devyn ⊕ first meeting, bαd meeting.

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Tu souris doucement, les cheveux dans le vent. Vraiment, aujourd'hui tu incarnais la simplicité. Tu n'avais pas envie de te prendre la tête et c'est sans doute pour cette raison que tu parlais à ce jeune homme comme ça, tout bonnement. Tant pis si vous ne vous connaissiez pas avant, il n'est jamais trop tard pour se faire des amis. « Si tout était aussi simple, le monde s'en porterait mieux. » Ton sourire s'estompa un peu face à cette remarque. C'est vrai que si tout était aussi simple, ce serait mieux, mais... On choisit la vie qu'on vie alors on a le choix de la vivre de façon simple... Enfin bref, autant ne pas t'embarquer dans un tel récit philosophique. « Et sinon, tu est en quoi à Harvard toi ? » dit-il ensuite rapidement, comme pour changer de sujet. « J'ai fait un bac en psychologie et une maîtrise en sociologie. Je tente le doctorat en sexologie, maintenant. Eh oui, un pro des relations humaines ! » dis-tu avec un rire franc. « Et toi ? » demandas-tu ensuite. ~

© toxic heart.

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Charlie semblait lui aussi avoir légèrement perdu son sourire lorsque tu suggéras que le monde serait plus simple sans problèmes. Peut-être en avait-il, lui aussi ? Après, une personne sans problèmes ne devait pas exister... Tout le monde avait au moins un petit souci dans sa vie, on ne pouvait jamais être pleinement heureux. Peut-être était-ce ton côté pessimiste ? Toujours était-il que tu n'arrivais pas à imaginer une personne totalement heureuse dans sa vie. Effectivement, il fallait donc mieux changer de sujet, et parler des études... ou pas. Apprendre que le coéquipier face à toi était en psychologie n'était pas franchement pour te ravir. Pas que tu n'aimais pas les psys... mais si en fait. Ils analysaient toujours tout, ils ne voulaient pas que tu caches quoi que ce soit : une plaie pour quelqu'un comme toi, encore plus dans ton état. Tu t'étais raidi dans une attitude de pure méfiance, pas encore d'hostilité cela dit. En gros, tu fouilles la vie privée des gens. Et toi, que faisais-tu ? Cela, tu pouvais le dire, tu ne risquais rien en le faisant. Je rentre en septième année de théâtre et arts visuels.

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« En gros, tu fouilles la vie privée des gens. » dit-il pour relativiser les choses. Tu souris doucement avant de secouer légèrement la tête. Tu posas tes coudes sur la table et joignis tes mains sous ton menton, le regard rivé sur Devyn. « Je ne fouille pas la vie privée des gens. Je les mets en confiance pour qu'ils s'ouvrent seuls et qu'ils me racontent tout ce qu'ils ont besoin d’extérioriser. » dis-tu avec un sourire franc. « Je sais aussi lire le langage non-verbal... Par exemple, je vois que quelque chose te rend mal à l'aise, un peu inconfortable. Surtout depuis que j'ai parlé de mes études. » fis-tu remarquer. « Mais je ne t'obligerai pas à en parler. Sinon, je serais un mauvais psy. » ajoutas-tu pour conclure ton monologue de tyran. Tu lui demandas ensuite en quoi il étudiait - pour lui retourner la question - et il finit par te répondre. « Je rentre en septième année de théâtre et arts visuels. » ~ « Alors tu dois êtres un Lowell ? » demandas-tu aussitôt. ~

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Oui, tu aurais dû le remarquer avant : il avait tout du bon petit psychologue, entre l'air faussement gentil s'opposant à la curiosité faussement retenue à ton sujet. Tout dans son attitude te hurlait ce qu'il était, et toi, tu n'avais rien vu. Une chance que tu aies donc posé la question de ses études sinon tu te serais fait avoir. Tu n'étais forcément d'humeur à faire des compromis pour le coup, et même ses petites explications avec le sourire ne te convainquaient pas. Les manipuler pour les faire parler n'est guère plus reluisant. Et il continuait en plus, en lisant dans ta posture que tu n'étais pas à l'aise, et encore plus depuis qu'il avait parlé de ses études. Bravo, il s'attendait à ce que tu le félicites ou quoi ? Tu avais l'impression d'avoir assez d'ennuis pour le moment pour ne pas aller bien, et ce n'était pas à un inconnu que tu allais en parler. Et je n'en parlerai effectivement pas, encore moins à un psy. Tu t'étais totalement braqué maintenant, bras croisés contre ta poitrine et regard méfiant en prime. Tu avais voulu être tranquille en prenant une chambre à l'hôtel, et tu l'étais encore moins que si tu avais été sur le bateau, tu ne pouvais pas décemment pas être heureux. Bizut à la rentrée oui. Tu es dans une confrérie aussi ? Tu étais toujours sur la défensive, mais ce n'était pas là une question particulièrement ennuyeuse après tout.

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Tu n'avais pas voulu paraître déplacé ou sous-entendre qu'il devait absolument se confier à toi s'il allait véritablement mal, mais tu n'aimais pas tellement l'image négative qu'il projetait quant à ton domaine d'étude. Les gens ont tendance à avoir une image plutôt erroné des psychologues. Ce qui fait mal, ce n'est pas d'avoir quelqu'un qui vous aide à fouiller vos plaies, mais bien plus y retourner pour guérir. Tu soupiras doucement lorsqu'il se mit sur la défensive. « Les manipuler pour les faire parler n'est guère plus reluisant. » Tu pris une grande inspiration en ne le quittant pas des yeux. « Et je n'en parlerai effectivement pas, encore moins à un psy. » ajouta-t-il d'un ton de voix qui pourrait te glacer le sang. Tu n'osas rien ajouter, sachant très bien qu'un malaise finirait par s'installer si tu osais parler de nouveau à ce sujet. Il finit tout de même par répondre à ta dernière question, toujours les bras croisés - le non verbal typique d'un mec à cran. « Bizut à la rentrée oui. Tu es dans une confrérie aussi ? » Tu hochas la tête. La Lowell House correspondait parfaitement à son domaine d'étude. Ça aurait été illogique qu'il soit ailleurs. « Oui, je suis à la Dunster House depuis neuf ans. Ce sera ma dixième année. » dis-tu comme si tu étais un vieux croulant. Après un bref silence, tu tentas de percer sa carapace une dernière fois. « Tu sais... Faudra bien que t'en parle à quelqu'un si ça va pas. Je sais ce que je dis. J'ai moi-même été au bord du gouffre et... On a toujours besoin d'une main à attraper. Pas nécessairement un psy. » ajoutas-tu doucement, le fixant encore droit dans les yeux, même s'il était difficile de garder contact bien longtemps. ~

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L'avais-tu blessé ? C'était effectivement possible. Mais contrairement à d'habitude, tu t'en fichas complètement. Tu étais totalement égoïste dans ton malheur, te fichant de te blesser alors qu'au final il ne t'avait rien fait. Enfin, si, c'était un futur psy et il fouinait un peu trop. En temps normal, tu aurais simplement détourné la conversation tant bien que mal, mais tu serais resté calme. Là... Tu t'affichais déjà comme quelqu'un de particulièrement buté et froid, alors que tu ne l'étais pas vraiment. En plus, c'était ton camarade d'équipe, c'était idiot de ta part, mais tu n'avais pas pu t'en empêcher. Tu avais l'impression d'être une cocotte-minute prête à exploser, même si sa question sur tes études était mieux choisie. Ainsi, lui était un Dunster, tu ne le croiserais pas en tout cas chez les Lowells. Même si la plupart étaient dans un cursus artistique, tu ne savais pas si Charlie n'avait pas un hobby de cet acabit après tout. Il était en plus bien plus âgé que toi, ce qui aurait suffi à te faire le respecter en temps normal, mais pas là, pas maintenant. Le Dunster eut d'ailleurs la mauvaise idée de vouloir insister encore une fois sur ce que tu devais faire, comme si tu ne le savais pas. Ce n'était pas parce qu'il pensait avoir la science infuse en la matière que tu n'étais pas bien loti, hélas. Il avait à peine fini de parler que tu t'étais levé, presque brutalement, avant de prendre la parole d'un ton à la fois froid et hargneux. Fous-moi la paix Charlie. Je n'ai pas l'intention de te parler, mais je sais très bien comment gérer ce genre de situations Va t'occuper de tes patients si tu veux, mais je n'en suis pas un, compris ? Une fois ces paroles claquantes balancées, tu fis volte-face et partis d'un pas rapide de ce lieu, revenant juste dans ta chambre prendre le peu d'affaires que tu avais emporté avec toi et quittant enfin l'hôtel. Cela ne pouvait plus durer, tu craquais trop facilement, et cela t'épuisait...

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Tu savais pertinemment que tes dernières paroles risquaient d'être la goûte qui fait déborder le vase. Comme de fait, il s'enflamma littéralement. Tu essayais de ne pas juger les gens par leur couverture, mais... de ce que tu venais de voir chez Devyn, tu te doutais bien qu'au fond de lui-même, il devait être très malheureux. « Fous-moi la paix Charlie. Je n'ai pas l'intention de te parler, mais je sais très bien comment gérer ce genre de situations Va t'occuper de tes patients si tu veux, mais je n'en suis pas un, compris ? » Il se leva d'un bon et quitta la place, te laissant bouche-bée. L'aurais-tu vexé ? Aurais-tu touché un point sensible ? Qui sait... Tu pris une très grande inspiration et soupira doucement ensuite. C'est fou. Tu dis encore et toujours trop de truc. Parfois, il faudrait vraiment que tu apprenne à laisser tes études de côté. Tu as beau être passionné, parfois c'est pas super efficace. Tu te levas donc d'un pas plutôt lent, un peu sous le choc de cet élan d'impulsivité de la part du jeune homme... Après tout, tu n'allais pas en faire un plat. Ça n'allait pas gâcher ton été. ~

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