I'm here for you ▼ Marley

C'était le genre de journée tranquille. Soleil, plage. Aucun souci à l'horizon. Exactement le genre de journée où l'on pouvait penser que tout se passerais tranquillement. Erreur. Alors que je flemmardais sur la plage tentant d'être le plus normal possible, mon téléphone me sortit de mes rêveries. Marley ma pote est dans la place. J'esquissais un sourire avant d'ouvrir le message et.. Hop, on redescent sur terre. Il n'avait rien de bien gay ce qui avait le don de m'inquiéter. C'était pourtant le genre de personne positive par excellence. Un peu comme moi quoi. Mon double. Mon parfait double. Et c'était sûrement pour ça que je l'aimais autant. La mine inquiète, je ramassais mes affaires en deux secondes. Si elle avait besoin de moi, il était clair qu'elle pouvait compter sur ma présence. Répondant par la positive à son rendez vous. Je me dépechais un maximum avant de partir en direction du lieu rendez vous bien décidée à lui remonter le moral. J'étais speedy gonzales en fait, parce que quelques minutes après -ou une demi heure en fait- j'étais arrivée à destination l'appercevant au loin. « Allez, qui est le connard qui t'as brisée le coeur ? »

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J'arrive pas à y croire.. Je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai changé mon numéro depuis plus d'un an.. Mais il a encore réussit à le trouver.. Il fallait qu'il m'appelle, qu'il me casse la fin de mes vacances, qu'il recommence à essayer de me détruire.. J'ai pleuré. J'ai pleuré pendant deux heures, dans une petite rue de la Grenade qui était tranquille et où personne n'est venu m'embêter. Mais je peux pas rester là, seule, je peux pas.. Alors j'envoie un sms à Quinn, ma Quinn. Cette fille, c'est juste l'une des plus importantes à ma vie. Je pourrais pas vivre sans elle, c'est mon double. Heureusement pour moi, elle accepte de venir et je lui demande de me rejoindre à un bar. De longues minutes après, je la vois arriver. En temps normal, j'aurais sans doute rigolé en attendant sa phrase mais.. Pas aujourd'hui, pas maintenant. Non, là, je m'approche d'elle et je me jette clairement dans ses bras pour la serrer fort. Pour me rassurer, pour avoir l'impression d'être en sécurité. Il faut que je te dise quelque chose.. dis-je doucement, desserrant mon étreinte pour pouvoir la regarder dans les yeux. Allez Marley, aujourd'hui, il est temps de dire la vérité..

J'essayais de détentre l'atmosphère en disant ça. Rien de plus. Et si au final, elle était vraiment mal à cause d'un mec, elle pouvait être sûre que j'allais lui rendre la vie impossible. Non mais on touchait pas aux gens que j'aimais bien. C'était genre une règle d'or. Une règle à la Quinn quoi. Du coup, je lui adressais un sourire qui se voulait rassurant et là, elle se jetait littéralement dans mes bras. Ok.. Bon, c'était clairement pas une histoire de coeur pour qu'elle agisse comme ça. Je la connaissais assez bien pour le savoir et du coup, je m'inquiétais encore plus. Merde. Qu'est ce qui se passait ? J'étais un peu nul pour les problèmes et tout ça. J'men attirais déjà plus que de normal alors du coup, j'me sentais un peu perdue mais il était hors de question que je la laisse tomber. La serrant à mon tour contre moi, j'attendais qu'elle dise quelque chose. Il faut que je te dise quelque chose.. Je soutenais son regard fronçant les sourcils. « Vas y, tu sais que tu peux tout me dire. Qu'est ce qui se passe ? »

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J'avais clairement besoin de quelqu'un aujourd'hui. J'avais besoin de ne pas être seule, pour ne pas continuer à pleurer et à me demander si je devais reprendre mes anciennes activités donc je n'étais pas particulièrement fière. Alors quand Quinn est arrivé, je me suis jeté dans ses bras. J'avais besoin de sentir qu'elle était là, qu'elle allait pas me lâcher, qu'elle allait rester près de moi. C'était peut-être con, mais j'ai beau avoir une grande gueule et avoir toujours le sourire, je pouvais aussi être vulnérable. J'attrape sa main et je l'emmenais à une table du bar, assez loin des gens, ne voulant pas que des oreilles indiscrètes entendent notre conversation. Tu te rappelles, je t'avais dit que je m'étais prostituée pendant quelques temps ? Puis que j'avais arrêtée parce que je n'avais plus envie de faire cela ? demandais-je doucement, l'observant. Je levais ensuite la main, demandant à un serveur de venir. J'avais besoin de boire, de boire quelque chose de fort. Un whisky avec glaçon, s'il vous plait. Je détestais le whisky en tant normal, mais c'était le truc le plus fort que je connaissais et j'en avais besoin. Je regardais Quinn, attendant qu'elle commence, même si je savais qu'elle ne prendrait pas d'alcool, elle.

Là, c'était plus fort que moi mais j'étais vraiment vraiment inquiète. Parce que c'était ma Marley et qu'elle faisait partit des personnes que je détestais voir souffrir. J'sais pas, j'étais comme ça. Surprotectrice et toujours tellement inquiète pour les gens que j'aimais. Ce qui était bien sûr une qualitée qui arrivait quand même à me bouffer parfois. Je la laissais me prendre par la main et m'installer juste en face d'elle à la table qu'elle avait choisit attendant toujours qu'elle me dise ce qu'il pouvait bien se passer. Et quand j'entendais ses premiers mots, autant dire que je n'étais pas sereine. Bien sûr, je connaissais son passé de prostituée. Et contrairement à ce que les gens pouvaient faire, je ne la jugeais pas. Parce que parfois, on vivait des moments difficile et qu'elle avait juste besoin de soutiens. Ce que je lui donnais sans arrêt. « Bien sûr que je m'en souviens Marley. » Et encore une fois, j'attendais. J'attendais de savoir le reste et ça ne me laissait rien présager de bon. Un serveur arrivait à notre table et Marley passait sa commande. Ah ouais, un whisky, carrément. C'était encore plus mauvais comme ça. « Euh.. Un thé à la menthe. » Ouais, je pouvais pas renier mon côté anglais. Le thé c'était la vie. Le serveur repartait finalement et je plongeais mes yeux dans ceux de mon amie. « Vaut mieux que ça sorte Ley'. »

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Je ne voulais pas l'inquiéter, ce n'était absolument pas mon objectif pour le coup. Mais je stressais tellement, j'étais perdue, je ne savais pas ce que je devais faire. J'avais peur de faire une erreur, mais j'avais aussi peur que rien ne n'arrête si je continue de faire comme je le faisais actuellement.. Je m'installais à une table avec elle, commandant un whisky ayant horriblement besoin de quelque chose de fort. Elle se souvenait. Bien sûr qu'elle se souvenait, elle ne pouvait pas oublier ça. D'ailleurs, elle ne m'avait jamais jugé. Je relevais les yeux à la suite de ses paroles, ouais, il fallait que ça sorte. Ce que je t'ai pas dit, c'est que mon mac me poursuit depuis plus d'un an, depuis que j'ai arrêté.. avouais-je doucement. Ca me faisait mal, ça me faisait peur. Je soupirais un bon coup, avant de reprendre la parole une nouvelle fois ne la laissant pas parler. Si je changeais de numéro si souvent, ce n'était pas parce que j'étais une gourde, mais juste car j'essayais de lui échapper. Quand je rentre le soir dans mon appartement, j'ai toujours peur qu'il m'attende. Ca faisait plusieurs mois que j'étais tranquille, je pensais m'en être sortie, je pensais qu'il avait lâché l'affaire mais.. Il m'a appelé tout à l'heure.. disais-je alors que les larmes me montaient doucement aux yeux, une nouvelle fois. Le serveur arrivait ensuite avec nos boissons, j'attrapais mon verre et en but une longue gorgée, mon dieu, c'était dégueulasse, je n'avais pas pu m'empêcher de faire une grimace.

J'essayais de l'encourager à parler parce que je sentais qu'elle avait du mal à le sortir. Ce que je pouvais comprendre puisque son passé était quelque peu compliqué et rare était les gens qui arriveraient à en parler librement. Avoir été prostituée, c'était pas le genre de chose dont on se vantait à tout bout de champs. Mais fallait qu'elle sache qu'elle pouvait tout de me dire et que fidèle à moi même, je ne la jugerais pas. Je voulais juste l'aider, qu'elle sorte de cette galère, rien de plus. Et je ne demandais absolument aucune compensation en retour. J'voulais juste qu'elle soit heureuse, c'était aussi simple que ça. Ce que je t'ai pas dit, c'est que mon mac me poursuit depuis plus d'un an, depuis que j'ai arrêté.. Je fronçais les sourcils retenant ma respiration sans vraiment m'en rendre compte. Je ne m'étais pas vraiment attendu à ça alors que quelque part, ça me semblait logique. Quel mac laissait ses filles tranquilles ? Et là, je me sentais encore plus mal pour Marley. Putain mais pourquoi le sort s'acharnait-il parfois autant sur les gens ? Elle continuait sans que je ne puisse dire quoi que ce soit et je voyais clairement qu'elle n'allait pas tarder à pleurer. Alors je plaçais instinctivement ma main sur la sienne comme pour essayer de la rassurer alors qu'elle buvait une gorgée de son verre. « Bois pas ça. T'as jamais aimée le whisky en plus. » Et puis suffisait de voir la tête qu'elle faisait pour comprendre que c'était vraiment dégueulasse. « On va trouver une solution d'accord ? Si c'est une question d'argent, je lui en filerais assez pour qu'il dégage et s'il ne veut pas lâcher l'affaire, j'demanderais à Drew de placer des gens autour de toi. J'te promets qu'il t'arrivera rien. »

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Je ne savais même pas pourquoi je buvais cette merde. Sûrement parce que c'était le truc le plus fort et dégueulasse que je connaissais ? Sûrement parce que j'avais besoin de ça pour essayer de me sentir un peu mieux ? Moins honteuse ? Moins stressée ? Sûrement un mélange de toutes ces choses, qui faisaient qu'aujourd'hui, je n'étais pas la même fille. Je n'étais pas comme d'habitude, mais très peu de personnes n'avait plus me voir comme cela. Je faisais toujours en sortes que personne ne me voit comme ça, pour que l'on garde l'image de la fille fofolle, bavarde et souriante. C'est dégueulasse mais ça fait du bien, j'te le jure. répondais-je avant d'en boire une nouvelle gorgée, essayant de m'habituer au goût. Je ne comprenais clairement pas comment des personnes pouvaient commander cela par simple plaisir. Quand je sentais la main de Quinn sur la mienne, je soufflais doucement, essayant de me calmer, de calmer mon stresse. C'est adorable mais je ne veux pas que tu fasses ça, que tu lui donnes de l'argent.. Il en mérite pas, je dois m'en sortir par moi-même cette fois.. Et si cela voulait dire, reprendre ce boulot que je détestais tant, alors je le ferais. Mais je ne voulais pas que Quinn use une nouvelle fois de son argent pour moi, je détestais tellement cela, je n'aimais pas avoir l'impression d'être dépendante des autres..

Et j'faisais pas de promesses en l'air, je comptais bien l'aider par n'importe quel moyen. Contrairement à elle, j'avais de l'argent à en pleuvoir et des gardes du corps à n'en plus finir. Si je pouvais faire quoi que ce soit pour l'aider, ce serait sans hésiter. Bordel mais pourquoi ce connard ne lui foutais juste pas la paix ? J'sais pas moi, mais c'était vraiment des relous les gens. Et puis comment pouvait on vouloir du mal à une fille comme Marley ? C'était peut être la personne la plus adorable sur terre et vraiment, ça me dépassait totalement pour le coup. Je fronçais les sourcils à sa réponse mais elle n'avait pas totalement tord. Dans certaine situation, l'alcool pouvait ne pas être si désagréable que ça et putain, y avait des moments où je donnerais tout pour avoir un verre même si ce n'était pas possible. Triste vie. Et comme à son habitude, elle refusait ma proposition. Je savais qu'elle aimait pas que j'utilise mon argent pour elle et j'pensais bien que c'était parce qu'après elle se sentait redevable mais.. J'attendais vraiment rien en retour. « Arrête Marley. T'as pas à t'en sortir toute seule, t'es pas toujours obligée de te débrouiller par toi même. Je suis là moi aussi, que tu le veuilles ou non. »

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J'étais comme ça, j'étais la fille qui préférait reprendre ce boulot plutôt que d'accepter de l'argent de son amie. Depuis ce qui m'était arrivé avec Zakhar, j'avais clairement du mal à accepter de l'argent des autres. Mais là, c'était différent, c'était Quinn, ma Quinn. Mais surtout, je savais pertinemment qu'elle ne lâcherait pas l'affaire. Que je le veuille ou non, elle me donnerait des sous. Je le sais bien et je ne te remercierais jamais assez d'être là pour moi.. avouais-je en lui souriant. J'avais clairement besoin d'elle dans ma vie, je ne pouvais pas le nier et ça ne pouvait pas être autrement. Je buvais alors une gorgée de mon verre, réfléchissant quelques secondes. Mais s'il ne voulait pas des sous, hein ? Comment est-ce que j'allais faire ? J'allais devoir vivre tous les jours en me demandant où il est ? Je ne voulais pas, je ne supporterais pas ça.. S'il veut pas de ton argent, s'il me veut moi, qu'est-ce qu'on fera hein ? demandais-je en relevant la tête vers elle, plantant mon regard dans le sien. C'était un risque, c'était une possibilité, mais j'espérais que cela ne deviendrait en rien la réalité..

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