MALIA ► that awkward moment

J'ouvris lentement mes yeux, très lentement d'ailleurs. Les secondes me paraissaient longues. Oh lala, je sais ce que c'est. J'ai la gueule de bois, dès le matin, tout va bien. Je baillais en me frottant le visage puis c'est en bougeant mes fesses que je remarquais que quelqu'un était dans mon lit. J'eus un petit air d'effroi lorsque je vis une demoiselle qui dormait sur le côté. Elle me tournait le dos et je pouvais deviner qu'elle ne portait pas de soutient car son dos était nu. Et moi? Suis-je nu? Je retirais la couette pour vérifier que j'avais bien un boxer et je soupirais de soulagement. Mais qu'est-ce qu'il s'était passé? Je pris mon courage à deux mains et je posais mes fesses sur le bord du lit. Je réfléchissais, pendant dix minutes au moins avant de m'écrier. Oh merde! tout m'était revenu. C'était Malia et elle était dans mon lit. Comment ça s'est produit? On avait trop bu, on a flirté pour s'amuser, on s'est embrassé et j'avais fais semblant de mettre endormis pour ne pas coucher avec. Je ne la trouvais repoussante, au contraire. Si je n'avais pas tous mes soucis sur le dos, j'aurais sans doute craqué, comme je le faisais avant de tomber amoureux de Célestine. Mais elle est morte et depuis c'était comme si je lui faisais toujours fidélité. Je rapprochais ma bouche de son oreille. MALIAAA! petit réveil en douceur haha. Elle était dans ma chambre, dans mon lit et je savais même pas où elle avait foutu son soutif. Si elle l'avait retiré, c'était qu'on avait quand même été un peu plus loin, mais j'avais stoppé tout à temps on dirait.

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Une soirée plus qu'agité, mais une soirée merveilleuse. Comme à mon habitude depuis le sumer camp, l'alcool occupe pas mal mes soirées et pour le moment ça me laisse mes journées sans. Seulement, je ne peux pas m'empêcher de profiter de tout ça lors des soirées. Je me sens libre et mieux dans ma peau même si tout ça arrive aux oreilles de mon beau-père, je risque de quitter cette belle vie d'étudiante pour une cure à Londres. Oui, m'envoyer loin de tout c'est un peu sa spécialité. Encore endormi, les bras de Morphée ne voulait pas me laisser partir, du moins jusqu'à ce qu'une voix résonne dans ma tête comme si on venait de m’assommer avec une casserole. « Archie, laisse-moi ! » dis-je en me tournant sur le ventre et de mettre ma tête sous l'oreiller. Les lendemain de cuite c'est jamais un plaisir et pourtant ça ne me pousse pas à me calmer « Ma tête résonne comme un tambour, c'est horrible. » sans bouger, j'ai senti l'oreiller se lever de ma tête et mes yeux se sont posé sur ce torse si parfait. Un torse que a eu le droit à mon toucher seulement quelques minutes avant de me retrouver comme une conne toute seule durant ce moment qui devait être "spécial" « Fait gaffe, tu risques de t'endormir d'un coup » me redressant en gardant le drap contre ma poitrine, je lui en voulais quand même d'avoir tout arrêter en s'endormant.

Oh putain la merde. J'espérais que Malia soit trop bourrée de la veille pour se souvenir que j'avais fais semblant de m'endormir, sinon je pourrais difficilement lui mentir. Je quittais le lit après lui avoir gueulé dans l'oreille. J'aimais bien faire le gamin de merde, assez souvent avec elle en fait. C'est ça la vie d'artiste Madame! faire la teuf et crever dès le matin. Je chassais quelques trucs de mon bureau, je cherchais après un truc à fumer sans doute. Je souris difficilement, Malia venait de me lâcher une bombe. Je faisais comme si je n'avais pas entendu et je partis aux toilettes. Je revenais après et la jolie blonde me regardait. Je soupirais. Quoi? J'enfilais un short car c'était weird de rester en boxer devant elle, c'est ma pote avant tout. Je revins m'asseoir près d'elle en croisant les bras sur mon ventre. J'étais trop bourré, beaucoup trop. tentais-je de trouver comme excuse. Je savais pas mentir, ni manipuler les gens, dans ce domaine je suis une grosse merde.

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Me redressant, mon regard se posa sur ce mec avec qui j'ai partagé ma nuit. Enfin ce mec qui est en réalité un bon pote. Faut croire qu'avec un verre de trop, cette limite entre l'amitié et un coup d'un soir n'est jamais bien loin. « Je me dis à chaque fois que je ne recommencerais pas et au final j'me réveille et j'suis encore minable. » dis-je avant de me laisser tomber sur le lit en douceur vu la gueule de bois que j'ai. « ARCHIE ! » dis-je en criant en le voyant s’éclipser de la chambre. Non, mais c'est une blague ? Maintenant il évite une conversation ? C'est tout lui ça. Profitant de son absence pour me vêtir un minimum, j'ai enfilé mon soutient gorge et ma robe qui traînait sur le sol. « T'es qu'un lâche. » Une phrase à peine audible, mais assez pour qu'il entende le fond de ma pensée suite à la petite aventure de cette nuit. Seulement, sonne fausse et puis mentir, ça se voit comme si on venait de lui écrire "menteur" en gros sur son front « Sérieusement ? Fait pas le mec qui était trop bourré, t'étais bien réveillé. »

Je grimaçais en entendant Malia me crier dessus. Deux minutes je suis aux toilettes. Je revenais près d'elle en faisant mon petit air innocent. Elle était pas contente et en plus elle tirait une tête qui faisait peur. J'avais presque envie de rire, d'ailleurs je lui souris. Elle se plaignait que j'étais un lâche. Je sais mais... je peux juste pas. Malia avait enfilé sa robe et c'était déjà ça, signe qu'elle allait bientôt partir. La miss avait deviné que j'avais mitonné, mais je baisserais pas les bras pour autant. Beh je me sentais pas très bien, c'est tout. mais le regard qu'elle me lançait me prenait pour un idiot. Ok, j'étais un idiot. Je devais trouver quelque chose qui l'arrêterait de me faire chier. Voyons voir. Ah, j'ai une idée mais c'est pas très valorisant et viril pour moi. Je pris mon air le plus sérieux et je fixais devant moi. J'suis puceau... je pinçais ensuite mes lèvres pour lui faire croire que j'allais me mettre à pleurer alors qu'au contraire, je me retenais de rire. J'avais jamais rigolé avec ce sujet et on peut dire que c'était pas tout à fait faux puisque je n'avais plus eu de rapports sexuels depuis des mois.

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Malgré que je me sois endormi comme une merde car c'est le cas. Je n'oublie pas pour autant le petit tour qu'il m'a joué. S'endormir. Je crois que j'ai pris un gros coup quand il à fait le mec qui dort. Ce genre de chose, quand ça vous arrive c'est comme si le monde s'écroulait sous vos pieds. On se pose tellement de question. Est-ce que je suis repoussante ? Je ne lui plait pas assez pour qu'il aille plus loin ? Quelque chose cloche avec moi ? Enfin tout pleins de questions qui 'ont traversé l'esprit et faut dire que ça remet pas mal en question. « Et tu as préféré dormir que de me le dire c'est ça ? Tu sais, c'est humiliant de ce faire "planter" comme tu l'a fait » dis-je après avoir enfilé ma robe et de m'être enfoncé dans son lit. Et non, on ne se débarrasse pas de Malia aussi facilement et pourtant il devrait le savoir depuis le temps. Attrapant la couverture pour la glisser le long de mes jambes, j'ai directement relevé ma tête vers lui en l'entendant dire qu'il était puceau. Sur le coup, je n'ai pas pu m'empêcher de rire. Oui, il vient de me lâcher une bombe, mais ma main s'est rapidement posé sur mes lèvres pour me calmer « Désolé » me retenant de rire, comment je peux croire à une telle connerie ? Lui ? Puceau ? « T'avais pas l'air si puceau que ça hier. » enlevant le main de ma bouche, c'était quand même gros et pourtant ça pouvait expliquer tellement de choses. « Si tu l'ai vraiment, faut que t'évite de chauffer la première venue la prochaine fois » dis-je en souriant. J'y crois pas trop, mais c'est peut-être vrai qui sait.

Humiliant? C'est pas comme si tout le monde avait assisté à cette scène et puis j'irais pas répéter à tout le monde que j'ai laissé en plan Malia alors qu'on allait coucher ensemble. Rah c'est tellement compliqué mais je peux pas lui dire. Au moins je sais que ça n'arrivera plus et que je tenterais plus jamais rien avec elle. Mais j'ai un sérieux problème psychologique et ça, Malia l'ignore. Elle peut pas savoir que c'était le néant, j'avais beau être chez les mathers, c'était pas pour autant que je me tapais toutes les filles que je voulais. D'habitude je les remballe, elles se font toutes passées le message et Archie est tranquille pour la soirée. Mais avec Malia, on avait trop bu et mes pulsions se réveillaient avec elle, on dirait. Je fronçais les sourcils, je savais pas quoi lui dire à part que j'étais puceau. Elle éclata de rire et je manquais de rire avec elle, mais je me mordais la langue pour ne pas craquer. Allez Archie, joue dans son jeu. ça te fait rire Malia? Ben pas moi. oh mon dieu j'aurais pu être un parfait comédien. J'inspirais profondément. J'aurais pu faire semblant de ne pas l'être, mais tu m'aurais trouvé nul et... et voilà, rien à rajouter, je jouais la carte de la sensibilisation. Ne t'en fais pas, ça n'arrivera plus. puis on est amis ou je me trompe?

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Ne pas aller jusqu'au bout, c'est bien une grande première pour moi et même si l'alcool est en grande partie responsable de cet acte qu'on a presque failli accomplir. Seulement, il est séduisant alors ça a beaucoup jouer sur cette nuit qui aurait pu se terminer autrement. « Désolé, c'est juste qu'on dirait pas » avouais-je en posant ma main sur ma bouche pour éviter de rire de nouveau. Oui, ce n'est pas très gentil de ma part, mais d'un coté qui pourrait croire qu'Archie ne l'a jamais fait ? C'est juste improbable en faite, mais une chose est sûr, me retrouver loin des soirées avec lui serait peut-être préférable non ? Quoi que me prendre un autre râteau sous la couette ne serait pas très agréable. « J'espère que d'ici tes trente ans t'auras passé se capte alors » dis-je en me levant avant d'attraper ma paire de chaussure et de me lever « En tout cas, n'en parle à personne, j'me sens assez humilié comme ça »

On ne dirait pas? Evidemment, je suis tout le temps en train de faire le beau gosse près des filles mais à part ça je chope rien, je ne baise plus rien et c'est un peu handicapant. Mais pour une fois, j'étais flatté par la remarque de Malia. Comment jouer le mec puceau? J'étais tellement à l'aise avec les femmes mais au moment de conclure, je bloquais à chaque fois. Non, je retournerais plus voir mon psy de merde qui me disait que mes problèmes seraient résolus par des médicaments. J'ai une gueule à prendre des anti-dépresseurs? Non. Oh merci, je dois être flatté? répondis-je en levant un sourcil. Je soupirais ensuite en voyant Malia prendre ses affaires. Humiliée? Et moi alors. Dis que je te fais honte. c'était pas facile de faire semblant d'être vexé, d'ailleurs quand elle ne me regardait pas, je grimaçais en levant les yeux au ciel. Je me levais pour la raccompagner à la porte. Je croisais mes bras contre mon torse et je soupirais. Okay, c'est promis, je dirais rien. c'était plutôt à elle de ne rien dire sinon je passerais pour quoi moi? J'étais loin d'être puceau, j'ai déjà trempé mon biscuit une tonne de fois, c'est juste qu'en ce moment c'est plus possible.