler d'un potentiel manque de certaines personnes, ou de quoi que ce soit qui dirait "j'ai des faiblesses, exploitez-les". Têtue, obstinée, bornée, elle excellait dans l'art de tout abuser. « J'ai l'impression que tu penses que j'ai changé du tout au tout à cause de cette maison. Il faut croire que tu ne me connaissais pas si bien que ça avant. » Elle avait changé de par l'entourage eliot qu'elle s'était créée. Mais elle changeait aussi selon ce qui disaient les gens sur elle, et simplement, parce qu'elle grandissait et que ses opinions sur chaque chose évoluaient, tout comme son caractère, même s'il n'était pas agréable. Elle aussi, elle avait mal. « J'ai toujours été comme ça. Mais plus on s'éloigne, plus mes mauvais côtés te semble apparents. C'est dans l'ordre des choses. C'est comme ça, avec tout le monde. Il faut t'y faire. Je suis pas la seule fautive dans absolument tout les cas. » Pourquoi te justifier, si tu n'as rien à te reprocher? Parce que simplement, elle ne supportait pas ces mots, elle ne supportait pas ses mots. Mais elle n'avait pas tort sur toute la ligne, après tout. Caym n'était pas si différente d'il y a quelque années, à quelques choses près. Mais le regard des autres sur elle, lui, se dégradait de plus en plus selon les personnes. C'était un triste destin, pour une jeune fille qui cache pourtant bien des qualités. Mais au fond de son coeur.
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Chaque fois qu'elle parlait, qu’elle ouvrait sa bouche, je n’entendais qu’une simple mélodie. Une douce et tendre mélodie. À vouloir trop jouer, elle allait finir par se perdre et tomber à cause d’elle-même. À force de vouloir trop jouer on finit souvent par oublier qui nous sommes. Au bout d’un moment, elle se retrouvera seule, il n’y aura plus personne autour d’elle, les seules personnes qui l’aimeront, finiront toute par partir un jour ou l’autre. Ne laissant plus qu’un simple petit souvenir dans son esprit, ou alors elle oubliera comme d’habitude. Je soupirais, je jouais avec le bracelet en or qui se trouvait à ma main gauche, je regardais de temps en temps l’heure qui s’inscrivait sur ma belle montre tactile. Mais, cela m’intéressait peu, elle, par contre, elle avait réussi à m’intéresser. Même si, elle m’énervait j’avais envie de continuer à la pousser, je voulais savoir vraiment la dernière pensée qu’elle avait en elle. Je tournais mon regard vers elle, le posant droit dans ses yeux. Je n’allais pas baisser du regard, je n’allais pas tourne ma langue dans ma bouche avant de parler. J’allais être franc, direct, il n’y avait que ça de bon. Mes doigts tournèrent toujours autour de ce bracelet, le faisant tourner sur mon poignet. Et au moment où je stoppai ça, ma bouche s’entrouvrît pour laisser sortir quelques sons, même plusieurs « C’est vrai. Depuis quand déjà ? Depuis qu’Isadora ne soit plus de ce monde. Tu as décidé, toi seule à ne plus me parler. À croire que tu jouais un jeu, tant qu’elle était là tu me parlais encore. En même temps, tu n’avais pas vraiment le choix. Mais, maintenant qu’elle n’est plus là, tu n’es plus obligé de continuer à me parler. Vrai ou faux ? » Mon regard insistant restait planté dans ses prunelles, jusqu’à ce qu’elle tourne la tête pour attraper je ne sais quoi. Je décidais de me lever, attrapant au passage un simple livre sur la médecine. Il pouvait être intéressant non ? Je retournai m’asseoir, ouvrant le livre poussiéreux sur mes jambes. Je tournais la page, et je me retrouvais sur les coupures au niveau des artères plus précisément celle au niveau du cou. Pourquoi, tombais-je toujours sur des livres qui me rappelaient en permanence qu’Isa était morte. Je fermais d’un seul coup le livre, le posant à côté de moi. Je n’avais point envie de lire un livre qui me faisait en permanence pensé à ce que j’avais enduré. Je ne la connaissais pas ? Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle jouait un rôle, elle ne voulait pas souffrir et elle se cachait derrière ce personnage qu’elle avait conçu depuis des années. Elle ne se montrait pas, elle montrait juste le personnage qu’elle avait envie d’être. Compliqué comme explication, mais je savais qu’au fond, elle n’avait pas ce caractère, elle avait juste une carapace. Je n’allais pas lâcher l’affaire d’aussitôt, c’était rare que je baisse les bras. Mes parents m’avaient toujours dit d’aller jusqu’au bout, de ne jamais baisser les bras. Même face à problème, je devais toujours garder la tête haute. J’avais décidé de fermer les yeux, comme si j’avais envie de dormir, comme si j’avais besoin de ne plus rien voir. J’écoutais, j’entendais totalement ce qu’elle disait. Je laissais juste glisser « Je te connais. Tu es ce genre de personne qui se protège en jouant un rôle, en se cachant sous cette carapace de femme qui ne ressent rien. Mais au fond, tu es comme tout le monde, tu as un cœur, que tu le veuilles ou non. Donc détrompes-toi, je te connais, bien plus que tu ne le pense. » Je n’avais pas relevé une seule paupière, je n’avais pas bougé d’un centimètre, j’étais toujours là sur cette chaise, grinçante, montrant qu’elle avait un certain âge et qu’elle était ici tout simplement en retraite. Il n’y avait plus un bruit, c’était calme, bien trop calme. D’ailleurs, elle avait décidé de mettre un terme à cette douceur et à ce silence pesant. M’y faire ? J’allais certainement ne jamais m’y faire, je la connaissais autrement alors pourquoi devrais-je me faire à cette nouvelle Caym ? Pourquoi, après tout je n'étais pas un inconnu à son regard non ? Sa réponse me laissait perplexe, légèrement perdu. Oui, perdu, mais c’était certainement ce qu’elle cherchait, me déstabiliser. Mais cela n’allait pas marcher. Je relevais une paupière, celle qui se trouvait le plus vers elle, puis la deuxième posant mon regard sur elle. « Je dois me faire à quoi ? À cette personne qui n’est pas vraiment toi ? Je ne crois pas, je t’ai connu sous tes meilleurs jours et je préférais te revoir ainsi. Ton côté ‘obscur’ ne m’intéresse peu. » J’avais bien insisté sur le côté obscur, pourquoi ? Je ne sais pas, j’avais débit cette phrase en si peu de temps, je n’avais même pas réfléchi si cela avait un sens ou non. Tant pis, elle réfléchira un peu, ça ne lui fera pas de mal.
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Pour passer d'un extrême à un autre, il n'y avait qu'un pas. Gentil, méchant. Généreux, égoïste. Influençable, manipulation. Amis, ennemis. Pourtant, tout deux se tenaient encore en équilibre sur le peu de choses qui les reliaient encore. Sauf qu'au lieu de les utiliser pour se rapprocher, ils exploitaient ces petits riens pour s'éloigner. Involontairement, volontairement, qu'importait. « C’est vrai. Depuis quand déjà ? Depuis qu’Isadora ne soit plus de ce monde. Tu as décidé, toi seule à ne plus me parler. À croire que tu jouais un jeu, tant qu’elle était là tu me parlais encore. En même temps, tu n’avais pas vraiment le choix. Mais, maintenant qu’elle n’est plus là, tu n’es plus obligé de continuer à me parler. Vrai ou faux ? » Il n'avait pas tort. Ou même, il avait totalement raison. Cela dit, ce n'était pas qu'elle avait décidé de ne plus lui parler. C'était simplement qu'elle n'avait plus de raison de le croiser, plus de raison de le voir. Et plus de raison, plus l'envie de lui parler, comme l'évènement tragique coïncidait aussi avec le départ de sa cousine d'Harvard. « Si c'est pour perdre les autres au fur et à mesure, alors ça ne vaut pas le coup de continuer à leur adresser la parole. » Dis-encore, dis-le encore, que rien ne t'affecte, que rien ne te fais du mal, que rien ne reste gravé en toi. Caym a un coeur aussi fragile qu'indécis, et bien qu'elle en ait l'air, jamais elle n'a été réellement méchante. Dire qu'un décès ne l'a jamais affecté serait mentir; perdre les autres, c'était dangereux. Alors elle avait commencé à faire en sorte de se faire haïr. Ainsi, elle n'aurait plus jamais à voir quiconque partir. Détestez-moi en silence, n'est-ce-pas? Tandis que son doigt glissait le long de l'étagère, sans raison particulière, Caym pensait. Elle pensait à sa cousine, cette fille si pleine de joie, si optimiste et souriante, puis au dernier jour où elle l'avait vu. Le jour où elle lui avait dit adieu, le jour où son monde s'était écroulé. Bon dieu comme elle ne pourrait jamais oublié ce jour, où elle avait vu le visage de cette fille habituellement si joyeuse, détruit et vide de tout sentiment. A ce moment là, elle ne s'était sûrement jamais sentie plus mal de toute sa vie; voir quelqu'un qui partage le même sang, soudainement si différente. Elle ne s'y attendait pas. Et on s'attend souvent très peu à ce qui peut nous tomber dessus, dans la vie. Autant dire que si l'on ne fait pas rapidement les bons choix, on se retrouve vite à pédaler dans le sable. « Je te connais. Tu es ce genre de personne qui se protège en jouant un rôle, en se cachant sous cette carapace de femme qui ne ressent rien. Mais au fond, tu es comme tout le monde, tu as un cœur, que tu le veuilles ou non. Donc détrompes-toi, je te connais, bien plus que tu ne le pense. » Caym était agacée. Elle se mordait frénétiquement la lèvre inférieure, restant silencieuse tout en l'écoutant. Elle détestait ça, qu'on la perce même un peu à jour. C'était le genre de chose qu'elle n'arrivait pas à accepter, parce qu'elle se préférait dans son image actuelle. Même si elle n'était pas assez forte pour jouer ce rôle. Elle posa sa main à plat contre le sol, plus d'humeur à s'amuser avec le bois de l'étagère. Elle aurait bien ramené ses genoux vers elle, mais ses talons l'empêchait de s'asseoir comme elle le souhaitait. « Y'a rien de mal à ne pas vouloir montrer ce qu'on ressent. Les personnes trop émotives sont celles qui se font le plus facilement avoir. » lança-t-elle d'un ton sec. Il en fallait déjà peu pour agacer Caym, mais pour l'irriter, c'était d'autant plus facile. Il suffisait de toucher là où ça faisait mal; et ses amis, qu'ils fassent partis de son présent ou de son passé, savaient qu'elles étaient ses faiblesses, malheureusement pour elle. « Je dois me faire à quoi ? À cette personne qui n’est pas vraiment toi ? Je ne crois pas, je t’ai connu sous tes meilleurs jours et je préférais te revoir ainsi. Ton côté ‘obscur’ ne m’intéresse peu. » Caym releva les yeux vers lui, haussant alors le ton. « Il n'y a pas de bon ou de mauvais côté! C'est ainsi, je suis ainsi. Fais-toi y simplement. » Posant la tête contre l'étagère, elle reprit ensuite. « De toute manière, à quoi ça sert. On ne peut pas revenir en arrière, aujourd'hui nous ne sommes plus amis. Alors qu'elle que soit la façon dont je suis, ça devrait bien peu t'importer aujourd'hui. » Son ton, redevenu plus calme, semblait révéler une once de subtilité chez la jeune fille. Peut-être que soudainement, elle aurait prit conscience de la situation? Ou peut-être qu'elle en avait toujours eu conscience, mais que jamais elle n'avait cherché à le montrer. Les erreurs du passé forgent le présent. Mais parfois, c'est dans le présent qu'on apprend à comprendre son passé. Peut-être s'annonçait une lueur d'espoir pour une relation qui semblait à priori détruite. Ou peut-être s'annonçait le point final, celui qui clora définitivement le chapitre de plusieurs années passées.
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Assis sur cette chaise, plus que penseur, même nostalgique. Mon regard limite perdu, je ne disais plus rien, j’étais plongé totalement dans mes pensées. Pensées qui pouvaient être plus que lourde, pire qu’horrible. J’avais souffert et je souffrirai encore pendant un long moment. Sourire, c’était simplement un rôle, un personnage que j’avais voulu faire coller à ma peau. Faire croire à tout le monde que tout va bien, et au final s’enfoncer petit à petit dans les ténèbres. S’enfoncer dans le néant, boire, fumer, boire, fumer. Je ne faisais que ça depuis que la jeune Isadora m’avait quitté, je ne faisais que noyer ma tristesse dans l’alcool et la drogue. Devenant pratiquement accroc, dépendant de jour en jour. J’allais devenir un alcoolique, un drogué, si ce n’était pas déjà fait. J’aurai dû quitter la salle et ne jamais rentrer dans cette remise, j’aurai dû penser à ce foutu bouquin qui se trouvait sur mon bureau dans ma chambre. Je n’aurais tout simplement pas dû venir en cours, tranquille dans mon lit, j’aurai évité de replonger dans mes souvenirs. Je ne serais pas dans cet endroit, à ruminer le passé, à repenser aux choses que je devais oublier. Pourquoi ne pas faire comme Cyam ? Pourquoi pas se forger un rôle, une carapace et repousser tout le monde pour ne pas souffrir. Du moins, souffrir moins quand la personne nous quitte. Pourquoi pas ? Après tout je n’avais plus rien à perdre, mais je n’étais pas comme elle. J’avais besoin d ce contact avec mes amis. J’avais besoin de rigoler, de parler, de vivre tout simplement. Je ne voulais pas me séparer de toutes ces personnes qui pouvaient m’entourer quand j’allais mal, toutes ces personnes qui m’avaient soutenu pendant des jours et des jours. Qui se rendaient au cimetière avec moi, qui m’accompagnais durant mes heures de psy. Ils avaient toujours été là, contrairement à cette femme. Elle se séparait de tous ses amis, partant du principe qu’en se séparant de tout le monde, la souffrance allait diminuer. Mais, être seul en permanence, ça devient lassant et même triste. Au final, la souffrance, elle était toujours présente, seul ou accompagné. C’est ainsi, c’était la vie et ça personne ne pouvait changer quelque chose. Sa voix retentissait dans ma tête comme un coup de tambour, elle se protégeait et ne pensait même pas au mal qu’elle pouvait provoquer autour d’elle. Une égoïste, ne voyant pas plus loin que le bout de son nez, je lâchais un soudain soupire. Tournant mon visage près d’elle, posant mon regard sur la demoiselle. Assise contre la porte, ou marchant dans la pièce pour examiner les choses qui trainaient par ci et par là. Je ne pouvais pas faire comme si je n’avais pas entendu ses mots, ils avaient sonné si forts que sa phrase revenait en boucle dans ma tête, je levais les yeux vers la lampe. Seule lampe de la réserve, en espérant que celle-ci ne nous lâche pas comme la porte. J’ouvrais la bouche, je me tenais droit contre la chaise. « Tu te protèges, tu fais tout pour ne plus souffrir. Mais est-ce que tu penses à ceux que t’ignore alors qu’ils étaient tes amis ? » Lâchais-je d’un seul coup, sans même reprendre mon souffle. Une voix grave, assez froide et qui voulait en dire long. Mon regard lourd s’était ancré dans le sien, dans ses yeux noisette. Un sourire sur mon visage, un vrai sourire ? Non, ce n’était qu’un sourire de travers, en coin, simplement pour montrer qu’elle me faisait bien rire, j’avais limite pitié pour elle. Je disais bien limite car ce n’était pas le cas, je n’avais pas pitié pour elle, loin de là. Sa phrase m’étonnait peu, je m’attendais un peu à sa réaction et à sa réponse. Elle était si prévisible, même si je ne lui avais pas parlé pendant des années et des années, je la connaissais. Je savais comment elle était et comment elle allait réagir quand elle se sentait en danger ou même trop découverte. « Je suis sûr que tu connais le proverbe : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. J’espère que tu n’en fais pas partie. » Je voulais la pousser à bout, je voulais voir jusqu’à quelle point elle allait tenir. Mais, je gardais les cartes les plus importantes en main, une carte qui pouvait la blesser en moins de deux secondes. Je me levais du siège, touchant au passage à ses nombreux livres anciens. Je m’arrêtais au milieu de la pièce, en face de celle-ci. « Tu sais quoi ? Je ne vais pas me rabaisser à ton niveau, je vais te laisser là où tu es. C’est-à-dire au plus bas, même si ce n’est pas six pieds sous terre. » J’avais enfoncé mes mains dans mes poches, je n’avais pas tort au final. Elle se privait elle-même avec son caractère totalement enfantin, mais il était bien trop tard pour la faire changer d’avis. Mais une seule chose, allait pouvoir la faire réagir, l’énerver un bon coup, elle pouvait me taper, elle pouvait m’hurler dessus. Peut-être qu’après, elle se lâcherait plus, elle se laisserait aller. Je n’avais pas peur d’elle, et je pouvais encaisser chacun de ses mots, chacun de ses coups. Même si c’était une femme, j’avais reçu un certain nombre de coups, incalculable et pourtant j’étais encore là, vivant. « Dis-moi, elle va comment ta cousine. Aryn c’est ça ? Tu as des nouvelles depuis son départ ? » Je cherchais du regard son expression du visage, sa réaction. Je ne bougeais pas, je restais là, planté au milieu de cette salle, provoquant le diable.
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