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Quel plaisir de pouvoir RP à nouveau
Leandro&Ornella
Tout au long de notre vie, on nous apprend que l'erreur est humaine et que nous avons tous le droit à une seconde chance. J'y croyais, à une époque... À une époque lointaine. Nous avions fait une erreur Leandro et moi, et pourtant, nous n'avions pas eu d'autres choix que d'assumer. Nous n'avions pas eu de seconde chance afin de nous rattraper et de retrouver nos vies d'antan. Cela dit, même si notre quotidien avait été complètement chamboulé, que nous avions perdus nos proches et que la galère ne faisait que commencer, Malvina n'était plus considéré comme une erreur. Elle était magnifique, c'était notre petite fille et nous l'aimions à la folie. Alors oui, si nous pouvions retourner en arrière, on aurait éviter cette coucherie mais maintenant qu'elle était faite, et que ce petit bout était sur terre, on l'aimait et il serait difficile de se séparer d'elle malgré la difficulté à assumer notre rôle de parent. Ce soir, notre fille passait la soirée avec son oncle – malgré moi -, afin que Leandro et moi puissions profiter de notre vie et des vacances avant la rentrée scolaire et le retour à la réalité, là où les problèmes commenceront vraiment : où vivre ? Comment payer nos besoins et ceux de Malvina ? Que faire de cette dernière lorsque nous irons en cours ? Mille soucis qui n'avaient pas encore de réponse. En attendant, cette soirée était là pour nous détendre. C'était bien la première fois que nous nous retrouvons que tous les deux et je me demandais bien comment cela allait se passer... Ce serait bête de se disputer alors que la détente est de rigueur et pourtant, aucune vraie complicité est présente entre nous... Mis à part la complicité de père et mère qui nous lie mais ça, c'était différent. Bref. Nous étions donc à une table dans le bar lorsque le père de ma fille était complètement absorbé par le fessier – quelle délicatesse - de la serveuse. On se taquinait alors là-dessus lorsqu'il disait qu'il était uniquement intéressé par la décoration avant d'avouer qu'il avait aussi un faible pour le textile, et la texture des pantalons. Notamment sur celle des demoiselles aux formes attirantes. Je riais lorsqu'il disait qu'il regardait donc uniquement les vêtements des passantes. « Tu t'es trompé de vocation, alors. Tu aurais dû te lancer dans le stylisme ! » Répondais-je en souriant. Et s'il s'amusait, je pouvais donc le faire aussi, posant mon regard sur un client, installé au comptoir derrière Leandro. Très propre sur lui, très charmant. Il me disait qu'il pensait que j'avais plus de goût que ça. J'haussais les épaules en souriant, avant de lui répondre. « Je n'y peux rien si les hommes parfaits m'attirent plus que les bad boys. » Et on ne va pas se mentir, Leandro pouvait être considéré comme un bad boy. Il en avait l'apparence et la personnalité, bien que c'était un homme bien. Et on pouvait aussi préciser que ma remarque était quelque peu fausse puisque Leandro était plutôt attirant.
C'est alors que le père de ma fille me lança un défi : cinquante dollars que je n'étais pas capable de me faire payer un verre par ce bel inconnu. Surprise par ce challenge inattendu, c'était avec plaisir que j'allais accepter. J'avançais donc ma main vers la sienne afin de la serrer. « Je crois que tu sous-estimes mes charmes. » Sans quitter mon sourire charmeur, je me levais alors. Perchée sur mes escarpins et vêtue de ma robe noire, je marchais vers ce jeune homme. Je n'avais jamais draguée. J'avais rencontrée Fabio à 16 ans et je n'avais pas eu d'autres petit ami dans ma vie. Évidemment, j'avais été de nombreuses fois complimenté et je jouais de mes charmes, mais jamais je n'avais dû faire ce que je m'apprêtais à réaliser. Une chose est sûre, je devais jouer la finesse : je n'avais pas le droit de me prendre un vent. Leandro en rigolerait bien trop et ce serait un sacré coup à accepter. Je m'installais sur le tabouret à côté de lui, les jambes croisés. Bref, je sortais tous mes charmes tout en restant élégante. « Bonsoir. » Lui dis-je avant de commencer à faire connaissance. Je lui demandais s'il était seul : réponse positive. Quant à moi ? J'étais seule aussi. Un regard à tomber, un sourire à faire craquer n'importe quelle femme : il était vraiment canon. Mais peut-être un peu nian-nian. Il était un peu timide, j'étais un peu gênée. Assez embêtant comme situation. Et lorsque la barmaid faisait apparition de l'autre côté du bar, juste devant nous, je commandais un cocktail. Il s'empressa alors de dire « Je vous l'offre ». Bingo ! Tellement facile lorsque le jeune homme est seul. D'ailleurs, heureusement que sa copine ne s'était pas pointée : c'était un risque à prendre. Les boissons reçues, je le remerciais avant de lancer un « Je reviens ». Sauf que je n'avais aucune intention de revenir. Mon défi était relevé et cinquante dollars allaient attérir dans mon sac à main. C'est donc au bout de cinq longues – interminables – minutes que je revins vers Leandro, mon verre à la main que je posais sur la table avant de m'asseoir à nouveau face à lui. « Alors, on dit quoi ? » Disais-je accompagné d'un large sourire fier sur mon visage.