Chère Esfir,
Je préfère passer par l'écrit, en espérant que mes mots sonnent mieux. Lorsque je viens vers vous, je ressens comme une crainte, une méfiance émanant de vous. J'ai peur que vous pensiez que je ne sois pas sincère.
Ainsi donc, je vous propose quelque chose. Voyez-vous, je suis musicien, je joue aussi bien du violon que du violoncelle, et, j'ai cru comprendre que vous étiez vous-même musicienne. Vennez m'écouter un jour, juste une fois. Ma mère, dans sa grande sagesse, me disait souvent que, la musique vennait du coeur, et que de fait, un coeur emplit de mauvaises intentions ne pouvait jouer de musique agérable à l'oreille, comme quoi, seul un coeur pur pouvait transcender les gens par son instrument. Bien entendu, tout cela est romancé, pour sonner comme quelque chose de mystique, mais, dans le fond, elle a bien raison.
Ainsi, si vous venez m'écouter, que vous trouvez quelque chose à redire, et que vous veniez à dire clairement ne plus me voir. Je ferai, vous avez ma parole.
Lorenzo, l'homme à la canne.