I see fire [Maxym]

On venait tout juste de débarquer à St-Christophe, la sixième destination de notre aventure. J'étais quelque peu épuisé des voyages, mais j'adorais découvrir ne nouveaux horizons. Aujourd'hui, j'avais envie de découvrir le coin avec Maxym, mon amie d'enfance. On se connait depuis longtemps et de partager un moment magique comme celui-ci me ferait grandement plaisir. Alors je décidai de me rendre à sa chambre. J'avais pris en note les bateaux et les numéros de chambre de chacun de mes amis avant de partir. Lorsque j'arrivai devant la porte de Maxym, je cognai quelque coup avant de lui dire : « Max? C'est moi, Ioann! Je peux entrer? » J'entendis des pas et de la précipitation ici et là dans le chambre. Peut-être que c'était ses colocs qui se dépêchaient à s'habiller. Puis, lorsque la porte s'ouvrit, un mec me sourit tout en enfilant son chandail pour déguerpir rapidement. J'entrouvris la bouche en le voyant s'éloigner avant de faire face à Maxym avec des yeux écarquillés. « C'est quoi ça? » dis-je avec le plus de calme possible, car à l'intérieur de moi, j'étais sûre le point d'exploser de voir qu'elle était pas foutu de vouloir de moi et qu'elle se tapait le premier venu de l'île...

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Tout juste à St-Christophe, que Maxym avait déjà embarqué un charmant brun dans sa cabine. Ca ne lui arrivait pas si souvent que ça, rassurez-vous. Mais ça arrivait. Ca changeait des Harvardiens. Ca changeait de ses amis. Fatiguée des histoires, elle s'en était remise aux regards brûlants croisés sur la plage, sans aucun lendemain, ni même heure suivante. Sa robe blanche avait valsé à l'autre bout de la pièce, et son haut de maillot de bain ne tarda pas à finir à ses pieds, le nœud ôté délicatement par sa compagnie. C'est alors que.. « Max? C'est moi, Ioann! Je peux entrer? » Ohhhh non, tu peux pas rentrer ! Ses yeux s'écarquillent, et elle repousse le type, courant partout dans la chambre pour récupérer les fringues masculins qu'elle lui balance. « Dépêche, habille-toi et dégage ! » Chuchote Maxym, attrapant le reste de son bikini qu'elle essaye de nouer derrière sa nuque. Sauf qu'avec la tension, elle n'y arrive pas et s'énerve toute seule. Sa presque conquête sort de la cabine, dévoilant Ioann dans l'encadrement de la porte. Toujours entrain de se rhabiller, l'Eliot tente de garder de sa contenance, mais peine à croiser le regard de son ami. Disons que vu leur antécédent, cette prise sur le fait est plutôt mal venue. « C'est.. » Allez, va pour te sortir de là Max. Tu l'apprécies trop pour le prendre pour un con. « Oh c'est bon, tu sais très bien ce que c'est ! C'est exactement ce que ça semble être. » La respiration encore haletante, sa crinière légèrement désordonnée et ce foutu maillot de bain qu'elle finit par réussir à attacher l'ont déjà trahit depuis longtemps. Elle croise les bras, et le défie presque du regard. Insolente jusqu'au bout.

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Je regardai Maxym en croisant les bras sur mon torse, attendant patiemment des explications. Pour dire vrai, elle n'était pas obligé de me dire la vérité, mais d'un autre côté, elle avait intérêt à bien mentir pour me faire gober cette merde, car notre amitié commençait à tirer de la patte... Par ma faute. Elle tenta de se justifier, mais opta finalement par me balancer le tout au visage en me toisant du regard. « Et qu'est-ce qu'il a mieux de moi ce mec? Pourquoi un inconnu alors que t'aurais pu te farcir un ami à qui tu peux faire entièrement confiance? » J'ignorais pourquoi je remettais encore cartes sur tables, mais je voulais comprendre pourquoi elle m'avait repousser l'autre fois alors qu'au début, elle semblait bien chaude à l'idée. Est-ce qu'elle était du genre à tester ses propres limites en jouant avec le feu pour ensuite l'éteindre lorsque l'envie ni était plus? Avant même qu'elle me réponde, j'entrai pour refermai la porte derrière moi, lui faisant clairement comprendre que je ne sortirais pas d'ici sans avoir ma réponse.

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Bien trop d'amitié pour Ioann, pour lui faire l'affront d'inventer une histoire. C'est flagrant, et Maxym sait quand le temps de la vérité est venu. Elle lui balance tout, se retranchant derrière un air sûr d'elle, quasi provocateur. Cet air cesse immédiatement après qu'il lui ai répondu, rentrant d'ailleurs dans sa cabine pour refermer la porte derrière lui, signe que la discussion était loin d'être finit. Ils en avaient besoin. La demoiselle sentait bien que depuis la dernière fois, depuis qu'elle l'avait repoussé, ce n'était plus pareil entre eux. Ils s'étaient éloignés. « Mais.. il a rien de mieux que toi Ioann.. » Qu'elle se désole, ne comprenant pas comment il pouvait croire ça une seconde. Ioann surpassait toutes ses conquêtes du SC, et de loin. Sauf que.. « J'veux pas me « farcir un ami » comme tu dis. » Accompagne-t-elle de guillemets accrochés dans le vide par ses doigts. « J'en ai marre qu'on se serve de moi pour combler un ego. Tu crois que j'ai envie de coucher avec toi en sachant que la seule raison pour laquelle tu me veux, c'est car t'as envie de te rassurer sur le fait que tu peux tirer une meuf ? » Là, elle hausse le ton, s'approchant de lui. Elle servait à briser les couples, servait à rendre jalouses d'autre, à engranger des contrats. Magnifique objet qui écarte les cuisses. « Je vaux un peu mieux que ça.. » Du moins, elle l'espère.

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J'écoutai attentivement ce qu'elle avait à me dire. À la moindre faute, je n'hésiterais pas à bondir dessus pour la lui foutre en plein tronche. Seulement, elle ne fit que marquer de sérieux points, me faisant entrouvrir la bouche sous la stupéfaction de ses dires. « Si tu vaux mieux que ça, pourquoi tu continue d'ouvrir tes jambes à d'autres mecs? » dis-je sur un ton menaçant, ayant bien l'intention de lui faire voir les choses autrement. « T'as jamais pensé qu'outre mon besoin, j'en avais peut-être réellement envie depuis longtemps et que c'était le moment rêvé pour tirer un bon coup sur nous deux? » C'est peut-être ma meilleure amie d'enfance, mais je vous cacherai pas que l'envie de devenir plus que ça m'a déjà frôlé l'esprit. C'est qu'elle est canon cette Maxym et que oui, malheureusement je n'avais qu'elle après mes mauvaises passes. Elle et Alexys. Pourquoi Alexys avait-elle sauté sur l'occasion et Maxym l'avait-elle refusée?

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Touché. Haussant un sourcil, Maxym voit bien que ses arguments sont loin d'être mauvais. Ils ont tous deux un caractère prononcé, et si généralement ils forment un duo plutôt redoutable, là, c'est l'un contre l'autre qu'ils bataillent. Ca ne lui plaît pas. Mais ont-ils vraiment le choix ? Il s'agit de sauver leur amitié, là. Même si on est pas loin de la gifle quand Ioann ouvre la bouche. « J'ouvre mes cuisses à qui je veux.. tu sais, l'indépendance de la femme, toussa. » Qu'elle ironise avec un faux sourire. « Vaut mieux être utilisé par des gens qu'on estime pas. » Soit, pas le garçon. Ca l'avait vexée, blessée même, qu'il tente quelque-chose avec elle juste pour contrebalancer ses échecs. Ioann était quelqu'un a qui elle tenait réellement, avec Marsh et Maximilian, ils étaient les garçons dont elle se sentait le plus proche. Et son écart avec le premier n'avait pas été sans conséquence. « En effet, j'y ai jamais pensé. Mais le timing est particulièrement flagrant quand même non ? T'as eu quelques... déconvenues, et tu t'es dis que la gentille Maxym ne dirait sûrement pas non, après tout, elle est pas bien farouche hein ? » Elle s'énerve, et va chercher sa robe qu'elle enfile. Faut dire que parler de ça en bikini, c'est pas le truc le plus adéquate.

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Elle me fit un mini discours sur les droits de la femme, ce qui me fit expirer fortement et rouler des yeux. Non mais comprenait-elle qu'à mes oreilles, tout sonnait faut? Je l'ai aidé toute ma putain de vie à passer au travers de ses histoires familiale et elle continue de s'envoyer en l'air avec qui elle veut. Et sa réputation, elle s'en souci ou non? J'avoue ne pas avoir été brillant et que le timing n'était pas bien choisit pour faire une proposition de la sorte, mais les pulsions sexuels ne se contrôlent pas toujours, désolé. Je la regardai se rhabiller, inspirant profondément avant de reprendre la parole. « Écoute... J'ai pas été correct envers toi et je suis vraiment désolé d'avoir tenté ma chance avec toi alors que... » Je sentis une boule se former au milieu de ma gorge. Je n'avais aucunement l'intention de montrer de la faiblesse en ce moment. Je me repris aussitôt. « Alors que t'es une amie fantastique... Je n'ai pensé qu'à moi dans cette histoire je l'admet. » dis-je avec un ton rancunier. J'étais furieux d'admettre mes tords, mais pour tourner la page, il fallait bien que je fasse les pas. « T'es content maintenant? C'est ce que tu voulais entendre? »

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Certes, c'était risqué. Avec Samson dans le coin, Maxym devait éviter de se montrer trop frivole. Mais heureusement il y avait les cabines, et pour une fois le système de bateau l'aidait bien. Enfin, sauf quand l'un de vos amis vient taper à votre porte alors que vous êtes en charmante compagnie. Après quelques minutes d'explications digne de leur caractère respectifs, Ioann prend sur lui et s’adoucit. « Merci de le reconnaître et de le dire. » Même si Maxym n'était pas forcément très convaincue par la véracité de ses excuses. Son pas à elle, elle l'exécutait en faisant semblant d'y croire. « Ouais, c'est plus ou moins ce que je voulais entendre.. » Qu'elle fait la difficile, laissant traîner sa réplique avec un fin sourire. « Juste t'aurais pu rajouter que je suis magnifique, et que c'est normal qu'on ai envie de moi, mais bon. C'est déjà pas mal. » Là son ton est plus amusé, moins crispé. Essayant tant bien que mal de détendre l’atmosphère en envoyant sa chevelure en arrière d'un geste théâtrale. Ses lèvres traçant un sourire adorable du genre : on fait la paix ?

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