(+bentley) a bestfriend will never leave you

Sur la plage de la Dominique, cette nouvelle île sur laquelle vous vous trouviez, ta tête semblait perdue loin, bien loin dans des pensées solitaires que seule toi pouvait bien parvenir à comprendre. Autant ces trucs sur ton cancer, que le sujet de ce garçon qui commençait à hanter tes pensées depuis la Guadeloupe. En gros, depuis pas longtemps. Ton cancer te tuait à petits feux. Mais pas physiquement ; pour l'instant, tu étais en pleine forme. Mais plutôt mentalement, puisque c'est un secret que tu enterrais comme l'on cache quelque chose dans une tombe. Mais aujourd'hui, tu t'étais bien décidée à en parler, et qui de mieux que ton meilleur ami pour commencer à faire part de cette nouvelle. Mais ce serait le seul. Pour le moment, parce que tu n'avais pas envie que ça s'ébruite et que tout le monde finisse par être au courant, encore moins tout ton entourage, qui te prendrait encore plus pour une petite fille fragile qu'il faut prendre en pitié, ce que je détestais purement et simplement. Ainsi, c'est dans ce but, mais aussi celui de voir mon meilleur ami et de prendre de ses nouvelles à lui, que je l'avais contacté par SMS, lui demandant gentiment - légèrement - de ramener son joli p'tit cul sur la plage, où je me trouvais depuis une bonne demi-heure. C'est en regardant l'horizon, les plages cogner sur le rivage, que j'attendais Bentley patiemment, tout de même un peu nerveuse.

Je ne savais clairement pas ce que j'allais faire de ma journée. On était arrivé en Dominique, je pourrais alors aller profiter de la plage, ou bien en profiter pour voir quelqu'un, mais qui ? Je ne savais tellement pas qui allait voir.. Mais passer la journée seul ne m'enchantait pas non plus.. Je sentais mon téléphone vibrait et riait légèrement à la suite du message. Ma belle Lexie, qui était ma meilleure amie, me demandait de ramener mon joli cul sur la plage. Génial, elle me sauvait d'un ennuie certain ! Je me préparais alors très rapidement avant de quitter le bateau des Krakens pour aller jusqu'à la plage. Je marchais rapidement, commençant alors à la chercher sur la plage. Je la repérais enfin et me diriger vers elle. Le joli p'tit cul est là ! criais-je en riant légèrement. Merde, j'avais crié trop fort, des gens s'était retourné pour me regarder. Bien Bentley, tu commençais bien la journée. Je lui faisais la bise, avant de m'asseoir près d'elle. Dit donc, la plage de Dominique est magnifique ! Enfin, un peu comme toutes les plages que l'on avait visitées jusqu'ici quoi.. Je n'avais encore jamais été déçu. Bref, je tournais ma tête vers ma meilleure amie. Tu vas bien ? demandais-je, le sourire aux lèvres. Autant dire que je ne me doutais pas de la suite de la conversation..

Tu savais bien que Bentley se présenterait, mais t'espérais tout de même qu'il ne te laisse pas en plan, car tu avais besoin de le voir et d'y parler. C'était important. Crucial, même. Vital. Le joli p'tit cul est là ! Tout comme bien des gens se trouvant sur la plage, tu te retournas en direction de la voix masculine, que tu reconnaissais, bien évidemment! Bentley venait d'arriver et un sourire apparut sur ces lèvres qui ornaient mon visage toujours un peu enfantin. " Attends, moi aussi j'ai un joli p'tit cul! " Tu te mets à rire à la suite de lui, l'invitant à prendre place à côté de toi. Tu avais enterré tes pieds sous une montagne de sable, comme tu faisais lorsque vous alliez à la plage, toi, papa et maman, Amber et Charlie et votre autre petit frère. Tu bougeais doucement les orteils dessous, sans arriver à détruire ce mur qui recouvrait tes pieds. " Eeeeh, ça va comme toujours, hein! Et toi, choupinet? " Tu aimais bien lui donner des surnoms mignons de la sorte, pour le taquiner un peu. Ça lui faisait perdre un peu de virilité, ça blessait toujours un peu son pauvre ego, mais il t'aimait bien trop pour te dire quoi que ce soit de méchant en réponse à ces petits noms. Pourtant, en disant que tu allais bien, c'était légèrement mentir. Pas que tu n'allais pas bien, mais le sujet que tu souhaitais aborder avec lui n'était pas très...joyeux. Tu commencerais par le plus simple. En temps et lieu. " Uhm, du nouveau? Le Summer Camp t'apporte assez de jolies filles à ton goût? " Tu lui fais un clin d'oeil avant de rire.

J'étais bien content de passer mon après-midi avec Lexie. Je ne l'avais pas vu depuis tout le summer camp, alors ça ne pouvait me faire que du bien de voir un petit peu son visage. J'étais donc arrivé au lieu de rendez-vous, me faisant bien remarquer, avant d'aller m'asseoir à côté d'elle. Je riais quand elle me disait qu'elle avait elle aussi un joli p'tit cul et, bien évidemment, cela me paraissait évident. Choupinet. Ou le surnom qui pouvait casser la virilité d'un mec en seulement quelques secondes.. Mais ce n'était pas grave, comme c'était elle, je n'allais pas lui en tenir rigueur. Oh bah écoute, tu me connais, je vais toujours bien ! Puis de toute façon, là, il n'y avait aucune ombre au tableau. Tout se passait très bien pendant mon summer camp, j'en étais plus qu'heureux. Je souriais quand elle me demandait si le summer camp m'apportait des jolies filles. Je pensais à Honorine, à Sola.. Ces deux filles qui me faisaient tournés la tête bien plus que je ne le voulais vraiment.. Génial écoute ! Je ne sais pas si c'est l'air frais et nouveau des îles, mais pas la peine de préciser que je suis pas en manque. disais-je en riant. Très classe, très fin. Mais bon, c'était sorti tout seul et si on y réfléchissait, c'était la vérité. Maintenant, j'espérais que le summer camp de ma meilleure amie se passait aussi bien que le mien. Et toi alors ? Ca se passe comment ? demandais-je en lui souriant.

Tu te réjouissais de la bonheur humeur émanant de ton meilleur ami. Comment ne pourrais-tu pas être ravie de prendre conscience de son bonheur, aussi? Si cela n'avait pas été le cas, te connaissant, tu aurais tout fait pour lui foutre un sourire sur la visage, le faire rire, peu importe. Mais tu détestais voir les gens les plus proches de toi, malheureux. Ça te rendait toi-même malheureuse. " Ça s'voit sur ton visage! " Tu souris, posant ta tête sur son épaule, alors qu'il t'avoue passer un très bon été, et ce en très bonne compagnie. Tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel, soupirant exagérément. " T'es bel et bien un homme, hein... " Tu en doutais? Pas du tout, mais il agissait comme un vrai homme, dès qu'il s'agissait des femmes et de leurs atouts ; il ne pouvait y résister. La tentation semblait trop forte, ce que tu ne comprenais pas, quand même. Mystère de la vie qui t'étais toujours... incompréhensible. À sa question qu'il te retourne, tu hausses les épaules en cachant le rose qui te montait aux joues. " Oui... Écoute, Amber est de retour, je ne pourrais pas être plus heureuse... Et puis y'a un mec. Pas cent, hein. Un seul... " Tu restais toujours vague lorsque venait le temps d'aborder des sujets dans le genre, surtout lorsque ça te concernait. Tu devenais mal à l'aise et timide. Terriblement gênée, même.

J'étais souriant, j'étais heureux. Clairement. Et il était vrai que ça se voyait. Mais tant mieux, valait mieux ça, plutôt que je tirais la gueule. Puis bon, on était en vacances dans des cadres merveilleux, tout ne pouvait que bien se passer. Je riais à la suite de ses paroles, alors qu'elle posait sa tête contre mon épaule. Chaque homme à des besoins qu'il doit assouvir, que veux-tu que je te dise. m'exclamais-je simplement. Après tout, c'était vrai. Puis, elle me connaissait, elle savait très bien comment j'étais et elle savait aussi que ça ne risquait pas de changer d'aussitôt. Coureur de jupon un jour, coureur de jupon toujours, n'est-ce pas ? J'écoutais ses paroles et arquais un sourcil, un mec ? Quel mec ? Il allait falloir qu'elle me donne des détails, car je savais très bien comment elle était. Un peu trop naïve sur les bords et je ne voulais pas que ce fameux mec en profite. Je voulais encore moins qu'il la fasse souffrir, ça me paraît évident. Qui est ce fameux mec ? Il a quel âge ? Il s'appelle comment ? Il est à l'université ? Tu le connais depuis quand ? demandais-je, je n'allais pas la lâcher. Je voulais tout savoir de lui et je comptais bien me renseigner sur le monsieur. S'il faisait souffrir ma Lexie, il allait le regretter, c'était certain.

’’ Les femmes aussi. Et pourtant, j’ressens pas le besoin ni l’envie de sauter sur tout ce qui a une queue entre les jambes. ’’ Tu te mets à rire face à ta propre réplique. Bah quoi? Une fille devait bien savoir se défendre, surtout sur des trucs du genre. Et puis, comme si les hommes avaient constamment des besoins à combler, hein... Ils s’en inventaient, plutôt. Oui, c’est ça. ’’ Au moins, protège-toi, hein! ’’ Et là, tu pouffes. On aurait dit une maman poule qui donne des leçons sur la vie sexuelle et sur les bienfaits de la protection et des préservatifs. Hum hum, il était bien assez grand garçon pour comprendre seul ce point, ce détail très important. Et puis là, boum! Vous changiez plus ou moins de sujet. Au lieu de parler de femmes, vous parliez d’hommes. De ton homme, que tu connaissais depuis quelques temps déjà, et avec qui tu avais passé une merveilleuse soirée. Vraiment parfaite, hein. Bentley t’attaqua de questions en une fraction de secondes, ce qui te choqua sur le coup, mais te fit lever les yeux au ciel. ’’ Amber, sort de ce corps! ’’ Lorsque tu avais parlé de ce garçon à Amber, ta grande soeur, lors de vos retrouvailles, elle t’avait demandé exactement les mêmes trucs. Oula... Tu comprenais leur attention et leur inquiétude, mais tu étais une grande fille toi aussi, non? Peut-être un peu naïve... Mais depuis que t’avais parlé à Amber, les choses avaient changées et...tu avais passé une soirée formidable en compagnie de ce fameux garçon. Un peu gênée, tu répondis tout de même : ’’ Il s’nomme Ioann... Il est à Harvard, chez les Winthrop... Un peu mauvaise réputation sur les bords avec les femmes, dans le genre.. coureur de jupons, mais avec moi, il était différent... J’te jure, il prenait soin de moi et il ne voulait pas agir avec moi comme avec les autres. Il n’a que 22 ans, alors n’me dit pas qu’il est trop vieux pour moi, ou j’t’enfonce ici, dans le sable et bien profond! Uhm... J’le connais depuis quelques mois... Environ quatre ou cinq mois, j’dirais. On s’est rencontrés... à l’hôpital. Enfin, c’est lui qui m’a envoyé à l’hôpital. À cause de mon allergique des arachides, tu vois... ’’ Tu te mets à rire en te remémorant ce souvenir. Eh, tu n’avais rien de grave, et il avait failli t’y renvoyer lors de votre petite soirée à deux, car il y avait des noix dans la salade. Mais tu n’avais rien, alors tout était parfait.

Je riais légèrement, levant les yeux au ciel. Je ne couche pas avec tout ce qui bouge non plus ! Mais quand la fille me plait qu'elle est cool, alors pourquoi pas ? disais-je en haussant les épaules. Il était vrai que je couchais avec pas mal de filles, mais il était rare que je couche avec une fille dès le premier soir, alors que je la connais à peine. Même si cela m'arrivait, bien évidemment. Je riais avec elle, qu'est-ce qu'elle me faisait ? J'avais l'impression d'entendre ma mère quand j'étais un ado et que je commençais à avoir mes premières petites amies. Tu sais, ça fait longtemps que j'ai fait ma première fois, je sais me protéger. m'exclamais-je en riant. Je savais comment s'utiliser tout cela, bien évidemment. Il était hors de question que je devienne père maintenant. J'étais trop jeune à mon goût et je me sentais pas prêt à m'occuper d'un enfant, même si j'adorais les gosses. Je riais, apparemment je ressemblais à sa soeur. Mais ça ne m'étonnait pas, c'était assez normal que l'on posait ces questions ! Pourtant, je n'étais pas comme cela d'habitude, mais là c'était ma meilleure amie. Je l'écoutais attentivement. Il était majeur, elle ne l'était pas, déjà, c'est un mauvais point. Mais bon, c'était pas le plus important non plus. Winthrop.. Je savais comme ils étaient, parce que si je n'étais pas Quincy, je serais sûrement avec eux. Il t'a envoyé à l'hôpital ? Tu dis qu'il fait attention à toi, mais il a quand même pas fait gaffe à ton allergie. Bon, Bentley, calme-toi, c'était pas si grave. Puis elle avait l'air d'aller bien, j'avais pas de raison de m'inquiéter. Vous vous connaissez pas depuis très longtemps.. Puis, tu sais, je sais comme sont les Winthrop, j'espère que tu t'es pas trop attaché à lui, hein ? Je ne pouvais pas m'empêcher d'être protecteur, mais j'avais peur pour elle. Je ne voulais pas qu'elle souffre. Je ne voulais pas faire le mec lourd, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

" Mais le truc c'est... Y'a combien de filles qui te plaisent? Une? Deux? Ou quinze? ", dis-tu en levant les yeux au ciel, jouant les désespérées. Non, tu n'allais pas le juger tout de même. Il faisait ce qu'il voulait de sa vie et de son corps, avec qui ça lui chantait, mais t'espérais tout de même qu'il reste respectueux avec ses conquêtes. C'est tout ce qui t'important. Et sa santé, aussi. Et son amitié. Bon, la liste pourrait être longue, mais voilà, ce qui t'importait pour ton meilleur ami, c'était les trucs essentiels, vous voyez? Gentiment, tu lui donnes un coup de poing sur l'épaule, pour répondre à sa réplique... de mec. " Quand même, on sait jamais! " Et là, au lieu de continuer sur le sujet des femmes, vous discutiez de... Ioann. T'avais toujours aussi honte des discussions dans le genre, et ça ne changerait probablement jamais. Car, toi, l'inexpérimentée de la vie, tu avais toujours peur qu'on se moque de toi et de tes faiblesses au niveau du sexe et de l'amour. " Bent, il était pas au courant, pour mon allergie... Enfin, au début. Et puis la deuxième fois... c'juste qu'il savait pas qu'il y en avait dans la salade. J'suis en un morceau. Est-ce que j'ai le visage rouge et enflé? Je peux encore respirer? Tout est correct, mon choupinet. " Alala, le meilleur ami... poule. Y'avait la soeur poule, la maman poule, et maintenant, ton meilleur ami rentrait dans la catégorie des poules. Non, non, pas un coq, hein! Mais finalement, tu fronças les sourcils, surtout à ce qu'il ajouta. " Ils ne sont pas tous pareils.. Et puis, s'il te plaît, ne me prends pas pour une gamine toi aussi... J'ai dix-neuf ans, d'accord? Et pour tout te dire, oui je me suis attachée à lui.. J'pouvais pas faire autrement... Surtout avec la soirée qu'on a passé... " Tu baissais la tête, presque honteuse, de peur de te faire sermonner par ton meilleur ami. T'avais le droit de chercher le bonheur aussi, non?