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Ça faisait à peine une semaine que Juliette avait débarqué à Harvard et elle était plus perdue que jamais. Tout ce monde... elle n'avait jamais vu ça, même sur les champs Elysée, pourtant elle était habituée à voir toute sorte de gens puisqu'il y a une bonne semaine encore, elle habitait la capitale française, connue pour son va et vient perpétuel. Elle ressentait le manque de sa famille et de ses amis et puis aussi elle avait peur de ne pas être à la hauteur de cette prestigieuse université et de se faire virer au bout d'un mois. Harvard, c'était son rêve ! Avec tout ça, elle en avait presque oublié la présence de son amoureux de toujours, Kol... C'était horrible de toujours ressentir des sentiments pour un homme plus de cinq ans après leur rupture, et elle se sentait prisonnière de cet amour, elle savait très bien que c'était peine perdue, elle savait bien qu'il avait continué son chemin avec une autre étudiante... ça aurait été celle avec qui il l'avait trompé, ça passerait -difficilement- mais ça passerait. Mais là c'était encore une autre fille ! Heureusement qu'elle ne les avait pas croisés en train de s'embrasser, elle serait aller vomir ce qu'elle avait dans le ventre et un peu de son coeur aussi. Bref elle était à bout de nerf et il en aurait fallu peu pour qu'elle se mette à fondre en larmes dans les bras d'un ami, même si elle sait extrêmement bien les retenir et maquiller ses sentiments. Elle avait donc franchi les portes de l'université pour se retrouver à l'extérieur, elle s'était alors dirigée vers un parc à quelques centaines de métres dont elle avait beaucoup entendu parler... Elle avait emmener avec elle un livre qu'une fille -française comme elle- lui avait prêté, c'était une histoire policiére bizarre mêlé d'une histoire d'amour... tout ce qu'aimait Juliette quoi ! Les écouteurs de son iPod enfoncés dans ses oreilles émettait une musique un peu lugubre, et aussi ça empêcherait sûrement quelqu'un de venir lui parler. Elle s'assis sur un des bancs bordant l'allée, sa frange rousse et ses lunettes de vue RayBan encadraient parfaitement ses yeux verts et elle se plongea dans la lecture de son livre. Elle avait replié ses jambes contre elle et mordillait gentiment le cable de son iPod, elle devait avoir l'air d'une déprimée, mais à vrai dire, c'était la dernière de ses préocupations. L'héroïne du livre allait enfin découvrir qui était le criminel qui avait abbatu froidement trois enfants et Juliette savait pertinemment que c'était l'homme dont la policière était amoureuse... au fond d'elle elle savait très bien qu'elle aurait dû faire enquêtrice ! Elle retint son soufle à la place du personnage, s'apprêtant à lire les quelques lignes qui la séparent de cette macabre découverte lorsqu'un mot dit assez fort pour passer le mur de son qui entrait dans ses oreilles la sortit de sa pseudo-transe lecturiale en un sursaut : « Juliette !!? » Elle releva les yeux vers la personne se tenant à quelques métres d'elle et son coeur se mit à battre dix mille fois plus vite en l'espace d'une seconde. *C'était Lui. Il était là. Seul. A dix pas d'elle. Ça devait faire des mois. Voire des années qu'elle n'avait pas vu ce magnifique visage.* Puis elle se rapella qu'ils étaient "amis", alors elle intériorisa toutes ses émotions en un claquement de doigt, elle retira calmement ces écouteurs, posa son livre en prenant de soin de marquer la page à l'aide d'un pli sur le coin droit de la page.
- « Oh Kol, c'est toi ! Ça fait hyper longtemps... » dit-elle, souriante. Puis elle calma ces jambes qui étaient en train de trembler toutes seules. *Putain mais elles peuvent pas se tenir à carreaux quand il faut celles-là?!* Ensuite elle se leva pour aller embrasser sur les deux joues son ami d'enfance. Elle paraissait calme, mais en réalité elle avait envie qu'une sorciére tout droit sortie de son enfance se métamorphose devant elle, la transforme en petite souris pour qu'elle puisse s'enfoncer loin... très loin dans la terre. Oh et aussi, effacer ses vieux sentiments pourris qui semblent résister à tout...
- « Oh Kol, c'est toi ! Ça fait hyper longtemps... » dit-elle, souriante. Puis elle calma ces jambes qui étaient en train de trembler toutes seules. *Putain mais elles peuvent pas se tenir à carreaux quand il faut celles-là?!* Ensuite elle se leva pour aller embrasser sur les deux joues son ami d'enfance. Elle paraissait calme, mais en réalité elle avait envie qu'une sorciére tout droit sortie de son enfance se métamorphose devant elle, la transforme en petite souris pour qu'elle puisse s'enfoncer loin... très loin dans la terre. Oh et aussi, effacer ses vieux sentiments pourris qui semblent résister à tout...
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