Je n'étais pas encore censé sortir de cette foutue chambre d'hôpital encore parce que j'étais encore convalescent mais je ne pouvais rester plus longtemps sans tenir mes amis au courant de mon retour à la vie ! Je demandais un téléphone à l'un des gardes puis je me mis à composer le numéro d'Amber... C'était celle à qui je voulais le plus parler actuellement. ça sonnait maintenant, espérons qu'elle réponde !
Mon coma devait avoir suscité énormément d'intérêt pendant le Summer Camp mais en réalité, je m'en fichais royalement, puisque la seule chose qui m'importait c'était de savoir si mes proches étaient sans danger. Et je voulais vraiment parler à Amber parce qu'elle me manquait en fin de compte ; je ne devrais pas le faire vis-à-vis de Prudence mais je ne pouvais plus nier l'évidence, Amber avait chamboulé ma vie depuis qu'elle était revenue et le SC n'avait qu'accentuer ce chamboulement... J'entendis finalement sa voix. Je déglutis légèrement avant de parler : " Bonjour Amber... " même si j'avais encore un peu de mal à parler, elle reconnaîtrait facilement ma voix
Entendre sa voix, même si celle-ci était paniquée, me faisait du bien. Elle me manquait et la distance qui nous séparait actuellement n'arrangeait guère les choses. Je ne pouvais plus nier l'importance d'Amber dans ma vie... Elle m'avait chamboulé et j'appréciais ça!
" Oui ma Amber c'est bien moi... Je suis vivant, ne pleure pas. Je suis désolé de t'avoir fait subir ça... "
Entendre la voix d'Amber me réchauffait vraiment le coeur et le pire c'était que j'avais envie de la rejoindre là maintenant alors que je me trouvais avec Prudence. Néanmoins je ne pouvais vraiment plus nier ce que la soeur de mon meilleur ami représentait... Je réclame ta présence auprès de moi quand tu rentreras du Summer Camp... Tu... me manques Amber. Sinon je me trouve dans un hôpital sécurisé par le Gouvernement.. D'après ce qu'on m'a dit, l'affaire a été étouffée. ça ne plaira pas à mon connard de père... Et pleures pas... Je suis là, je suis vivant
Ses paroles me firent rire, malgré mes yeux mouillés, mes joues humides et mon nez rougis. Puis je murmurai : Crois moi que dès que je rentre, c'est la première chose que je ferais ! Ce n'était pas dans mes habitudes de pleurer de la sorte, mais là, c'était trop. J'avais accumulé tellement d'inquiétude, de colère et de désespoir qu'il fallait que ça sorte, maintenant. J'essuyais les larmes sur mes joues qui n'étaient décidément pas décidées à arrêter de couler. Tu me manques aussi Drew... Vraiment, j'ai... vraiment envie d'être avec toi. Comment ça étouffée ? Ils connaissent les responsables..? Merde, ils font chier... Dis-je en reniflant. Restes-y... Je ne veux pas qu'ils... Et si, s'ils revenaient ? Je me mordis les lèvres et coupais mon souffle pour éviter que Drew ne m'entende pleurer. C'est fou, je n'arrivais plus à m'arrêter.
Je t'attendrais avec impatience, Amber... murmurai-je de peur qu'on ne m'entend avant de me rappeler que personne ne pouvait approcher de ma chambre sans en avoir la permission et Prue était rentrée à l'appartement sécurisé où se trouvaient Aliénor et Evanna... Je pouvais donc parler tranquillement avec... mon amante ou plus ? La voix de ma Wilcox préférée me fit mal au coeur... Ne pleure pas... S'il te plait... Rien ne m'arrivera, je suis protégé par des hommes du Gouvernement. Personne ne sait que je suis ici hormis les médecins et quelques infirmières triées sur le volet... La personne qui ose parler peut encourir la perpétuité pour divulgation de secrets d'Etat... Et je sais qui est le responsable... La même personne qui a fait saboté ma voiture : mon père en personne !
Ses paroles me percutèrent en un frisson qui me parcourut l'échine. Je fermais les yeux, un triste sourire dessinant mes lèvres. Puis il entreprit de m'expliquer sans émettre les détails, la situation. Là où il se trouvait, il avait l'air d'être en sûreté, j'étais déjà un peu plus rassurée. Mais lorsqu'il parla de son père, mes larmes cessèrent de couler à l'instant. " Quoi ? Ton.. Comment... Mais pourquoi ? Tu es sûr ? Comment un père peut ordonner la mort de son propre fils..?" La rage m'envahit, mais ma peur se décupla. Si c'était son père, c'était bien plus grave encore. Ce dernier aurait encore tellement d'occasions de mettre fin à sa vie. "Qu'est-ce que tu vas faire, Drew ?..."