THERE'S SOMETHING IN THE WATER ◈ EDEN

Birds singing on my shoulder in harmony it seems.
Joan souffrait terriblement, sa pauvre peau de bébé tout blanc grillait littéralement à cause du soleil et malheureusement pour la jeune femme, elle venait de terminer son tube de Biafine. Dit comme ça ça semble être une bonne blague, mais ne prenons pas ça à la légère. Du coup, lorsque le bateau s'arrêta à la Martinique pour une nouvelle escale, la brune prit son sac et descendit rapidement en quête d'une pharmacie. Elle se dépêcha, pressant le pas. Quand elle vit enfin un écriteau vert au loin, elle aurait pu courir vers la boutique si la chaleur n'avait pas été si étouffante. Finalement elle y arriva, alléluia, et se dirigea directement vers l'étagère avec toutes les crèmes dans le genre. Elle ne fit pas attention à la blonde qui louchait aussi sur le dernier tube de Biafine et tendit la main vers celui-ci pour l'attraper … en même temps que l'inconnue à côté d'elle. Elle pouffa avant de se tourner légèrement vers la jeune femme. « Je crois qu'on veut acheter la même chose, pour des raisons évidentes. » dit-elle en souriant, puisque visiblement elle avait la peau aussi claire qu'elle. « On devrait peut-être se cotiser et la partager non ? »

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eden & joan
une rencontre inopinée qui pourrait bien mener au désastre...
Voilà quelques jours que le Summer Camp avait commencé, et je me rendais compte que j'avais été quelque peut stupide : je connaissais ma peau blanche, et la réaction que celle-ci faisait à ne fut-ce qu'une toute petite exposition au soleil. Au bout de deux heures, j'étais complètement cramée. Certes, j'avais mis de la crème solaire, mais le SPF ne semblait pas assez fort, et je me retrouvais rouge comme une écrevisse en plein milieu de l'eau. Fort heureusement, nous arrivions en Martinique et, dès le moment où je pus quitter le bateau, je me précipitais vers la première pharmacie ouverte. Je me baladais dans les rayons, et prenais au passage une lotion écran total pour le corps, et une crème pour le visage. Enfin, j'arrivais devant la biafine et posais la main dessus... exactement au même moment qu'une autre femme, au teint aussi pâle que le mien. Je riais doucement, remarquant qu'elle semblait très sympathique. Sinon, cela ne m'aurait pas franchement plu... « Je crois qu'on veut acheter la même chose, pour des raisons évidentes. », « Il me semble, oui. Le soleil en plein milieu de l'océan et nos peaux ne font pas bon ménage... », je lui accordais un sourire. Son nez était aussi rouge que le mien et je remarquais que ses épaules commençaient à peler, alors que les miennes étaient déjà dans un état plus avancé. « On devrait peut-être se cotiser et la partager non ? », je tournais mon regard vers le rayon et remarquais qu'il s'agissait de la dernière bouteille. « Cela me semble être le plus raisonnable, oui. Je m'appelle Eden au fait. Enchantée. », je lui tendais la main, attendant qu'elle la serre. Après tout, nous risquions de nous voir régulièrement à partir de maintenant.

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Le pire cauchemar de la jeune femme à ce moment-là c'était que la fille à côté d'elle soit une véritable garce sans cœur qui aurait décidé de pourrir la vie de toutes les personnes qu'elle croiserait dans la rue. Or, la blonde avait l'air plutôt cool. Pour Lindley du moment où on lui arrachait pas la pommade des mains pour partir en courant vers la caisse avant de tirer la langue outrageusement histoire de montrer sa victoire, c'était sympa. « C'est clair j'ai l'impression d'avoir de la peau de crocodile. » Et puis Joan pouvait se satisfaire que la jeune femme – ou plutôt Eden – accepte son marché. « Comment on fait ? Je paye et tu me rembourses ta part ? On met l'argent en commun ? On fait un planning pour savoir quel jour on a la crème ou alors on se voit tous les jours ? » Attention, elle était lancée maintenant, elle allait prendre cette affaire de crème anti-brûlure très au sérieux. Si bien qu'elle en oublia presque de se présenter à son tour. Super elle allait passer pour la grosse malpolie de service. « Et moi c'est Joan enchantée ! » Elle attrapa la boîte et se rendit près de la caisse, invitant Eden à en faire de même.

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eden & joan
une rencontre inopinée qui pourrait bien mener au désastre...
Ah le soleil et moi... une grande histoire de désamour. D'habitude, j'avais toujours un tube de protection totale et de biafine sur moi. Mais, allez savoir pourquoi, ici, ce n'était pas le cas. Oubliés, totalement oubliés dans mon appartement à Cambridge. Les premiers jours, certains amis m'avaient prêté leurs propres produits, mais je ne pouvais plus me permettre de les leur gratter trop longtemps. Je me retrouvais donc bien fine ici, à devoir filer à la première pharmacie pour sauver ma peau. Mais je n'étais visiblement pas la seule. « C'est clair j'ai l'impression d'avoir de la peau de crocodile. », je riais doucement, car j'avais exactement le même problème qu'elle : à croire que ma peau se vidait de toute l'eau qu'elle contenait au moindre contact avec un rayon uv. « Comment on fait ? Je paye et tu me rembourses ta part ? On met l'argent en commun ? On fait un planning pour savoir quel jour on a la crème ou alors on se voit tous les jours ? », « Hé bien, j'ai un peu d'argent sur moi, on peut tout de suite partager, ce sera beaucoup plus simple! Et je pense qu'il vaut mieux se voir chaque jour, ma peau ne survivra pas une seule journée sans biafine! », une fois encore, je riais, mais au fond, c'était vrai : ma peau ne supporterait pas une seule journée sans cette crème miracle qui me sauvait la vie. « Et moi c'est Joan enchantée ! », « Enchantée. », je lui souriais et la suivais jusqu'à la caisse. Je sortais mon portefeuille, et fouillais quelque peu pour avoir l'exacte moitié du prix, que je lui tendais. Je passais alors à mon tour à l'autre caisse pour payer mes autres produits.

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Joan était contente de trouver quelqu'un avec le même problème d'épiderme qu'elle, non sérieux, elle se sentait soutenue, elle n'était donc pas toute seule. On prend à la légère tout ça, mais faut pas croire le mal-être que c'est d'avoir en permanence les épaules rouges. Là au moins, elle avait quelqu'un qui la comprenait. Peut-être qu'aux yeux du reste du monde c'était rien, mais pour Joan c'était le signe du début d'une belle amitié de peau. La jeune femme récupéra les quelques sous de la blonde, sortit son propre porte-monnaie pour payer, rendit la monnaie qui revenait à Eden, rangea la sienne dans sa poche et attendit que l'autre fille ait fini de payer ses autres achats avant de sortir et de trouver un coin d'ombre. « Je te propose qu'on aille boire un verre. Histoire d'étaler notre crème sauve-peau à l'ombre, parce que ça a pas l'air d'exister ici. » A croire qu'elles étaient dans le désert. Peut-être pas au sens propre du terme, mais Eden serait sûrement d'accord avec Joan, les filles comme elles étaient faites pour vivre en Islande ou dans le Grand Nord canadien, certainement pas aux Caraïbes. Même si ça n'empêchait pas la jeune femme de profiter de son séjour bien évidement.

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une rencontre inopinée qui pourrait bien mener au désastre...
L'Irlande m'avait toujours bien convenu. Beaucoup de pluie, peu de soleil... j'avais rarement eu des problèmes de peau là-bas. Mais là, dans les Caraïbes, forcément, c'était plus compliqué. Certes, c'était la saison des pluies, mais ici, une fois que le soleil pointait le bout de son nez, ce n'était pas qu'un seul petit rayon de rien du tout.
Je réglais rapidement mes achats et prenais le sac que la pharmacienne me tendait avec un sourire. Je récupérais ma monnaie et nous sortions toutes les deux de ce magasins qui allait sauver notre peau. « Je te propose qu'on aille boire un verre. Histoire d'étaler notre crème sauve-peau à l'ombre, parce que ça a pas l'air d'exister ici. », j'acquiesçais à sa proposition et regardais autour de moi, et voyais bien qu'elle avait raison. Mais je me rappelais de l'endroit où nous avions débarqué : j'avais vu quelques zones entourées d'arbres qui semblaient assez ombragées. « Viens, nous devrions retourner jusqu'à la plage. », je marchais alors jusqu'à l'embarcadère en compagnie de Joan et sondais les environs. Je repérais une terrasse installée sous un grand espace ombragé grâce à plusieurs palmiers. « Là, cela me semble pas mal, non? ».

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Maintenant que les deux jeunes femmes avaient réglé le problème du partage de la Biafine, que les présentations étaient faites, il fallait qu'elles trouvent quelque part où se poser le temps de se tartiner. Fort heureusement pour Lindley, Eden avait un meilleur sens de l'observation qu'elle et elles se rendirent près des bateaux, à l'ombre des palmiers. À vrai dire, la brune n'avait pas vraiment regardé autour d'elle avant de partir, elle avait foncé tête baissée. « Oui ça me semble parfait ! » Elle se dirigea immédiatement vers les tables à l'ombre, Joan prit place à l'une d'elle invitant la blonde à faire de même. Elle sortit le tube du sachet et le posa sur la table, à distance à peu près égale l'une de l'autre. Puis finalement elle le prit, appuya deux fois pas plus pour en prendre un peu dans ses mains et commença à l'appliquer sur ses bras, ses épaules, et le bout du nez. Elle tendit la crème à la jeune femme avant de sourire. « Alors, tu fais partie du Summer Camp ? Tu dois pas être chez les Skullers. » Bravooo, quel esprit de déduction, en même temps Joan ne connaissait pas tout le monde dans son équipe mais elle était sure qu'Eden n'y était pas.

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eden & joan
une rencontre inopinée qui pourrait bien mener au désastre...
« Oui ça me semble parfait ! », je m'avançais en compagnie de Joan vers le petites tables à l'ombre, et nous nous installions à l'une d'entre elles. De suite, je me sentais soulagée du poids du soleil et de la chaleur sur mes épaules : mine de rien, cela avait quelque chose de très fatiguant. Je laissais la jeune femme se servir en crème tandis que je sortais mon écran total que je m'étalais sur les zones non-protégées de mon corps. Et je laissais celles brûlées par le soleil sans protection, pour pouvoir mettre de la biafine dessus par après. « Alors, tu fais partie du Summer Camp ? Tu dois pas être chez les Skullers. », je riais doucement. Clairement, si nous n'avions pas encore fait connaissance, probablement ne faisions-nous pas du tout partie de la même équipe. Je connaissais au moins de vue chacun de mes co-équipiers... un exploit en soi, pour moi! « Oui, je fais partie du Summer Camp! Et je suis chez les Crâneberry, en effet! Donc toi, tu es chez les Skullers... », excellente déduction, Lochlaine, vraiment!... « Je présume que tu étudies donc à Harvard alors... quelle branche? ».
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La jeune femme était donc elle aussi à Harvard. Une aubaine ! Dire que Joan croyait sympathiser avec une parfaite inconnue, savoir qu'elle venait du même endroit qu'elle la rassurait un peu. C'était comme un petit bout de chez elle. Lindley fit rapidement le calcul, mais il ne lui semblait pas qu'elle ait qui que ce soit de son entourage chez les Crâneberry. « Oui c'est ça, contente de retrouver quelqu'un du Summer Camp ! Le monde est petit. » Oui enfin bon ma petite, ils étaient surtout tous sur une île, on a vite fait le tour d'une île. Mais laissons-la dans son délire, elle est mignonne. « Je suis en astrophysique, j'attaque mes dernières années, pour le doctorat. Et toi tu étudies quoi ? » La brune repris un peu de crème pour appliquer son ses mollets qui avaient bien plus cramé qu'elle ne l'avait ressenti. Elle reposa le tube sur la table et sourit à la jeune femme. « Bon cette fois-ci j'arrête sinon je vais terminer le tube. » Elle rit avant d'ajouter. « On se retrouve à la prochaine escale pour finir le tube ? Il faudrait qu'on prenne le planning pour se caler des horaires pour la pose de crème Biafine. »

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eden & joan
une rencontre inopinée qui pourrait bien mener au désastre...
« Oui c'est ça, contente de retrouver quelqu'un du Summer Camp ! Le monde est petit. », je souriais. J'étais contente de trouver quelqu'un qui venait de Cambridge et de Harvard aussi. Après tout, je n'étais pas là depuis très longtemps, et c'était chouette de rencontrer d'autres gens, en espérant garder le contact une fois rentrés au frais. « Je suis en astrophysique, j'attaque mes dernières années, pour le doctorat. Et toi tu étudies quoi ? », cette fois, je riais doucement. Je n'étais plus étudiante depuis bien longtemps! « Je suis prof en fait. Depuis quelques mois. Je donne les cours d'Arts Dramatiques, c'est ma passion depuis toujours. », je lui souriais, espérant que cela ne la dérange pas de sympathiser avec des professeurs. Joan continuait de s'étaler de la crème, et je commençais à m'inquiéter de ce qui allait me rester pour la suite. J'hésitais même à en remettre une couche... « Bon cette fois-ci j'arrête sinon je vais terminer le tube. », je riais de bon coeur, songeant à ce à quoi je venais de penser. « On se retrouve à la prochaine escale pour finir le tube ? Il faudrait qu'on prenne le planning pour se caler des horaires pour la pose de crème Biafine. », « Disons rendez-vous sur la première terrasse à l'ombre à la sortie du port? Ca ne devrait pas poser de problème... et on pourra aller en racheter deux tubes dès que l'on aura une pharmacie en vue! ».
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