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en apesanteur (+ emmet)
Une bonne séance shopping, voilà ce qui pouvait me remonter le moral. Faut dire qu'après plus d'un mois de plage, je commençais un peu à en avoir assez, et du bateau aussi. C'est pour ça que depuis mon retour de Cambridge, j'avais décidé de me prendre une chambre d'hôtel à chaque escale. Je pouvais me le permettre de toute façon. C'est donc les bras chargés que je retournais dans ma chambre. La nuit était déjà tombée, un coup d'oeil à ma montre, je remarquais que j'étais en retard pour retrouver Honorine au bar de l'hôtel. Et merde! Je filais rapidement sous la douche, histoire quand même de la retrouver fraîche comme une rose. Au bout de longues minutes, je ressortais et pris soin d'enfiler une robe moulante rouge, un de mes achats du jour. Au moins, avec ça, je savais qu'Honorine n'allait pas me tirer les oreilles et m'ordonner de retourner me changer. C'est quelle peut être particulièrement insistante sur ce sujet-là. Bref. Un coup de maquillage, les cheveux séchés, je mis mes talons, pris mon sac à main et sortis dans un coup de vent. L’ascenseur arriva rapidement. Au même moment où les portes s'ouvraient, je reçus un message de l'eliot qui me demandait où j'en étais. Je roulais des yeux. Aucune patience celle-là. Je lui répondais alors, sans même faire attention à la personne qui se trouvait à mes côtés, dans ce même espace restreint. Si j'avais vu, peut-être que je ne serais pas rentrée...
(Invité)
Refermant ma porte de chambre derrière moi, je m’apprêtais à rejoindre l’ascenseur de l’hôtel. En effet, c’était la première fois depuis le début du summer camp que je prenais une chambre d’hôtel. La raison ? Tout simplement, parce que je ne supportais plus les ronflements de mes colocs. Quand j’étais ivre, ça ne me posait pas de problèmes, mais les autres soirs, c’était une autre histoire. Vêtue d’un costume gris et d’une chemise bleu nuit, j’appuyais sur le bouton de l’ascenseur. Vous alliez me dire que ce n’était pas une tenue que je porterais d’ordinaire et je n’allais pas vous contredire. En réalité, je m’apprêtais à rejoindre mon oncle américain pour une réunion avant le tribunal en septembre. Ce dernier était de passage dans les îles avec ma tante. C’est donc tout naturellement qu’il m’avait proposé un restaurant. Vêtue de la sorte, j’avais l’impression de ressembler à un pingouin. Evitant de croiser ma silhouette dans le miroir, je rentrais dans l’ascenseur. Silencieusement, j’attendis qu’il m’emmène à destination. Au bout du second arrêt, je fus pris de court en voyant Isaline. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Merde, elle allait me voir dans ma tenue. Chose qui allait certainement lui faire étrange, étant donné que je ne m’habillais jamais comme ça. Pourtant, elle ne fit pas attention à moi et croyez-le ou non, mais j’étais limite vexé. « On ne dit plus bonjour »
Non mais il était sérieux là? À sa réponse, je levais les yeux au ciel, m’efforçant de ne pas grincer des dents. Je ne lui demandais pas ce qu'il faisait dans l'ascenseur, je me doutais bien que c'était pour descendre! Je voulais savoir ce qu'il faisait dans cet hôtel en particulier! Je veux dire, ce n'est pas le seul hôtel de l'île non plus. Oh pitié, ne me dites pas que lui aussi avait décidé d'y séjourner? Mais en voyant son accoutrement, je voulais croire le contraire. Peut-être qu'il était juste venu pour retrouver des gens ou que sais-je. Bref, je ne cherchais pas plus. Rien que de le voir m'énervait déjà assez. Et puis soudain, le noir totale suivit d'une petite secousse. L'ascenseur venait de s'arrêter... J'essayais alors d'appeler la centrale mais personne ne répondait. Je n'arrivais pas à y croire. Un hôtel pareil et personne pour venir débloquer un stupide ascenseur?! Et cet imbécile d'Emmet qui se croyait marrant. Je lui lançais un regard noir avant de jeter un coup d'oeil sur mon téléphone. Bien sûr, pas de réseau. C'était vraiment du n'importe quoi! « Tu crois vraiment qu'ils vont venir?! Personne ne répond! Si ça se trouve, personne ne le remarquera! Et ne m'appelle pas chérie! » Ouais, j'étais carrément nerveuse. Je n'aimais pas me retrouver coincée dans un petit espace, surtout en compagnie d'un homme.