(flashforward) Heaven & Andreas ✗ you're boring but hey !

You like to think that you're immune to the stuff

Heaven & Andreas

Les pieds ballant, il foulait le bitume refroidi par la lune, le regard égaré à l'horizon. Le sang légèrement échauffé, il n'en revenait toujours pas. Malgré l'océan atlantique qui le séparait grossièrement de ses parents, ceux-ci trouvaient toujours le parfait chemin pour ne serait-ce qu'être plus proche de lui, notamment au niveau des décisions qu'ils qualifiaient d'importantes pour lui et son avenir, souhaitant plus que tout l'éloigner d'un chaos certain. Comme si le mariage qu'ils lui avaient soumis il y a déjà quelques années n'était pas suffisant, comme si, ce besoin permanent d'influencer sa vie demeurait éternel. Son esprit qui se tentait alors de se remémorer la discussion récente, ne faisait en réalité que s'enliser dans un état de colère naissant. C'était comme si cette haine envers l'autorité ne faisait que s'accroître de jour en jour, se métamorphosant presque en une crainte dont l'élimination demeurait primordiale. Et pour couronner le tout, sa magnifique fiancée l'avait rapidement contacté pour une situation, soi disant, alarmante qui ne pouvait décemment pas attendre. Le soupir agrippé aux lèvres, l'environnement commençait tout simplement à lui taper sur le système, étant malheureusement les successeurs d'une longue et déplaisante journée. Il râlait, presque instantanément et il espérait que sa chère et tendre l'ait appelé pour une sacré bonne raison. Frappant sans ménagement contre la porte, cet effleurement se transformait presque en tambourinements intempestifs. Oui, il n'était pas de bonne humeur et il ne se gênait pas pour le faire savoir. Après tout, elle était assez grande pour se débrouiller seule d'ordinaire non? Alors pourquoi lui cette fois-ci? Pourquoi pas son frère, hein? De la jalousie? Peut être, peut être pas, à dire vrai, il ne laissait nullement le loisir du bénéfice du doute à son esprit bien trop embrumé par ce souffle de colère légère. « Heaven, ouvres moi. » En réalité, il se demandait réellement pourquoi elle avait daigné le convoquer dans son antre.