Avery & Wyatt X Speak to relieve

« J’comprends » Il y avait des moments où j’aurais aimé avoir une vie moins compliqué. Être à Harvard ne m’avait pas arrangé. Je venais d’une petite famille banale et sans histoire dans une ville paumé au fin fond du Nouveau-Mexique. C’est en arrivant à Cambridge que tout c’était compliqué. En y repensant, je trouvais qu’être ici, c’était un combat de tous les jours. Que ce soit dans les études ou dans notre vie privé. La preuve, j’allais être père et j’avais trouvé le moyen de me séparer de ma copine. Le pire, c’est que cela avait touché ma famille. Maintenant, Avery se retrouvait dans la même complication. Du moins, si cela était positif. De toute manière, lui aussi avait eu une vie difficile. Peut-être plus difficile que la mienne, car il avait perdu toute sa famille ou presque. « Elle a toujours revendiqué à tout le monde qu’elle ne voulait pas d’enfants. Mais quand on en a parlé elle m’a dit qu’elle ne se voyait pas avorter… » En clair, elle ne lui pardonnerait jamais s’il la forçait à avorter. J’avais connu la même chose avec Torrey. Je ne pouvais qu’être plus compatissant. « Je comprendrais jamais pourquoi ça les horrifies à ce point-là. Le fœtus n’a même pas de conscience encore » Encore une chose qui marquait le faussé entre elles et nous. « Si les résultats d’Holly sont positifs, je suis volontaire pour organiser une soirée de jeunes pères anonymes » Une soirée de soutien, ça ne serait pas de revu, mais vu dans l’état qu’était Avery, valait peut-être mieux que les résultats soit négatif. Avait-il vraiment besoin de cela à l’heure d’aujourd’hui. « Oué ça pourrait toujours être utile. » disais-je avec un petit rire. En réfléchissant, Avery avait été honnête avec moi. Alors, pourquoi je n’en ferais pas de même ? « La fille dont je te parlait toute à l’heure…Eh bien, c’est Maëlys »

« Je comprendrais jamais pourquoi ça les horrifies à ce point-là. Le fœtus n’a même pas de conscience encore » Je grimace un peu. En réalité je les comprends. Pour avoir grandi dans une religion qui contre indique l’avortement, j’ai fini par me dire qu’en effet avorter signifie tuer un gamin. « Sur ce point là, je suis assez d’accord avec eux. Mes parents ont toujours été contre l’avortement et j’ai fini par adopter leur point de vue » J’accompagne mes dires par des petits gestes de mains qui en réalité se tournent autour (je sais pas si j’me suis fais comprendre ->).« Oué ça pourrait toujours être utile. » Je ris doucement en m’imaginant une petite soirée de la sorte. « La fille dont je te parlait toute à l’heure…Eh bien, c’est Maëlys » Je baisse les yeux pour une raison que je ne pourrais expliquer en souriant doucement. Ca me fait plaisir qu’il me dise la vérité même si je la connaissais déjà. « J’m’en doutais. Maelys m’en a parlé un peu avant la fin du summer camp. » Je me doute que leur amitié doit être mise à rude épreuve. J’ai vécu la situation avec Holly.. et à bien y réfléchir aussi avec Ariane. « Mais d’après c’qu’elle m’a dit c’n’était qu’un baiser alors ça devrait être surmontable. » J’hausse les épaules.

« Sur ce point là, je suis assez d’accord avec eux. Mes parents ont toujours été contre l’avortement et j’ai fini par adopter leur point de vue » Chacun son point de vue. Je n’étais pas contre, car lorsqu’on n’avait pas les moyens d’élever un enfant, valait mieux lui épargner une vie difficile. Il y avait aussi l’âge qui était à prendre en compte. A l’heure d’aujourd’hui, j’avais vingt-quatre ans. Je pouvais donc me permettre d’avoir un enfant, mais pour cela, j’avais mettre de l’argent de côté. Je refusais que Torrey paye tout et que le gosse grandisse dans la facilité. Je ne venais pas d’un milieu aisé, par conséquent, je voulais que mon fils est la valeur de l’argent. Attention, je n’insinuais pas que tous les enfants de milieux aisés étaient des pourris gâtés qui n’avaient aucune valeur financière ! « Je comprends » Je comprenais ce point de vue, mais je n’étais pas forcément du même avis. Soit dit en passant, les mouvements de mains étaient pas mal ! On aurait dit un vrai petit italien ! Après quelques minutes, je me décidais à lui dire l’identité de mon amie et peu importe que cela soit étrange. Avery avait toujours été là pour moi, il méritait de savoir. « J’m’en doutais. Maelys m’en a parlé un peu avant la fin du summer camp. » Hein ?! Elle lui en avait parlé, comment ça ? Je m’apprêtais à lui demander ce qu’elle lui avait dit, mais il me devançait. « Mais d’après c’qu’elle m’a dit c’n’était qu’un baiser alors ça devrait être surmontable. » Sa réponse ne mettait pas forcément à l’aise. Maëlys avait dû lui en parler après cette soirée sur la plage, car entre temps, il c’était passé autre chose. Nerveusement, je me passais une main dans les cheveux. « Oué…Enfin, pas vraiment…ça c’était avant.. On a comment dire…été plus loin » Bon c’était explicite.

« Je comprends » Et ça me fait plaisir. Pour cette simple phrase je le remercie d’être mon ami. Il me parle de Maelys et j’enchaine sur ce qu’elle m’a dévoilé. Un baiser. Un simple baiser. C’est pardonnable. En plus aucun d'entre eux n’est en couple alors ils n’ont fait de mal à personne. Tout de suite, je sens Wyatt devenir mal à l’aise. Ca se ressent de sa manière d’être. J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?  « Oué…Enfin, pas vraiment…ça c’était avant.. On a comment dire…été plus loin » J’hausse les sourcils sans m’en rendre compte. Ils ont couchés ensemble... Okay, c'est pas la même chose. Ce n’est pas le même souci. J’hoche la tête très doucement en passant ma langue sur mes dents. « ..oh. » Je ne sais pas vraiment quoi ajouter. Je suis légèrement choqué en fait. J’m’y attendais pas même si elle m’avait parlé d’un baiser. D’ailleurs pourquoi elle ne m’a pas tout dit d’un coup ? Weird. « J’veux pas t’embrouiller les esprits Wyatt, mais Maelys c’est pas le genre à coucher avec tout l’monde… » Au contraire. J’ai l’impression qu’elle a toujours pris le soin de choisir qui passerait dans son lit. Et croyez moi, j’n’ai jamais réussi à y aller.  

Voilà, je venais de lui avouer que j’avais couché avec Maëlys. Autrement dit, notre baiser innocent passait à la trappe. Attendant sa réponse, je triturais nerveusement les bandes de boxe sur mes mains. J’agissais vraiment connement. « J’veux pas t’embrouiller les esprits Wyatt, mais Maelys c’est pas le genre à coucher avec tout l’monde… » Ce qu’il me disait ne me rassurait pas pour autant. Le pire, c’est qu’il avait raison. Maëlys ne couchait pas facilement avec un homme et j’étais bien placé pour le savoir. Elle se confiait souvent. Par conséquent, je savais qu’elle ne sautait pas sur tous les mecs qui bougeaient et cela, même célibataire. Sauf que ma mémoire l’avait occulté comme pour m’éviter une seconde brulure. Rien que cela, me suffisait à comprendre que ce n’était pas une simple histoire de coucherie entre amis. C’était plus que cela. Raison de plus pour me tirer une balle. « J’sais…Mais attends, t’as jamais couché avec elle ? » Bah oué, il avait été proche de la jeune femme. Un moment donné, je pensais même qu’ils finiraient ensemble. Chose qui n’est bien entendu pas arriver. Si Avery me disait qu’ils n’avaient rien fait, je pouvais donner ma langue aux chats, car honnêtement, je ne comprenais pas pourquoi elle avait couché avec moi, si elle ne se donnait pas aussi facilement. A moins que…Non, je ne voulais pas y penser. « ça veut dire quoi, selon toi ? »

« J’sais…Mais attends, t’as jamais couché avec elle ? » J’aurais pu rire devant sa tête presque choquée par cette vérification en question mais les conditions m’en empêchent. Il est paumé, rire ne servirai à rien. Je bascule ma tête de droite à gauche pour nier. Je n’ai jamais couché avec Maelys. Certes on a été proches, mais jamais on est passé à l’étape supérieure. « Jamais… et même ma relation avec elle n’était pas simplement de l’amitié. J’veux dire... elle ressemblait plus à hm un séduit moi si tu peux » Au final j’avais réussi, mais je suis parti à Vegas… à partir de là tout le monde connait la suite. « Ça veut dire quoi, selon toi ? » J’en sais absolument rien. A mes yeux leur coucherie sort de nulle part. Je ne l’ai pas vu venir tout comme lui apparemment. C’est peut-être une question d’hormones ou même l’effet d’alcool sur leur organisme. Je n’en sais rien. « Ca veut dire que tu vas te torturer l’esprit pendant plusieurs jours jusqu’à ce que tu ais une conversation avec Mae. J’te conseille de faire vite pour ne pas perdre ce que vous avez » Et s’ils attendent, il y aura une distance qui va s’installer et ce n’est pas bon que ce soit dans une amitié que dans un autre type de relation.  « Défoule toi un peu ça te fera du bien » dis-je pour l'encourager à taper dans le gros sac mit à disposition.  

« Jamais… et même ma relation avec elle n’était pas simplement de l’amitié. J’veux dire... elle ressemblait plus à hm un séduit moi si tu peux » Je comprenais ce qu’il voulait me dire. Etrange, j’avis toujours pensé qu’il y avait eu plus. Pas seulement au niveau des contacts physique, mais aussi dans leur lien. Quoi qu’Avery avait parut moins impliqué qu’elle. « Tu m’apprends un truc. J’sais pas pourquoi, mais je pensais qu’il y avait eu plus » Comme quoi, les apparences étaient trompeuses. Continuant sur ma lancée, je lui avouais que Maëlys et moi avions couchés ensemble. Chose auquel il ne s’attendait vraiment pas. Pour lui, nous n’avions échangés qu’un simple baiser. « Ca veut dire que tu vas te torturer l’esprit pendant plusieurs jours jusqu’à ce que tu ais une conversation avec Mae. J’te conseille de faire vite pour ne pas perdre ce que vous avez » Il avait raison. Il fallait que je lui parle. « T’as raison. Je devrais le faire. » Pourquoi est-ce que je me sentais mal rien qu’à cette idée ? Jetant un regard dans le miroir de la salle, je crus voir un autre homme. Est-ce que le summer camp m’avait à ce point changé ? Je m’étais séparé d’une femme que j’aimais. La douleur était toujours là. Torrey pouvait tout me mettre sur le dos, cela n’expliquait pas son comportement avec Dexter. En fait, plus j’y pensais et plus je me disais qu’elle m’avait pris pour un con. A l’heure actuelle, je devrais être un vrai batard avec les femmes. Alors, pourquoi est-ce que j’avais autant peur de perdre Maëlys ? « Défoule toi un peu ça te fera du bien » » La voix d’Avery me ramenait à la réalité. Sans me contrôlé, je laissais ma bouche sourire à ma place, avant de me mettre en place. Rapidement, je me mettais à taper dessus, imaginant la face de Dexter. Si je tombais dessus, il était un homme mort.

« Tu m’apprends un truc. J’sais pas pourquoi, mais je pensais qu’il y avait eu plus » Je pense que beaucoup l’ont cru à cette période. Même Holly je crois bien. Pleins d’événement entouraient cette période où ma relation avec Maelys était proche, c’est ce qui a fait qu’on n’a jamais concrétisé les choses. J’ai d’ailleurs jamais envisagé un quelconque couple avec elle… ce qui à mon avis n’était pas le cas de la Cabot. Enfin bref. « Eh bien nan, jamais. Mefie toi des apparences » Je souris faiblement pour lui rendre un peu de gaieté. « T’as raison. Je devrais le faire. » C’est le mieux qu’il puisse faire. Bousiller sa relation avec Maelys est une chose qu’il pourrait regretter très rapidement. Pareil pour la Cabot. Il faut rompre le malaise en allant l’un vers l’autre. Même si la nouvelle me surprend, j’essaye de jouer au bon ami en l’écoutant mais aussi en lui donnant des conseils. Je lui propose d’ailleurs de taper sur le gros sac. Après tout il est là pour se défouler. Le voir s’acharner sur le punching bag me laisse perplexe. Il a l’air réellement énervé.  Je le laisse frapper en silence et l’imite avec un peu moins de rage. « Parlant peu, parlant bien. Elle est comment au lit Mae ? » Bawé, il faut que je détende l’atmosphère.  

« Eh bien nan, jamais. Mefie toi des apparences » C’est que l’on répétait souvent. Maintenant, j’étais fixé sur le mystère de leur ancienne relation. Pour passer à autre chose, Avery me proposait de me défouler. Chose que je fis sans plus de retenue. Je n’étais vraiment pas un pro en boxe. Les seuls mouvements que je connaissais étaient dus aux rares bagarres que j’avais pu avoir. Aujourd’hui, les choses étaient différentes et dans ce domaine, c’était Avery le pro. Quelques secondes plus tard, il ne tardait pas à m’imiter. « Parlant peu, parlant bien. Elle est comment au lit Mae ? » En l’entendant, je faillais m’étouffer de rire. Sa question était vraiment inattendue. Amicalement, je lui donnais un petit coup sur l’épaule. « Mec, j’aime pas parlé des filles comme ça » Bah oué, je suis un homme respectueux et innocent moi ! « Bon, pour toi je veux bien faire une exception. Franchement, elle s’en sort bien. C’était pas platonique quoi » Sérieusement ? J’avais vraiment ce genre de conversation ? Néanmoins, parler de ça avait le don de dédramatiser la situation.

Wyatt manque d’exploser de rire en entendant mon interrogation. Eh ben voilà un sourire. Ca fait plaisir de revoir son visage illuminé par un rictus. Il me donne une petite tape dans l’épaule et je m’arrête de boxer pour mieux l’écouter. « Mec, j’aime pas parlé des filles comme ça » Je penche légèrement ma tête sur le côté. « C’est bon on est entre nous » C’est pas comme si j’étais un inconnu. En plus j’me suis déjà posé cette question au sujet de Maelys. True. « Bon, pour toi je veux bien faire une exception. Franchement, elle s’en sort bien. C’était pas platonique quoi » Ma tête fait plusieurs mouvement de bas en haut. C’est maintenant que je me demande pourquoi j’ai posé cette question. « Mh.. intéressant… Bon okay ma gueule ! On oublie cette petite conversation » Je ris en me tournant cette fois vers le banc. Je retire les bandes que j’avais mises préalablement sur mes mains pour éviter que je ne me blesse. « J’vais devoir te faire faux bon mec. Le boulot m’appelle » Je regarde mon téléphone deux secondes pour confirmer c’que je viens de lui dire. « Tu me tiens au courant, okay » dis-je plus sérieusement et en posant ma main sur son épaule.