Torrence ♥ The love of a cousin is worth all the gold of the world

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Glissant ma main dans la sienne, je peux sentir la faible tiédeur qui s’en dégage. Avant, elle avait été plus chaude, plus chaleureuse. Maintenant, elles n’étaient qu’un faible témoignage de ce qu’avait représenté cette symbolique. Assise depuis maintenant deux heures, je continuais de lui murmurer des mots dans le vain espoir qu’il m’entende. J’avais voulu être forte, mais j’avais fini par craquer. Pleurant quelques larmes, j’enfouissais mon visage dans les draps sans quitter une seule seconde sa main. Près de lui, je pensais pouvoir me réfugier dans son odeur, mais ici, je ne sentais que les draps stériles de l’hôpital. Ce n’était que javel et plastique. C’était loin d’être lui, loin d’être nous. Entendant la porte s’ouvrir, j’effaçais mes larmes d’un revers de main. Les traces du crime étaient effacées. Il fallait que je sois présentable. « Madame… » L’homme reculait d’un demi pas, hésitant sur les mots. Serait-ce mes yeux rougis qui l’aurait fait fuir ? « Oui ? » Je répondais d’une voix cassante, car je me devais d’être fière et de ne pas montrer mes émotions. « Votre cousine est arrivé comme vous l’aviez demandé. » Lâchant doucement la main d’Andrew, je me redressais, un faible sourire aux lèvres. « Merci » Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’était pas un des hommes d’Andrew. Ils étaient postés devant sa porte. Non, ils faisaient partis du gouvernement. Depuis que mon père était passé sénateur suite à un remplacement immédiat, il avait de nouvelles forces à ses côtés. Bien sûr, nous aurions pu nous procurer de tels hommes en monnayant, mais avec des hommes hauts gradés, je me sentais plus en confiance. Arrivant dans le couloir, je découvrais ma cousine. Sans attendre, je me dirigeais vers elle, la prenant avec affection dans mes bras. « Merci d’être venue »

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Y avait-il un seul été dans nos vies qui ne soit pas parsemé d’histoire digne de film de drame et d’action? Parce qu’à moi il me semblait que je n’avais plus respiré tranquillement depuis plusieurs années déjà. Tout aurait du bien allé, mais au lieu de ça, les drames s’accumulaient comme les feuilles en automne. Dexter m’avait embrassé, Wyatt avait rompu, Andrew s’était fait tiré dessus et nous revoilà au point de départ. Cambridge. Prudence m’avait contacté et m’avait demandé de venir la voir. C’était la moindre des choses. Après tout, je m’inquiétais pour Andrew moi aussi et pour elle du reste. Son père était passé sénateur et j’avais du mal à y croire. Qu’arriverait-il s’il apprenait que l’autre moitié de sa famille faisait dans l’illégal? J’avais moi-même eu recours au service des hommes de Romane pour aller au Summer Camp et revenir ici…. Bref. Je la rejoins à l’hôpital avec la ferme intention de la faire sortir de là un peu. Je n’avais aucun doute qu’elle avait passé bien trop de temps au chevet de blondinet déjà. « Merci d’être venue » J’esquissai un faible sourire en la prenant dans mes bras, passant ensuite doucement ma main sur son visage, retirant ses cheveux de son visage. « Comment va-t-il? »

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En la prenant avec une telle vigueur, j’avais oublié qu’elle était enceinte. Pourtant, cela se voyait, mais il faut croire que je perdais la tête ces derniers temps. M’écartant légèrement d’elle, je la laissais remettre de l’ordre dans mes cheveux. Je ne serais dire à quel point j’étais heureuse de la voir ici. Honte à moi, je lui avais donné peu de nouvelles récemment et quelque chose me disait que sa vie ne devait pas être de tout repos. Après tout, c’était une habitude dans notre famille. « Comment va-t-il? » Première question sans réponse. Les médecins étaient incapables de me dire s’il y avait une chance qu’il se réveille. En vérité, ils étaient très mitigés sur la question. Surtout que plus il passait du temps dans le coma, plus les chances de non-problèmes s’affaiblissaient. Sans compté que son cerveau c’était retrouvé sans oxygène durant quelques secondes. « A première vue, il a l’air…enfin, ça se stagne. Les médecins me prennent pour une idiote, mais je vois bien qu’ils n’ont plus vraiment d’espoir. Et après, ils osent nous sortir leur baratin sur l’espoir. » Quelle blague !

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Prue mit un moment à répondre, mais je ne passai aucun commentaire, attendant patiemment. Si elle prenait tout l’aprem rien que pour arriver à répondre à cette question alors soit, j’attendrais. Je savais que ce ne devait pas être facile. « À première vue, il a l’air…enfin, ça stagne. Les médecins me prennent pour une idiote, mais je vois bien qu’ils n’ont plus vraiment d’espoir. Et après, ils osent nous sortir leur baratin sur l’espoir. » J’hochai la tête, pensive. Oui, je comprenais très bien et je savais aussi dans quel état elle devait se trouver face à tout ça. J’avais eu la chance –enfin, si on peut le dire comme ça- de ne pas avoir à attendre un verdict avec Brandon. Il était mort un point c’est tout. Pas de faux espoir, pas d’attente interminable à son chevet…. « Tu veux sortir un peu..? Ça te ferait du bien je crois de prendre l’air. » J’esquissai à nouveau un faible sourire, je n’aimais pas la voir dans cet état.

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Je refusais de baisser les bras. Il fallait que je continue d’espérer. Espérer qu’il se réveille et qu’il me revienne. C’était tout ce dont j’avais besoin. Tout ce que je voulais. J’avais beau fréquenter d’autre homme, aucun ne l’égalait. « Tu veux sortir un peu..? Ça te ferait du bien je crois de prendre l’air. » Sortir ? ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas pris l’air. Sans Torrey, j’aurais continué à me cloitrer à l’intérieur comme une fugitive. « Oui, tu as raison » Jetant un dernier regard derrière moi, j’observais Andrew. Il ne risquait rien. M’absenter quelques heures ne me ferait rien. Adressant un sourire à ma cousine, je la suivais à l’extérieur, lorsqu’une vive douleur s’emparait de mon ventre. On aurait pu les confondre avec une simple douleur de cycle, mais ce n’était pas ça. Le souffle coupé, je m’appuyais au mur. Baissant le regard, je fus assailli par une vision d’horreur : du sang. Du sang qui coulait et cela n’avait rien avoir avec mes règles. « Torrey, je saigne ! » J’étais stupéfaite et surprise.

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Mar 2 Sep 2014 - 2:45

Je proposai à Prue de sortir, sachant pertinemment qu’elle avait besoin de se changer les idées, de prendre l’air. Rester cloitrer dans cet hôpital n’aurait forcément rien de bon pour elle. Ce qui lui fallait, c’était justement tout sauf ça. « Oui, tu as raison » Contente qu’elle ne cherche pas à s’obstiner, je marchai à ses côtés jusqu’à l’extérieur de l’établissement lorsqu’elle s’arrêta soudainement, se tenant le ventre à deux mains. Les yeux grands ouverts, je la regardai, alerté. « Torrey, je saigne ! » Quoi? Je m’approchai d’elle pour constater ses paroles. Prenant rapidement le contrôle de mes émotions, je me redressai et la regardai en lui parlant aussi calmement que possible. « Tu as tes règles? » je ne comprenais pas pourquoi elle aurait des saignements… surtout pas aussi abondant.

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Mer 3 Sep 2014 - 11:15

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Pourquoi est-ce qu’il y avait du sang ? Horrifié, j’avais prévenu ma cousine. Elle était déjà loin devant moi, mais à mon appel, elle faisait demi-tour. « Tu as tes règles? » Si j’aurais voulu me rassurer, je serais venu à la même conclusion, mais d’instinct, je savais que ce n’était pas cela. Quelque chose clochait. De plus, mes règles étaient déjà passées. « Non » Petit à petit, la panique s’emparait de mon être. Le sang perlait sur le sol dans une petite flaque parfaite. Une flaque rouge et déstabilisante. Cela avait suffi à alerté les infirmières qui passaient par là. La suite fut assez floue. Sans doute que cela était dû à mon état de choc. Quoi qu’il en soit, je reprenais réellement conscience dans un lit d’hôpital. Durant tout ce temps, les choses devant moi n’avaient cessés de défiler, mais j’avais été incapable de dire quoi que ce soit. Incapable de me souvenir des mots qui avaient étés prononcés.

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Mer 3 Sep 2014 - 13:51

« Non » Je relevai le visage vers elle, lisant sur le sien une peur encore plus grande que son incompréhension. Aussitôt, j’hélai une infirmière qui passait par là, lui demandant de m’aider. Il fallait retourner à l’intérieur, l’examiner rapidement. Perdre autant de sang ne pouvait pas être bon pour être, peu importe la cause de tout ça. Rapidement, on lui apporta une chaise roulante où on l’assit et je ne la quittai pas une seconde, tenant sa main jusqu’à ce qu’il lui trouve un lit dans une petite chambre tout juste libérée. Durant tout ce temps, je lui disais que tout irait bien, que j’étais là, avec elle et qu’elle n’avait pas à s’en faire. Alors que je n’en savais rien. Et que j’étais probablement aussi terrifié qu’elle. Debout près du lit, je lui caressais maintenant les cheveux, son front perlé de sueur elle semblait absente. « Prue…. Prudence, tu m’entends ma chérie? »

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