(flashback) Rêve ta vie en couleur.

Du moins, profiter était un bien grand mot. Ton père n'était pas le père le plus cool du monde et même si en théorie, tu avais tout ce que l'argent pouvait offrir, il te manquait quand même une sacrée dose de liberté. A chaque fois que tu quittais la demeure familiale, tu pouvais être sûre que tu allais recevoir des centaines d'appel et si jamais tu avais le malheur de ne pas répondre, les flics étaient directement prévenue. Autant dire que ce n'était pas de tout repos et que la plupart du temps, tu n'avais même pas le droit d'aller au centre commercial seule. En gros, tu devais inviter les gens que tu appréciais chez toi et encore fallait-il que ton père apprécie lui aussi ces personnes. Valentin n'avait absolument plus le droit de mettre les pieds rien que dans ton jardin et pourtant, il n'avait absolument rien fait. Au final, tu ne comprenais pas trop mais tu avais appris à ne pas t'opposer face à lui. De toute manière, c'était comme un combat perdue d'avance et il ne servait à rien de se fatiguer dans des luttes où l'on avait pas la moindre chance. L'université allait vraiment te faire du bien. Et ton père, contrairement aux autres fois, ne pouvait pas t'empêcher de faire des études. Et le connaissant, tu savais très bien qu'il voudrait pour toi la chose la plus prestigieuse. Du coup, ça annonçerait le début de ta libérté. Liberté dont tu comptais bien profiter. Plus de compte à rendre, plus de prise de tête et surtout le pouvoir de faire ce dont tu avais envie sans que personne ne te pose un interrogatoire. Tout de dont tu rêvais en bref. « C’est surtout ta soirée, mais l’idée d’un Montréal By Night en mode folie furieuse, ça me va. Ca va faire du bien ! » Un nouveau sourire venait étirer tes lèvres imaginant par avance la soirée que ça allait être. Ton père était bien trop occupé pour se rendre compte d'une absence d'un soir et par conséquent, tu serais plutôt tranquille pour t'amuser comme il le faut. C'est notre soirée. Une soirée sans toi n'en serais pas vraiment une alors autant faire quelque chose qui nous branche tout les deux. Puis, c'était vraiment la seule rencontre dont tu te souviendrais réellement puisqu'il avait réussit à te marquer de toute part. « Eh ben ! T’a pas choisi les plus mauvaises ! » Effectivement. Mais puisque tu le pouvais, autant taper dans les trucs prestigieux non ? Tu voulais vraiment faire quelque chose de ta vie et ne pas vivre au crochet de papa et maman jusqu'à la fin de tes jours. C'était plutôt une bonne idée que de commencer par une université digne de ce nom, non ? Autant voir les choses en grand, puis c'est toujours beau de rêver. T'étais pas plus bête qu'une autre mais, tu savais que entrer dans une de ses universités n'étaient pas la chose la plus facile au monde. Et tu ne voulais pas que ton nom y soit pour quelque chose dans ton admission. J'espère aussi tiens, ce serait vraiment le rêve. J'sais pas ce que je ferais si j'étais refusée dans toute. Ce serait vraiment la lose d'ailleurs. Parce que dans ce cas là, j'serais forcée d'intégrer une université médiocre et donc de rester près de ma famille donc de continuer à subir les horaires, les interdictions de sortie et tout ce qui allait avec. Rien de réjouissant en bref. J'ai trop peur du lendemain pour ne rien planifier. J'ai besoin de savoir quoi faire et pourquoi.

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Rêve ta vie en couleur
Caleb et Zoé.

Depuis que j’étais devenu Craig Salton, j’étais beaucoup moins sociable, disons que je ne voulais pas me faire d’amis proches de peur de les perdre comme ça m’était arrivé avec Brio et Keyla, et pourtant bizarrement avec Noémie c’était différent, je la connaissais pas depuis longtemps et pourtant je l’avais laissé entrer dans ma bulle en quelque sorte, peut-être justement parce que je savais qu’elle partait, je ne la perdrais pas suite à un incident quelconque, elle allait simplement reprendre sa vie dans son coin.
« Ca c’est pas difficile pour moi, n’importe qu’elle soirée avec toi reste un bon souvenir alors bon ! » Lançais-je souriant avant de reboire une gorgée.
En tout cas ça me faisait quelque chose qu’elle parte, je m’étais habitué à elle justement, mais je ne pouvais pas non plus la forcé à rester, et puis elle a avait de bon projet d’avenir, elle semblait déterminé en plus.
« Tu as raison, faut pas avoir peur de voir les choses en grands, et puis t’a déjà tout d’une aventurière, alors je m’inquiète pas pour toi, ils vont tous se battre pour t’avoir ! » Répondis-je.
Je ne connaissais pas son niveau académique, mais elle était loin d’être idiote ça c’était sur, on avait eu plusieurs conversation sérieuse très intéressante, alors je ne doutais pas qu’elle trouve sa place dans l’une de ces universités, en tout cas c’était tout le bien que je lui souhaitais.
Elle me dit ensuite qu’elle avait peur de l’avenir, ça je le comprenais que trop. Même si j’étais censé être mort aux yeux du gang j’avais toujours le doute qu’un jour ils apprennent que j’étais en vie et qu’il me retrouve, je n’avais aucune envie de mourir pour de vrai, mais si je ne faisais plus de plan, c’était justement car si un jour ils me retrouvaient, je devrais de nouveau partir en vitesse en abandonnant tout derrière moi une nouvelle fois, alors autant ne rien laisser d’important, ni amis, ni projet, rien ! C’était mon état d’esprit, peut-être que je changerais avec les années mais pour le moment, pas question de prévoir quoi que se soit à plus d’une semaine.
« Je comprend, c’est justement parce que j’ai peur de demain que je prévois rien, par crainte de pas avoir le temps de réalisé mes projets, en ne planifiant rien, je suis sur de ne pas être déçu si tout change sans prévenir. » Avouais-je.

QUEEN'B FOR ILH

T'avais toujours fonctionnée comme ça et tu te voyais mal changer les choses. C'était comme ça. Tu n'aimais pas laisser le temps faire, tu n'aimais pas les imprévus et tu avais besoin de savoir quoi faire du matin que tu te lèves jusqu'au soir que tu te couches. Ce trait de caractère pouvait sembler parfois assez emmerdant puisque tu te sentais dans l'obligation de tout planifier mais au moins, personne ne pouvait douter de ton grand sens de l'organistation. Tu n'oubliais jamais rien et tout était réglé à la seconde près. Aucun retard, aucun problème d'emploi du temps,tu ne faisais jamais aucune erreur. C'était quand même une qualitée qui pouvait être très appréciée selon ce que tu voulais faire plus tard. Pour tes proches, ça restait tout de même un peu plus dur à gérer. « Ca c’est pas difficile pour moi, n’importe qu’elle soirée avec toi reste un bon souvenir alors bon ! » Tu aurais presque pu rougir à sa réponse mais tu te contentais d'un sourire sincère. T'aimais savoir le fait que la relation allait dans les deux sens et qu'il t'appréciais autant que toi tu pouvais l'apprécier. Au moins, c'était pas à sens unique. Il était juste regrettable que tu ais eu à mentir pour construire quelque chose comme ça. Avec du recul, peut être que tu aurais optée pour dire la vérité et seulement la vérité mais t'avais pas pu prévoir qu'il serait différent. Va falloir que tu arrêtes de me faire des compliments, j'vais finir par vraiment me la péter. Genre, bougez vous Noémie débarque. Bon c'était déjà plus ou moins le cas en fait. Mais c'était par apport à ton statut et pas parce que tu te la pétais donc du coup ça comptais pas vraiment, si ? C'est pas bête comme façon de voir, j'devrais peut être y penser. Sauf qu'il était peu probable que tu changes en fait. T'étais bien trop ancrée dans ce genre de chose là pour pouvoir tout modifier du jour au lendemain mais fallait jamais dire jamais. Tu pouvais peut être te surprendre toi même au final. Bon, tu veux faire quoi maintenant ?

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Rêve ta vie en couleur
Caleb et Zoé.

Elle fit la jeune femme timide, gêné par les compliments, ça m’amusait je devais le reconnaitre.
« D’accord j’arrête, en plus je suis sur que t’as pleins de vices cachés qui font de toi une fille très imparfaite, déjà tu bois de l’alcool, pas bien ça, alcoolique en puissance, tu traines avec un garçon que tu connais depuis peu de temps à y regarder de plus près et ose même l’invité dans tes soirées de débauche. Non en fait t’a raison, t’es pas fréquentable comme fille ! » Lançais-je amusé en lui poussant légèrement l’épaule pour lui signifier que c’était bien une blague.
J’avais pas envie qu’elle prenne mal une remarque, mon but n’était pas qu’on se quitte fâché au contraire ! Il était vrai que j’avais une certaine facilité à dire des compliments, c’était toujours sincère, je ne le faisais que lorsque je le pensais mais je trouvais pas ça bizarre ou gênant comme d’autre. Peut-être parce que je relativisais un peu plus les choses qui sait.
Niveau style de vie on était différent, je ne planifiais plus rien, bien que son point de vue se tienne autant que le mien, il fallait trouver sa propre voie quelle qu’elle soit.
« Planifier à du bon aussi parfois, je devrais essayer un jour, enfin si j’y arrive … »
Ca c’était moins sur, mais ca valait le coup de tenter, me prévoir une semaine complète et faire un compte rendu à la fin pour voir si j’ai rempli mes objectifs, ce serait amusant.
Elle me demanda ensuite ce que je voulais faire, bonne question …
« On a deux solutions, si tu as déjà faim, on peut tenter de voir s’il y a de la place à la Banquise et se péter le bide à la poutine avant de bouger en ville, ou alors on va se balader tranquillement sur le boulevard Saint Denis le temps que l’ambiance s’installe. »
Je n’étais à la base pas très fan des plans ultra caloriques, ce n’était pas une question de régime, je faisais attention sans plus, mais c’était juste que ça m’écoeurait assez vite en général, et pourtant depuis mon arrivé à Montréal et la découverte de la poutine, j’en mangeais régulièrement et celle de la Banquise était sans conteste la meilleure !

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Non pas que tu t'ennuyais, bien au contraire même. Mais tu étais le genre de fille à avoir constamment besoin de mouvement. T'étais incapable de rester à ta place pendant des heures et des heures. Pour peu, on aurait presque pu te qualifier d'hyper active mais non. Tu aimais juste bouger constament, te balader, fouiner à droite et à gauche et l'hypothèse de rester dans un café pendant des heures et des heures ne te convenais pas vraiment. Puis sachant que tu allais bientôt quitter le pays, tu préférais en profiter en passant la journée dehors pour t'émerveiller encore de tout ce qui pouvait se trouver ici. C'était quand même plus attrayant. Oh, vraiment ? Je ne suis pas fréquentable ? T'éclatais de rire bien consciente qu'il te taquinais seulement. De toute manière, tu n'étais pas du genre à prendre mal les choses. Du moins, il en falait beaucoup mais, t'étais pas le genre de fille susceptible à mort qui partait au quart de tour à la moindre remarque. Un point positif pour toi. Et puis, tu n'es pas mieux mon cher. C'est toi qui me propose la fête de l'année avant de partir alors niveau fréquentation, t'es pas au top je dirais. Tu riais à nouveau faisant légèrement craquer tes doigts. J'crois qu'on a tout les deux du travail à faire, faudra se tenir au courant de l'évolution. Quelque part, t'espérais ne pas perdre le contact avec lui mais tu ne te faisais pas non plus trop d'illusion. C'était quelque peu inévitable quand on vivait à des centaines de kilomètres de la personne et tu savais très bien qu'il y aurait un moment ou seul les souvenirs rappelerait votre relation et vos quelques jours passés ensemble. J'dirais qu'on pourrais faire les deux. D'abord, on se pète le bide et ensuite, on va se balader histoire d'éliminer la tonne de graisse qu'on aura ingurgités. Qu'est ce que tu en dis ?

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Caleb et Zoé.

« Moi pas fréquentable, ah non la je t’arrête, je suis irréprochable comme garçon ! Et j’ai parlé de la fête de l’année, mais qui a dit que ça devait être plein d’alcool ou autre truc du genre ? On peut s’éclater au musée ou à un loto ! » Lançais-je pour la charrier.
Bien sur je n’étais pas parfait, ensuite bien que j’adore certains musée, c’était pas franchement l’endroit qui me venait en tête en premier quand je pensais à faire la fête. Mais passons, on plaisantait et c’était là tout l’intérêt.
Elle continua ensuite en parlant du futur, de ce tenir au courant de l’évolution de nos vies. J’aimais bien cette idée mais j’avais peur qu’avec le temps les contacts se fasse rare puis ne disparaissent c’était plus ou moins inévitable, surtout qu’on était pas sur de se revoir un jour alors …
« Je pari que tu va me harceler, tu pourras pas te passer de moi bien longtemps. »
La je prenais mes rêves pour la réalité, mais j’avoue que j’aimerais vraiment garder contact, je doutais pas qu’au début on s’enverrait des mails réguliers mais après un an ou deux ? Et dans 5/10 ans est-ce qu’elle se rappellerait seulement mon prénom ? Et moi alors, j’oublierais aussi surement certains détails, c’était la vie et puis c’est tout …
Puis le sujet dévia sur le programme du jour, l’idée d’aller manger un bout semblait lui plaire.
« Ca me va ! Je commence à avoir faim en plus, donc le temps qu’on arrive ce sera juste bien. » Répondis-je.
Le chemin jusqu’au petit restaurant était un peu long, pas trop mais quand même un peu, ça nous laisserait le temps de discuter.
« Et sinon, j’espère que tu auras aimé ton voyage à Montréal, et que tu ne regrette pas d’être venu. » Lançais-je.

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Gosh. Si ton père voyait ce que tu t'apprêtais à ingurgiter, t'aurais sûrement le droit au scandale de ta vie. Parce que oui, celui ci trouvait que te nourrir à la salade et aux pommes étaient le mieux pour toi mais fallait arrêter de déconner à un moment. T'avais déjà une taille de guèpe et on pouvait pas dire que c'était bon pour ta croissance. Fallait pas oublier que mine de rien, t'étais encore jeune. Certains diraient même que tu étais encore dans l'adolescence. Et parfois, quand il était pas là, tu te gavais de pizzas et autre bêtise de ce genre. Ouais, s'il savait, il rentrerait dans une rage folle. Quelle mannequin digne de ce nom se nourrissait de fast food ? Certainement aucune. Ou alors en cachette, comme toi. Mais t'en avais plus qu'assez de toute ces restrictions, de ces heures de sport à n'en plus finir et de ces défilés ennuyant à mourir. T'avais juste envie de vivre ta vie comme n'importe qu'elle fille de ton âge et si beaucoup semblait intéressée par le mannequinat, tu savais très bien qu'elles déchanteraient vite en voyant l'envers du décors. Tu ferais moins le malin si je t'emmenais faire un tour au loto tu sais ? Surtout que t'en étais plus que capable. Même si l'idée de passer ta dernière soirée de la sorte ne t'enchantais pas vraiment, t'étais totalement capable de le faire. Enjoy. Comment regretter d'être ici ? C'est juste parfait. Presque mieux que Paris en fait. J'suis amoureuse de cet endroit. Vraiment. T'avais adorée passer du temps ici et si tu pouvais recommencer, tu le ferais sans hésiter une seule seconde. T'a bien de la chance de rester ici toi.

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