[x Andrew] ­─ là où je suis, tu n'es jamais très loin.. malheureusement.

Il y a des jours où pour se détendre.. on ne fait rien d'autre que de passer ça et là, parcourant les rues à la recherche d'une chose intéressante à faire, ou d'une personne à qui parler, tout simplement. C'est dans sans but précis que j'errai dans les rues, me pâmant devant chaque bâtiment ou objet sortant un peu de l'ordinaire; lorsque je voyage, il m'en faut peu pour être en extase devant tout et n'importe quoi. Partant du côté de la zone commerciale, je finis par tomber sur un édifice me rappelant les grandes surfaces de Cannes, le genre de commerces où l'on trouve tout et n'importe quoi. Je mettais rarement les pieds dans ce genre d'édifice, comme à Cambridge, je me fournissais dans des boutiques particulières. Caprice d'héritière, si vous souhaitez que ce soit ainsi. Néanmoins, ayant mal aux pieds, je décidais de m'asseoir sur un banc quelques instants, histoire de me reposer. Je venais d'arpenter la ville de long en large, je méritais bien un peu de repos, non? Le banc étant de l'autre côté de la route, je pouvais voir n'importe qui entrant ou sortant de l'édifice, et je m'amusais presque à observer toutes ces personnes. En fait, à force d'observation, j'avais remarqué qu'une personne était entrée avec un enfant, et en était ressorti plus tard sans. Comment dire. Je le lui rappelle, ou..? J'ai pas envie de passer pour une harceleuse, en même temps. Mais finalement, je me levais, ne pouvant réellement me hâter à cause des talons que je portais. Bien qu'ils ne soient pas hauts - loin de la hauteur des talons de l'uniforme du Bokowski Tavern - c'était tout de même compliqué d'aller plus vite qu'au pas. Vêtue d'un short et d'un débardeur, j'avais l'air de la parfaite touriste, ce que j'étais, en soi. « Excusez-moi.. » dis-je en attrapant le bras de l'homme que j'avais vu de loin. Lorsqu'il se retourna, je le reconnu alors; le bar, ce client qui m'avait tenu tête quelques minutes à cause d'un stupide défi que j'avais réalisé.. « Dites, vous n'avez pas l'impression.. d'avoir oublié quelque chose? » dis-je d'un ton légèrement désinvolte, en pointant l'entrée du bâtiment.

Je suis de ces personnes observatrices, parfois trop, et qui peuvent parfois se montrer utile. Pour une fois, je l'étais sûrement, n'est-ce-pas? Enfin, peut-être que la fille avec qui je l'avais vue entrer n'était qu'un mirage, ou peut-être avait-il rejoint quelqu'un dans le magasin, mais dans le doute, j'étais quand même allée voir. « Par le Saint Graal ! Ma fille » Sur ces mots, il posa ses sacs avant de retourner à l'intérieur. Donc j'avais vu juste. M'enfin, je fais quoi moi du coup, debout comme une idiote à côté de sacs qui ne m'appartiennent pas? Enfin, si je peux rendre service à quelqu'un, c'est toujours une bonne chose. Il revint un moment plus tard, avec la petite fille avec laquelle je l'avais vue entrer. « Merci infiniment… Que puis-je faire pour te remercier de ce que tu viens de faire ? » Je ne m'attendais pas vraiment à recevoir quoi que ce soit en retour, j'étais plutôt basée sur la spontanéité.. et très peu la réflexion, aujourd'hui. « Tout ce que tu peux faire, c'est ne pas l'oublier à nouveau dans le futur. » dis-je en souriant. « Surtout aussi loin de Cambridge. » soupirai-je ensuite. Parce que nous ne nous trouvions même pas dans la ville où nous "vivions" tout deux à l'origine; n'était-ce pas encore plus dangereux? Croisant les bras sous ma poitrine, je regardais alors la petite fille. Elle était vraiment adorable, quoi que je n'eus du mal à croire qu'il en était le père, en fait. Enfin je veux dire, il n'a pas l'air si âgé que ça, alors.. Mais bon, ma meilleure amie avait sa fille, elle aussi, alors cela ne devrait pas m'étonner plus que ça.

Putain je venais de faire l’une des plus grosses erreurs de ma vie de parent, en effet si la jeune femme ne m’avait rien dit, je l’aurais véritablement oubliée ma Princesse… Je connaissais déjà la jeune femme vu que c’était elle-même qui m’avait versé ma boisson sur mon fidèle costume trois pièces signé D&G. Je ne lui en voulais pas, je n’étais pas aussi rancunier que cela même si je devais avouer qu’une autre personne aurait déjà été éliminée sur le champ. Cependant la jeune femme était la meilleure amie de ma cousine Mélodie d’après ce que j’avais appris sur elle. Le monde était petit en fin de compte, bref après avoir récupéré ma fille, je m’étais tourné vers elle avant de lui demander comment je pouvais la remercier pour ce qu’elle venait de faire pour moi. Depuis quelques temps, j’étais de nature généreuse alors que d’ordinaire, je n’aurais rien dit et je me serais barré en vitesse tel le connard que j’étais réellement. Elle me répondait que tout ce que je pourrais faire c’était de ne pas oublier ma fille dans le futur à nouveau. Je lui souris. [co-lor=crimson]« Oui ne t’en fais pas. Mais je dois t’avouer que je ne suis pas vraiment habitué à m’occuper de ma petite tête blonde encore. C’est la première fois qu’on passe du temps ensemble… »[/color] je venais d’avouer cela d’une voix basse avant de regarder ma puce qui me tirait légèrement l’oreille en riant. Je ris légèrement également avant de me tourner de nouveau vers la jeune femme. « Est-ce que ça te dit de marcher avec nous jusqu’à la plage ? »

« Oui ne t’en fais pas. Mais je dois t’avouer que je ne suis pas vraiment habitué à m’occuper de ma petite tête blonde encore. C’est la première fois qu’on passe du temps ensemble… » J'eus un léger sourire. Je trouvais ça adorable, en réalité. « Je comprends. De toute manière tant que c'est involontaire, je n'ai rien à te reprocher. » dis-je en regardant la petite fille qui avait un sourire sur le visage. Les enfants, c'est vraiment adorable, mais je ne me vois certes pas en avoir un jour, ou du moins dans un futur proche. Surtout avec la maladie inconnue que je développe, je n'aimerai pas retransmettre ce gêne à qui que ce soit lorsque moi-même j'en faisais les frais un mois chaque année. « Est-ce que ça te dit de marcher avec nous jusqu’à la plage ? » Je n'avais rien de spécial à faire, ce jour là, alors je souris avant de reprendre. « Oui, bien entendu. » Nous commençâmes donc à marcher, quand je commençai à être curieuse. « Au fait, comment s'appelle-t-elle? » demandai-je alors. J'étais d'un naturel curieux, il ne fallait pas m'en vouloir. Pour avoir fait un peu le tour de la ville, j'avouais la trouver magnifique, cela dit, chaque rue semblait avoir son tenant d'histoire, et tandis que nous marchions en direction de la plage, je m'émerveillais toujours un peu sur ce qui sortait un tant soi peu de l'ordinaire, du moins pour ce que cela signifiait pour moi. Et je savais d'avance que le retour à Cambridge qui se rapprochait toujours un peu plus me découragerait, alors je tentais de profiter de chaque moment au mieux.

Je ne parvenais vraiment pas à me pardonner cette faute grave que je venais de commettre et le pire c’était ce que si j’avais pu le faire une fois déjà, je serais des plus capables pour la reproduire parce que j’étais parfois tête en l’air. Mais je parvenais toujours à le cacher aux yeux de mes adversaires lorsqu’il s’agissait du monde du business : j’étais vraiment un PDG qui méritait son rang actuel… Enfin bref ! J’avais remercié la jeune femme qui venait de me sauver légèrement la vie pour ne pas dire beaucoup. Je lui expliquais que je n’étais pas vraiment habitué encore à m’occuper d’un enfant puisqu’il s’agissait de la première fois où je passais autant de temps en sa compagnie. Avec un léger sourire elle me répondit qu’elle me comprenait avant de dire qu’elle n’avait rien à me reprocher puisque c’était involontaire mon action. Elle avait dit cela en regardant Aliénor qui était d’humeur joyeuse aujourd’hui ; comme toujours d’ailleurs. Elle était rarement ronchonne comme sa mère. « Merci » parvins-je simplement à répondre avant de lui proposer de marcher en notre compagnie jusqu’à la plage. Elle me répondait par l’affirmative. Je souris donc avant que nous ne commençâmes à marcher tranquillement. Elle me demanda soudain comment s’appelait ma fille. « Elle s’appelle Aliénor et elle a un et demi maintenant. C’est Despe ton prénom déjà ? » lui demandai-je en retour sans cesser de marcher.